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 [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille

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Esmée

Esmée


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MessageSujet: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyDim 2 Sep - 18:19

Depuis qu'elle avait prit la décision de rester habiter à Amiens, Esmée avait parcouru tout Amiens à la recherche de la maison qu'elle pourrait acquérir pour habiter paisiblement avec ses enfants. Cela n'avait pas été une mince affaire. Surtout qu'elle était assez pointilleuse Esmée, elle avait des critères particuliers et ne souhaitait pas faire l'impasse dessus.

Elle voulait donc une maison spacieuse, avec assez de chambres pour les enfants, les invités et les servants, et plusieurs autres espaces pour vivre et recevoir en tranquillité. Elle voulait aussi que la maison est un grand parc, essentiel pour les enfants, et qu'elle soit excentrée et proche de l'eau. Elle c'était lancé là un défis assez dur.

Elle avait donc commencé ses recherches par les bords du fleuve. Elle était revenue quelques fois bredouille, jusqu'à ce jour... Le carrosse s'arrêta devant un portail en fer forgé, cassé qui permettait l'entrée dans le parc de la demeure. La curiosité la poussant, elle c'était donc engouffrée dans l'ouverture, Justin la suivant de près. Le parc était mal entretenu, la végétation avait envahit un peu tout, elle eu du mal à se frayer un chemin sur le sentier qui mener à la demeure.

Puis soudain, elle apparut là, devant ses yeux. Une grande bâtisse en forme de U, un hôtel particulier. Telle une petite fille, son regard s'illumina. Elle eut un vrai coup de coeur. Elle fit le tour des lieux, son esprit vagabondant, imaginant comment cela serait une fois nettoyé et rénové. Il y avait sans doute beaucoup de travaux à faire, mais elle s'en fichait, elle prendrait le temps qu'il faut. De toute façon, elle l'avait décidé, ça serait elle et pas une autre.

Elle demanda à Justin de l'accompagner immédiatement au cadastre. Excitée comme une puce, elle demanda à connaître le propriétaire de la demeure. On lui déclara que c'était un vieil homme, sans enfant, qui avait perdu sa fortune et la tête et qui vivait à l'hospice. Esmée ne put s'empêcher de sourire. Non pas que la situation de l'homme la réjouissait, mais elle devait avouer que ça lui faisait un sacré avantage pour l'acquissions de sa nouvelle demeure. De toute façon, ce qu'Esmée veut, Esmée l'a.

Deux jour après, elle se rendit à l'hospice. Elle avait prit, auprès d'une infirmière, rendez-vous avec le vieil homme. On la conduisit dans une petite chambre. Un vieil homme, assit devant une fenêtre, attendait là, le regard dans le vide. Esmée s'approcha de lui, s'installa sur une chaise à côté et après s'être présenté, elle lui expliqua la raison de sa venue. Comme on l'avait prévenu, il n'était pas très réceptif. Mais soudainement, lorsqu'elle lui parla d'argent, il tourna la tête vers elle.

Et le vieil homme, n'était pas si fou que ça. Il se leva même de son fauteuil, faisant les cents pas dans la pièce, parlant comme un homme sain. Il lui déclara qu'enfin, il pourrait cesser de faire le fou et quitter cet endroit. Esmée le regarda avec des yeux ronds, n'en revenant pas de la comédie de cet homme. Ils arrivèrent tout de même à se mettre d'accord, et ouvrant un petit tiroir, dans un double fond, il sortit les clé de la demeure qu'il donna à Esmée en l'échange d'un petit coffre plein d'or qu'elle avait porté.

Deux jours avant, elle avait envoyé Justin et Albert à Paris, ramener ses effets. Elle avait aussi trouvé des artisans, qui sous l'offre généreuse qu'elle leurs avait fait, était près à attaquer quand elle le souhaitait. Une fois les clés en main, elle pu faire le tour du propriétaire avec le chef des travaux. Quelques fenêtres étaient à changer, quelques tapisseries et sol aussi. Elle voulait aussi réaménager la salle de bain.

L’hôtel possédait plus d’une dizaine de chambre se trouvant à l’étage. Et aussi, elle demanda à ce que l’aile ouest soit aménagée pour ses serviteurs. C’était certes curieux, mais Esmée tenait à eux, et comme elle leurs avait fait aménager un étage à Paris, elle se devait de faire de même. Les travaux allaient durer entre 3 semaines et un mois. Autant dire que la patience d’Esmée serait mise à rude épreuve.

C'est donc en début de semaine, que les travaux de La Gaffeuse commencèrent.... Ce nom, elle l'avait trouvé facilement. Elle voulait quelque chose qui la représente et il n'y avait pas mieux. Cela sera la touche royale de la bâtisse !
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Esmée

Esmée


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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyJeu 13 Sep - 21:09

Cela faisait maintenant plus d’une semaine que les travaux de La Gaffeuse avaient commencés. Chaque jour, Esmée se rendrait sur place pour rencontrer celui qui dirigeait tout ce petit monde. Elle lui donnait ses idées et lui, il lui donnait des dessins sur les travaux à venir.

Le jardin était presque fini. Depuis quelques jours, elle avait commencé à parler de l’élaboration d’une roseraie. A Reims, dans son palais, lorsqu’elle était Princesse du Remensis, une grande roseraie avait été créée pour elle. Mais depuis, elle n’avait jamais eu l’occasion de recréer un tel endroit. C’était l’un des projets qui lui tenait à cœur dans cette nouvelle maison, tout comme la salle de bain romain qui était en construction depuis quelques jours.

Mais hier soir, tout avait à nouveau basculé dans sa vie. Hier soir, il l’avait définitivement repoussé. Hier soir, cela c’était terminé entre eux. Ses larmes n’y auraient rien changé. Ses paroles, sa douleur, rien n’aurait pu réparer le mal qu’elle avait créé.

Esmée et LP, ou l’histoire de deux êtres qui s’aimaient mais qui ont tout fait pour se faire souffrir mutuellement au point que seule la rupture fut la seule solution restante. Tout lui était revenu en flèche au visage. Toute la douleur de ses précédentes relation, tout ce qu’elle avait enterré au fond d’elle, tout ce qu’elle avait voulu oublié était réapparut, se cumulant à la douleur qu’elle ressentait de l’avoir perdu.

Qu’importe ce que les gens avaient pu penser. Qu’importe ce que lui, il avait pensé. Cet homme, ce roi, elle l’aimait follement, d’un amour qui la rendait complètement idiote. Des mauvais moments, ils en avaient eut. Mais des bons moments aussi... Depuis hier soir, elle ne pouvait oublier. Elle ne pouvait oublier cet instant dans les bureaux des festivités où cet amour avait été partagé. Elle ne pouvait oublier toutes les paroles qu’il lui avait dites, si bien qu’elle c’était vu dans ses yeux comme la femme la plus exceptionnelle qui soit. La femme qu’il aimait comme jamais il avait aimé une femme avant. Elle c’était vue comme une Reine. Pas la Reine à la tête du Royaume non, mais Sa Reine à lui.

Elle avait passé la nuit à pleurer, à se torturer, à se plier en deux de douleur tant son cœur qui avait déjà trop souffert la meurtrissait. Comme s’il lui lançait un appel, un stop. Comme si cette fois, elle ne s’en relèverait pas, comme si les morceaux de son cœur ne se recollerait plus. Cette douleur, elle l’avait connu et elle l’avait toujours vaincu. Mais cette fois... La passion dévorante qu’elle avait pour lui était bien trop forte pour surmonter le fait qu’elle ne le verrait plus, pour surmonter le fait qu’à présent, il était heureux avec une autre femme.

Bien sûr, pour ses précédentes relation, elle avait fini par surmonter, se faire une raison. Ils étaient mort, ils l’avaient trahi, mais chacun avait eu quelque chose de différent qui dans tous les cas, n’était pas sa faute. Mais là... Mais là, elle était responsable de ce désastre. C’était comme si, malgré tout l’amour qu’elle pouvait lui porter, elle avait tout fait, un peu plus à chaque fois, pour que cette relation n’aboutisse à rien de plus que de la souffrance et le déchirement entre l’un et l’autre.

De retour chez elle, les ordres avaient été donnés. Clair, sans plus de précision, elle avait ordonné qu’on fasse les mâles et qu’on prépare le retour à Paris pour la fin d’après midi du lendemain. Elle ajouta aussi, que quoi qu’il puisse lui arrivait à présent, ils avaient l’interdiction formelle de prévenir Sa Majesté. Annabelle l’avait suivit, Albert aussi, lui posant des questions, mais elle s’était enfermée dans sa chambre sans plus de précision.

Elle s’était écroulée sur son lit et était restée là, jusqu’au temps que les cris de son fils la fasse se lever. Elle c’était occupé d’eux, elle voyait les males s’entasser dans les couloirs, l’agitation dans tout les sens, mais elle, d’ordinaire si bavarde était restée là, muette. Aucune réponse à aucunes questions. Seulement des larmes qui revenaient couler sur ses joues sans qu’elle puisse les vaincre.

Puis en début d’après-midi, elle avait demandé à Justin de l’amener à La Gaffeuse. Elle devait annoncer la fin des travaux et offrir cette demeure à la ville. A quoi bon la garder ? Cela ne servirait plus à rien, puisqu’elle rentrait à Paris. Et si, elle devait remettre un pied ici, elle irait comme toute personne dormir à l’auberge.

Elle passa les grilles, admira le jardin sachant pertinemment que tout ceci avait été fait pour rien. Elle entra dans la bâtisse, demanda le chef de chantier. On lui annonça qu’il était à l’étage, en train de finir la chambre. Sa chambre.

Elle entra dans cette bulle de chaleur qu’elle avait fait faire dans les tons de rouge bien entendu. C’était magnifique. Elle imaginait les meubles... Le lit à baldaquin qui aurait pu trôner là... Elle l’imagina dans ce lit... Elle à ces côtés faisant tout pour lui... Mais sans doute, elle aurait dû faire bien avant tout pour lui... Elle ne lui en voulait pas, de toute façon, il n’était en rien responsable de son malheur. Non, elle s’en voulait à elle, au point qu’elle se détestait à présent vivement.

Le chef débarqua et comme à son habitude, il parla, parla avant qu’Esmée ne puisse placer un mot.
Apparemment, ils étaient en train de rénover la charpente. Certaines des poutres étaient trop faibles et le toit pouvait s’écrouler. Ils ne s’en étaient pas rendu compte avant. Esmée haussa les épaules puis annonça passivement que les travaux devaient être arrêtés, qu’elle quittait finalement la ville et qu’elle remettrait la demeure au cadastre.

Le chef hurla à ses ouvriers de tout stopper. Puis là, il voulut faire parler Esmée, encore et encore sur ses raisons. Elle resta vague, ne prononçant jamais le mot roi ni rien qui s’y rapprochait. Mais même si ses paroles étaient autres, elle ne pouvait effacer de son cerveau cet amour qui ne pouvait plus être partagé. Aussi, encore et encore les larmes se déversèrent.

Elle donna un coffre qui servirait à payer les derniers salaires des ouvriers, puis elle voulut quitter la demeure. Elle était dans les escaliers, lorsque un craquement se fit entendre, puis un autre, et encore un autre... Des cris furent soudain poussés. On entendit un «La charpente va s’écrouler ! ». Puis se fut le capharnaüm.

Les ouvriers se précipitèrent par dizaine dans les escaliers, se bousculant les uns les autres. Esmée fut l’une d’entre elle. Placée au milieu de l’escalier, bousculée par un des ouvriers, elle perdu l’équilibre et s’écroula jusqu’en bas du colimaçon. Sonnée, elle tenta de se relever, mais un autre ouvrier la cogna et elle fut à nouveau projetée au sol.

Puis soudain, un bruit assourdissant, tout qui se mit à trembler, de la poussière qui s’éleva dans tous les sens. Elle ne comprit rien, elle ne vit rien, elle n’entendit que ce bruit qui dura plusieurs longues secondes avant qu’une douleur vive lui traverse la poitrine.

Allongé sur le sol, une poutre sur la poitrine l’empêchant de bouger, elle tenta avec ces dernières forces de se libérer. Elle pensa à ses enfants qui l’attendait pour partir au cœur de la ville, elle pensa à Cyl où elle ignorait où il était, elle pensa à toutes les personnes qu’elle avait pu aimer... Elle se mit à tousser, la gorge remplit de poussière, la poitrine écrasée par la poutre qui ne bougeait pas d’un millimètre. Elle ne voyait rien autour, elle n’entendait rien, que le noir, le néant.

Elle cracha bientôt du sang dans un dernier effort. Une larme, une dernière roula sur sa joue dessinant un sillon sur la poussière qui lui recouvrait le visage. Sa dernière pensée fut pour lui, qu’elle imaginait en taverne en train de boire du calva, s’amusant avec les différentes personnes autour de lui... Elle prononça un « Je t’aime » avant de s’écrouler définitivement.

Elle avait vécue tant de chose. Elle avait survécue à des drames, à des douleurs qui auraient tué n’importe qui... Et pourtant, c’est un corps inanimé d’une femme qui se pensait la plus belle du royaume, d’une femme que beaucoup avait pointé du doigt, que beaucoup avait aimé ou détesté, le corps d'une femme sans vie qui fut allongée sur un linge blanc, devant la maison écroulée, devant des dizaines de personnes, déjà présente sur les lieux ou alertées par le bruit, par les gens...

La Gaffeuse c’était à présent écroulée, définitivement et à jamais...
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Waking

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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyVen 14 Sep - 0:59

Wallace se baladait tranquillement. Bon dieu, où qu'elle était cette demeure dont Esmée lui avait tant parler? Elle lui en avait fait les éloges, encore et encore. Mmmmmh, peut être par ce chemin là? Non, le bâtiment était une ruine !
Puis survient un grand bruit. Un énorme "Badaboum" de la l'immense bâtisse qu'il regardait. Finalement, ça pouvait être la maison d'Esmée ! Un truc qui tombe de lui même, c'est plausible !

Il s'engagea dans l'allée, tranquillement, curieux du bruit, tout de même. Mais quand des ouvriers sortirent de l'endroit en courant, un frisson le parcouru. Ils criaient. Bientôt, l'allée fut envahi par les ouvriers qui sortaient du bâtiment. Il les poussaient, allant a contre sens, jouant des coudes. Il pénétra dans les lieux, la poussière l'empéchant de voir plus loin que ses pieds. Mettant un bras en protection de ses yeux, il avança doucement manquant plusieurs fois de trébuché.

Esmée? Esmée, vous êtes là? Répondez ! Il y a quelqu'un?!

Il s'avançait avec prudence quand il buta sur une poutre enorme qui manqua de le faire tomber. Il toussa. L'air mélangé à la poussière faisait que l'endroit était presque irrespirable. Il vit enfin l'escalier, sans bouger, juste en plissant les yeux. Il n'avait cas enjamber cette grosse poutre. Grosse poutre qui lui avait l'air instable et... Ses yeux s'arrêtèrent sur la forme en dessous de la poutre. Il s'agenouilla et vit enfin Esmée.

Ne bougez pas, je vais vous sortir de là, Esmée !

Réplique à la con, comment pouvait elle bouger? Il mobilisa toute ses forces pour soulever la poutre. Rien n'y fit. Il appela a l'aide, désespérément. Deux ouvriers l'entendirent, avançant à l'aveuglette dans la poussière. Ils le rejoignirent, puis a trois, ils réussirent à dégager Esmée. Il tomba à genoux prêt d'elle.

Esmée, tout va bien, je suis avec vous, vous allez vous en sortir..

Il la regardait avec un brin de désespoir, puis passa une main sous sa nuque, une autre sous ses jambes, et la souleva. Marchant lentement, ils sortirent enfin de cet air irrespirable, suivit de prêt par les ouvriers..

Il la déposa délicatement dans l'herbe et ouvrit immédiatement sa besace. Il couru chercher un sceau d'eau fraiche, y plongea quelques compresses, entreprenant de nettoyer le visage d'habitude si délicat d'Esmée, maintenant recouvert de poussière et de bleus. Il passa délicatement les compresses sur son front, son visage, néttoyant aussi le sang qu'elle avait recracher. Tout en la regardant, il chuchota:

Esmée, répondez-moi, je vous en supplie, ne mourrez pas...

Wallace saisit sa main avec une des siennes, la serrant fort, il se pencha au dessus d'elle, collant une oreille sur sa poitrine, pour écouter les battements de son coeur. Rien. Il tenta de garder son calme. Comment le faire repartir.. Elle ne respirait plus. Il paniqua un peu malgré lui. Dans le désespoir, il réfléchit, chercha une solution pour qu'elle puisse respirer, il restait peut être un espoir? Toujours tenant sa main, il s'approcha ses lèvres des siennes et dans un dernier espoir fou, souffla tout l'air qu'il inspira juste avant. Un acte totalement déséspéré, il savait que cela ne marcherait pas, comment cela ce pouvait il? Lui insuffler de l'air, une idée aussi débile que folle.
Il serra un peu plus fort sa main, s'assayant à coté d'elle. Et là, il lui parla en chuchottant:


Esmée, vous savez, vous êtes la première française à m'avoir fait danser, et avec qui, je peux le dire, j'ai découvert le mot séduction. Vous ne méritez pas de mourir, personne ne le mérite, mais vous, vous ne devez pas mourir. Ce n'est pas normal, vous devez nous revenir... Beaucoup de gens tiennent à vous, même si vous avez eu quelques problèmes... Le Roi, Athénaïs, Moi... Nous sommes amis non? Je tiens à vous Esmée, vous ne pouvez pas partir comme ça...

Il continuait tout en chuchottant ces mots, de lui éponger le visage à l'aide d'une compresse.

Faites moi un signe... Ne serais-ce qu'un grognement, un clignement d'oeil...

Il la regardait, les larmes aux yeux. Rien n'y ferait, il le savait. Il serrait toujours sa main, et embrassa cette dernière avant de la reposer sur son ventre.

Esmée... Je ne vous oublierais jamais...

Il resta assis là, laissant malgré lui, quelques larmes coulés, oubliant tout le bruit autour de lui: Les ouvriers, les cris, tout. Il remonta ses genoux sous son menton, et attendit. Qu'attendait il? Il ne le savait pas lui même... Mais assis, la tête enfouie entre ses genoux, il chuchotta un "Je vous aime" pratiquement inaudible
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Athénaïs

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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyVen 14 Sep - 14:16

Certains jours vous marquent à jamais ,il restent irrémédiablement gravés dans votre mémoire ...Des jours que l'on voudrait voir revenir encore et encore, des jours que vous enfermez secrètement dans un coin de votre tête ou de votre coeur, avec la promesse solennelle de ne jamais les en sortir, de ne jamais oublier .Ces jours vous les retenez jusqu'au dernier souffle de votre existence, vous les revivez sans cesse dans votre inconscient chaque fois qu'ils s'en échappent .
Mais il y a des jours que l'on ne voudrait jamais avoir à vivre .Des jours qu'il vous parait inconcevable de retrouver chaque année consignés sur un calendrier,des jours si mauvais que même sans cet inexorable rappel vous ne parvenez à vous défaire .Ce jour où tout s'écroule ,où vous passez de blanc au noir, de la lumière aux ténèbres ,du bonheur au malheur .
Vous vous levez comme à votre habitude, abandonnant les ombres de la nuit pour quitter le temps de votre travail de la journée , la personne que vous aimez ,lui souhaitant une agréable journée sans savoir qu'en une fraction de seconde elle va basculer dans l'horreur ,qu'un vent violent de désolation va s'abattre sur elle ,l'entraînant dans les abîmes tourmentées d'un jour sans fin .
Vous ne savez pas qu'en lui adressant un dernier sourire, un dernier regard avant l'heure impatiente des retrouvailles, vous allez vous-même blesser cette personne pour qui vous seriez prêt à souffrir mille morts que de lire la moindre peine dans ses yeux .Ce jour est arrivé ,ce jour Louis-Philippe entendra de la bouche même d'Athénaïs les pires paroles qu'elle n'aura jamais prononcées. Elle ne le sait pas encore tandis qu'elle est debout ,à la fenêtre, à se remémorer la scène d'hier .La protagoniste a changé mais l'histoire au fond est similaire ,du moins la fin .Athénaïs ne parvenait à se défaire de ce sentiment de culpabilité .Oh bien sur elle n'a jamais interagi sur les actes et paroles d'Esmée mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que peut-être sans elle rien de tout cela ne se serait passé .Elle n'aurait pas lu sur le visage agars d'Esmée ce que son miroir lui avait renvoyé durant des mois .

Jamais elle n'avait voulu cela .Certains diront que l'une n'a que ce qu'elle mérite quand l'autre est parvenue à ses fins .Et tous auront tort .Personne ne mérite la déchirure d'un coeur alors qu'il continue d'aimer, tout comme personne ne peut se repaître du malheur des autres . Athénaïs n'était pas vindicative, malgré leur passé, malgré de longs mois perdus de rivalité jamais elle n'aurait souhaité voir la souffrance échanger de coeur .Pour celui d'un homme ,deux femmes que tout semblaient opposer avaient appris à se respecter, à s'apprécier,tout simplement à se connaitre .Elles avaient été plus longtemps ennemies qu'amies , mais en apprenant à se tolérer elles avaient enfin pu se libérer du sentiment dévastateur de la haine qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre .
Oh je ne vous brosse pas hypocritement un portrait d'une amitié toute rose non ,elles s'agaçaient encore parfois mais elle pouvaient discuter de nombreuses choses allant jusqu'à se confier,et rire ensemble .
Alors même si c'était loin d'être une relation idéale ,même si Esmée lui avait fait beaucoup de mal, jamais Athénaïs n'aurait pu se réjouir de la situation et qu'importe ce que diront les vipères .Dans quelques jours elle irait lui rendre visite , espérant qu'elle accepte de la recevoir et elles aviseraient ensemble de la tournure des évènements .

Elle ne put pousser plus loin ses réflexions qu'un garde entra en trombe dans son bureau .Parmi le flot de paroles confuses elle n'en retint que le mot "accident" .De par sa responsabilité de maire elle se devait de se rendre sur place pour constater elle-même l'ampleur des dégâts et aider à l'évacuation des éventuelles victimes .

Elle ne reconnut pas de suite la Gaffeuse bien qu'ayant passé à plusieurs reprises devant .Son regard se porta parmi la foule de curieux et de gens accourant pour porter secours , sur un homme agenouillé ,prostré .S'approchant pour lui proposer son aide, elle se figea en découvrant Wallace .Le sol se déroba sous ses pieds alors qu'elle n'avait apparemment pas bougé, elle n'entendait plus que le lointain brouhaha de la populace qui courait en tous sens ,elle venait de basculer à son tour dans l'horreur, n'ayant qu'à l'instant la funeste vision dont elle ne sut se départir .Elle venait de prendre l'apparence d'une statue que les gravas de la Gaffeuse venaient d'ériger .Seule la larme qui glissait le long de sa joue la ramena dans ce chaotique enfer, qui tournait au ralenti ,tandis que son coeur aussi lourd que son corps de pierres se serrait dans sa poitrine .

Ça ne se peut pas ,non c'est impossible Wallace, non ... mais ces mots bien qu'hurlés dans sa tête n'avaient que faible écho dans sa voix tremblotante .
Ça ne se peut pas Wallace, faites quelque-chose, sauvez-là je vous en prie, ne restez pas comme ça ,faites quelque-chose Wallace, ça ne se peut pas !
Devant le manque de réaction du jeune médecin, Athénaïs s'agenouilla et le secoua plus fort ,secouant également Esmée dans l'espoir de la voir se réveiller . Mais aucun des deux ne bougeait. Wallace s'était statufié, Esmée était...morte .Cette pesante conclusion s'imposait comme le sinistre chant du glas qui retentirait sous peu .
LOUIS...Sortant péniblement de l'état de choc qui l'avait envahie ,elle s'était mise à le chercher, retournant rageusement les débris un à un en hurlant son nom .Durant quelques minutes elle était incohérente, se l'imaginant sous cet amas d'épouvante avant de réaliser qu'il était chez lui ,encore épargné par le lugubre cataclysme dans lequel il allait bientôt sombrer .Elle ne se sentait pas la force de le lui dire .Comment dire à l'homme que vous aimez plus que tout qu'une femme qu'il aime , qui avait été son amie avant d'être son amante, est morte, que jamais plus il ne la reverrait ?Malgré leur rupture, Athénaïs connaissait les sentiments de Louis pour Esmée .S'ils avaient changé, ils n'en restaient pas moins liés .

Elle avait erré jusqu'à l'Hôtel particulier , se répétant sans cesse :Comment lui dire ?Comment lui dire que c'est CE jour qu'il souhaiterait n'avoir jamais vécu, CE jour qu'il lui faudrait à jamais bannir des calendriers .Sans même s'occuper des gardes ,elle pénétra dans le bureau, sans se faire annoncer, au diable la bienséance, qu'importe les ressentiments de la Reine à son égard, elle devait lui dire .Elle ne pouvait laisser un valet, ou la rumeur qui se répandrait comme une traînée de poudre sous peu, lui annoncer maladroitement ,bien que le pire ne peut être dit avec délicatesse. Elle n'avait pas le courage non mais là était son devoir, pas de maire ,pas de loyal sujet, mais d'amie, de soutien ,de présence réconfortante .Elle aurait été incapable de dire comment elle était parvenue jusqu'à lui, mais de la jeune fille souriante de ce matin ,ne restait qu'une ombre misérable , blanchie et salie par l'épaisse couche de poussière, les yeux rouges et le visage blême. Visiblement inquiet ,Louis s'était précipité vers elle mais elle ne sut de suite prononcer le moindre mot .Elle l'avait serré dans ses bras comme pour s'assurer qu'il était bien là, debout devant elle, en vie .

Louis...
S'écartant ,elle plongea son regard perlé de larmes dans le sien insistant,pour lui voler ses dernières secondes de "paix" .
Il est arrivé quelque-chose Louis,quelque-chose d'abominable ,qu'aucun mot ne serait capable d'exprimer .Jamais paroles ne m'auront été plus difficiles à prononcer .
C'est Esmée ...
La Gaffeuse s'est effondrée et...alors qu'Esmée s'y trouvait et ...et elle est ...

Sa voix se brisa ,Athénaïs dût faire un effort surhumain pour ne pas flancher devant lui .

Elle n'a pas survécu ...
Essuyant les larmes qu'elle s'évertuait vainement de retenir, elle n'osait le regarder, elle n'osait bouger, respirant à peine, concluant le funèbre aveu ...
Je suis désolée Louis ...
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Louis-Philippe.

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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyVen 14 Sep - 18:14

Il n’avait pas très bien dormi cette nuit, se passant et se repassant la scène qui s’était déroulée la veille, cette conversation qu’il avait eue avec Esmée. Il lui avait dit qu’il était sans doute préférable, pour tous les deux, de s’éloigner, et peut-être…Peut-être que cela s’arrangerait. Mais en l’instant, leur relation battait de l’aile, et plus cela allait, plus ils s’éloignaient…Il n’eut cependant pas ce qu’il voulait au premier abord, la conversation se faisant, ils en étaient venus à la conclusion qu’ils devaient se séparer, définitivement…Elle lui avait dit Adieu, il avait refusé cela, tout comme il avait refusé de lui rendre cet anneau qu’elle lui avait offert et qui symbolisait le lien qu’ils avaient. Non, même si le mal qu’ils s’étaient fait les empêchait de poursuivre comme avant, les sentiments étaient toujours présents, et il n’était ni prêt à ne plus la voir, ni à lui redonner cet anneau.

Ce qu’il ignorait cette nuit-là, alors qu’il ne cessait de repenser à tout cela, alors qu’il s’imaginait comment les choses se seraient passés s’il n’avait dit ne serait-ce qu’un mot, s’il n’avait eu qu’un geste différent de ceux qu’il avait dits ou faits, ce qu’il ignorait, était que cet adieu, finalement, en était bien un…Que jamais, comme elle lui avait dit, elle ne serait forcée de le revoir, que ce soit à la pairie ou ailleurs. Une fois encore, elle lui avait fait mal, en prononçant ces mots. Jamais il n’aurait imaginé un instant qu’ils puissent en arriver là, et pourtant…

C’est donc le cœur lourd et avec un manque de sommeil évident qu’il avait entamé cette journée, comme si de rien n’était. Il s’était enfermé dans son bureau afin de lire les dernières missives reçues de Paris et y répondre lorsque soudain, sans qu’il n’en soit prévenu, la porte s’ouvrit. Athénaïs était là, devant lui, dans un état méconnaissable. Aussitôt, il s’était levé, et approché d’elle, lui demandant ce qu’il s’était passé. Il la prit dans ses bras, se posant mille et une questions de la voir ainsi en larmes et effondrée. Aussitôt il pensa à Louisa, et pendant quelques secondes il crut qu’elle venait lui annoncer qu’il venait de perdre une fois encore un enfant. Mais ce ne fut guère le cas.
Lorsqu’elle lui annonça qu’il s’agissait d’Esmée, il fut une fraction de seconde soulagé d’ainsi apprendre qu’il n’était rien arrivé à sa fille. Mais lorsqu’il entendit les paroles qu’elle prononça, son cœur fit un bond. Sur l’instant, il n’en crut rien, lui disant qu’Esmée lui avait déjà fait bien des frayeurs, qu’elle devait juste être blessée, mais qu’elle s’en sortirait, qu’elle était forte…Mais face aux larmes de la jeune femme, face aux derniers propos qu’elle lui soufflait de sa voix brisée par l’émotion, il ne put qu’admettre la triste réalité.

Les derniers mots d’Athénaïs résonnaient dans sa tête alors qu’il restait là, immobile et sans réaction, le regard perdu au loin, serrant la jeune femme dans ses bras comme s’il voulait vérifier s’il était dans le monde réel ou si ce n’était qu’un cauchemar de plus qu’il avait déjà fait maintes fois. Il ferma les yeux, espérant que lorsqu’il les rouvrirait, il serait ailleurs, et que tout cela n’était que le fruit de son imagination. Mais ce ne fut pas le cas. Il ne parvenait plus à réagir, seul son cœur semblait comprendre la situation, ce cœur qui s’était mis à battre à tout rompre comme il l’avait fait à de nombreuses reprises pour Elle…

Impassible et immobile. L’on eut cru que la nouvelle ne lui faisait absolument rien. Il restait là, se contentant de garder Athénaïs dans ses bras alors que son esprit le ramena des mois en arrière…Comme si une partie de lui venait de mourir, il revit chaque instant, bon comme mauvais, qu’il avait passé auprès d’Esmée. A commencer par leur rencontre.

C’était le quatrième jour de juin de l’année 1651…

Le juge d’armées avait fait venir tout noble se trouvant au Louvre en salle du trône pour une assemblée extraordinaire. En quelques mots, il leur annonça le décès d’Alexandre de la Brie en Carly, alors Roi de France et de Navarre et l’accession au trône de son frère…Les nobles, chacun leur tour, vinrent devant lui s’agenouiller et prêter serment avant de s’éloigner. Ce jour-là, en la voyant si triste, il avait eu envie de la prendre dans ses bras, et de la protéger…Mais il n’en fit rien, gardant cette distance qu’il instaurait avec toute personne qui l’approchait alors…

Le temps passa, la Marquise alors Lieutenant Général de la Police faisait partie de son conseil. Elle ne semblait pas l’apprécier beaucoup, et en réalité, à ce moment-là, il n’en avait que faire. Du moins, le croyait-il encore. Ce n’est que deux mois plus tard, lors d’une sortie qu’ils ne firent que tous les deux, qu’il commença à réellement la connaitre, et à se rendre compte qu’il avait des sentiments pour elle. Elle l’avait repoussé lorsque, dans cette cabane, il s’était penché vers elle pour l’embrasser. Il s’était confondu en excuses, ne sachant plus ce qu’il disait ni ne faisait…Ce n’est que quelques mois plus tard qu’il réalisait, que déjà à ce moment-là, il l’aimait…

Cet amour, il le garda secret, ne se confiant qu’à une feuille de papier soigneusement rangée dans son bureau. Il tentait de n’en rien montrer, et lorsqu’il allait se confesser alors que la jeune femme était devenue Grand Aumônier, il prenait bien soin de ne rien dire de cela. Il se rappela ce jour où il avait failli lui avouer sans le vouloir…Ce jour où son beau-père l’avait agressée et où il avait réagi au quart de tour…Ce jour où, dans son bureau, elle l’avait embrassé…Et pendant quelques instants, alors que leurs lèvres se touchaient, il avait été heureux comme jamais…Mais cela ne dura que quelques secondes…La suite ne fut qu’une cruelle désillusion…Elle s’était enfuie de son bureau, lui disant que jamais cela ne serait, qu’il ne s’agissait là que d’un égarement. A la souffrance de cet amour qu’il enfouissait en lui venait de s’ajouter la première blessure qu’elle lui infligeait…

Le temps passa…Louis-Philippe fit tout pour chasser la jeune femme de son esprit et de son cœur, jusqu’au jour où Esmée revint vers lui…Un pas en avant, deux en arrière, la danse commença jusqu’au jour où ils se retrouvèrent, où elle lui avoua que ses sentiments étaient partagés. Des paroles furent échangées, des promesses…Qu’il ne sut tenir…

Les premiers mois se déroulèrent sans encombre, même s’il y avait quelques accrochages, ils ne parvenaient à rester fâchés plus de quelques minutes. Mais depuis leur arrivée à Amiens…Tout avait commencé par une dispute, qui les avait déchirés. Une dispute bien plus forte que d’ordinaire qui était là le prémisse de ce qui était à ce jour…Ils avaient déjà failli, ce jour-là, se séparer. Une fois encore il avait failli à une de ses promesses…Il avait juré de la protéger, mais pouvait-il le faire de lui-même ?

Les choses s’enchainèrent, les disputes se firent de plus en plus fréquentes, lentement, ils s’éloignèrent…L’un et l’autre tentèrent bien des fois de se rapprocher, de se retrouver, mais les blessures qu’ils s’étaient infligées étaient à présent si profondes que plus rien ne parvenait à les ramener l’un vers l’autre…Quelque chose s’était brisé, des deux côtés, et si les sentiments n’avaient pas entièrement disparu, la souffrance avait pris le dessus…Il avait donc décidé de les faire souffrir tous les deux une dernière fois, plutôt que de continuer comme cela…

Voilà ce qui, en quelques instants, lui traversa l’esprit. Lorsqu’il sorti de ces sombres pensées, il réalisa que les larmes perlaient sur ses joues alors qu’il n’avait pas bougé. Athénaïs toujours prostrée contre lui, ses bras autour de la jeune femme qu’il ne voulait plus lâcher. La réalité venait de lui arriver en pleine figure, il était en train de réaliser, de comprendre ce qu’il se passait, et si elle n’avait été là, il se serait probablement effondré. En cet instant, elle le tenait debout, au sens propre comme au figuré. Il ne parvenait à dire quoi que ce soit, et que dire en cet instant ? Son esprit était aussi embrumé que son regard. Jamais personne ne lui avait autant fait verser de larmes, et aujourd’hui, c’était pour la pire chose qui soit…
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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptySam 15 Sep - 16:48

Durant d'interminables minutes ,elle resta sans bouger ,sans prononcer le moindre mot, seules les larmes qui baignaient son visage la faisaient supposer en vie .
Elle était encore en état de choc, elle revoyait encore et encore la même scène ,elle voyait Wallace prostré devant le corps sans vie d'Esmée .
Elle aurait donné n'importe quoi pour avoir le pouvoir de remonter le temps ,pour l'empêcher de se rendre là-bas, la retenir par n'importe quel moyen ,elle aurait donné n'importe quoi pour ne pas avoir à infliger pareil souffrance à Louis, pour ne jamais avoir à le sentir si perdu .

Il la serrait si fort contre lui qu'elle pouvait ressentir son désespoir envahir également son corps .
Non c'était impossible ,elle ne pouvait pas croire qu'Esmée, cette femme qui l'avait tant agacée par ses manières, son narcissisme flagrant ,ne franchirait jamais plus la porte de la taverne, qu'elle ne l'entendrait plus parler d'elle encore et encore, bon sang ce que cela pouvait excéder Athénaïs et pourtant , en cet instant elle lui laisserait volontiers la parole ,elle l'encouragerait encore et encore et encore à parler de sa vie .Sa vie qu'elle n'avait plus ...Oh non ce n'est pas possible ,ça ne se pouvait ,ils vont se réveiller de ce funeste cauchemar .
Esmée va franchir cette porte dans une de ses éternelles robes rouges ,en riant, en disant que c'était une énième facétie pas drôle ce qui exaspèrera une fois plus Athénaïs et qui soulagera Louis .
Oh Louis, comment pourrait-elle jamais trouver les mots pour le réconforter ? Comment apaiser sa peine ...

Relevant doucement le visage vers le sien ,elle le vit pleurer ,jamais encore elle ne l'avait vu pleurer .Jamais elle n'aurait voulu voir la profondeur de ses yeux qu'elle aimait tellement se mélanger aux perles des larmes que le chagrin faisait poindre .
Elle posa délicatement sa main sur son visage pour les chasser avec une douceur maternelle comme elle le ferait pour Louisa en lui murmurant d'un ton qui se voulait réconfortant bien qu'empreint d'une profonde tristesse .

Je suis là Louis ,appuyez-vous sur moi je suis là et je serais là pour vous aussi longtemps que vous aurez besoin de moi .Je ne vous abandonnerais pas .Nous sommes seuls ,vous n'avez pas à faire semblant devant moi ,laissez-vous aller .

Elle le dirigea pour l'asseoir sur l'un des fauteuils ,et garda sa main serrée dans la sienne ,accroupie devant lui, lui chuchotant gentiment des mots de soutien .Il lui apparaissait comme un petit garçon que le malheur venait d'accabler .Elle l'avait déjà vu triste mais jamais si anéanti ,elle se sentait tellement inutile et impuissante , pourtant elle se devrait d'être courageuse pour tous les deux ,il avait besoin qu'elle,elle ne craque pas ,qu'elle le soutienne de toutes ses forces pour l'aider dans cette injuste épreuve .


Je vais la faire transporter à la Cathédrale nous ne pouvons pas la laisser comme ça .Je vais m'en occuper ,je vais me charger de tout ,reposez-vous entièrement sur moi .

Elle pris de quoi écrire sur le bureau et confia le message à l'un des valets de Louis ,pour que l'ordre soit donné de conduire Esmée à Notre-Dame d'Amiens ,où elle reposerait le temps de connaître les directives souhaitées ,puis repris place près de Louis ,toujours hagard et perdu dans ses pensées .
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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyDim 16 Sep - 0:51

Un contact le fit réagir, la main d'Athénaïs qui venait de se poser sur sa joue. Elle lui prononça quelques mots, en un murmure, quelques mots qui se voulaient réconfortants mais en cet instant, rien ne pouvait vraiment l'aider...Elle l’entraîna jusqu'au fauteuil et le fit asseoir, il se laissa faire, ne réagissant pas réellement. En cet instant, il était perdu. Si on lui avait demandé où il se trouvait,il n'aurait même pas su répondre. Il était dans un état second, ne comprenant qu'à moitié ce qu'Athénaïs lui disait et ce qu'elle faisait lorsque, pendant quelques instants, elle s'éloigna de lui.

Il n'avait réellement compris que le mot "Cathédrale" et pendant quelques instants se demanda pourquoi elle lui parlait de cela. Les minutes passant, il commençait à réaliser vraiment, à redescendre sur terre mais il ne pouvait s'empêcher de repenser à la soirée de la veille, à cet Adieu qui lui semblait à présent prémonitoire...Coïncidence ? Et si ? Et si ce n'était pas qu'un accident ? Non, Athénaïs avait dit que l’hôtel s'était écroulé, cela ne pouvait être autre chose...Et pourtant, pendant de longues minutes, il se mit à cogiter là dessus, sur cette séparation, cet accident...Et s'il n'avait rien dit la veille ? Et si...Les interrogations allaient bon train, des questions qui resteraient à jamais sans réponse, des scénarios probables qu'il ne verrait jamais. Non, cette fois, c'était terminé, définitivement...

Il finit au bout de quelques instants par tourner la tête vers Athénaïs, et de murmurer quelques mots difficilement audibles tant la force lui échappait :


Je veux la voir...

Il se releva avant de s'éclipser dans la salle de bain attenante, se passant de l'eau sur le visage. S'il lui restait un léger doute, ce n'était à présent plus permis...Il releva le regard vers le miroir posé là quelques secondes alors qu'il s'appuyait sur le meuble. Il prit une profonde inspiration et sorti rejoindre Athénaïs, avec la ferme intention de se rendre en cette cathédrale où elle devait être transportée. Le temps de faire la route, sans doute y serait-elle ou ne tarderaient-ils plus à l'amener...

Quelques minutes plus tard...

Il lui fallu plus de temps qu'à l'accoutumée pour sortir de l'hotel, et monter dans cette diligence, pour enfin redescendre une fois sur le parvis de la cathédrale. Il avait l'impression d'avoir un poids sur les épaules qui l'empêchait d'avancer. Il était resté silencieux tout le long du trajet, et lorsqu'il pénétra dans les lieux, il regarda directement vers l'autel voir si elle s'y trouvait.
Il ne lui restait que son fils comme seule famille en âge de s'occuper de tout cela, mais en l'instant, il était recherché pour désertion. Louis-Philippe devrait donc s'occuper de tout...Au fur à mesure qu'il avançait, il vit une silhouette se former, alors que ses pensées venaient de se tourner vers ses enfants, dont trois encore en bas âge.

Bientôt, il ne resta plus que quelques marches pour le séparer de l'autel, et du corps d'Esmée déposé juste devant. Un toilette sommaire avait été faite, l'on voyait encore la poussière sur ses vêtements, de cela aussi, il faudrait qu'il s'occupe...Mais en cet instant, il ne put que la contempler, il ne put qu'admettre la triste réalité. S'approchant d'elle, il passa doucement le revers de sa main sur son visage. Elle était si blanche...Il senti à ce contact que sa chaleur s’échappait peu à peu, il senti à son absence de réaction que c'était bel et bien terminé cette fois, et que rien ne saurait changer cela. Il senti les larmes revenir alors qu'il faisait tout pour les refouler, prenant sa main une dernière fois dans la sienne, il resta ainsi un long moment, juste à l'observer, comme si elle n'était qu'endormie...
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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyDim 16 Sep - 17:14

Son regard était si vide qu'il bouleversa davantage Athénaïs ,elle n'avait pas à chercher le chemin qu'avait pris son esprit ,il était loin très loin de ce bureau .
Patiemment elle ne bougeait pas , lui laissant le temps qu'il lui faudrait pour sortir de sa torpeur .Elle ignorait s'il l'entendait à défaut de la voir, ni même s'il sentait sa présence, elle était tellement inutile .

Mais qu'aurait -elle pu faire d'autre ? A part lui répéter sans arrêt qu'elle serait toujours là pour lui, qu'elle le soutiendrait autant qu'elle peut l'aimer ,que pouvait-elle faire d'autre ? Elle se sentait coupable .Coupable d'être revenue dans leur vie ,elle n'avait pas cessé une seconde d'aimer Louis-Philippe ,mais elle était partie, elle s'était résolue à son choix, pourtant le Destin l'avait ramené vers elle .
Elles s'étaient pardonnées Esmée et elle de tout le mal qu'elles s'étaient infligées ,du moins Athénaïs l'espérait-elle , non elle devait y croire pour ne pas flancher ,il fallait absolument qu'elle se dise que la dernière fois où elle l'avait vue en vie ,Esmée ne la haïssait pas .Pourtant elle se sentait coupable de tout .Oh bien sur elle n'y était pour rien dans l'effondrement de la Gaffeuse, ni elle ni personne, mais si ce matin elle était aller lui parler , si elle l'avait suffisamment retenue pour qu'elle ne s'y rende pas ,jamais elle ne se serait retrouvée dans cette maison de papier .

Athénaïs sentit Louis revenir un peu dans la sinistre réalité ,mais pour prononcer les mots qu'elle redoutait depuis son arrivée .
Elle savait qu'il les dirait pourtant , mais elle espérait repousser encore le moment .Il n'était pas prêt à affronter la vérité en face ,ce qui dans sa conscience était encore iréel deviendrait devant le corps sans vie d'Esmée une effroyable vérité .
Athénaïs aurait voulu qu'il ne garde que les bons moments qu'il avait passé avec Esmée ,qu'il garde en mémoire une jeune femme bien vivante et enjouée et non pas l'apparence glacée que lui offrait la Faucheuse .
Il quitta lourdement le fauteuil avant de revenir le visage quelque-peu rafraîchi, mais rien ne saurait effacer les marques que l'accablement et la douleur affichaient .

Elle l'avait accompagné jusqu'à Notre-Dame ,où régnait un silence de plomb .Elle s'appuyait le long de la lourde porte d'entrée pendant qu'il s'avançait vers l'autel . Elle avait décidé de le laisser seul avec elle , de ne pas le gêner ou l'importuner pendant qu'il faisait ses adieux .
Baissant les yeux un instant dans ce lieu de quiétude tourmentée, elle vit alors les tâches .Elle n'avait jusque-là pas encore remarqué que le pastel de sa robe était mélangé au rouge ... Elle l'essuyait rageusement , frottant le tissu de toutes ses forces ,s'y brûlant les mains .Ses yeux embués de larmes ne percevaient plus rien ,ils ne quittaient pas les traces de sang .Elle dû se précipiter dehors pour ne pas se mettre à hurler .Elle passa ses nerfs sur cette maudite robe avant de s' affaler contre un imposant mur de la Cathédrale où elle pleura sans retenu .Qu'importe ce que diront les gens ,qu'importe ce qu'ils penseront ,ils ne savent rien ,ils ne savent pas que la Gaffeuse en s'effondrant venait de rompre le lien que les deux anciennes meilleures ennemies avaient tissé en amitié, certes encore fragile mais que le temps aurait achevé de consolider .Ce temps qu'aujourd'hui elles n'auraient plus .
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MessageSujet: Re: [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille   [RP] La Gaffeuse ~ Demeure Amienoise d'Esmée Leolan-Valrose et sa famille EmptyLun 17 Sep - 23:29

[RP écrit avec ljd Athénais et ayant reçu validation de ljd Esmée pour l'utilisation de ses pnjs]

Le temps semblait avoir suspendu son envol alors qu’il restait là, sa main dans la sienne, à l’observer. Combien de temps y resta-t-il, ainsi sans bouger, se perdant dans les affres de ses pensées ? Impossible à dire…

Ce n’est qu’en entendant du bruit à l’extérieur qu’il ne sortit de cet état de semi-conscience dans lequel il était plongé. Lentement, il relâcha sa main, réalisant où il était, et fit quelques pas en arrière dans le but de sortir. Un soupir, un dernier regard avant de finalement s’en retourner vers l’entrée de la cathédrale où il trouva une Athénaïs en pleurs et prostrée contre le mur.

Il la fit se relever, l’emmenant jusqu’au carrosse afin de retourner à l’hotel, prononçant juste quelques mots :


Il faut avertir ses serviteurs, à l’hotel…Qu’ils s’occupent d’elle, et de ses affaires…

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, rentrant à Bourgtheroulde, et se dirigeant vers les appartements d’Esmée, il vit des malles dans le couloir et l’un de ses serviteurs qui continuait d’en sortir d’autres. A la fois intrigué et soucieux, il demanda à Albert :

Que faites-vous donc ? Etes-vous…Déjà au courant ?

Athénaïs n'avait pas entendu Louis-Philippe sortir de la Cathédrale, elle ne sentit sa présence que quand il l'aida à se relever. Le retour vers l'hôtel fut aussi silencieux que l’allée.

Il le rompit alors pour parler des premières formalités, à savoir prévenir la "famille " d’Esmée, ses serviteurs restés à Bourgtheroulde .Elle l'attendit à l'entrée des appartements d’Esmée, parmi les amas de malles, n’osant entrer davantage pendant que Louis s'entretenait avec un homme d'âge mur.

Elle l'entendit l'homme s'adresser au Roi sur un ton qui la surpris. Il semblait agacé, pour ne pas dire en colère contre lui. Athénaïs ignorait qui les avait prévenus de la mort d’Esmée, mais les servants n'avaient pas perdus de temps pour rassembler les affaires.


Bien sûr, la Marquise nous a informés de son départ. Comment avez-vous pu me la faire pleurer comme ça ? Elle ne méritait pas ça, vraiment pas.

Il posa un regard désapprobateur sur le Roi puis sur Athénaïs qui rougit, baissant la tête de honte.


Il s'attendait à tout mais sûrement pas à cette réponse. Il était à la fois surpris et effaré, les mots qu’il venait de prononcer n’accentuant que davantage son mal être, au point qu'il lui fallut quelques instants avant de réagir.


Son départ ?...Non, il ne s'agit pas...


Entendant le bruit dans le couloir Annabelle et Justin sortirent à leur tour alors que Louis-Philippe s'apprêtait à annoncer la triste nouvelle.

Esmée est décédée...Elle est en ce moment même en la cathédrale...J'avais besoin de vous pour vous occuper de tout...

Athénaïs toujours à l’écart, vit arriver Annabelle, la fidèle servante d'Esmée .
Elle l'avait rencontrée un jour au Louvre, alors qu'Esmée tentait d'apprendre à Athénaïs à se tenir correctement, à devenir digne du Roi.
Elles se regardèrent, et aux yeux surpris d'Annabelle elle se demandait ce qu'elle faisait là.
Puis Louis annonça l'effroyable nouvelle.
Elle les regarda tour à tour .Passant de la surprise à l'incompréhension la plus totale.
Puis la tristesse s'empara d’eux, s’exprimant différemment chez l'un ou l’autre.
Albert semblait à deux doigts d'exploser et de se jeter sur le Roi .Annabelle s'écroula dans les bras du jeune Justin.


Il ne savait que dire de plus, posant son regard sur chacun d'eux avec tristesse, sentant la douleur chez certain, la colère chez d'autres. C'est alors qu'il entendit un des enfants crier, sans doute alerté par le bruit extérieur. La nourrice, Alice, fit son apparition, avec Ambre dans les bras réclamant sa mère partie depuis plusieurs heures et qui lui manquait.

Il laissa s'échapper un léger soupir, et, s'approchant d'elle, lui dit à mi-voix : Il va vous falloir vous occuper des enfants en attendant que leur grand-mère ne soit prévenue et ne les accueille...
Il n'osait dire ce qu'il en était devant la gamine, comment dire à une enfant de deux ans qu'elle était à présent orpheline ? Le comprendrait-elle seulement ?

Passant doucement sa main sur la joue de l'enfant, dont les yeux lui rappelaient tant ceux d'Esmée, il lui murmura :
Maman est partie...Tu vas rester quelques jours avec nous...Tu iras ensuite chez ta grand-mère...

Alice l'une des nourrices qui s'était occupée de Louisa le soir du bal arriva à son tour, avec la petite Ambre qui, appelait sa maman qui ne l'entendrait plus…
Comment annoncer à une si petite fille qu'elle ne reverra jamais sa maman ? Que désormais elle serait seule ? Bien sûr elle serait confiée à de la famille ou des amis mais jamais plus elle n'aurait de maman pour la guider et veiller sur elle, pour la relever à chacune de ses chutes pour lui donner le courage de reprendre son chemin ?
Louis allait lui annoncer que sa vie allait radicalement changer, que plus rien ne serait comme avant, qu'à deux ans on lui volait une partie de son innocence avec des choses que même les "grands "ne comprenaient pas.


Elle est partie où maman ?

Athénaïs ne put à cet instant contenir ses larmes en regardant la fillette blonde.

Il fut quelque peu désarmé face à la question posée par la gamine. Que répondre à cela ? Lui inventer une jolie histoire ? Lui dire qu'elle est avec les anges en un monde de paix et de douceur ? Mais il était peut-être plus simple de ne point tergiverser, et de répondre simplement.


Ta maman t'a dit où était parti ton père ? Elle t'a expliqué ?

Face à l'acquiescement de la gamine, il poursuivit : Elle est partie le rejoindre...

Ambre plongea intensément ses yeux émeraudes dans ceux de Louis-Philippe, ne comprenant pas vraiment ce qu'il lui disait. Sa maman était partie rejoindre son papa ? Et pourquoi elle ne l'a pas emmenée, elle aussi voulait le voir papa, pourquoi maman est partie sans elle ?
Elle se posait tant de questions que sa petite voix d'enfant ne sut formuler. Devant les visages si tristes de tous les gens, elle ne savait ce qu'elle devait dire ou faire alors, comme la première fois qu'elle avait vu Athénaïs, elle courut vers elle, les yeux pleins de larmes.


Je veux aller voir maman...


Athénaïs, d'abord surprise se pencha à hauteur de la petite fille, faisant un effort titanesque pour ne pas faire l'amalgame avec Louisa.
Elle la regarda un instant avant de la serrer contre elle, lui expliquant que ce n'était pas possible, un jour dans très très très longtemps mais qu'avant elle avait pleins de choses à faire, à vivre qu'elle raconterait à ses parents le jour où elle les reverrait, mais que peu importe où ils étaient, ils seraient toujours avec elle, qu'elle ne serait jamais seule.
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