Le Seigneur t'a fait un don, c'est le jour d'en user.

Messages : 529 Date d'inscription : 04/10/2009

Messe ayant lieu le 15 Mars, après le PETIT SALON, après l'annonce d'Aimelin, avant l'Annonce de LE prononçant sa destitution]

Elle avait quitté le palais. Inquiétude, colère, discussion, décision..tout y était passé. D'un pas ferme et décidé, elle prit la direction de l'église. Tout était prêt pour le bal mais elle n'était plus aussi sure de sa nécessité. Elle verrait avec Erwan et ses hommes ainsi qu'avec Aime. L'église ,enfin , mais ni de Dudule ni de Bouillette en vu. Elle ne pouvait attendre, il est des choses qui doivent être faites quand elles s'imposent a vous. Et aujourd'hui était un jour où tout était clair pour l'abbesse. Elle pense a Colin, à son avenir..étaient ils, Aime et elle, en train de le lui gâcher? non..non, elle voulait s'en convaincre. Ils allaient lutter pour sa liberté de culte, la plus belle des libertés.

Il fallait faire venir tout le village, de cela elle était sure. Elle regarda la corde pendue qui la narguait. Viens donc si tu l'ose, semblait elle dire..Ce n'était pas le jour à la provoquer. Elle prit son jupon d'une main, la corde de l'autre et...rien ne se produisit. Tant pis pour le jupon, la corde fut prise a deux mains, non pas demain, mais le jour même bien sur. Y mettant toute ses forces elle tira et obtint un tout petit ding que jamais le dong ne vint rejoindre.

Bien bien, nous allons voir ca!

De toute ses forces a nouveau, elle tira jusqu'à être genoux au sol. Puis, relâchant la pression, elle sentit la corde remonter et..remonter et...elle s'envola dans un cri de surprise. Assez satisfaite elle continua de longues minutes. Toute l'ile devait résonner. Sa tête résonnait elle, a tel point que raisonner aurait été impossible. Au bout de plusieurs minutes, elle jugea qu'il serait de bon ton d'arrêter de jouer à l'oiseau et de retrouver sa place. Mais la corde n'en avait pas décidé ainsi. Elle fut donc obligée de la lâcher et..son séant eut la joie de dire bonjour au sol glacé de l'église.

Assise par terre, les fesses endolories, elle leva les yeux au ciel.

Merci Seigneur de ton aide...enfin un petit coussin je n'aurai pas dit non.

Un sourire, elle se redresse, se massant la fesse droite.

Elle attendait maintenant les fidèles. Si d'habitude elle puisait les idées de sermon dans les images croisées en venant à l'église, aujourd'hui ce n'était pas le cas. Aujourd'hui pas de sermon. Des faits et des décisions.

P.N.J. Messages : 81 Date d'inscription : 10/11/2009

Les cloches sonni les cloches sonni !!!

Laissant Bouillette à ses discussions, Dudule s'élança en courant vers l'Eglise. Qui c'est qui pouvait sonni les cloches puisque lui et bouillette étaient là tous les deux.
Peut être la dragonesse et sont dures à sonner les cloches.

Dévalant les quelques marches qui menaient vers la place de la mairie il continua sa course vers l'église où il grimpa les marches quatre à quartre pour arriver tout essouflé dans l'entrebaillement de la petite porte des cloches.

Quasi c'est toi qui sonni les cloches ?
mais fallait m'appeler parfois elles sont lourdes et elles écoutent pas toujours.

Il la regarda un peu étonné et jeta un oeil sur la corde avant de lui demander.

C'est la messe ? je dois aller préparer quelque chose ? Bouillette y va bientôt arriver aussi.

Messages : 529 Date d'inscription : 04/10/2009

La voix de Dudule lui fit oublier la fesse douloureuse. Elle s'approcha de lui avec le sourire qui naissait chaque fois qu'elle était avec l'un des deux compères d'Aimelin. Une caresse sur la joue juvénile, un baiser sonore qui suit, elle le regarde.

Oui, tu dois préparer quelque chose de très très important aujourd'hui Dudule. Tu dois te préparer à écouter, a réfléchir et a décider de ton avenir. Tu te mettras loin d'Aime aujourd'hui, tu veux bien?

Elle ne voulait pas que le jeune garçon soit influencé par son affection pour Aimelin. Elle se doutait bien de ce qu'il déciderait mais elle voulait être sure que Bouillette et lui comprendrait la profondeur de leur engagement.

Les gens commençaient à entrer. Il était amusant de voir qu'ils ne s'entonnaient plus d'une messe en pleine semaine. Quelques mois auparavant, Quand les cloches avaient sonné pour plaire aux deux garçons qui trouvaient le village bien triste sans messe, les gens avaient accouru, craignant drames et horreurs. Depuis, ils avaient eu des messes dans la neige, des messes discussion, des messes repas, des messes sur un tonneau..ils étaient habitués aux excentricités de leur abbesse.

Enfin une église a moitié pleine. Elle salua les uns et les autres qui d'un sourire, qui d'une tape sur l'épaule, qui d'une caresse sur un ventre porteur de vie.

Au centre de l'église, parcourant les allées, elle savait qu'elle ne reculerait pas. Elle allait leur parler et ils décideraient.

Invité

Ding Dong

le bruit des cloches sortirent Erwan de la somnolence d'un dossier. Il regarda par la fenêtre et constata qu'il était l'heure d'aller a la messe. Pour rien au monde il n'allait rater la messe, vu l'abbesse qu'ils avaient.

Ni une ni deux il sortit de son bureau puis du palais et se dirigea vers l'église. Il pouvait être fier de cette église restauré vu qu'il avait dépense en monnaie sonnante et trébuchante a sa rénovation.

Il monta le perron et entra dans l'église. Comme a son habitude il s'assit au dernier rang et attendit le reste de la foule pour écouter le discours de l'abbesse.

P.N.J. Messages : 81 Date d'inscription : 10/11/2009

Oui, tu dois préparer quelque chose de très très important aujourd'hui Dudule. Tu dois te préparer à écouter, a réfléchir et a décider de ton avenir. Tu te mettras loin d'Aime aujourd'hui, tu veux bien?

loin d'Aimelin ? il fronça les sourcils d'une air interrogateur ... pourquoi loin ... il regarda le banc de l'autre côté de l'allée centrale... alors j'me mettrai là parce que de là j'te vois et j'pourrai surveiller aussi le prince comme ses gardes quand ils sont autour et qu'ils font comme ça .. il se mit droit et prit un air sérieux en regardant tout autour d'eux et passa de l'autre côté de Quasi .. on peut y aller m'dame la dragonnesse y'a personne.

Il la regarda en riant et partit rapidement s'asseoir au bout de la première rangée, non sans lui jeter des petits regards.

Messages : 529 Date d'inscription : 04/10/2009

Elle éclata de rire devant le sérieux de Dudule.Elle l'aimait ce petit. Il y avait un lien indéfinissable qui s'était tissé entre eux cinq. Une famille, une vrai famille que même les liens du sang ne pouvaient égaler. Elle aimait sa vie sur cette ile, elle aimait ce qu'elle allait certainement devenir. Elle vit Erwan entrer et le salua d'un sourire. Étrange les desseins du Seigneur. Un homme qu'elle avait bousculé et qui devenait un ami. Un homme venu pour quelques jours et qui maintenant œuvrait auprès d'Aime et lui faisait profiter de ses conseils avisés. Un homme précieux pour la communauté des fidèles qui lui devait la réfection de l'église. Un marin qui avait peut être trouvé son port d'attache.

Tout le village n'était pas encore là mais elle savait qu'elle n'aurait jamais sous ce toit certains irréductibles. Ils croyaient, ils croyaient tous ou presque. Mais elle savait que ses mots ou ses sermons alimentaient souvent les conversations à l'auberge ou aux champs. Mais une grande partie de Saint Pierre était là. Bon, mes fesses qui vont devenir bleues ne le seront pas en vain. Ils sont venus, pensa t''elle. En plus des villageois, elle vit avec plaisir mais sans surprise des têtes qui étaient de nouvelles connaissances. Le moment était venu de parler.

Mes amis, bonjour!! et le jour est bon je vous l'assure. Si certains d'entre vous ne s'en sont pas aperçus nous ne sommes pas dimanche. Mais nous pouvons louer le Très Haut quand nous le souhaitons, n'est ce pas? et bien non! depuis quelques semaines et jusqu'à aujourd'hui, nous n'avions plus le droit de le louer, de le remercier, de lui demander son aide, de suivre la route qu'il trace pour nous.

Bien sur, ici, sur notre ile, rien n'avait changé. Nous avons prié, nous avons partagé ensemble le temps de la reconnaissance, nous avons aimé notre église. Et bien mes amis, nous étions hors la loi!! Oui, hors la loi par nos croyances, hors la loi par nos choix, hors la loi pour aimer et respecter le dogme par lequel chacun d'entre nous a été bercé. Notre baptême, nos mariages peut être, étaient déclarés interdits!

Elle repris son souffle un instant, tentant de se calmer. La colère la gagnait en songeant a ce roy, bien au chaud dans son palais, entouré de ses gens et de tant de biens, décrétant comme un caprice enfantin que le dogme n'avait plus valeur a ses yeux et donc ne pouvait en avoir aux yeux de son peuple.

Elle regardait chacun tour à tour, voulant s'assurer qu'ils avaient bien compris ce que le Roy avait réellement décidé..il avait décidé qu'elles étaient leur croyance et c'était au dela de toute compréhension. Dudule ne la quittait pas des yeux, pas plus que son comparse. Elle essayait d'imaginer ce qui pouvait bien se passer dans leurs têtes.

Nous sommes tous des habitants de Saint Pierre. Habitant d'un jour, d'une semaine, d'une vie. Et Saint Pierre, ce n'est pas la France, nous le savons. On nous oublie bien souvent, on ne s'intéresse pas a nous, je ne suis même pas sure que la France nous aurait défendu contre un envahisseur. Mais aussi insignifiant que nous soyons, la France et son Roy n'ont pas hésité à nous imposer leur hérésie!!

Est ce ce que vous voulez, habitants de Saint Pierre?? Voulez vous qu'on décide pour vous en qui et comment vous devez croire?

Elle regardait les visages graves ou rêveurs..Elle devait allait jusqu'au bout!

Messages : 529 Date d'inscription : 04/10/2009

Et bien moi non! Votre Prince non plus! Sa Sainteté non plus!! Non! Personne n'a le droit de nous dire que notre dogme est interdit. Personne, pas même un Roy n'a le droit de nous menacer si nous ne renions pas nos sacrements! Personne pas même un pays ne peut nous asservir et se jouer de notre foi au gré de sa volonté! Nos croyances, notre dogme, nos serments , tout cela est notre! Tout cela est en nous! Personne, je le redis, Personne, ni Roy ni armées ni textes ne nous empêchera de prier Pascal et le Très Haut! PERSONNE!!

Elle marchait de long en large, descendit dans l'allée sans cesser de parler.

Ces dernières heures, notre avenir s'est décidé. Pas dans un sens autoritaire, pas dans une volonté directive non. Notre liberté de culte nous a été offerte. Notre Prince, Aimelin de Millelieues, mon fiancé, le père de mon fils et de nos enfants a venir, un homme pour qui le respect et la valeur des âmes sont les seules motivations, a signé notre liberté! OUI! il a posé son nom et par la même sa vie pour que chacun de nous puisse vivre en harmonie avec ses serments prononcés le jour de son baptême!

Il n'a pas fait cela seul. Une personne, l'am..

Elle hésita. La visite d'Élisabeth était secrète. On pourrait la croiser au village certainement mais qui la reconnaitrait..Quasi la savait en danger et ne voulait aggraver les choses en dévoilant son identité.

...une personne, directement envoyée à nous par Sa Sainteté Urbain IX, a passé des heures et des heures avec notre Prince. Ils ont ensemble chercher à nous protéger. Ils ont trouvé ensemble comment chaque habitants de Guernesey et des îles de la Manche pourra prier sans peur d'être puni, sans crainte d'être emprisonné. Ils ont ensemble scellé ce bien qui nous est si précieux, a nous qui sommes loin du faste et des querelles, à nous, les oubliés de Paris.

Mes Amis, aujourd'hui nous sommes un peuple libre! Nous ne sommes plus les sujets serviles d'un Roy hérétiques! Nous ne sommes pas les sujets d'un pays sans religion! Nous sommes les habitants de Saint Pierre Port, libres et fiers comme le sont les gens de nos iles. Nous prierons pour ceux qui ont perdu les valeurs qui nous guident. Nous prierons pour celui qui a oublié son Dieu et son prophète. Nous prierons comme bon nous semble, quand nous le souhaitons, comme nous le souhaitons.

Je suis fière, je puis vous le dire. Fière que mon petit Colin puisse vivre ici. Fière de savoir qu'il grandira parmi vous tous, hommes et femmes libres. Fière d'être fiancé à celui qui a su ne pas vendre son âme pour protéger sa vie ou son titre.

Nous marchons la tête haute par chez nous. Personne ne nous la fera baisser. Saint Pierre Port, Guernesey et toutes les îles de la Manche , c'est nous tous! Pas juste des noms sur une carte mais des âmes, des rires, des larmes, des joies , des peines, des fidèles de Pascal, notre guide.

Le Seigneur nous a fait un don. Le plus merveilleux qui soit. Le plus difficile a posséder aussi. Il nous a offert le choix. Le choix de nos actes, de nos pensées, de nos croyances.

Elle plongea son regard dans celui de Dudule un instant.

Et bien ce don, aujourd'hui, je vais vous demander d'en user. Vous savez maintenant ce qui vient d'être signé. Vous savez aussi que le Roy ne perdra pas les îles sans se battre. Il y va de sa fierté, au dela de toute autre considération morale, de ne pas laisser les paysans et pécheurs que nous sommes décider pour eux même. Des temps difficiles s'annoncent. Mais nous seront unis, comme nous l'avons toujours été.

Sachez que votre choix se résume en peu de mot. Ici, sur notre île, vous êtes libre , vous êtes protégé, vous pouvez honorer Pascal autant que vous le souhaitez. Mais ici, dans les jours qui arrivent, la vie deviendra difficile. Alors ce choix, ce don qui fait de nous des hommes et des femmes unique, est votre.Que ceux qui craignent les mois a venir et qui sont prêt à renier leur foi et leurs amis prennent le prochain bateau pour vivre en territoire hérétique. Que ceux qui savent que Pascal les protègera, que ceux qui pensent que personne n'a le droit de leur dire qui ils doivent prier , sachent qu'aujourd'hui les hommes du Prince et la garde Princière ne laisseront personne anéantir ce que nous sommes. L'heure est à la réflexion pour chacun de vous. Mon choix est fait!

Elle se sentait vidée de toute force. Un regard à Aimelin, un regard à Erwan, un regard à ses amis présents, un regard plein d'espoir à Colin...elle avait dit ce qu'elle voulait.Le temps n'était plus aux mots, pas aux siens en tout cas.

P.N.J. Messages : 81 Date d'inscription : 10/11/2009

Les yeux grand ouvert Dudule écoutait la dragonesse. Qu’est ce qu’elle parlait bien mais alors qu’est ce qu’elle parlait beaucoup ! il essayait d’attraper des mots, des phrases pour les retenir.

Roy … hérésie .. qu’est ce que c’était .. il fronça les sourcils et se rappela les mots d’Aimelin.. l’hérésie c’est ce qui est contraire aux idées émises par la religion.. ha oui on a pas le droit de venir prier à l’église je me rappelle ça… il suivit le reste du discours en pêchant des mots de ci de là … libre… pays sans religion… nous prierons … alors les cloches elles vont sonni encore.
Bien sûr il était inquiet quand la dragonesse parlait du roy qui viendrait se battre chez lui, mais il avait une confiance aveugle en Aimelin et puis y’avait France, Chric, Erwan et la dame et plein de gens qu’il croisait et qui travaillaient à St Pierre.

Ca le rassura un peu et il se leva d’un bond comme si Quasi lui avait demandé quelque chose et prit son air renfrogné de gros méchant.

Moi j’veux pas que le roi il empêche les cloches de sonni parce qu’apres les cloches elles sont toutes rouillis et veulent plus chanti !
moi j’veux les entendre et je veux prier pour que le tres haut il protège Aime et puis toi et puis le bébé et puis tout les gens ici !
Jamais j’irai dans le pays du roi qui voudri me mettre au fond d’un cachot !!

Il s’était arrêté se rendant compte qu’il avait crié ses dernières phrases avec tout le désespoir et la peur que lui inspirait ce roi à vouloir mettre tout le monde en prison.

Il reprit d’une voix plus calme avec un sourire jusqu’aux oreilles.

Puis moi je l’aime trop la mer personne il a une mer plus belle que la notre hein Bouillette ? il lança un regard implorant à son copain pour qu’il dise quelque chose.

P.N.J. Messages : 80 Date d'inscription : 15/11/2009 Ville :

S'il était un peu plus discret et raisonnable que son copain Dudule, sans doute par le peu d'années qui les séparaient, Bouillette n'en était pas moins jamais bien loin, et là il s'était même assis à côté de lui, surpris de le voir de l'autre côté du banc.

[i]Il le regarda se lever avec des yeux ronds.

sonner ... pas sonni .. murmurait il à chaque faute de son copain.. rouillées hoo dudule ...

Puis moi je l’aime trop la mer personne il a une mer plus belle que la notre hein Bouillette ?

Pourquoi il doit toujours dire mon nom quand il y a plein de monde lui. Il jeta un regard autour de lui, puis un regard à Aimelin qui souriait et un dernier à Quasi. Il fallait surement qu'il parle lui aussi puis toute façon il voulait pas prendre le bateau.
Il se leva et lança un regard noir à Dudule avant de regarder l'Evêque.

Moi je n'veux pas aller au royaume, je veux rester ici à Guernesey. il montra Dudule d'un signe de la tête... puis j'dois le surveiller quand il sonne les cloches parce qu'apres il s'envole ... il se retint de rire avant d'ajouter... puis moi j'veux aider et il a raison Dudule.. nos îles et notre mer sont les plus belles de la terre.

Même s'il était jamais sorti de Guernesey, c'était pas possible de toute façon que ça soit plus beau ailleurs.

Messages : 1406 Date d'inscription : 04/10/2009

France avait laissé en suspens tous ses dossiers à la Mairie pour se rendre à l'Eglise. Elle arriva juste à temps pour entendre le discours de Quasi. Elle se glissa discrètement sur un banc au fond de l'église. Elle y aperçut Erwan, lui fit un signe de tête, et resta attentive à ce que disait l'Evèque. Elle était d'accord en tout point avec elle, le Prince et toutes les personnes qui oeuvraient pour la liberté de Guernesey.
Elle hocha la tête, et jeta un coup d'oeil alentours, histoire de voir les réactions des paroissiens. Pour l'heure, ils semblaient subjugués par l"annonce de Quasi. Plus tard, apparaîtraient la fierté, la reconnaissance, la joie ou la peur ....

Messages : 529 Date d'inscription : 04/10/2009

Dudule..si Aimelin n'était pas si jeune, elle aurait pu croire que Dudule était son fils sans qu'il le sache. Cet enfant ne savait pas tenir sa langue. Elle le lui apprendrait, un jour. Mais aujourd'hui elle voulait l'entendre, voulait que tous entendent la vérité, la sincérité. Et Dudule n'avait pas une once de fourberie en lui. Elle se rapprocha de lui.

Je suis fière de toi Dudule. et de toi aussi Bouillette. Chacun de vous a fait usage du don du Seigneur. Et chacun de vous a fait son choix. Vous avez choisi la liberté et Aimelin la protégera, il nous protégera tous. Allez vous assoir auprès du Prince, votre ami, mes garçons.

Et toi Bouillette..veille a se qu'il se calme Dudule..il est capable de marcher sur Paris tout seul maintenant.

Elle les caressa d'un sourire avant de reprendre la parole.

Que ceux d'entre vous qui souhaitent prendre la parole le fassent. Nous sommes a Saint Pierre Port et ici personne ne nous musèlera!

Messages : 2283 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : St Pierre de Port

Elisabeth s ‘était vêtue bien plus sobrement, elle avait mis la main sur son époux et l’avait trainé jusqu’à l’Eglise, ou elle rejoint comme promis le Prince. Elle alla aux premiers rangs, tous les honneurs lui étaient fait, et cela là fit sourire.
La jeune femme écouta l’Evêque avec grand intérêt, quelle foi, quelle rage, elle aimait cela. Ici c’était le sang chaud, et la vigueur qui faisait tenir les hommes, ce sentiment de volonté lui réchauffa le cœur, elle qui trop souvent croyait être seule à bruler de l’intérieur pour ses passions.
Alors Quasi invita à prendre la parole, et Ely jeta un coup d ‘œil à la foule.

Messages : 1860 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : Guernesey la Belle

[Le 15 mars apres l'entrevue dans le petit salon]

Le jeune prince avait salué d'un sourire l'arrivée d'Elisabeth et de son époux qui avaient pris place aupres de lui.
Il avait sourit aux interventions des deux gamins et regardait Dudule d'un oeil amusé. Ce gosse avait du cran et du coeur, tout pour faire quelqu'un de bien qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds.
Il lui manquait juste un peu de vocabulaire mais le jeune gars était persuadé que ca viendrait.

Il lui fit un clin d'oeil entendu. Personne ne ferait jamais de mal à ce gosse ni à personne.

Que ceux d'entre vous qui souhaitent prendre la parole le fassent. Nous sommes à Saint Pierre Port et ici personne ne nous musèlera!

Il regarda sa fiancée, un sourire fatigué sur le visage. Peut être devrait il prendre la parole, même s'il comptait écrire aux habitants de Guernesey et d'ailleurs afin d'expliquer la nouvelle situation des iles. Il attendit néanmois que les fidèles puissent s'exprimer.

Messages : 529 Date d'inscription : 04/10/2009

Une phrase de l'un, un geste de l'autre, une mère qui serre son enfant contre elle, un vieux qui la regarde...tous différents, tous avec leurs craintes, les soucis mais tous soudés par leur foi. Certains se firent entendre d'une petite voix, un autre cria un VIVE LA LIBERTE qui semblait presque déplacé, une vieille femme séchait ses larmes..

Quasi avait pour habitude de conclure ses sermons par un grand repas, le repas du partage. Mais la messe d'aujourd'hui avait été faite sous l'impulsivité et sans préparation. Elle était ennuyée à l'idée qu'ils allaient tous se quitter alors que certains auraient surement des questions à poser de manière plus discrète.

Dans le brouhaha des murmures elle cherchait une idée. Elle du chercher au bon endroit parce qu'elle la trouva rapidement.

Dudule, Bouillette..filez vite au palais. vous passez aux cuisines et vous demandez a ce qu'on apporte de quoi nourrir une centaine de personne. Qu'ils puisent dans les stocks peu m'importe mais ils ont une heure pour que tout soit prêt et ici.

15 mars
Fin de cérémonie à l'église
Débarquement de français sur le port

Le coche fila à tout allure renversant des tonneaux, Camille par la fenêtre hurlait du :

Désolée urgence !

Ils sortaient du port, et remontaient vers l’Eglise, Camille se plaque contre le carrosse pour inspirer et expirer. La vu du Nemours après ce qu’avait fait Madame, elle voyait déjà les conséquences. En coche cela ne lui pris que quelques minutes, elle finit a pied, levant ses jupons pour courir.

C’est plus de mon âge se dit elle. Le jour ou j’ai accepté d’être la duègne de s’être petite…. !

L’Église, le parvis, elle le grimpa essoufflée, et ouvrit la porte avec un peu trop d’aisance, elle claqua et laissa apparaitre un grand halo de lumière, beaucoup de personnes se retournèrent mais Camille espérait que ce soit Monsieur ou Elisabeth qui se retourne.

Messages : 1142 Date d'inscription : 04/10/2009

[Avant le début de la cérémonie]

"Le mari" s'etait laissé conduire à l'eglise et avait placé a douce à sa place, quand un des gendarmes rémois s'approche et lui glisse un mot

Sourire de Romeuf

"Excuses moi, ma chérie, je vais voir de quoi il en retourne...ne t'inquiete pas, je reviens"

Quitte l'assemblée tranquilement et se dirige vers le palais...

Messages : 2283 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : St Pierre de Port

Fin de la cérémonie

Elisabeth se tourne sur la personne qui entre espérant voir Philippe, mais c'est la silhouette de camille qui apparait. Elle lève un sourcil, et son fil en or alors ?! Camille lui fait signe, Elisabeth le lui rend et lui montre les bas-cotés de l'église.
Alors Camille la rejoint par les bas cotés et murmure.

-J'ai vu un Nemours, avec le Grand aumônier fer aux pieds.

-Quel Nemours.

-Le plus jeune.

-Tu seras plus discrète que moi... Va glisser un mot au Prince.

Alors que Camille allait contourner l'autel par derrière et rejoindre l'autre coté et donc le prince par le second bas-coté, Elisabeth eu un coup de pied dans le ventre, le bébé bougeait surement parce que soudainement maman était très contrariée.

Camille prévint sa maitresse, et se précipita pour contourner l’autel par l’arrière, elle essaya d’être discrète, et de n’avertir que les personnes importantes. Des gardes s’immiscèrent entre elle et le Prince, et elle montra du doigt Elisabeth qui d’un mouvement de tête approuva, et puis qu’est ce qu’une vieille dame comme Camille pouvait bien faire au Prince. Camille se glissa près du Prince rouge comme une pivoine et se pencha sur lui.

-Pardonnez mon impudence Votre Altesse mais je viens sous ordre de la Princesse, euh Ambassadrice ! se rattrapa-t-elle. Pour ne pas déranger la cérémonie. J’étais au port et… J’ai vu le Nemours ! Et le Grand Aumônier de l’ordre de Malte, enchainé Altesse ! Une femme sur un cheval les a accueillis. Ils ont accosté Altesse.

Camille se redressa et resta stoïque feignant d’écouter l’évêque, mais son cœur battait à cent a l’heure de sa cavalcade.

Messages : 1860 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : Guernesey la Belle

[Le 15 mars, la messe ]

-Pardonnez mon impudence Votre Altesse mais je viens sous ordre de la Princesse, euh Ambassadrice !
...... Pour ne pas déranger la cérémonie. J’étais au port et… J’ai vu le Nemours ! Et le Grand Aumônier de l’ordre de Malte, enchainé Altesse ! Une femme sur un cheval les a accueillis. Ils ont accosté Altesse.

Un murmure qui le fait sourciller et un regard vers l'Evêque avant de revenir sur la femme.

- merci beaucoup j'y vais de ce pas

Un regard à sa douce, et il se leva pour se diriger vers les grandes portes d'un pas décidé, afin de rejoindre sa garde et de filer au plus vite à cheval, vers le port.

P.N.J. Messages : 80 Date d'inscription : 15/11/2009 Ville :

[Le 15 mars, la messe ]

reste ici avec Quasi je vais voir où va Aime

Le ton était ferme quand Bouillette s'était adressé à son copain.
En moins de cinq minutes il serait au port en coupant par la ruelle et la roseraie.
Jetant un coup d'oeil dans la direction de l'Evêque, il se glissa prestement sur le côté et sortit par la porte des cloches. Voila qui gagnerait quelques mètres et le ferait arriver peu avant le Prince ou du moins en même temps.

Messages : 2283 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : St Pierre de Port

Elisabeth vit le Prince se lever, elle ne sut que faire. Elle hésita un instant, Camille revint vers elle.

-Je vous interdit d’y aller !
-Je ne peux laisser le Prince faire face seul
-Vous êtes enceinte bon sang !
-Je ne peux, ne rien faire !

Elisabeth pesta et se leva, elle alla rejoindre l’assemblée tant qu’un maximum de personnes étaient dans l’église –majoritairement, femme, enfants et badauds, les hommes travaillaient- ils seraient sauf. Alors l’Ambassadrice improvisa une discours. Un coup d’œil à Quasi , un leger haussement d’épaule et elle se lance.

Connaissez vous l’histoire du peuple Cathare ?!

Vous avez du ouïe dire, vous êtes fort éloigné du continent, et peu sont ceux qui osèrent à la suite de cette histoire parler d’eux…
Le peuple Cathare, était français, des hommes simples, des paysans, des maréchales ferrants, des hommes et des femmes comme vous. Mais aussi des Comte, des nobles ! Ce peuple abritait le sud de la France alors que Navarre n’était pas française, ils étaient heureux.
Cependant ils étaient loin de Paris, près d’autres pays, loin du Pape et de ses prélats. Alors ils s’habituèrent à être seuls, à suivre seulement la volonté des comtes occitans, celui de Toulouse, de Montpellier, d’Albi, comme si ils étaient des Prince royaux et de l’Église.

Ils suivirent des préceptes qui leurs semblaient, juste et ne faisaient de mal à personne… Mais les puissants ne le virent pas de cette manière, le pape voulait avoir le peuple sous sa coupe, sous sa religion, et le Roi voulait avoir la France entière et Navarre obéissante, quoiqu’il dise…
De même il fallait occuper tous ces mercenaires, des nobles d’épée qui ne pouvait prêter à aucune guerre leurs épées frétillante d’envie de trancher. Alors de 1209 à 1255 s’exercèrent une poursuite, une conquête des terres du Languedoc.

Néanmoins l’aspect important de cette histoire c’est que ces terres éloignées de Paris et désertées de tout aspect royal alors, attirèrent soudain l’attention lorsqu’elles commencèrent à agir comme si elle était indépendante. Car après tout pourquoi obéir et servir un homme qui ne fait rien pour nous et qu’on ne voit pas ?

Cette histoire finit mal pour les cathares, mais ils luttèrent jusqu’au dernier ! Ils se refugièrent sur des pitons rocheux, appelés nid d’aigle, et résistèrent à l’ennemi royaliste qui voulait tuer toute personne pouvant avoir des envie de liberté.
A Béziers lorsqu’un soldat demanda commente reconnaitre un cathare d’un français, la réponse fut « Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens ! » la religion catholique d’alors ne pardonnez pas, et les hommes du Roi non plus… Béziers et ses habitants furent brulés vif dans leur cité.
Malgré la persécution, les cathares ont prouvés que la foi vient de ce que l’on croit juste et bon, et que mourir pour cette raison, avec honneur en respectant ses valeurs, et digne d’un héro antique.

Elle s'arréta, et regarda les personnes présente ce demandant si la parabole serait comprise.

Messages : 997 Date d'inscription : 04/11/2009 Ville : Saint-Pierre-Port

Le jeune Chancelier venait de quitter France dans le hall du palais la tête encore pleine d’émotion et se mit en direction des Haras Princier,
il montait Nérin, son cheval de deux ans et se dirigeait vers l’église.

A son arrivé il vit sortir le Prince, apparemment qui partait en direction du port accompagné de quatre des Gardes Princier. Chric les rattrapait et fit un signe de la tête à Son Altesse pour le saluer.

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Messages : 2283 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : St Pierre de Port

La messe finit dans un chaos des plus total, les gardes allant venant, les rumeurs se rependant, Elisabeth décida qu’il valait mieux rentrer au Palais. Elle proposa à Quasi de la suivre.

- Venez avec moi au Palais nous y attendrons le Prince.

Elle lui fit un sourire et accompagné de Camille traversa la nef, descendit les marches du parvis, et monta dans un carrosse sous bonne escorte des hommes rémois que le Capitaine Romeuf avait emmené avec eux.

P.N.J. Messages : 81 Date d'inscription : 10/11/2009

Dudule, Bouillette..filez vite au palais. vous passez aux cuisines et vous demandez a ce qu'on apporte de quoi nourrir une centaine de personne. Qu'ils puisent dans les stocks peu m'importe mais ils ont une heure pour que tout soit prêt et ici.

Dudule ne se l'était pas fait dire deux fois, trop content de pouvoir se rendre encore utile.

j'vais passer à l'auberge de St Pierre prendre l'âne du marcel dans la cours et j'vais chercher tout ça.

A peine sa phrase achevée, il sortit en courant de l'église, et prit la ruelle qui faisait le coin de la mairie et descendait vers le port, longeant la roseraie.

» Messe du 21 septembre 1654: invocation a notre seigneur
» Ne te demande pas ce que l'Eglise peut faire pour toi mais ce que tu peux faire pour Le Seigneur!
» [RP] Chaque vie se fait son destin ...
» [RP] Jour d'immersion à Saint-Pierre-Port
» Pas de "mise à jour".