[RP] Mais quelle mouche l'a piquée ?

Messages : 225 Date d'inscription : 13/02/2013 Ville : là où j'y ai un interet

Voilà quelques jours que j'avais visité les maisons que Rosy avait proposées. Si elles n'étaient pas mal, le problème restait que c'était en ville même si un peu à l'écart. Pour le reste, moi, je suis pas bien compliqué, tout me va tant que j'ai un toit au dessus de ma tête. Dans tous les cas, on restait assez indécis, encore que...On avait reparlé de la petite maison que j'avais trouvée à l'orée de la foret. Elle était un peu triste, ayant été abandonnée depuis quelques années sans doute et des réparations étaient inévitables mais tant qu'on avait une pièce de correcte pour commencer, le reste viendrait par la suite. Mariana avait fini par revoir ses exigences à la baisse, du moins, temporairement. Elle me disait qu'on pourrait toujours l'agrandir plus tard. On verra bien.

En tous cas, cette nuit du 8 au 9 septembre, alors qu'on allait rentrer, une mouche l'avait piquée. A 1 heure du matin, mademoiselle voulait aller voir cette fameuse maison. Avec tout ce qu'il y avait eu, on ne l'avait toujours pas fait même si j'y trainais quand je n'étais pas en ville, m'en servant de dépôt et d'atelier pour mes fabrications. Cette fille là avait un don pour me surprendre, elle était parfaitement imprévisible et aller visiter la maison en pleine nuit était une folie de plus qui venait de la prendre. Nous allions donc repasser chez Elise auparavant afin de prendre bougies et couvertures, en cette soirée des plus fraiches, il aurait été dommage qu'elle attrape la mort.

Nous voilà donc en route pour cette maison. J'ai eu beau lui dire qu'à cette heure elle ne verrait presque rien, elle avait insisté et quand elle est décidée ce n'est même pas la peine de penser à la contredire. Nous arrivons tardivement, contrairement à la ville, cet endroit n'est pas illuminé du tout, ce qui lui donne un côté lugubre même avec la forêt adjacente. Je pousse la porte qui aurait bien besoin d'être remplacée et la laisse entrer.

C'est un petit peu en chantier...Je m'en sers comme atelier et je laisse toutes mes fabrications ici. Je ne voulais pas encombrer la maison d'Alphonse.

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

La soirée avait été étrange. Il avait fini par se confier à elle, et ce geste l'avait ému. Il était si secret, si mystérieux et si méfiant envers les gens, qu'elle savait la confiance qu'il mettait en elle. Elle avait compris cette peur d'être père un jour, et derrière la réserve et l'agressivité quand le sujet était abordé, se cachait un gamin terrorisé et prisonnier de sa propre culpabilité. Cet aveu les avait rapproché comme jamais encore ils ne l'avaient été.

Mariana repoussait chaque jour le moment de se donner entièrement à lui, la peur la tiraillait elle aussi. Que deviendrait-elle alors si elle connaissait le même désarroi que sa soeur?
Elle perdrait Gregory pour toujours et c'était insupportable. Mais quelle autre option? Son éducation, sa foi et au-delà même de tout cela, son amour ne pouvait envisager l'irréparable.
Elle serait prête à tout pour lui, mais ça, ça l'anéantirait pour de bon, sa conscience finirait par avoir raison d'elle et l'emporterait dans un chemin de malheur et de honte qui la détruiraient lentement. Pire, elle finirait par haïr Gregory.

Toutes ces angoisses qui l'empêchaient de s'abandonner à lui s'étaient pourtant envolées ce soir. Un déclic dans sa tête et dans son coeur, qui une fois n'est pas coutume étaient en parfaite harmonie, avait libéré Mariana de ses craintes et de ses tourments. Elle en était sure, ce serait cette nuit! Elle ne lui avait rien dit, elle ne changerait pas d'avis, non, mais elle voulait le surprendre. Elle savait que c'était de plus en plus difficile pour lui de rester fidèle à sa promesse, et que son instinct reprenait le dessus sur ses sentiments. Mais elle ne pouvait dire oui sans le signe qu'elle attendait, alors quand il apparut enfin, elle l'avait saisit à pleines mains.

Elle voulait qu'ils aillent dans leur maison. Elle ne l'avait pas encore vue, chaque visite était repoussée pour diverses raisons, mais cette nuit, elle ne la repousserait pas.
Greg avait été surpris de cette douce folie qui l'avait envahie soudainement mais il avait accepté. Ils s'étaient rendus chez Elise pour la déposséder de toutes ses chandelles, des draps que Mariana avait confectionné et de quelques petites provisions.

Elle était restée silencieuse durant le trajet, et, sa main dans la sienne, ils entrèrent enfin à l'intérieur de la maison. Seule la clarté de la lune empêchait Mariana de chuter sur le fouillis amoncelé. Elle regardait autour d'elle sans vraiment voir, elle n'était pas là pour ça. Elle laissait Greg débarrasser quelque-peu tandis qu'elle allumait des tas de bougies, elle n'avait pas lésiné sur les moyens, puis avait habillé le lit que Gregory avait fabriqué. Il avait acheté un matelas et tout ce qu'il faut, elle le soupçonnait de s'octroyer des siestes crapuleuses la journée.

Elle avait disposé les chandelles non loin, dans toute la pièce qui serait leur chambre et quand tout fut prêt, elle se dirigea vers Greg pour l'embrasser avec passion et ardeur.

Te amo Gregory.

Elle plongeait son regard dans le sien, le coeur battant à tout rompre, pour lui susurrer au creux de l'oreille

Je suis prête.

Elle souriait, rougissant légèrement alors qu'elle commençait à lui ôter sa chemise fébrilement.

Elle n'avait plus peur de rien étrangement, seuls l'envie et l'amour l'habitaient cette nuit.

Messages : 225 Date d'inscription : 13/02/2013 Ville : là où j'y ai un interet

Compliquée. C'est sans doute le mot qui qualifie le mieux notre relation. Je t'aime moi non plus, suis moi je te fuis fuis moi je te suis et j'en passe et des meilleures. On ne faisait que se disputer, se séparer, se retrouver...Bref c'est compliqué. Pourquoi ? Parce qu'on a absolument rien en commun ou si peu. On dit que les opposés s'attirent et si c'est vrai, ça fait de sacrées étincelles aussi.

Toujours est-il que rien n'est simple entre nous, d'autant que je n'ai pas l'habitude de penser "nous" mais plutôt "je". Quand on a vécu seul plus d'une décennie, se moquant de tout et tout le monde, ça devient compliqué de vivre accompagné. Avec Elise, c'était pas pareil. Notre relation a duré trois semaines mais on gardait notre liberté totale l'un et l'autre alors que là tout est différent. Je n'ai pas que moi même à me soucier, je dois penser à elle et ce n'est pas toujours aussi évident. Ce n'est pas à proprement parler le fait de penser à elle qui bloque, ça, je n'arrête pas, mais de savoir ce qu'il convient de faire pour elle et ça c'est plus complexe.

Elle me dit que si je voulais reprendre ma vie, elle me suivrait mais c'est juste inconcevable alors je m'adapte. Chacun fait un pas et peut-être qu'à la fin on arrivera à se rejoindre totalement. Il faut dire qu'on a eu un sacré coup de pouce, le Roi lui même m'a offert un travail. S'il peut y avoir quelques risques, ce n'est pas pire que ce que j'ai connu, sauf si l'on pense que je dois supporter sa femme pour ça, mais bon vu le salaire, je ne me suis pas fait prier.

Tout ça nous a menés au fait de trouver une maison et comme rien ne nous convenait, on a finalement décidé de reprendre cette vieille bâtisse qu'il me faudra retaper. Tout ça risque de prendre du temps mais on a deux pièces habitables même si elles ont besoin d'être rafraîchies une bonne fois. J'ai installé le lit que j'avais confectionné dans l'une de ces pièces. Quand je venais travailler ici, j'y dormais parfois une heure ou deux. Il faut dire que c'est difficile de dormir avec Mariana. Imaginez que vous dormez avec ce canon tout en ayant pas le droit de la toucher ! Ben moi j'ai du mal à trouver le sommeil.

Elle s'affaire dans la "chambre" et commence à allumer des bougies. On y voit un peu plus clair mais je ne suis toujours pas convaincu qu'elle y voit grand chose, drôle d'idée de vouloir visiter la maison à cette heure tardive. Elle s'approche de moi et me donne un brulant baiser auquel je réponds sans me faire prier, je laisse ma main glisser dans son cou et effleurer sa douce peau dorée. Je lui souris quand elle me dit qu'elle m'aime avant de murmurer quelques paroles que je ne réalise pas vraiment jusqu'à ce que ses doigts cherchent à me défaire de mes vêtements.

Je la regarde, à la fois surpris et troublé, j'ai un peu de mal à comprendre ce qu'il se passe pendant quelques instants et lui répond sur le même ton :

Tu es sûre ?

» [RP] Mais ou est-il caché ... ?
» Mais qui c’est ce Paul le Régent?
» [RP] Cela grince, mais jamais cela ne coince
» Ne te demande pas ce que l'Eglise peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour Le Seigneur!