[RP GUERNESEY] 1650-03-09 ~ I = De Paris à Guernesey / Escorte du SEG.

C'est moi Dudule m'a dit de p.... son geste pour refermer la porte s'arrêta quelques secondes avant qu'il ne réagisse et suive le gamin des yeux. La porte se rabattit doucement derrière lui tandis que sa douce venait dans ses bras. Surpris et soulagé de la voir il l'enlaça et la regarda, lui déposant un baiser.

Colin doit être avec sa nourice au palais, je le pensais avec toi, je m'inquiétais.

Son regard gris se posa sur le Capitaine. Regard surpris de la trouver là mais regard apaisé de la savoir tirée d'affaire. Il n'aimait pas ces tensions qu'entrainaient les décisions qu'il avait prises pour le bien des îles... et puis il n'avait pas d'ennemis, hormis le roi réfugié dans son palais au milieu de sa cour.

Capitaine .. que devait il dire ... elle était censée être en fuite, il était Prince et elle était quelqu'un qui n'hésiterait pas à l'arrêter quand le roi en donnerait l'ordre et elle faisait surement partie de ses ennemis.
Il regarda Quasi, perplexe avant d'ajouter en adressant un sourire fatigué à Oscar... je suis heureux qu'il ne vous soit rien arrivé de facheux depuis le port.

Quasi n'était sans doute pas au courant de ce qu'il s'était passé, tout était allé si vite, et les discussions de la journée l'avaient épuisé.

Effectivement ,je serait morte ou emprisonnée si le petit Dudule et votre fiancé n'etaient pas intervenue...

Au moins elle ne s'embarassait pas de faux semblants et il préférait ça. Les gens mielleux et faux ne faisaient pas partie de son entourage et il avait toujours préféré la franchise, ce qui n'était pas du goût de ses détracteurs.

Sa voix lorsqu'il lui répondit était fatiguée et sans aucune gentillesse.

le Baron Charles de Nemours est au palais, dans des appartements privés et sous bonne garde, apres que mes gardes l'aient arrêté alors qu'il se ruait sur moi.
Ses deux soldats sont dans les geoles du palais, nourris bien entendu et le soldat vous accompagnant est quelque part dans la nature. Je ne s... il s'arrêta

A quoi bon expliquer, puisqu'il était Prince, il était responsable de tout, même de la Louise quand elle ne faisait pas son pain et il gageait que bientôt on lui collerait sur le dos, la séparation des couples venant sur les iles.

Je viens de quitter Nemours et nos discussions apres que Dudule soit venu me dire que Quasi avait besoin de moi.

Il regarda Dudule qui s'était assis vers la cheminée, puis sa douce... le capitaine Oscar-François est recherchée par Romeuf et ses hommes. Il y a eu grande agitation sur le port... il murmura ... ça n'était pas prévu.

Voila que maintenant il abritait une ennemie, il allait devoir encore jouer serré.

Qui est ce Romeuf ?l'homme qui a jeté la foule à mes trousses...

Il est le capitaine de la maréchaussée de Reims et il est là avec son épouse pour nous aider.
Il est mon conseiller technique et militaire... il ne fait rien sans m'en parler et j'avais ordonné qu'au moindre mouvement suspect des soldats, ils réagissent afin de protéger la foule des badauds..

Sa voix était devenu plus sèche, comme s'il se protégeait des attaques qu'il devait endurer.

Le soldat vous accompagnant, s'est montré menaçant en venant entre le Baron et moi, cela a énervé quelque peu les hommes...
tous les soldats et vous même aviez la main sur vos rapières, et mousquets prêts à vous en servir.
Romeuf a agi pour protéger nos habitants et pour me protéger... et quelque part il a bien fait car Nemours s'est jeté sur moi et a du être arrêté par mes gardes.

Il soupira et regarda Quasi. Ses paroles étaient sages, mais la folie des hommes ne l'était point. ... je ne veux pas de violence tu me connais, mais que faire devant des soldats armés.

Il regarda Oscar ... non elle n'a rien fait et c'est pour cela que je suis soulagé de la voir ici. puis continua ... la foule est en colère contre le roy et ça n'est pas depuis ma décision de rendre leur liberté aux îles.
Elle l'est depuis qu'il a annoncé l'interdiction du culte dans nos églises,
elle l'est depuis que nos habitants ont faim et qu'il n'a pas daigné se soucier d'eux à l'autre bout du royaume.

Il réfléchissait à tout ça. La diplomatie, il n'y avait que ça pour éviter la violence. D'ici deux ou trois jours tout au plus Eu apprendrait que le Prince avait déclaré les iles indépendantes et la nouvelle arriverait dans la foulée jusqu'aux oreilles suffisamment grandes du roitelet.
Et vu le peu d'intérêt qu'il avait pour les gens il enverrait ses soldats afin de régler ce petit soucis.

Au palais personne n'agit sans mes ordres

Il regarda à nouveau le Capitaine.
Voila un soldat de valeur qu'il aurait été bon d'avoir dans sa garde, mais elle avait choisi le coté du prétendant au trône.

Je sais que j'ai peut être tort mais je n'ai pas l'intention de vous arrêter.
Vous êtes de Guernesey et je sais que vous êtes une personne bien sinon Dudule ne vous aurait pas aidé.
Il déteste la violence et il déteste les armes.

Un regard et un sourire vers le gamin qui dans son coin ne dit plus rien.

Sans doute m'arrêterez vous lorsque votre maitre, assis sur son trône rembouré vous en donnera l'ordre.
A ce moment j'aviserai de mon action.

Mais pour le moment, vous êtes recherchée. Vous êtes en sécurité ici, ou vous pouvez aussi venir au Palais.
Je vous donne ma parole que personne ne vous arrêtera si vous ne cherchez pas à me nuire.

Il lacha la main de sa douce et alla vers Dudule et l'ébouriffa en s'agenouillant devant lui.

Tu as agit comme un grand en protégeant le capitaine, tu es un vrai petit soldat
et je suis tres fier de toi

Il se releva et regarda les deux jeunes femmes.

A vous de choisir si vous préférez rester ici ou venir au palais.
Je dois encore parler avec le Secrétaire demain, car ce soir il est tard.

Si vous décidez de rester, je reste avec vous.

La brune ecoute ,effectivement elle n'a jamais vu un Roy sur l'île depuis qu'elle y est ...et c'est tout ce dont elle est sure .On demande à un soldat d'être simple executant ,de ne pas reflechir .De fait la brune n'est malheuresement pas au courant de tout ce qui se passe et forcemment sa vision en est tronquée,incomplete sans doute...Toute opignon est interressante mais ...
Romeuf et son epouse ...Reims???Mais bien sur !!!La missive scellée du noble sieur qu'elle na pu remettre à son destinataire!L'inquietude et la curiosité avait fait qu'Oscar l'avait lu et c'est grace à cela qu'elle comprend qui ils sont et pourquoi les evennements prennent cette etrange tournure .Elle sourit en coin de son incoyable et brillante deduction puis se ravise! .

Se defaire de l'autorité de son Roy aussi brusquement n'etait peut etre pas la meilleur solution,faire passer les soldats français pour des traitres aux yeux des habitants ,non plus.Jamais je n'aurais autorisé que l'on blesse quelqu'un ,jamais je n'aurais donné un ordre aussi contraire à mes idées et aux leurs ,n'ommetez pas que nous sommes Guernesiens avant d'être soldat...

Elle marche vers la fenêtre,regarde dehors un instant ...

Les rêves d'independance de l'île sont respectables,l'aspiration à plus d'autonomie aussi .Vous êtes avocats n'est ce pas ?Je suis sure que sa majesté aurai ecouté vos arguments.

Elle recoiffe sa mèche puis se retourne

Je ne doute pas de votre bonne fois mais emprisonner nos soldats est un affront,n'ommetez pas que la flotte du SEG a été attaqué...les mains sur les rapières étaient peut etre un minimum..visiblement pas assez lorsque l'on voit avec quelle mefiance et qu'elle violence les soldats du peuples on été acceuilli...

Je sais que j'ai peut être tort mais je n'ai pas l'intention de vous arrêter.
Vous êtes de Guernesey et je sais que vous êtes une personne bien sinon Dudule ne vous aurait pas aidé

Pas de soulagement sur son visage ,elle en était convaincue,un sourire lorsqu'il s'adresse à Dudule ,elle n'oubliera pas ce qu'il a fait pour elle d'autant que cette césure dans les attitudes des uns et des autres finissent de conforter son jugement .

Sans doute m'arrêterez vous lorsque votre maitre, assis sur son trône rembouré vous en donnera l'ordre.
A ce moment j'aviserai de mon action.

Nouveau sourire..qui sait !...murmure t-elle en haussant nonchalament les epaules ...

Puis il propose de partir au palais ,Oscar n'en a pas vraiment envie ,bien qu'elle fasse confiance au prince ,allez au palais serais synonyme de ne plus en sortir ,D'autant qu'elle risque de croiser les homme de confiance remois et etonamment virulent ...n'empeche qu'elle est bien curieuse de savoir à qui le Prince accorde sa confiance ...elle regarde Quasi ,ne dit rien, attend qu'on la ballotte...apres tout elle n'est que la "refugié "...

Se defaire de l'autorité de son Roy aussi brusquement n'etait peut etre pas la meilleur solution,faire passer les soldats français pour des traitres aux yeux des habitants ,non plus.Jamais je n'aurais autorisé que l'on blesse quelqu'un ,jamais je n'aurais donné un ordre aussi contraire à mes idées et aux leurs ,n'ommetez pas que nous sommes Guernesiens avant d'être soldat...

Il retourna pres de Quasi et regarda Oscar

N’avez-vous jamais pensé que le roi s’amuse de vous comme d’une marionnette ? le jour où vous voudrez faire passer vos idées, il vous brisera comme un jouet ininteressant. C’est d’un soldat de valeur comme vous dont les Guerneséens ont besoin pour les protéger, protéger leurs iles avant le roy. N’a-t-il donc pas de soldats et de garde personnelle qu’il ait besoin de tout les soldats du royaume même de ceux de nos pauvres iles ?

Sa voix s’était faite ferme mais lasse. Il suffisait que la France passe pour la gentille fifille et eux pour les vilains élèves.

Combien avant moi on révé de rendre ces iles indépendantes. Je ne fais que leur rendre ce qui leur appartenait à leur libération des pirates, leur indépendance et leur liberté.
Comme le dit notre Evêque, nous n’avons jamais renié le roy même quand il nous méprisait et nous oubliait, laissant nos femmes et nos enfants mourir de faim, nous laissant nous débrouiller seul si loin du royaume.

Nous avons subi, nous nous sommes battus, mais il a trahi l’église pascal en osant interdire au peuple de prier.

Jamais personne n’interdira le culte Pascal dans mes iles, jamais personne ne viendra interdire quoi que ce soit qui emprisonne la liberté de chacun, qu'il soit noble ou gueux. Je protègerai toujours ses habitants de la répression.

Regardez dans les rues, est ce que j’oblige les gens à venir, est ce que j’oblige les gens à me saluer et à prier ? S’ils me saluent c’est parce qu’ils savent que je les respecte Capitaine.

Voilà ce que je demande au roy … le respect.

Quasi vous l’a dit, nous croyons en nos valeurs, c’est ce qui fait de nous ce que nous sommes.

Le respect des Guerneséens, le respect des femmes et des hommes peuplant ces iles, y travaillant dur pour les faire briller… voila ce que nous voulons… le respect.

Il s’arrêta. Il se laissait toujours emporter par cette passion qu’il avait de la terre qui l’avait accueilli il y a si longtemps maintenant. Il regarda les deux jeunes femmes avec un petit sourire avant de s’adresser à Oscar.

Jamais je n’ai voulu attenter à votre vie, ni à celle de personne d’ailleurs, mais il est des moments où tout nous échappe.
Je peux vous promettre une chose, je ne laisserai personne toucher à votre vie, même si vous avez choisi le mauvais côté. Peut être un jour me croirez vous.

Quasi prend la parole ,sa voix et douce son timbre sincère ,je l'ecoute ,desormais incapable de repondre ,incapable de parler .Aimelin et sa fiancée n'ont pas bougé .Je sent leur regards planer au dessus de moi ,passer de mes yeux à mon nez, à ma bouche comme on devide les grains d'un chapelet,en même temps qu'ils souffle à ma figure toute la passion qui nourrit leur actions ,toute la conviction qui emane de leur idées ...
La petite lanterne qui eclairait la piece s'est affaiblit et mon esprit comme celle ci est assiégé par les tenebres .Les pensés s'y relayent, mais un clou chasse l'autre sans mener à rien ...

"Oscar..je comprends vos inquiétudes, je comprends aussi vos récriminations concernant notre façon de faire. Mais vous vous méprenez si vous pensez que nous avons voulu léser le Roy d'une terre à laquelle il tenait. Vous savez aussi bien que nous, mieux peut être, combien nous sommes loin de tout ici. Vous savez aussi que jamais nous ne reçûmes d'aide quand les besoins furent tels que nos enfants n'avaient même plus la force de pleurer leur faim."

Elle s'arrete un instant ,je la devisage ,dechiffre ses mots...Loin de tout ,elle n'avait pas tort...

...Mais il a renié Pascal, Oscar. Il a renié notre dogme et pire que tout, il nous a interdit de prier.

Immobile ,comme envouté je la laisse dire ,sentant à present ses doigts sur les miens ,je recule d'un bon et proteste

le Roi est le representant de Dieu sur terre,....il sait ....!!

Je me surprend à me trouver idiote ,representer un Dieu puis le renier cela n'a pas de sens .... je ne veux surout pas qu'ils voient que je doute mais ma voie m'echappe ,de plus en plus aigue ,mal assurée

Les yeux de l'eveque ne quittent pas les miens mais c'est à Aimelin qu'elle parle ,la voie brouillée par l'emotion....des valeurs,en aije seulement ,jurer de servire sa majesté ,quelque soit la decision qu'il prend ,jurer d'etre fidele à l'homme qui tien la nation dans la paume de sa main...qu'avait-il fait pour en arriver la ?Le peuple de l'île est visiblement faché avec le Roy,mais commen ne pas douter de son habilité à se creer son propre jugement comment ne pas imaginer que celui ci est vicié ,parasité

Mon train de penser dont l'engrenage avancait tout seul se bloque soudain "Le roi s’amuse de vous comme d’une marionnette ?"Je ne peux laisser voir le trouble ou me plonge ses mots,un jouet ,un pantin privé à jamais de sa volonté ?et si c'etait reelement ce que j'etait et si au font mon exitence n'avait pas d'importance ou si peu ,je baisse la tête ,perdu dans le méandre de mes pensés...La lumiére de la piece s'est encore affaiblit ,la nuit est impenetrable,le silence de plus en plus lourd...je les regarde,sans doute ai je l'air de tomber de la lune ...

Je sais votre bonté ,je sais votre honneteté ,je voudrais rester ici cette nuit ,je ne fuirais pas ...dailleur je ne le peut pas on me recherche et sans armes je n'irais pas bien loin ...,rentrer au palais ,permettez moi de rester ici...

Mon regard se veut dur mais en verité il est presque suppliant

La tête me tourne ,je pose une main sur la table ,je souhaite reflechir,dormir ...
De grâce ....

Mes derniers mots ne sont plus qu'un souffle dramatique j'incline la tete ,detourne le regard ,cherchant à me derober ..

[Le 16 au petit matin]


La nuit avait été courte et peuplée d'images virevoltantes dans sa tête.
Sa prise de fonction à la tête de la Principauté le 21 janvier, une discussion avec le Vicomte qui lui demandait de ne pas céder les îles au Roy.. discussion qui avait intrigué le jeune Prince. Pourquoi une démission dans ce cas là ? Curieux et passionné de ses îles, il avait passé des jours à lire et relire les archives, à remettre à jour les lois et à mettre son conseil en place.

Tout était à refaire, comme si les îles avaient plongé dans une sieste qui les avaient éloignées du royaume. Personne ne s'en souciait, personne ne venait voir si elles avaient besoin d'aide. Elles étaient figées au milieu de l'eau, à la merci des vagues et des embruns, occupées par des habitants qui les faisaient vivre avec passion.
Dans sa tête, les paroles raisonnaient, les écrits, les mots trouvés le poursuivaient. Indépendantes, elles l’étaient à leur libération des pirates même si le pape semblait s’être endormi quelque peu. Alors pourquoi le Roy lui donnait il des ordres, pourquoi la France s’était elle emparée de Guernesey.
Le conseil de l’époque ne voulait plus du pape mais ne voulait pas du roy. Quelques documents, ou projets, trouvés dans la poussière, non datés, non définitif et surtout aucun document signé par les états pontificaux. Il avait réfléchi de longues nuit à ce codex, griffonnant des idées, des phrases sur des velins qui s’entassaient partout.

Et puis il y avait eu ces attaques de pirates qu’ils avaient repoussées comme ils avaient pu mais qui avaient laissé la principauté dans un sale état, la pillant de tout son stock et d’une grosse partie des caisses. La France n’avait pas bougé, personne ne s’était demandé comment vivaient les Guerneséens, et il avait fallu tout le cœur des habitants, et quelques aides d’amis du royaume, pour remonter doucement les stocks.

Et puis il y avait eu ce shisme, le roy reniant la religion pascal et interdisant le culte en public.
Les regards des fidèles qui ne comprenaient pas et la décision du jeune Prince de refuser cela. Le peu d'intérêt que suscitaient leurs iles, l'avait décidé à prendre contact avec la grande Ambassadrice pontificale afin de lui parler de son désir de redonner leur indépendance aux îles. Les menaces du roy se faisaient plus pressantes dans ses interdictions : pas de garde personnelle, pas de tribunal, tout passait par lui et lui seul comme s’il n’avait confiance en personne. Diriger, c'était savoir déléguer et faire confiance, et à priori il ne savait pas.

Elisabeth et son époux Romeuf étaient donc arrivés sur son invitation, et puis tout s’était enchainé à une vitesse folle. L’arrivée musclée de Nemours et toute la journée de la veille épuisante.

Le jour commençait à poindre lorsqu’il se décida à aller faire un brin de toilette et revêtir des vêtements propres. Une courte hésitation avant de revêtir l’uniforme de la Garde Princière dont il était le chef. Pantalon bleu de mer, veste bleu marine, aux poignets et col rouge, fermée par des bouton couleur or.

Un mot à Quasi avant de partir.

Citation :

Je file au Palais surtout fais attention à toi
Je t’aime

Altaïr lancé au galop sur le chemin il ne lui fallut qu’une dizaine de minutes pour arriver au Palais qui semblait encore endormi hormis les soldats qui patrouillaient et veillaient.