[RP] Résidence d'Amélia Nivel

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

Cela faisait plusieurs semaines maintenant qu'elle avait préféré quitter la chambre de l'auberge pour une bâtisse bien plus grande et adaptée à sa vie actuelle.

Quelques jours après avoir décidé de quitter Edern, se promenant dans les rues de Paris, elle remarqua une bâtisse dont l'architecture se trouvait être à son goût, et qui plus ait semblait libre d'occupants. Elle s'imaginait la petite Clair y grandir.

Aussi sans plus attendre, elle se dirigea vers le cadastre pour en demander la résidence. Ses moyens financiers lui permettaient largement de s'octroyer ce genre de bâtiment en plus de sa demeure du Mont qui en devenait pour l'instant sa demeure secondaire.

Une fois les clefs en main, elle grimpa dans un fiacre pour se diriger vers l'auberge y récupérer sa fille et la nourrice qui s'occupait de la petite en son absence.

Anne avait suivi Amélia depuis Amiens. L'absence d'Eristern elle ne le comprenait pas. Bien qu'étant à ses services à lui, elle avait quand même pris la décision de suivre Amélia pour s'occuper de sa demeure, d'abord au Mont puis à l'auberge de Paris. Elle ne pouvait la laisser seule encore plus maintenant avec sa fille et qui plus ait elle avait appris à la connaître et s'était habitué à elle. Présente à la naissance de Claire, elle put aider la mère à surmonter cet heureux évènement dans la souffrance d'une naissance et le bonheur qu'Amélia avait ressenti en tenantle fruit de son amour dans ses bras.

Anne ! nous quittons l'auberge dès maintenant... Préparez les malles et faites vous aider pour les descendre jusqu'au fiacre qui se trouve en face de l'auberge. Je vais m'occuper de Claire et régler la note à l'aubergiste.

La bâtisse est magnifique ! vous allez adorer et Claire aussi.

Amélia regarda sa petite allongée sur le lit à bouger ses petits pieds et mains souriante heureuse d'être là. Elle lui fit de petites grimaces pour l'amuser. On pouvait entendre les petits rires de l'enfant pendant que sa mère s'occupait à la changer. La relevant pour la prendre dans les bras, une main sous sa nuque et l'autre tenant son corps, elle se mit à lui parler.

Tu es jolie toi... Vous allez faire de bien beau ravage plus tard ... oui oui oui...

Un sourire à sa fille puis la porte se mit à s'ouvrir.

Madame, tout est fin prêt, nous pouvons partir.

Elle se tourna alors, Claire dans ses bras bien équipé pour sa sortie. Elle prit un panier où se trouvait quelques affaires de la petite.

Vous pouvez prendre le sac de la petite, Anne. et faites le tour de la chambre et de la vôtre pour vérifier n'y avoir rien oublié.

Une bise sur le front de la petite, et voilà Amélia quittant sa chambre pour rejoindre l'aubergiste au rez de chaussée. Alors qu'il lui indiqua le montant dû, Amélia vit Anne redescendre. Elle sortit sa bourse faisant attention à Claire.

Tenez... et gardez la monnaie je vous prie. Merci de votre acceuil et une bonne journée.

Ils quittèrent alors l'auberge, grimpèrent toutes trois dans le fiacre chargé des malles de chacune et filèrent en direction de leur nouvelle résidence.

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Amélia avait donné son adresse à Palfy. Il devait se rendre à son domicile pour lui confectionner un dîner, suite à un pari perdu. Plutôt à un gage. Le jeune homme souriait tout seul en marchant à grands pas dans les rues de Paris qu'il connaissait un peu pour les avoir parcourues avec Zelina.
Amélia habitait une fort jolie demeure qui attirait le regard par sa belle architecture. De hautes et larges fenêtres devaient donner beaucoup de clarté à l'intérieur.

Palfy sonna à la jolie clochette de bronze après avoir grimpé le perron avec une souplesse étonnante et il se présenta à la jeune personne qui ouvrit :
Bonjour Madame ! ... Euh, ou Mademoiselle ! ... Je suis Monsieur Palfy, je suis envoyé par votre Maîtresse pour lui préparer son dîner. Etes vous au courant ? ... Est-elle là ?

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Anne se trouvait à l'étage à s'occuper de la petite Claire. Quant à Amélia, elle se trouvait dans son bureau à travailler sur la Prévôté lorsque la cloche de la porte d'entrée retentit.

Se trouvant non loin de celle-ci et ne voulant déranger Anne, notre Amélia se leva de son fauteuil et prit la direction de l'entrée.

Laissez Anne, je m'en occupe !

Elle remit sa robe en place. Et oui, lorsqu'elle se trouve chez elle, il lui arrive de porter une robe. Celle-ci ne lui posant aucun soucis particulier à l'intérieur de sa demeure et pour sa petite Calire, elle se voulait être une mère et y ressembler d'où le port de la robe chez elle.

Devant la porte, elle passa sa main dans ses cheveux pour les remettre bien à leur place. C'est qu'elle ne voulait pas avoir l'air d'une simple employée de maison devant n'importe qui.

Sa main se posa délicatement sur la pognée de la porte qu'elle se mit à baisser. Un sourire se fit sur son visage en voyant la personne qui se présentait à elle.

Amélia, me suffit... Merci..

Elle se mit à sourire amusée par son invité.

Bonjour Palfy... Entrez donc...

Et puis sans plus attendre, de son bras puis de son index, elle lui indiqua une direction.

Vous trouverez la cuisine par là. Je vous y emmène. Mais avant, donnez moi votre manteau que je l'accroche au porte-manteau. Vous avez pris votre tablier ?

A sa dernière phrase, elle se mit à rire discrètement.

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C'était Amélia qui se trouvait sur le pas de la porte ! N'ayant jamais eu l'occasion de la voir dans une tenue si, ... si féminine, Palfy ne l'avait pas reconnu au premier coup d'oeil, glissée avec grâce dans une robe magnifique. Il rit de sa méprise avant de se reprendre :
Pardonnez-moi Amélia ! Je ne vous avais pas reconnue ! Cette robe, vous ... comment dire ... vous embellit ! Vous illumine serait plus juste ! ... Je suis si ébloui que je ne sais plus quoi dire !

Sans préambule, elle lui indiqua la cuisine. Du coup il se demanda s'il n'aurait pas du se présenter à la porte des communs, celle réservée aux employés et aux livreurs. Puis il réalisa que dans sa confusion, il avait négligé de saluer la jeune maman :
Oh ! Bonjour Amélia ! ... J'allais oublier ! ... C'est que je n'ai point l'habitude d'être reçu dans les riches et belles demeures parisiennes ! ... Pardon ? ... Un tablier ? ... Euh, non ! Je n'en possède pas !

Le tablier c'est ce que sa mère et ses soeurs portaient quand elles travaillaient à la maison ou à la ferme familiale. Pour lui, c'était un vêtement typiquement féminin !
Il s'engagea donc vers les cuisines qui se situaient apparemment au fond d'un long couloir. A mi-chemin, certain qu'Amélia était encore là à le regarder il se retourna et lui dit :
Disons que je me suis plus habillé pour manger ce dîner que pour le préparer ! ... Parce que c'est bien un dîner pour deux personnes que je dois préparer ?

Dans l'obscurité de ce profond couloir, il lui souriait doucement. De là où elle était elle devait voir ce sourire et si elle ne le voyait pas, elle devait le deviner.

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Ah mais vous me devez un repas ! Pas d'excuses, non mais ! hop hop ! dans la cuisine !

Elle s'avança vers lui en souriant, et lui ouvrit la porte menant à la cuisine.

Anne doit bien avoir laisser l'un de ses tabliers...

Oh vous vouliez manger aussi ? Il me faut réfléchir alors... Je n'avais pas prévu cela, moi...

Faisant mine de réfléchir, elle se retenait de rire.

A une condition ! Que vous vous m'apportez de la bonne humeur lors de ce repas ! Anne va s'occuper de Claire ce soir. Je vous laisse à vos fourneaux !?! Ah oui... n'oubliez pas de mettre la table aussi. La cuisine fera très bien l'affaire vous savez. Je ne suis point difficile de ce côté là.

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Palfy appréciait de voir Amélia répondre à son petit jeu, elle adorait cette joute verbale qui venait rompre l'ennui de son quotidien.
Je ne perds jamais ma bonne humeur, Madame Nivel ! Ce serait un manque d'éducation et de savoir-vivre ! ... Comptez sur moi pour vous distraire, c'est un exercice qui me convient bien ! ... Mieux que la cuisine en tout cas ! ...
L'avantage qu'il y a à ce que nous partagions ce repas et bien ... c'est que nous en subirons les mêmes conséquences !

Il rit, en la dévisageant d'un air rieur, heureux d'être là dans cette belle demeure dont il n'aurait jamais pensé pouvoir être un jour invité à en franchir la porte. Sur un ton espiègle, il précisa :
Si vous devez être malade de ma cuisine, il me parait normal que je le sois aussi !

Il s'engouffra dans la cuisine et la referma derrière lui pour échapper à la fausse fureur de son hôtesse. Il lui fallait faire vite, tout le temps passé dans la cuisine à préparer le repas serait du temps passé sans Amélia. Il lui importait de faire durer le dîner le plus longtemps possible et pour cela se mettre à table très vite.

De sa gibecière, il sortit le lapin qu'il avait lui même chassé le matin en pensant déjà à cette soirée. Il sortit aussi la bouteille de vin blanc qu'il avait échangé contre deux rouge de sa production. Il retira la peau du lapin, le vida et le coupa en morceaux. Dans une casserole il fit fondre un peu de beurre trouvé dans la cuisine et y rajouta les morceaux de lapin pour les faire dorer. Il rajouta un peu de farine et du vin blanc et attendit l'ébullition.
Sel, poivre, oignons, ciboulette, herbes de Provence, persil, furent conviés au bal. Enfin, il rajouta les olives vertes et noires achetées sur la marché. Il mit le doux sur un feu pas trop fort. Il y en avait pour une heure ! Que faire en attendant ?

Il disposa sur une petite table un couvert pour deux puis, sortant de la cuisine, il passa dans le couloir et poussa quelques portes jusqu'à trouver un chandelier qu'il vint déposer sur la table après l'avoir allumé.
Jetant par ci par là des coups d'oeil à son lapin, il prépara une salade de carotte pour l'entrée et mit quelques pommes de terre dans la braise qui se feraient un plaisir d'accompagner le lapin.
Il sortit aussi une bouteille de vin rouge de son sac mais ne l'ouvrit pas, ne sachant pas si Amélia n'en gardait pas quelques unes de son cru préféré au fond de sa cave.

L'heure ne tournait pas vite. Très curieux de nature, Palfy était prêt à se promener dans la maison pour y chercher Amélia mais il jugea préférable de s'abstenir et de se contenter pour l'instant du rôle de cuisinier qu'elle lui avait attribué.

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Il l'avait suivi jusqu'au cuisine. Apparemment il prenait son rôle de cuisinier très très à coeur.

-Oh malade ! Je l'espère bien que non ! Imaginez l'article que cela pourrait donner : Le Lieutenant Général de Police nouvellement nommée, a été découverte empoisonnée par Palfy le Gaffeur, lors d'un repas. Le coupable tellement gaffeur, a pris sa farce à la lettre et c'est également empoisonné !

- Bon, il est vrai que votre nom sonne bien mais quand même... !

Puis elle se mit à rire. Il l’amusait et que cela lui faisait du bien ! Elle avait l’impression de revivre en sa présence. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas rit ainsi. Elle le regarda quelques instants avant de le laisser seul pour le cas où un quelconque malheur arriverait, elle le savait gaffeur. Ne le surnommait-elle pas, Palfy le Gaffeur !

Elle ne put s’empêcher de sourire de le voir ainsi à la tâche. C’est qu’il était mignon avec son tablier.

- Je vais vous laisser. Ma cuisine est donc vôtre pour ce soir. Au besoin, je serais dans mon bureau. J’ai des choses à terminer…

Puis elle repartit en direction de son bureau, s’installa à son bureau et poursuivit là où elle s’était arrêtée. Une odeur agréable s’échappait de la cuisine pour venir titiller l’odorat délicat de notre chère lieutenant. Le supplice devenait de plus en plus fort mais notre Amélia avait décidé de résister à la tentation et surtout à la curiosité.

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Amélia s'était cachée dans sa demeure. Dans les étages Palfy entendait Claire jouer et rire, mais il n'osait pas monter. Il surveillait la cuisson de son lapin avec amour. Un fumet très agréable volait dans l'air de la cuisine et Palfy avait ouvert la porte pour qu'il se répande dans toute la maison, espérant allécher ainsi la jolie Amélia.
Il essaya aussi d'arranger sa tenue car il lui fallait passer d'obscur cuisiner à l'invité d'une dame très en vue dans Paris, même si elle avait parlé d'un dîner tout simple dans la cuisine.

Le lapin semblait presque à point. Le temps de manger la salade de carottes il serait prêt à être dégusté et fier de l'être ! Apercevant une clochette sur une étagère, Palfy la prit et, remontant le couloir vers l'entrée et l'escalier qui montait dans les étages, ne sachant pas où pouvait bien se trouver Amélia à cette heure-ci, il agita la clochette vers le haut :

Dreling dreling dreling ! ... Madame Nivel ? ... Le dîner est prêt et nous vous attendons, lui et moi !

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Elle ferma enfin son dossier. Une bonne odeur circulait dans les pièces de la maison à en faire jalouser notre chère Anne. Alors qu'elle allait quitter son bureau, elle entendit le son d'une petite clochette et par curiosité notre Amélia s'empressa d'aller à l'encontre du petit objet.

Le son de celle-ci se dirigeait vers les escaliers. Aussi notre demoiselle s'y dirigea à pas de loup lorsqu'elle l'aperçut armé de sa petite clochette et habillé d'un tablier de cuisinière. Il avait une sacré allure accoutré de la sorte. Un sourire sur son visage pendant qu'elle s'avança vers lui tout en retenant son fou rire.

Elle avance doucement ses deux mains vers sa taille faisant attention à ce qu'il ne la voit pas. Etre plus petite a son avantage dans certaines circonstances dont celle-ci par exemple. Puis vint le surprendre de ses mains.

Son rire ne pouvant plus se contenir, elle se mit à pouffer de rire.

- Veuillez m'excuser.. Je n'ai pas pu résister.... Alors comme cela, je suis doublement attendu.

Un regard vers l'étage entendant sa fille piquer un rire pas possible avec Anne.

- Et bien, ça s'amuse bien là-haut !

Puis de nouveau, un regard vers Palfy.

- Et bien, Monsieur Palfy, je suis a vous pour le repas et vous suit donc.

D'un geste long de la main, le laissa passer et prit sa suite jusqu'aux cuisines.

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Amélia était descendue au premier son de clochette. Etait-ce son appétit qui l'avait poussé à descendre ou son envie de revoir Palfy. Ce dernier se posait la question mais sans trop chercher une réponse.

Il ne l'entendit pas venir, elle avait descendu les marches sans bruit, d'un pas léger et féminin qui n'avait rien en cet instant du pas lourd d'un capitaine !
Elle éclata de rire et Palfy fut honoré d'avoir réussi une fois de plus à la surprendre et à la faire rire.
Oui, doublement ! ... Au moins !

Elle passa derrière lui pour se rendre à la cuisine. Arrivé dans cette pièce qui sentait si bon, Palfy retira son tablier et avança une chaise pour Amélia devant la table :
Si madame veut bien se donner la peine ! ... Nous aurons en entrée une salade de carottes spécialement plantées, arrosées, entretenues, chéries et récoltées pour vous ! ... Ensuite du lapin aux olives qui ont mûries sous le soleil d'Espagne en ne pensant qu'à vous ! Ce lapin sera accompagné de pommes de terre cuites dans la braise ... la braise de la cheminée dont l'éclat n'est pas sans rappeler celui de vos jolis yeux !

Il se mit à rire lui même à ses plaisanteries. Il savait qu'Amélia ne s'offusquerait pas de cette cascade de compliments destinée à l'amuser :
Mais avant de commencer, pour nous mettre en appétit, nous pouvons déguster un petit rosé que j'ai découvert dans l'arrière cuisine. Je ne sais s'il s'agit de la réserve secrète de votre cuisinière mais il a l'air fameux ! Ca vous tente ô mon adorable Capitaine ?

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Cette agréable odeur devenait de plus en plus proche et irrésistible. Nos deux jeunes gens arrivèrent aux portes de la cuisine. Amélia fut très étonnée de voir déjà la table ainsi présentée. Cela faisait bien longtemps qu'on ne lui avait prêté autant d'attention.

Palfy retira son si charmant tablier et lui présenta avec élégance l'une des chaises. Elle lui sourit, appréciant cette délicate attention et alla poser son séant dessus.

- Et bien... que de délicatesse...

Mais à peine eut-elle le temps de se poser, qu'une floppée de compliments se mirent à sortir de sa bouche. Elle ne put s'empêcher de sourire. Décidément, il avait ce don de la rendre joyeuse.

- Et après autant de verbes, je ne peux que m'incliner. En tout cas, tout cela me semble succulent, et vous me mettez déjà en appétit rien qu'avec vos mots.

C'est alors qu'il lui présente l'un des rosés de l'arrière-cuisine.

- Non, ne vous inquiétez pas, Anne ne possède nullement une réserve secrète. Enfin du moins, si c'est le cas, je ne suis pas au courant.

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Un sourire, un regard, une lueur douce au fond des yeux, Palfy sut qu'il avait réussi à surprendre sa belle hôtesse. Elle valait vraiment la peine qu'on se décarcasse pour elle. La plupart des personnes rencontrées jusqu'à présent avaient souvent été décevantes, désolantes et superficielles. Dès qu'il avait été en présence d'Amélia que Zelina, la pauvre, lui avait présentée, quelque chose s'était déclenché chez Palfy. Une sorte de morsure au coeur, un " tilt " dans l'âme ...
Physiquement, elle avait un certain charme malgré ses allures garçonnes, ses cheveux bien trop courts, et cet uniforme qui ne lui seyait pas du tout. Mais au delà de son physique ce qui attirait Palfy c'était les éclats d'une vive intelligence qui dansaient et dans ses yeux et dans ses paroles.
Maintenant qu'ils se connaissaient mieux, ils avaient entamé, sans se consulter, le jeu de la séduction qui était un prélude à l'amour entre deux personnes. Certes Amélia ne succomberait pas facilement, comme certaines demoiselles, mais Palfy avait de l'endurance et du ressort, et la difficulté pour atteindre le but final - se faire aimer d'Amélia - augmentait sa motivation et son énergie.
La délicatesse est affaire de gens civilisés, Madame Nivel, répondit il simplement comme si cela allait de soi.
Cà l'amusait de l'appeler Madame Nivel ! Elle lui avait déjà rappelé plusieurs fois qu'il était autorisé à l'appeler Amélia, ce nom désormais si doux à son coeur, mais il adorait la taquiner parce qu'il savait qu'elle aimait ça.

Diantre ! Ne comptez pas sur moi pour divulguer les petites faiblesses de votre personnel, ma chère amie, si toute fois je les découvrais ! ... Je n'aimerais pas qu'il révèle les miennes ... ajouta-t-il en souriant.

Il remplit donc leurs deux verres de ce frais rosé et il trinqua avec elle :
Je bois à vous, très chère Amélia ! ... Je suis, ... comment dire ? ... ravi que ma route ait croisé la votre ! ... Je dois avouer que ma vie a pris une autre dimension, ... disons qu'elle s'est soudain remplie de ... vie ? ... Oui, oui, ça parait idiot mais, ma vie s'est remplie de vie grâce à vous ! Avant je vivais comme une branche prisonnière d'un tronc et agitée par le vent. ... Aujourd'hui, mon horizon se teinte d'espérance et des projets éclosent comme fleurs au printemps !
Je bois aussi à votre charmante Claire, adorable et enjouée comme vous !

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Les petites faiblesses de mon personnel... Que nenni ! Ils n'ont aucune faiblesse, voyons ! Enfin du moins beaucoup moins que moi...

Elle se mit alors à rire de ses âneries.

- Amélia, voyons... sinon je vous nomme à jamais Palfy le Gaffeur !

Elle se dit qu'il serait capable d'aimer ce surnom. A cette pensée, elle se mit à rire intérieurement. Elle était heureuse et la soirée commençait assez bien.

Il lui tendit alors ce verre rempli de ce nectar de frais rosé. Amélia lui sourit et tout en l'avançant vers ses lèvres écouta chaque mot qui avait le don de rendre ses joues rosies.

- Vraiment délicieux ce vin et ce parfum délicat. Anne m'aurait-elle caché de ce breuvage ?

- Oh vous, je vous soupçonne de vouloir que mes joues deviennent écarlate... Me tromperai-je ?

- Vous me dites avoir été prisonnier d'un tronc...

Un petit sourire à son attention. Tous les mots qu'il prononça ne laissa nullement insensible notre belle bien qu'elle s'entête à ne rien divulguer. Il serait bien trop facile et assez triste pour la soirée qu'elle tombe à ses pieds dès cet instant. Cette soirée en serait ainsi gâchée. De ce fait, elle fit comme si cela l'amusait ce qui n'était pas non plus faux.

- Et bien, que dire, Palfy... si ce n'est que vous ne ressemblez point à une branche, fort heureusement d'ailleurs. On me prendrait pour folle que de parler à une branche d'arbre, ne pensez-vous pas ?

-Alors, par quoi allons-nous commencer ? Je ne sais plus ce que vous m'avez-vous dit ?

Elle prit alors sa serviette de table tout en souriant. Elle connaissait bien la réponse mais voulait l'entendre dire une nouvelle fois.

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La soirée débutait comme un jeu, ce qui allait parfaitement à notre ami Palfy. Ils allaient rivaliser de charme et de séduction, de bons mots, de traits d'esprit tout en cherchant à prendre l'autre en défaut.
Son verre à la main Palfy en but une gorgée avant de répondre :
C'est exact ma chère, je vous trouve bien pâlichonne ! Je pense que vous serez superbe avec des joues couleur rose.

Il lui sourit gentiment. Elle était là, à tout juste une mètre de lui. Pour qui ne les connaissait pas et qui entrerait dans cette cuisine, ne verrait qu'un couple tranquille, sagement occupé à dîner. Mais bien sûr, il en était tout autrement entre ces deux jeunes gens ou chacun voulait surprendre l'autre.
Oui, prisonnier d'un tronc ! ... C'est une image ma belle amie ! Le tronc étant mes défauts et mes faiblesses et le vent qui m'agite mes fantaisies dont la plupart ne sont guère avouables. ... Mais maintenant que je vous connais et bien ... j'ai envie de changer ! ... Je veux quitter mon tronc et venir voler près de vous, battre des ailes autour de votre délicieuse personne et chanter sans cesse comme un gai pinson.

Le lapin était près, Palfy l'avait sorti du feu mais avant, il y avait la salade de carottes à manger. Il remplit l'assiette d'Amélia :
Les carottes aussi sont excellentes pour le teint ! Ma chère Maman m'en a fait manger des tonnes et des tonnes ! ... C'est pourquoi, comme vous l'avez sans doute remarqué, j'ai un teint magnifique ! ... Soit-disant que ça joue aussi sur le caractère en le rendant plus aimable ... mais moi, je n'en ai pas besoin !

Il se mit à rire et tout en mangeant ses carottes il dardait son regard de feu sur cette charmante jeune femme qui peu à peu envahissait ses pensées, son esprit, son coeur, son être tout entier. Les flammes des chandelles qui éclairaient leur tables dansaient légèrement et dessinaient des ombres charmantes et changeantes sur le visage si gracieux de son hôtesse
Plus sérieux, il ajouta dans un demi-murmure :
Ces chandelles mettent vos attraits en beauté ma douce Amélia ! Vous êtes redoutablement attirante dans l'intimité caressante de cette cuisine !

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- Moi pâlichonne, tsss... Mes joues doivent être beaucoup plus colorées que pâle...

C'est alors qu'elle posa ses mains sur ses joues et en ressent la température.

- Voyez, elles me semblent chaudes...

- Si vous êtes un tronc, moi je ne suis que l'une de vos fleurs qui vont éclorent pour devenir éventuellement un fruit. Enfin, si vous êtes un arbre fruitier !

Elle se mit à rire à ses propres mots, son regard venant rejoindre le sien qu'elle tente d'éviter pour éviter de s'y fondre.

L'odeur du lapin remplissait la pièce et ce parfum venait titiller l'odorat d'Amélia pendant que notre charmant palfy lui servait l'entrée. Une salade de carotte...

- J'aime mon teint. Il est joli, non ? En tout cas, elles m'ont l'air bien délicieuse, mais j'ai hâte de manger votre lapin... Rien qu'à l'odeur, il me semble appétissant...

- Il va falloir que vous me donniez votre recette, je compte sur vous.

Elle sourit appréciant la disposition de la salade et la lumière des chandelles qui venaient les éclairer.

- Avez-vous prévu un dessert au fait, palfy ?

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Palfy était étonné de s'entendre parfaitement avec Amélia. Il la connaissait depuis si peu de temps et voilà qu'il lui semblait qu'elle avait toujours fait partie de sa vie de ses pensées de ses espérances. Le dîner s'était déroulé très agréablement à plaisanter et à se taquiner. Chacun cherchait à en savoir davantage sur l'autre tout en s'efforçant de ne pas trop se révéler. A force, ça devenait un jeu amusant et le temps était passé vite, bien trop vite. Amélia réclamait son dessert :
J'ai prévu deux desserts en réalité, dit il sur un ton espiègle et avec un peu de mystère pour captiver son attention. Tout d'abord du raisin ! Oui je sais c'est banal du raisin mais c'est délicieux. Sentir ces boules craquer sous les dents et sa bouche être envahie doucement de ce jus si particulier. ... L'autre dessert, je ne sais s'il sera de votre goût aussi ne vous en parlerais-je que si vous el désirez et si vous me promettez de ne pas vous fâcher.

Il en avait suffisamment dit, maline comme elle était elle devait déjà se douter ce à quoi il faisait allusion. Il tenta d'observer sa réaction sur les traits de son charmant visage sur lequel la flamme vacillante des chandelles dessinaient des ombres changeantes et emplies de mystère. Plus il la regardait et plus il la trouvait jolie. Il comprit que son coeur s'était imprégné d'Amélia et que ce qu'il ressentait désormais pour elle, s'appelait : l'Amour !

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Le lapin fut d'un délice que notre amélia n'eut assez d'une seule assiette. Aussi, elle s'en était repris une deuxième tournée taquinant le palfy de temps à autres. La soirée se poursuivit dans la bonne humeur et la bonne entente.

D'ailleurs, cela faisait un bon moment qu'elle n'avait ressenti autant de paix, de bonheur. Et cela remontait à loin le temps où un homme avait su la séduire en la faisant rire. Elle aurait bien eu une pensée pour son mari disparu depuis au moins un an. Mais non, il n'était pas comme lui fort heureusement. Elle l'avait aimé et l'aurait aimé encore sûrement. Mais la présence de Palfy était tout autre, une tout autre époque aussi. Aujourd'hui elle était mère, elle le savait. Elle avait des priorités qui étaient tout autre comparé au passé.

Sa serviette entre les mains, elle l'approcha de ses lèvres pour les essuyer délicatement. Puis vint le moment du dessert. Palfy en avait préparé deux ce qui étonna notre jeune lieutenant.

- Deux desserts ?!? Je me savais gourmande... mais vous alors... je crois que vous allez me battre !

Elle se mit alors à rire. Quel plaisir d'être à ses côtés. Avec lui, tout ses soucis s'évanouissèrent. Ils se connaissent depuis peu et notre belle avait bien envi d'apprendre à le connaitre un peu plus.

Mais pour l'instant, il venait de réussir à lui titiller sa curiosité.

- Du raisin, soit... et l'autre dessert... qu'est ce donc ?!? Me fachez ?!? Cela dépendra de son contenu.... Mais il n'y a qu'une seule façon de le savoir, c'est de me le dire maintenant !

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Quelle délicatesse dans les gestes quand elle porta sa serviette à ses lèvres pour les essuyer. Palfy était sous le charme et si sa mère avait été là elle lui aurait dit qu'Amélia était une grande dame. Elle avait repris deux fois du lapin ce qui rassura notre charmant jeune homme sur ses compétences en matière de cuisine. Son lapin était un régal et la joie d'amélia qui satisfaisait sa gourmandise se lisait dans ses yeux.
Vint le problème du second désert. Palfy s'était-il trop avancé ? Sans doute, emporté par l'ambiance de cette soirée à nulle autre pareille. Mais maintenant, impossible de reculer. Il regarda Amélia ! Comment lui dire qu'elle était affolante quand elle plaçait un grain de raisin entre ses dents ? Et irrésistible quand sa mâchoire se refermait sur lui et qu'un peu de jus s'écoulait sur ses jolies lèvres :
Le deuxième dessert ? ... Hum hum ... fit-il embarrassé comme le garnement à l'heure d'avouer sa bêtise.

Il se leva doucement et fit le tour de la table pour se placer tout à côté d'elle. Dehors, il faisait nuit. La maison était calme Claire et Anne dormaient sur leurs deux oreilles. Deux chandeliers, soit six chandelles éclairaient leur table. Palfy jugea que c'était encore trop, il en souffla la moitié.
Puis il dit d'une voix douce qu'il aurait voulu moins hésitante :
Le deuxième dessert se consomme dans l'intimité, ... les yeux fermés !

Il tentait de dire cela d''un ton badin mais l'émotion le submergeait et son coeur cognait si fort dans sa cage thoracique qu'Amélia devait l'entendre.
C'est un fruit qui se consomme à deux, ... qui se partage ... de par chez nous on appelle ça un baiser ...

Et partant à l'aventure il avança ses lèvres vers la bouche d'Amélia, prenant le risque de rentrer dare dare chez lui avec la marque de ses doigts tant aimés sur sa joue.

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Machinalement, sa main se mit à se lever, à prendre un peu d'élan, prête à atteindre son objectif, une jolie joue qui allait bientôt prendre quelques couleurs rougeâtres ou rosâtres.

Cependant ses lèvres touchant les siennes, la vitesse de sa main commença à perdre de la vitesse pour soudainement venir se poser délicatement sur sa joue pendant que ses lèvres n'arrivèrent plus à décoller des siennes appréciant ce baiser avec volupté et chaque seconde qui passe ne voulant que cela cesse.

Mais la soirée se devait d'avoir une fin que notre amélia avait bien du mal à se l'imposer. Mais elle devait le laisser repartir à regret. Chaque chose en son temps, notre lieutenant voulait prendre son temps et apprendre à le connaître un peu plus, avant de passer à une autre étape.

Ses lèvres lachèrent avec regret celles de palfy, le repas était délicieux et le dessert encore plus. La soirée s'était écoulée sans qu'elle ait vu la moindre minute passée. La nuit était tombée depuis un bon moment maintenant, et Anne et Claire devaient dormir profondément à l'étage. C'est en lui caressant la joue tendrement et en plongeant son regard dans le sien empêchant comme elle pouvait ses lèvres de rejoindre les siennes qu'elle s'adressa à lui.

- Il se fait tard... Merci beaucoup pour ce délicieux dess.. repas. La soirée fut très belle et vous en remercie. Désirez vous que je fasse préparer la chambre d'ami ? Cela vous évitera de traverser la ville si tardivement.

Messages : 537 Date d'inscription : 24/08/2012

Ce ne fut pas la fin du monde, mais le début d'un nouveau ! Pas de claque retentissante sur ma joue m'annonçant la fin de mes espoirs sentimentaux mais au contraire une ouverture grandiose pour eux. Amélia répondait à mon baiser et mieux, s'y adonnait avec une fougue que je ne lui soupçonnais pas.
Nous étions seuls au milieu de cette nuit qui ne brillait plus que pour nous. Elle retira ses lèvres des miennes avec douceur et je n'insistai pas. La porte de son coeur m'était ouverte je pouvais bien patienter sur le seuil.
Elle me proposa de dormir chez elle dans une chambre d'amis ! C'était tentant mais comment rester sage en sachant qu'elle dormait sous le même toit ? Comment dormir après un tel baiser qui avait incendier mon intérieur ?
Une marche nocturne dans Paris me ferait le plus grand bien et me calmerait.
Vous êtes bien aimable ma douce amie ! ... Mais ce dessert était si somptueux si imprévisible, si raffiné, si grandiose, si rempli de promesses ... qu'une petite marche m'aidera à le digérer. Et puis je pense aussi à votre réputation. Que dira-t-on demain dans votre quartier quand les commères du coin me verront sortir de chez-vous sans m'y avoir vu entré ! Elle vont s'imaginer des choses et étaler leurs médisances ! Aussi serait-ce agir avec charité que de ne pas leur en laisser la possibilité !

Je lui souris les yeux plein de malice avant de conclure :
Mais, je ne veux en aucun cas vous paraître déplaisant, Amélia ; si vous insistez, il va de soi que je dormirai chez vous !

Messages : 4336 Date d'inscription : 21/12/2010 Ville : Mont Gaulefier

( 3 Juillet 1653 )
Luc avait cherché dans Paris pour trouver le lieu de résidence de Amélia. En fait cela aurait pu être plus simple, botter les fesses à un sergent de ville pour se faire amener au Lieutenant Général de Police.... Luc sourit à cette idée, mais bon Amélia n' aurait surement pas apprécier de le voir arriver portant sa fille Claire, encadrer par quatre gardes de ville, eux même encadrés par quatre gardes Papaux... cela aurait surement fait un tas de paperasses à faire.....

Donc c' est simplement en se renseignant de droite et de gauche que le carrosse du Pape, ben oui cela faisait longtemps que ce dernier ne s' en servait plus.., trouva place devant la demeure de Amélia. Bon avec le décorum allant avec, quatre gardes à cheval devant, et six derrière... ce qui bouché un peu la circulation dans la rue,.... mais éloigné les coupes bourses éventuels.

Le cocher sauta à terre ouvrir la portière, pas que le Cardinal ait besoin d' aide en général, mais là il avait à bras la petite Claire, donc pas la peine de prendre le risque de se rétamer sur le pavé.. Maria avait du rester au Mont surveiller la tribu et donc Luc avait fait se bref voyage seul... enfin seul... avec la garde habituelle allant avec le carrosse.

Le cocher fila faire résonner le lourd marteau à la porte.
Claire était souriante, surement contente de reconnaitre sa maison. On ne pouvait pas dire que elle avait pris des couleurs sous le soleil de Normandie... vu le temps que il avait fait. Mais l' air vivifiant lui avait donné un joli teint.

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

La demeure était d'un calme depuis le départ de la petite Claire. Elle semblait même bien grande pour notre Amélia. D'ailleurs, celle-ci se trouvait dans la cuisine avec Anne pour superviser le repas et les différentes activités de la journée. Lorsque soudain elles entendirent un bruit sourd venant de la porte d'entrée.

Notre demoiselle se leva alors pour ouvrir la porte tout en se demandant qui cela pouvait bien être. Un grand sourire se fit sur son visage en voyant sa chère fille qui lui manquait énormément.

- Oh ! Ma Claire !!!!!!!

Elle la prit dans ses bras sans attendre, souriant à Luc.

- Mais comme elle a grandi ! Bonjour, Luc... Entrez donc !

Puis laissant Luc se décidder à pénétrer à l'intérieur, notre demoiselle embrassa Claire sur la joue.

- Vous m'avez manqué, mademoiselle Claire ! Alors, les cousins ne vous ont pas trop ennuyé !

Un regard vers Luc.

- Elle a été sage, Luc ?!? Je suis trop contente de la revoir, si vous savez... Et Maria ?!? Elle est où ?

Messages : 4336 Date d'inscription : 21/12/2010 Ville : Mont Gaulefier

( tjr le 3 Juillet )
Il me fallu quelques minutes pour réaliser que la porte venait de s' ouvrir sur Amélia en personne, avant de me faire kidnapper la petite des bras par sa mère. Rap que je concédais volontiers, en rendant un sourire.
- Hum grandi... les joues peut être un peu plus rose.
Luc ne pouvait en juger l' ayant vu tous les jours pendant cette dizaine....Il ne lui était pas venu à l' idée de la mesurer au départ et au retour... Mais c' était le genre de chose que seule les mères pouvaient mesurer au premier coup d' œil.
Puis à cet age ça grandi vite aussi.

J' entrais à l' invitation de le faire.
- Bien sur que elle a été sage, comme un ange.
Dans la famille Neu, ne rien casser pendant une journée tenait du miracle....Alors oui Claire avait été un ange.
- Maria avait d' autres obligations et elle ne pouvait me suivre à Paris. Puis entre les jumelles, Mario et son cousin Angelo et notre dernier Tristan, sans compter que pour ce mois de juillet nous avons aussi la petite Élisabeth....il fallait bien que l' un de nous reste à surveiller tout ce monde.

Messages : 537 Date d'inscription : 24/08/2012

[Début août alors que le soleil torture la ville de son feu infernal ...]

Elle l'avait traité de radin ! Non mais ! Lui qui avait un coeur gros comme ... comme deux ?
Elle allait voir sa Princesse comme il était radin elle qui était craquante comme un radis ! Palfy avait cassé sa tirelire tôt ce matin, faut dire qu'elle était si pleine qu'elle était prête à exploser. Direction le loueur de chevaux pour louer un carrosse magnifique, flambant neuf, dernier cri et bien plus confortable que les charrettes à bois de la Prévôté ! Couleur bleu comme un ciel d'été avec la ferronnerie couleur or, le carrosse avait fière allure avec six chevaux magnifiques au trot très élégant.

Palfy gara son superbe équipage devant chez Amélia. C'était encore le matin et il y avait un peu de fraîcheur dans la rue. On devait encore dormir dans les étages mais qu'importe, c'étaient les vacances, l'aventure comme l'avenir ne souriait qu'à ceux debout de bonne heure. Il agita la sonnette comme un pendu sa corde et n'attendit pas qu'on lui ouvre. Il se rua dans les escaliers en hurlant joyeusement :
Amélia ! Claire ! ... En route ! ... La voiture est là !

Il se perdait encore dans cette immense maison et dut ouvrir plusieurs portes avant de trouver ses deux chéries émergeant à peine d'un sommeil lourd et profond qui sied aux honnêtes gens, sommeil dont les cris de Palfy les avaient tirées sans ménagement.
Derrière lui surgit, affolée comme si elle avait vu le diable sortir de la cheminée, Anne, les cheveux en bataille demandant angoissée qu'elle était l'objet de cette folle cavalcade et de ces cris furieux :
Anne, ma chère Anne, ... vite, préparez-vous ! C'est la guerre ! ... L'ennemi gronde aux portes de Paris !
Il se mordait les lèvres pour ne pas éclater de rire :
J'emmène Amélia et Claire à la campagne ! L'air y sera meilleur pour la petite ... et pour nous aussi.

Pendant qu'Anne, effondrée dans un fauteuil et frisant la congestion, s'évantait comme elle pouvait avec un petit cadre décroché du mur, Palfy se ruait sur le lit d'Amélia pour en ouvrir les draps et secouer la douce personne de ses folles pensées :
Debout mon amour ! Nous partons sur le champ sur la route ! ... Le carrosse vous attend avec un cadeau pour vous ! ... Vite dépêchons, vous vous habillerez en voiture, ... si je vous en laisse l'occasion !

A effrayer son petit monde, Palfy était hilare ! Lui était debout en même temps que le jour ce qui faisait déjà trois bonnes heures ! Il ne comprenait pas pourquoi on avait besoin de se prélasser au lit le matin quand on s'y trouvait seul !
Allez Amélia ! Remuez-vous aussi vite que vous m'aimez et emmenez Claire ! ... Nous filons immédiatement ! ... En vérité, je vous enlève, Claire et vous !

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

Juillet était passé avec une rapidité inexplicable. Luc était passé ramener la petite Clair au plus grand plaisir de notre Amélia. Puis il repartit et notre Amélia s'était retrouvée toute seule dans cette grande maison loin de son Palfy dont son absence pour des raisons personnelles lui avait fait beaucoup réfléchir.

Puis Août arriva, le soleil et les oiseaux aussi, ainsi qu'un certain Palfy. Son Palfy, son radin de Palfy qui voulait passer outre les fiançailles pour ne pas avoir à dépenser un seul sou pour une bague. Bien que notre Amélia n'en avait que faire de bijoux n'en portant presque pas sur elle d'ailleurs, aimait bien le taquiner. Et c'est dans la bonne humeur qu'ils avaient quitté la veille l'auberge parisienne.

Le lendemain à l'aube elle dormait paisiblement dans son lit rêvant de choses sans importance, paisiblement tout comme sa Claire et Anne dans les chambres avoisinantes.

Puis soudain, des hurlements, des pas rapides dans les escaliers puis dans le couloir se rapprochant de sa chambre. Notre belle était encore dans la lune lorsque soudain un individu pénétra comme un fou dans sa chambre. Elle eut du mal à le reconnaître sur le coup encore un peu endormie.

- Maisssssssss ! il n'est pas l'heureeeeeeee Palfyyyyy... laissez moi dormirrrr

Puis elle se mit à tirer de nouveau ses draps sur elle et referma ses yeux pour repartir dans son sommeil. Son oreille s'affuta malgré tout lorsqu'elle entendit le mot "cadeau". Elle ouvre alors un oeil pour le regarder.

- un cadeau ? quoi comme cadeau ???

Il venait de lui titiller sa curiosité. Elle se leva alors puis alla se changer et se toiletter vite fait.

- Anne ! préparez Claire s'il vous plait !

Une fois terminée, elle s'avança vers cet homme qui venait de la sortir du plus beau de ses rêves pour l'embrasser tendrement et amoureusement.

- J'espère que ce cadeau vaut la peine de me sortir du lit... Allons-y !

Maintenant le voilà qu'il veut les enlever.

- Et quelle rançon allez-vous réclamer et à qui surtout ? Radin comme vous êtes, je parierai que vous n'avez même pas pensé à une quelconque rançon !

Anne était affolée, elle prépara leur valise vite-fait espérant que rien ne manquerait maudissant par la même occasion le Palfy. Claire se demandait ce qu'il se passait, se frottant les yeux de ses deux petites mains tout en se rapprochant de sa mère qui la prit dans les bras. Un regard vers Anne en lui souriant.

- Bon je pense que nous pouvons y aller. Nous sommes toutes les trois prêtes, Anne, Claire et moi.

Anne n'allait pas rester toute seule à Paris et notre Amélia venait de l'imposer à son Palfy. Puis elles descendirent de l'étage et suivirent Palfy jusqu'au carrosse.

» [RP] Lettre à Aurore-Adélaïde-Athénaïs-Augustine Amelirt
» [RP] Cabinet réservé à Amélia Nivel - LGP / SEG Ad Interim