[RP] St Ouen en Jersey

le convois se remis en marche, passa la herse et s’arrêta dans la cour. Les cavaliers descendirent de cheval et les donna a un larbin soi-disant être l'aide palefrenier, le lieutenant vint ouvrir la porte de la diligence.

"Nous somme arrivé monseigneur"

le doc descendit, précéder de lisa avec angelo dans ses bras, le maire vinrent fermer la marche et l'intendant Gaspard se plaça a coté du baron l'informant des nouvelles de la baronnie de st ouen et signifiant grâce a son don de physionomiste les gens qui se présentait et était présent quant au gardes grouvillois il était en attentes d'ordres les entourant.

"Lieutenant, vous et vos homme surveiller la diligence et reposer vous, nous ne risquons rien en ses murs, nous repartirons dans en début de soirée"

luc arriva et le saluât

"Ha, alors mon frère, j'espert que tu a prévue a boire, le voyage ma donner soif ta baronnie est luxuriante que le vert est omniprésent"

il fit un léger geste de gauche a droite de sa tète.

"tu est bien installer ici, c'est plus petit que mont oregeuil mais c'est mieux lotie, excuse moi de cette accoutrement mais ce sont les traditions, et les traditions a grouville sont les tradition^^"
( se reporter au dernier postes a grouville en jersey)

le doc suivie luc a l'intérieure, prenant place au grand salon précéder de sa suite.

"je t'excuse, moi non plus j'ai pas pris le temps de trouver des domestiques, j'ai hérité du peu de la maison de l'ancien baron qui n'était même pas baron juste un chef de hameaux...."

"...walter blowe monseigneur, il n'était pas chef mais l'ancien intendant de la baronnie qui appartenait au prince..."
"Merci pour ses précision Gaspard..." dit le baron un peu agacé par temps de détails, puis Il reprit sa discutions avec luc.

"...je te présente Gaspard, mon intendant un peut trop pointilleux, si tu veux tout savoir ses oreilles traine partout même si tu veux rien savoir"
"Monseigneur" courbette de Gaspard

"...ha, hé voici bradley macpherson, le maire de Gorey, le village qui entoure le piton rocheux d'où le château montorgeuil domine, il voudrait s'entretenir avec toi pour convenir a des échanges commerciaux, des huitres principalement...."
"Sil bawone, c'est un whaonneuls, je vous ait wamener plusieuls box d'hwuitles pouw vouw et vos gens" légère inclinaison du buste.

"...lisa, la nourrice d'angelo et la femme du lieutenant qui m'escorte, une famille formidable leurs fis sont dans la garde grouvilloise, ils ont le cœur sur la main..."
"Monsieur" légère courbette de lisa timide
"et le plus beau, Angelo" suivant derrière" Va dire bonjour a ton oncle allez, va y tout seul, il fait ses premiers pas il en est très fière et moi aussi."

les présentations faite il continua " donne lui la même éducation que Mario, tu t'en tire très bien et je sais que je peux te faire confiance sur ce point, mais dit moi ou est maria ? "

Les voix qui me parvenaient au haut du château me donnèrent l'indice qu'Arnoldo et ces gens étaient enfin arrivés... une derniere touche à ma toilette et je pris l'escalier menant au grand Salon.

Ah!!!!! Arnoldo te voila! Je m'excuse de mon retard j'étais quelque peut fatiguée...
avaçant vers Luc et Arnoldo je vit la frimousse d'Angelo me regardant avec ses grands yeux, hésitant à avancer vers moi...
je souris à chacuns des gens présents... me penchant vers le petit autant que me le permettais mon ventre rondouillet

Bonjour Angelo... tu viens voir Tatti Maria....

j'ouvris les bras l'invitant à venir s'y blottir.....

Alors il est bien se calva cher Baron?

"Excellent calva, je présume qu'il vient des caves d'Anjou, j'en reconnait les arômes."

il huma son verre et il sourit

"Gaspard, vous me ferez penser qu'il faudrait que l'on plante quelque hectare de vigne et quelque pommier pour la saison prochaine, vous me noterez ca quelque part, pour qu'on teste quel gout la terre grouvilloise a...."
"Bien monseigneur" et d'un coup de griffonnage rapide, la note fut faite sur un simple parchemin.
"...j'en ai vue quelque parcelle sur tes terre Luc en arrivant, le raisin en était gelée, quel gachis que se temps affreux, les récoltent ne donneront pas grand chose cette année."
"Vows n'imaginé paw chai bawones, mes howtansia ont piqué de téte, is completed dead" rajoutât marpherson " Maw mes hwuitles ont wesisté au flow coold, hi is strong animales..." il parti alors sur un monologue sur la reproduction des huitres dans un dialecte franglais, valais mieux ca que de parler et comprendre le Grouvillois.
pendant que l'aimable maire expliquais avec passion sont sujet, le doc commença a se rassasier en même moment que tout les autre invité quant les mets fut présenter sur la table et bien après que tous c'était souhaiter la bonne apetie.

Le 14 Mars à l' aube.

Levé, botté et restauré, le Capitaine Simon sorti de son logement de fonction pour trouver Brutus devant sa porte. Le chien se leva aboyer comme si il voulait réveiller tout le monde, puis un léger grognement insinuant que le Capitaine était en retard.
Maurice avait pris l' habitude de Brutus. Une sorte de statu quo, lui ne le caressait pas et le chien ne lui sautait pas dessus lui barbouiller la figure.
Traversant la coure du château il devina le regard de la momie à sa fenêtre qui suivait l' équipage homme-chien allant faire leur première inspection sur les remparts.

Des hommes sortaient du baraquement de la troupe pour procéder à la relève des gardes.

Simon grimpa l' escalier abrupte, Brutus sur ses talons, pour gagner le sommet de la tour de la porte, point le plus haut du fort. Son regard balaya l' horizon. Brumes matinales se dissolvaient au contact des rayons du soleil encore frais. Il allait faire une belle journée.

Brutus aboya, la truffe au Nord Est. Il fallu quelques secondes de plus au Capitaine pour reconnaitre le vol d' un pigeon. Celui ci fit le tour deux fois de la forteresse avant de piquer droit vers le pigeonnier. Brutus avait déjà dévalé en bas, aboyant vers lui. Maurice avait renoncé à comprendre l' instinct de cet animal, mais avait acquis une certaine confiance en ces sens. La vieille étant sorti sur le pas de sa porte il se décida à aller voir ce pigeon et son message.

Il était entrain de lire le petit rouleau quand la voix de Dame Garche le fit sursauté. Bien sur Brutus n' avait pas signalé l' arrivée de sa maitresse.
- Ils arrivent quand ?.......
Ne se mettant à remuer la queue qu' une fois qu' elle ait parlé.
- La famille du Baron et quelques gens arrivent en fin d' après midi, je doit aller les accueillir. Par contre le Baron ne précise quand lui et son épouse viennent.
La vielle haussa les épaules......
- Le jour ou les hommes comprendront les femmes........ sous peu mon ami, sous peu,...... bien j' ai du travail moi.

Aube du dimanche 18.
Nous étions arrivé dans la nuit, ou plutôt au petit matin. Simon, le Capitaine Maurice et quelques hommes, ainsi que Eugénie, nous attendaient sur la plage. Maria avait eut ses premières douleurs et crampes vers 23 h00.
J' avais de suite envoyé un pigeon au château pour que l' on vienne à notre rencontre.

Maria avait le visage crispé mais souriant. Avec Eugénie nous aidâmes ma femme à gagner la charrette s' y allonger , les hommes s' occupants de nos malles. Le trajet fut plus long que d' habitude, ou du moins me sembla tel.

La herse descendue, la coure était déserte et seul les hommes de gardes s' intéressaient à notre équipage.
Les fenêtres de la maison étaient éclairées et Dame Garche sorti accueillir Maria sur le perron pour monter avec elle et Eugénie dans notre chambre. J' embrassais Maria avant de lâcher sa main.

Dame Garche avait assuré savoir ce qu' elle avait à faire, disant avoir donné naissance à la moitié des gens sur mes terres. Vu son age s' était bien possible.

Je tournais en rond dans la cuisine un moment, puis montais le faire dans le couloir devant notre chambre.

Le trajet pour nous rendre à Saint Ouen je ne le vit que par brides. Me concentrant sur ce qui ce passait en moi.
Les crampes tout d'abord faibles mais je me doutais bien que ce n'était que de passage.

À notre arrivée au Château je fus soulagée d'y être accueillit par Dame Garche sous ces airs de vielle sorcière ce cachait la meilleur sage femme de tout Jersey. Elle me prit sous son aile assistée d'Eugénie. Peut importe le nombre d'enfant que l'on met au monde il y a toujours une inquiétude.... et si je perdais la vie en la donnant... toutes ces pensées me traversaient à présent l'esprit.

Dame Garche....
La vieille dame voyait bien mon inquiétude....

Ne vous inquiétez pas mon petit j'en ai vu d'autre...

Déjà je n'écoutais plus les contractions doublaient en intensité j'attrapais la main d'Eugénie cette brave jeune femme.Je n'avais envie que d'une chose mettre cet enfant au monde vivant, que notre vieille gouvernante le dépose dans les bras de son père.

La dame Maria vous allez vous concentrer sur ma voie et tout ce passera bien. Eugénie soutenez madame la baronne pour l'aider à se relever... il est trop dangereux de la faire lever debout l'enfant est engagé j'aperçois déjà sa tête.

C'est qu'elle s'y connaissait et ne voulait pas ramasser le petiot sur le plancher....


Une envie irrésistible me pris...... je devais pousser les crampes me faisaient grimacer de douleur me laissant échapper de long gémissements plaintifs... Il me semblait percevoir des pas de l'autre côté de la porte.... Peut être le fruit de mon imagination... dans un moment d'accalmie Dame Garche envoya Eugénie chercher l'eau qui chauffait à la cuisine.



Eugénie ne fit pas de commentaire....et partie à la course chercher l'eau à la cuisine. Elle eut toute fois un mot pour le futur père.


Tout va bien monsieur Luc....


Elle revint avec eau et serviettes. Repris sa place soutenant Maria pour qu'elle puisse pousser....
Les minutes passèrent, la demie heure et puis aux coups de midi sonnant un grand cri ce fit entendre dans tout le Château



Ahrgggggggggggggggggg!


Puis un silence qui fut brisé du plus beau des cris...... celui de la vie qui vient de naître.



Woing...... wooingg.......woinggggggg



Dame Garche ?


C'est un fils mon enfant un beau gros garçon en santé bien vigoureux! Et au premier regard je dirais le portrait de monsieur le Baron. Je le lave un peu et je vous donne vôtre petit trésor. Eugénie aidez dame Maria.




Eugénie m'aida à m'allonger me lavant le visage pendant que dame Garche s'occupait de l'enfant
Puis me donna le petit que je collais à ma peau contre mon sein.....


Aller chercher Luc Eugénie il doit être impatient de voir.....

Eugénie ouvrit la porte......


Monsieur Luc dame Maria vous demande.....

Les "Woing!........Woingggggg!!!!! en cris ne m' avait pas échappé, ce qui en soit était déjà une bonne nouvelle.
Je n' avais pas regardé le temps passer et c' est plutôt vivement que j' entrais enfin dans la chambre à l' invitation de Eugénie.
Maria était sur notre lit , fatiguée mais heureuse, une boule de tissus sur le ventre.Mon premier geste fut pour Maria et de l' embrasser. Ensuite un regard pour la face rougit entre ses seins qui semblait un peut perdu, m'achouillant sa chemise, déjà a la recherche d' une autre source de vie.
Un rien d' inquiétude avant de poser ma main sur sa tête, réalisant que je ne savais pas si c' était une fille ou un garçon.
Pas de grande importance pour moi,........... a part le prénom à donner.
La mine réjouit de Dame Garche me donnait une indication...... Eugénie ne disait rien, donc je questionnais Maria du regard.
- Un garçon mon amour,......... fit elle en riant et en passant la main dans mes cheveux.
Un Garçon!......... autant Maria ayant eu deux filles pour un garçon, aussi j' aurais parié sur une autre fille.....donc les prénoms ......
J' avais cherché pour fille, pas trop pour garçon,........et je savais qu' elle voulait que je le donne ce prénom. Un regard perdu sur la fenêtre, les murs des remparts coupant l' horizon , gris sur bleu , tien je jour était levé haut, chassant les brumes matinales des côtes de Jersey. Une idée.
- Tristan !,........Tristan dit Neu !
Je regardais Maria pour savoir son avis. Elle cligna des yeux à se le mettre en tête, avant de faire signe oui.
Le choix fut interrompu par l' entrée des Jumelles, Mario, et Angelo, tous curieux de voir si ils avaient frère, soeur, cousin ou cousine. Je prenais le petit dans mes bras leur montrer.
- Je vous présente Tristan !....... Ils y allèrent tous d' un " HOOO il est petit !.... " en se regardant les uns les autres.

Dame Garche jugea bon te faire place avec son ton aimable
- Houste, tout le monde dehors, Baron compris,...... Dame Maria doit se reposer et le petit a surement faim.
Je parvenais à résister le temps que les enfants sortent, ceux ci n' étant pas plus pressé que moi.
Je redonnais notre fils à Maria, tentant de faire valoir qu 'il serait bon de le baptiser....... l' argument ne prit pas.
J' embrassais Maria et Tristan, avant de me faire refouler vers la porte de la chambre.
- Je t' aime Maria.

Dame Garche avait bien raison un peu de repos serait le bienvenu... Pourtant je regardais Luc sortir à la suite des enfants et j'aurais voulu le garder près de nous. Alors que la vieille gouvernante s'affairait à faire un peu de rangement dans la chambre aidée d'Eugénie je mis le petit Tristan au sein il avait travaillé fort lui aussi pour faire son entrée dans cet univers dans cette grande famille où il serait solliciter de toute pars tant de ses soeurs, son frère et son cousin.

Le visage pencher vers ce petit être qui dépendait encore de moi alors que je le tenais au creux de mes bras. J'observais le mouvement de sa tempe à chaque succion se nourrissant de ce lait maternel parfait pour lui.
Après avoir vécu 9 mois dans mon ventre nous en étions encore à la découverte de l'un et de l'autre. Malgré la fatigue qui commençait à se faire sentir je ne me languissais point d'observer le fruit de notre amour...
Je lui chuchotait tendrement....

Tristan mon petit trésor nous voila partis vers une grande aventure mon petit ange... N'est pas peur tu verra il y a des jours difficiles mais tant de jours heureux aussi...Et surtout n'oublis pas mon fils... Papa et moi serons toujours là pour toi comme nous le sommes pour tes soeurs et ton frère.

Je me doutais bien que tout cela était de grands mots pour un si petit enfant mais j'avais l'impression qu'il m'écoutait. Mon index pris dans sa petite main qu'il serrait fort. Il finit par s'endormir repu une goutte de lait perlait à ses lèvres. Dame Garche s'approcha pris le petit Tristan dans ces bras et le déposa dans le berceau près du lit.

Maintenant dame Maria il vous faut vous reposer un peu je vous enverrai un plateau par monsieur le Baron je crois bien qu'il ne se fera pas prier pour venir vous retrouver. J'ai vu l'éclat de fierté dans ses prunelles. Les hommes sont peu bavard je vous le donne en mille mais leur yeux ne mentent point. Dès que je l'ai vu arriver j'ai su qu'il était homme de foi et de bonne volonté et que sont âme était bonne pour le plus petit d'entre nous. Tous les gens de Saint-Ouen voudrons voir le petit sieur Tristan. Il y a tant d'années que les murs de la baronnie n'ont vibrés d'éclats de rire d'enfant, de pleurs de bébé.


Dormez mon petit vous avez travaillé fort aujourd'hui.... donner la vie mérite bien une pause.

J'écoutais avec attention dame Garche me parler..... sous des faux airs de vieille chouette se trouvait une vieille dame au grand coeur qui avait surement vécu beaucoup de tristesse. Elle se pencha vers moi et me borda comme si elle bordait son enfant. je lui soufflais un merci et elle murmura pour que je soi la seule à entendre.

C'est moi qui vous remercie vous m'avez permis de renouer avec la vie. Le petit bonhomme me redonne le courage de continuer de vivre car on à encore besoin de moi ici bas. J'ai demandé un signe au Tout Puissant et il vient de me donner réponse en ce jour béni pour Saint Ouen.

Maintenant dormez vous devez reprendre des forces.

Le 29 Avril,
Branle bas au Château, pas de combat mais de transport de malles. Celles ci occupaient une charrette entière. Le capitaine Maurice tentait
d' inculquer un semblant d' ordre pour établir sa " colonne" disparate entre les gardes , la famille Neu et leurs servant, Brutus qui courait des uns aux autres faisant cabrer les chevaux de peur.
Dame Garche dû se résoudre à le faire rentrer, entrainant un concert de hurlement du chien.

Maurice prit son mal en patience, se contentant de faire activer les au revoir entre les enfants et Dame Garche
- Dépêchons,...........dépêchons, on va finir par faire louper la marée à votre bateau.
Simon aida Eugénie et Dame Lilyanne dans la seconde charrette avant de prendre place aussi pour la conduire.
Les jumelles sautèrent à l' arrière pendant que Mario et Angelo montaient en croupe chaqu' un derrière un garde.

Le bateau était prêt à partir. Le déchargement et l' embarquement fut aussi désorganisé que le chargement. Enfin tout le monde fut à bord.
Le sloop s' éloigna lentement du ponton pour mettre voile vers St Pierre Port.

Le Capitaine fit un dernier signe de la mains en réponse à celles des enfants. Il poussa un soupir d' aise, louant le Tout Puissant de ne pas avoir de famille.
- Allez les gars on rentre! ........ et je vous paye ma bouteille boire un coup.

( 23 mai)

Visite éclair en mes terres et château, un aller et retour de quelques heures depuis St Pierre Port. La brise était portante et je filais droit sur Jersey rejoindre le ponton. Averti par pigeon un homme de garde m' attendait sur la falaise avec une monture. Le temps d' amarrer et de grimper les marches vers le haut et je sautais à cheval.

Nous galopions d' une traite vers le Château, humant l' air marin balayant la lande en courbant herbes rendues hautes par les dernières pluies. Au loin nous pouvions voir moutons et chèvres festoyant d' herbes tendre. Puis la tour de la porte fendant comme lame le ciel gris fendu de rayons de soleil.
La herse levée en notre attente nous posions pieds dans la coure laisser chevaux aux servants.

Le Capitaine Maurice m' attendait dans la salle d' armes faire le point, la garde du château était maintenant au complet, 90 hommes ayant prêtés serment à mes armes.
- Je dois vous dire que votre rang de Cardinal Secrétaire d' Etat en impressionne plus d'un,..... en plus de votre titre de Baron de St Ouen...
Un vague sourire, de part mon rang de Baron j' avais prêté serment au Prince de Guernesey. Je regrettais qu' il ne soit pas plus présent vis à vis de son peuple. Une telle absence risquait de donner des idées à pas mal de monde. Pour mon cas ma rapière était sienne, ......et pas que la mienne.
- Que le fort soit toujours à même de soutenir un siège de cent jours, vivres, poudres , boulets.... et faites faire des exercices , surtout aux canons. Du coté falaise les mousquets suffiront à tenir et notre emplacement en hauteur nous met à l' abris des canons de marine. Le danger ne peut que venir que de la lande. Avec le Baron Delarosa nous sommes les portes Normandes , si lui tombe nous serons le dernier verrou.

Diverses choses à régler et j' allais manger en cuisine avec Dame Guarche, non sans éviter les effusions de Brutus me dépassant toujours d' une tête quand il se levait debout pour poser ses pattes d' ourse sur mes épaules, et tentait de me laver la figure de sa langue en couinant de plaisir.

La momie me servi avec un sourire, si bien que j' hésitais à commencer à manger la soupe chaude et bien fumante. Elle rit , c' était bien la première fois que je l' entendais rire,..... et je m' en serais passé. Non pas tant que la sorte de grincement de porte,..... mais le manque de dents.
- Estas como commandantes del dieu .....
Puis elle se signa vaguement avant de cracher par terre et de prendre ma cuillère pour goûter ma soupe devant moi, et un léger regret.......... finalement.......qu' elle l' ait fait avant de me redonner cette cuillère .
Nouveau sourire dans le vide de sa bouche.
- J'aurais des choses à vous apprendre sur ses côtes et,...... les activités pratiquées .

Dame Guarche, escortée de Brutus, quitta la forteresse sans trop de questions du Capitaine Maurice. Bien content en fait de ne pas savoir ou elle allait et en plus si elle amenait son monstre.

Le soir tombait tranquillement , un dernier tour d' horizon sur la mer calme et sans voile de bateau. Un dernier regard sur la coiffe de Dama Guarche perdu dans l' océan de la lande qui se fendait devant elle de l' étrave de Brutus.
- Humm, si ils pouvaient disparaître dans quelques abîmes...
L' appel au soupé tira Maurice de ses sombres pensées. Quittant la longue vue il descendit les remparts en se disant que Brutus , ce soir, ne lui disputerait pas sa pitance a grands coups de langue . Quand même une pensée pour cette sorcière, qu' allait elle faire sur la lande à cette heure........
L' idée de les faire suivre à distance effleura son esprit,..... mais bon, il savait que Brutus les repèrerait à des lieux à la ronde.

Guarche, après avoir marché hors de vue attendit la nuit, faisant taire Brutus et le contraindre à rester couché. Chose peu simple car il avait le Malin chevillé aux pattes et la truffe au vent pour courir après lièvres ou oiseaux. Brutus grognait sagement à chaque senteur de gibier, battant les herbes alentour de sa queue.

La nuit était tombée quand Dame Guarche donna le signal de départ à Brutus. Pas besoin de lanterne, suivre et aller vers le son du ressac frappant le pied des falaises. Brutus suivait son chemin, sa maitresse à sa suite. Il marquait pose pour l' attendre au son de sa voix.
- Chien du Diable ! .........

Le ressac ce fit tonitruant , couvrant les aboiements de Brutus guidant sa maitresse dans la nuit. D' une main sure Dame Guarche reconnue la pierre marquée pour poser pied sur la sente invisible menant dans les entrailles de la falaise. Brutus descendait sans ce soucier du vide, quand il n' aboyait pas après un rouleau se fracassant en écumes blanches. Un pied aux cul lui faisait fermer sa gueule pour finir d' avancer.

En bout de la sente en suspend sur la mer , une trouée dans la roche invisible si l' on ne se trouve pas devant, et après avoir risquer sa vie à chaque pas.
Dame Guarche eut un pensé pour son défunt mari , pendu pour une broutille histoire de piraterie avec son équipage. Elle trouva torche pour l' allumer et descendre l' escalier glissant taillé dans la roche.
- Brutus silence!...... et ne mord personne.!
200 mètres plus tard sous les falaises la torche se joignait à cent autres illuminant la voute de la grotte maritime . Des hommes s' activaient autour et sur le pont d'un Sloop de guerre dont les mats en bernes lui permettraient de passer le goulet vers la haute mer. Un vieux projet de son défunt mari qui voyait jour, bien qu' il fasse nuit, avec l' accord et la bourse du Baron........
L' enseigne de vaisseau Henrie Dieuleveu de présenta à Dame Guarche.
- A vos ordres Dame, nous sommes fin prêt , juste une question ,...... le nom du navire ? .....toujours le Phynx ?
Dame Guarche avait une pensée pour les Dames de la lune.
- Notre Prince décidera , il ne devrait pas tarder...... Brutus ! elle lui faisait sentir mes effets à mon odeur. vas chercher ! .....
Brutus se jetait à l' eau franchir le goulet à ma recherche.

Le chien nageait plus vite que moi à la rame, et regarder devant comme derrière n' aidait pas à la manoeuvre . Le fond était invisible et les roches érodées en ceinturaient ce large goulet . La trouée dans la roche se faisait plus haute qu' il n' y paressait depuis la mer. Brutus fila dans la nuit de la falaise et je me fiais à son instinct pour le suivre. Une pensée pour Maria et les enfants, avec une certaine satisfaction de n' avoir pas entrainé ma douce dans cette aventure, je n' aurais que à m' occuper de moi si un malheur ou un piège survenait.

La lumière du jour et du soleil réverbérant sur l' eau fit place au noir complet, quelques secondes, ou je me retrouvai privé de repères. Une légère inquiétude aussi, pensant à Maria qui me reprochait souvent de faire trop confiance. Les aboiements de Brutus m' invitant à poursuivre, bien que décuplés par l' antre marin furent presque un soulagement, avec la pensée suivante que ce " con" allait bien nous faire tomber sur la tête des roches de la voûte.

Ce ne fut pas la voix d' une sirène , mais bien celle de Dame Gouarche qui me parvint , pas plus rassurante en ce lieu que celle d' un monstre.
- Par ici Monseigneur !..... Une torche s' alluma et un bref instant je cru voir Fouras la tenant. Mais non c' était bien Dame Gouarche , et elle n' était pas seule à voir les premiers rangs d' hommes en retraits. Je poussais en confiance vers elle, voyant les hombres reculer devant Brutus sorti de l' eau pour s' ébrouer. J' échouai ma barque sur une langue de sable pour prendre pied, une main sur le pommeau de ma rapière, cachée par ma cape.

- Dame Gouarche , votre projet semble avoir pris jour.
Ce n' était peut être pas le bon mot, vu l' endroit. Puis son projet m' avait pas mal englouti de sacs de Louis depuis des mois.
Même sans la torche je pense que j' aurai vu le pétillement de ses yeux dans la nuit la plus totale.
- Le Sphinx est prêt , ainsi que son équipage, des hommes sures de Jerseys et d' autre lieux , triés avec soins, pas de femme, pas d' enfants reconnus, pas de famille ........ et ils savent si......

Avec elle j' avais l' impression de faire un pacte avec le malin, me demandant dans qu' elles mesures ses vues con vergées avec les miennes.
- Mais que je vous présente l' enseigne vous servant !....... Henrie Dieuleveu ! avancez vous.

A peine était elle arrivée au Château qu'un Garde Princier lui porta une missive du Sénéchal.



Les hommes des écurie offrit eau à la monture du garde. Puis celui ci reparti sans qu'elle ne pu lui offrite de quoi boire.... ni de quoi répondre au Sénéchal.


Vite comme l'éclair ce Garde Princier.



Lisant la missive elle sourit... il était bon un peu de repos dans la tranquillité de Saint Ouen.

( matinée du 12 Décembre 1652 )
Il devait être dans les 10 h00 passées quand je m' amarrais au ponton, voyant les têtes du capitaine du fort gros nez et de quelques uns de mes gardes m' attendre en haut de la falaise. La neige alternait avec la pluie froide, vraiment pas un temps à trainer dehors.
Les ayants rejoints je montais à cheval après de brèves salutations. Ils avaient le nez aussi rouge que certainement le mien, et les yeux qui brillaient en raison du vent battant les falaises. Rabattant mon colle nous lancions les chevaux vers le fort sans un mot.

La porte de la tour franchis et pied mis à terre, ce fut presque un plaisir de subir les assauts d' affection de Brutus, bien que mon épaule soit encore mal en point suite au duel avec Adamantes. Par chance aucun nerf n' avait été tranché et les chaires cicatrisées normalement. Dame Gouarche nous reçu dans sa cuisine avec son amabilité habituel.
- Changé vous ! vous êtes trempé jusque aux os et montrez moi cette épaule...

Le capitaine riait sous cape, prenant place à la grande table de cuisine pendant que je m' exécutai de bonne grâce. Cela sentais bon le ragoût et mon ventre criait famine pendant que torse nu la vieille examinait ma blessure en marmonnant.
- Le Doc m' a très bien soigné
- Mouai....... il n' aurait pas du avoir à le faire...vous auriez du étendre raide mort cet homme. En plus tout ça pour une femelle de haute caste..... Si notre baron avait bonne vue il verrait que les jouvencelles et autres pucelles autour de lui ne lui diraient pas non pour la bagatelle.
Je ne préférais pas m' étendre sur le fait que j' avais du laisser Adamantes en vie, la vieille chouette m' aurait traité de fou. Elle se contenta de marmonner en haussant les épaules.
- Habillez vous et mangez .

J' enfilais seulement une chemise, le feu de l' âtre étant conséquent. Nous partagions le repas à nous trois dans la cuisine, discutant de mes terres de St Ouen, des nouvelles de part et d' autre, de Maria, du Mont, de l' église...... Dame Gouarche ne pipait mot jusque à ..
- Vous avez envoyé ce grand fou de Fouras chez les indigènes ?.... ce qui la fit partir dans un grand éclat de rire..
Le Capitaine et moi en restions bouche bée, ni lui ni moi n' avions jamais vu ou entendu rire Dame Gouarche. Elle devenait peut être sénile...

Le regard pétillant elle consenti à nous lacher.
- Fouras est mon frère, mon petit frère... mais c' est une longue histoire...
Elle se leva débarrasser la table, nous laissant dans le questionnement.

( Nuit du 22 Janvier 1653 )

Il faisait une nuit noire et glaciale, et pourtant une lumière s' alluma sur la lande entre les bourrasques de vent se colorant de flocons de neige dans le faisceau de lumière tournée vers le large. A 800 mètres de là on devinait à peine la masse plus sombre du fort Gros Nez. D' autant plus que celui ci restait dans le noir coté terre, une seule lumière brillant à la tour de la porte, elle aussi pointait vers le large.

Seul un esprit très curieux et pas frileux, pour être en mer entre minuit et quatre heures du matin, aurait pu se demander ce qu' il se passait depuis trois nuit entre la tour et la lande. Mais si il y avait eu un curieux en mer ce soir là, il aurait ramé comme un fou pour s' éloigner de l' étrave d' un navire tout feu éteint se rapprochant de la côte. Fantôme à haute voilure filant sur l' eau , suivi de son double naviguant lui aussi sans une lumière à bord et se guidant comme son précédant sur les lumières de la tour et de la lande.

Cette fois il aurait fallu être sur terre pour remarquer que en haut d' un mat sur la mer, une lumière se fit brièvement voir trois fois, faisant taire celles de
la lande et de la tour qui plongèrent dans la nuit totale. Au large la lumière repris de plus belle ses éclairages saccadés, pendant dix bonnes minutes.

Puis la tour sembla lui répondre dans ce langage silencieux, pendant une bonne vingtaine de minutes, puis un silence de lumières, avant que du large
la lumière semble accuser réception.

Plus tard le fort retrouva ses lanternes habituelles et au levé du jour il n' y avait aucune trace de voile à porté de vue.

[ Nuit de 26 janvier 1653 ]

Vers minuit, la tour de la porte crépitât vers le large qui répondit brièvement. Quelques minutes puis les lumières de deux bateaux se signalèrent, naviguant pour venir plus près et croiser pas loin du château Gros Nez.

Le 27 janvier, vers midi, Le " Stern " et " l'Arthémis " rejoignaient à quelques encablures les deux Sloops " le Sphinx " et le " Zeus ".

Fouras fit la grimace en voyant l'espèce de toute petite barque que on mettait à l'eau pour lui....
- Vous z' aviez pas plus petit ?...
Puis il alla saluer Max et la nourrice qui restaient sur le Stern, avec la petite.
- Vous verrez, il fait beau là-bas... même trop je dirais...

- Capitaine vous connaissez votre route, l'Arthémis et le Zeus vous escorteront, bonne navigation...
En parlant de ça il devait rejoindre sa barcasse. Jetant son sac au fond de celle-ci, il enjamba le bastingage et descendit trouver la planche de bois qui bougeait pas mal à son gout....guettant du pied de pouvoir en pécher un bord.

Manquerait plus qu'il se retrouve dans la mer . Nul doute que les autres au-dessus devaient parier sur ses chances...
Enfin son pied qui assure l'esquif, une seconde à confier son équilibre à Pascal...puis c'est à genoux qu' il tombait remercier celui-ci pour lui avoir évité la case baignade.

Un rictus de satisfaction à prendre les rames, se guider vers le Sphinx. le Stern reprenait sa route, suivi et encadré par l' Arthémis et le Zeus . Tout en ramant le bon père pensait à ce que lui avait dit le Cardinal
« Ce n’est pas tant le père que je crains pour la petite, lui ne sait encore rien et en tout cas pas ou elle est. Le Roi met bien trop de temps à proclamer qu’Elisabeth n’est pas sa fille…il manquerait plus que il est l’esprit aussi tordu que feu son frère et ne se serve du prétexte de la petite pour s’en prendre à moi ou au Mont. Donc il faut la mettre en sécurité d’ abord et voir venir «

La barque toucha le flanc du sloop, sans le couler…Nouvelle exercice d’escalade, laissant au marin le soin de remonter la barque et son sac. Fouras trouva sans peine le Capitaine, ce dernier lui ayant tendu la main pour l’aider à passer du bon côté du bastingage.
- Mon père, Capitaine Van Horsm, que nous vaut votre visite ?
Fouras le trouva d’emblée sympathique………une jolie face couperosée de bon vivant…
- Heu si nous allions discuter de ça dans un endroit plus discret, autour d’un verre, pour quoi pas votre cabine ?..
- Mais bien entendu mon père, j’ai une excellent Rhum…suivez-moi.
Fouras remercia le Tout Puissant,........ finalement il allait peut être se réconcilier avec les gens de mer…

Après être passée à la maison je montais à bord de la barque à voile de Luc accompagnée de nos amis Anne, Ada, Cara, et Ange....

Nous voilà en route vers jersey pour nous rendre à notre baronnie. Luc y allant de faits historique. Sur les familles pouvant prétendre au trône de France. Dans la mêlée je me retrouvais dans cette ronde de pars mon nom de famille. Je répondit au sourire de mon époux.... il savait bien que je me sentais point à ma place dans cette position. Et ces cousins qui vivaient dans notre manoir à Eu dans une des ailes réservée au invités et qui maintenant semblait faire partie de la résidence des ces cousins. Moi qui m'étais habituée à n'être que l'unique héritière depuis la mort de mon oncle Jean d'Anjou.

Le trajet ce fit sans encombre jusqu'à Saint-Ouen où de toute évidence ils avaient reçu le pigeon de Luc. Nous aurions droit à Monsieur le Baron et madame la Baronne dans les secondes qui suivraient notre débarquement.
Je me demandais si à cette heure Brutus dormais sagement à l'étable.... Nous le serions assez vite lorsque nous franchirions les murs de Gros Nez... Le trajet en calèche ce fit quand même en douceur et c'était mieux ainsi vu l'état d'Anne. Quoique Tristan était un enfant du voyage et il pouvait s'endormir dans le plus grand des chahut le fais d'avoir été gigoté lors de nos nombreux voyages en diligence avant et après sa naissance. Nous étions donc à l'approche du château. Posant ma main sur celle de Luc blottie contre lui dans la fraîcheur de la nuit.