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 [RP-Privé] Et un jour une femme...

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Athénaïs

Athénaïs


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Date d'inscription : 04/10/2011

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MessageSujet: [RP-Privé] Et un jour une femme...   [RP-Privé] Et un jour une femme... EmptyMar 26 Fév - 14:16

Une semaine riche en émotion, une semaine intense, une semaine de pur bonheur, presque une semaine déjà qu'ils étaient mariés. Athénaïs vivait toujours dans une légèreté cotonneuse, une douceur soyeuse, bref, elle ne parvenait pas à s'extraire de ce rêve enchanteur qu'elle vivait chaque jour aux côtés de son mari. Son mari, elle avait encore du mal à s'habituer à cette nouveau terme qu'elle chérissait néanmoins de tout son cœur.

Elle s'était étendue de tout son long entre les draps alors que les faibles rayons du soleil tentaient vainement de percer l'opacité des nuages blanchâtres qui envoyaient sans discontinu ses perles de neige. Seule...Louis était déjà levé, prêt à vaquer à ses royales occupations. Dans un soupir de désapprobation il lui fallait faire de même. Bon gré mal gré, elle se hâta de le rejoindre pour se rendre à Chantilly. Plutôt mal gré, elle n'était pas en forme ce matin, le dîner d'hier lui restait sur l'estomac, de même que celui de la veille et celui des jours précédents. Le cuisinier cherchait-il à l'empoisonner ?

Elle sourit à cette pensée, bien que bourru, elle appréciait cet homme et la réciproque semblait là également. Quand elle ne travaillait pas, elle restait des heures en cuisine à l'observer et poser des tas de questions. Parfois sa femme, femme de chambre avec qui Athénaïs avait tissé des liens plutôt amicaux, apprenait à la rouquine quelques astuces pour réussir une tarte, faire quelques confitures et autres douceurs qu'elle affectionnait.


Hélas l'élève n'était pas des plus douées mais les maîtres restaient fort patients et bons pédagogues. Donc non , Didine et son mari n'iraient pas l'empoisonner. Mais alors d'où venait cette vision flou, ces sueurs froides, ou au contraire ces bouffées de chaleur et cette faiblesse constante à force de ne rien garder dans le ventre ? Etait-ce une indigestion ou... ? Depuis quelques temps Athénaïs s'interrogeait de plus en plus..Elle ne pouvait guère se fier à ses humeurs, n'étant pas des plus en règles à ce niveau-là, invasion ? Pas d'invasion ? Rien n'était en ordre chez elle.
Avec tout ce stress, ces chocs et trahisons permanents, elle ne prêtait pas attention à tout cela. Mais le temps devenait long et il y avait à s'interroger sur la question sérieusement... Mais plus tard ils étaient arrivés à destination pour ce qui allait être une fois de plus une discussion des plus virulentes. Sans le savoir, elle serait la dernière d'Athénaïs. Elle ne subirait plus l'appréhension d'une réaction contrariée et cinglante. Si l'amitié survit à cela, elle ne sera plus en péril parce-que pour Athénaïs c'était fini, elle avait refermé la porte sur ses fonctions et sur ces disputes puériles. Elle ne contredirait jamais plus personne puisqu'elle se retirait de toute vie publique.

Elle était bouleversée en rentrant à Utopie, et n'avait cessé de pleurer rendant ses yeux un peu plus flous que ce matin-là, si flous qu'elle s'écroula à peine l'entrée tournoyante, passée.
Elle les rouvrit un temps indéterminé plus tard sur un Louis-Philippe désemparé et des employés paniqués.


Que s'est-il passé ? Qu'est ce que je fais là ?


Elle était étonnée de se retrouver allongée sur l'une des banquettes du petit salon, sans se souvenir du comment de cette arrivée. Elle allait se lever mais sa tête qui frôlait les trois tonnes, semblait faire de la résistance et s'obstinait à rester ancrer sur l'un des coussins.

Il lui fallait pourtant rassurer tout ce petit monde autour d'elle, et un sourire trop faiblard n'eut guère d'effet. Monsieur George fit à son tour son apparition au-dessus d'elle après une révérence à l'un et l'autre du couple, et l'habituel rougissement d'Athénaïs en ce cas ne sut prendre le dessus sur son inquiétante pâleur.


Il ne fallait pas faire déranger Monsieur George, ce n'est rien, un peu de fatigue je présume.


Elle se garda d'ajouter ''et de stress''. Monsieur George était le vieil apothicaire de la ville. Quand le dernier médecin fut parti, il n'avait pu se résoudre à abandonner sa boutique pleine de vieux souvenirs qu'il tenait de son père et du grand-père avant lui. Il n'avait jamais pu avoir d'enfant mais vendre ce lieu était impensable pour autant. Son épouse avait rejoint Pascal il y avait déjà onze hivers comme il disait, mais son regard ne pouvait trahir son cœur, c'est qu'il l'avait aimé sa femme.

Monsieur George était l'une des mémoires d'Amiens et tous appréciaient son dévouement, toujours à venir en aide aux plus riches comme aux miséreux, sans distinction aucune. Athénaïs se rendait quelques fois à la boutique située non loin de l'hôtel de ville, et chaque fois elle repartait avec des sucreries pour les enfants. Elle avait beau répéter que Louisa était trop jeune il lui répondait que lui était trop vieux mais qu'il n'y avait pas d'âge pour les petits plaisirs de la vie.

Pour les petites maladies et autres accidents plus ou moins bénins on pouvait toujours compter sur lui et sa longue expérience, sinon il fallait quérir un médecin à l'extérieur, parfois à des lieux, mettant en danger la population.

Après un interrogatoire en bonne et due forme et quelques manipulations d'usage, le constat fut sans appel. Il n'eut pas besoin de l'annoncer à Athénaïs qui à sa mine bienheureuse le comprit immédiatement.

Vous en êtes sur ?

Sans l'ombre d'un doute mademoiselle.


Et comme si tout mal venait de se dissiper, comme si le soleil venait de chasser loin les sombres nuages de son cœur, elle abandonna le divan pour sauter dans les bras du futur papa qui devait être des plus surpris à en juger son regard.


Je crois mon Louis que j'ai une merveilleuse nouvelle à vous annoncer...


Elle prit naturellement sa main dans la sienne pour la poser délicatement sur son ventre, d'un sourire radieux illuminant enfin son visage.
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Louis-Philippe.

Louis-Philippe.


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Date d'inscription : 25/03/2011
Ville : Paris

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MessageSujet: Re: [RP-Privé] Et un jour une femme...   [RP-Privé] Et un jour une femme... EmptyMar 5 Mar - 22:27

Et un jour une femme met sa main dans la votre pour vous parler d'un autre parce qu'elle porte le monde...Oui je la connais ! Ça surprend ? Bref revenons à nos moutons, ou plutôt notre Athé qui fait connaissance avec les pommes !

26 février 1653...La semaine avait été difficile, avec ses hauts et ses bas et la période semblait propice aux disputes. Lui baissait les bras pendant que les femmes se disputaient comme des chiffonnières. Il avait fini par claquer la porte du conseil (encore !) et ne passer ensuite que pour les candidatures qu'il avait reçues laissant à Marie-Jeanne le soin de lui préparer les réponses. J'ai jamais dit qu'il était feignasse quand il s'agissait de faire ses courriers ? Ben voilà, c'est fait !

Donc, après une semaine des plus mouvementées, mais qui, heureusement, n'était pas faite que de tristesse, le voilà qui rentrait au château après un énième voyage pour Chantilly. Et quelle ne fut pas sa surprise de retrouver une Athénais étalée au sol, inconsciente. Il regarda autour de lui, hélant les gardes et les valets. Bon sang, n'y a t il donc personne pour réagir ici ? On pourrait être en train de mourir que ce serait pareil ! Bref, après un énième coup de gueule, Louis-Philippe se baissa pour soulever Athénais dans ses bras et la porter sur une banquette du petit salon.

Il avait fait appeler un apothicaire, n'ayant plus de médecins à Amiens et appeler mademoiselle De Bourbon étant trop long. Lorsque le vieux Georges lui aurait donné son avis, il aviserait s'il serait nécessaire de la faire quérir ou non. Il s'était un peu éloigné, laissant le vieil homme faire son office, tournant en rond dans l'attente du verdict. Lorsqu'il semblât qu'ils eurent terminé, il se rapprocha, quelque peu inquiet, dans l'attente de savoir de quoi il retournait.

Il fut bientôt fixé, et ce n'est pas sans surprise qu'il se retrouva avec une Athénais accrochée au cou. Elle prit sa main et la posa sur son ventre tout en prononçant quelques mots qu'il eut du mal à comprendre sur l'instant. Il lui fallu bien dix secondes pour réaliser et sa première réaction fut un sourire se dessinant sur ses lèvres, lèvres qui rejoignirent bientôt celles d'Athénaïs en un tendre baiser. Ils l'avaient espéré, cet instant mais il n'aurait pas cru avoir droit à ce bonheur avant des mois.
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Athénaïs

Athénaïs


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Date d'inscription : 04/10/2011

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MessageSujet: Re: [RP-Privé] Et un jour une femme...   [RP-Privé] Et un jour une femme... EmptySam 9 Mar - 14:00

Athénaïs fut surprise de la réaction de Louis, enfin de sa non-réaction plutôt. Lui qui voulait absolument un autre bébé ne semblait pas réaliser que son voeu venait d'être exaucé. Après d'interminables secondes de doutes, la tendresse de ses lèvres sur les siennes rassura une Athénaïs également sous le coup de l'émotion. Ils voulaient l'un comme l'autre ce bébé enfin il fallait l'avouer, étrangement, Louis le désirait davantage encore. Pour elle il était trop tôt. Louisa était encore petite et maintenant elle devait aussi élever Gabriel, elle craignait ne pas être à la hauteur du haut de ses 19 ans. Ils étaient mariés depuis très peu de temps, tout juste une semaine, alors il fallait bien le reconnaître elle n'espérait pas tomber enceinte si rapidement.

Pourtant la nature venait d'en décider autrement. Dans un monde idéal, un monde où les femmes pourraient programmer leur grossesse, le second enfant ne viendrait que dans un an ou deux et pas si vite après la première. Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal, encore que chacun son point de vue sur la question mais laisser les choses se faire est le plus sur moyen de ne pas passer à côté de l'essentiel finalement. Quoiqu'il en soit dans quelques mois la famille de la Brie en Carly compterait un nouveau membre pour le plus grand bonheur des parents.
Monsieur George ne pouvait bien entendu pas prévoir avec exactitude la date de la naissance, mais il est bien certain que la grossesse n'est pas récente. Avec une Athénaïs qui fonctionne bizarrement rien n'est vraiment normal. Avoir été élevée par un homme n'aide pas non plus concernant les affaires féminines et en dehors des paniques les premiers mois de sa vie de jeune fille, elle ne s'était jamais préoccupée de tout cela. Alors pour connaître la date de conception c'est juste mission impossible. Approximativement dans l'été...Ils en sauraient plus par la suite.

Après s'être assuré que tout allait bien et donner quelques consignes d'usage, notamment se reposer et de ne pas s'angoisser pour tout et rien, il s'éclipsa, promettant à Athénaïs de lui porter des poudres de perlimpinpin pour éviter autres malaises et nausées forts désagréables. Il félicita le jeune couple qui resta seul ensuite pour se remettre doucement de cette nouvelle inattendue.

Mon dieu Louis...Je n'arrive pas à y croire. On va avoir un bébé. C'est...
Fait rarissime Athénaïs restait sans voix. Mais cette fois ce n'était plus la peur qui la rendait muette comme lors de sa première grossesse, non c'était l'émotion qui la submergeait. Bien que pas réellement prête, elle était heureuse d'offrir à l'homme qu'elle aime ce cadeau. Elle se serra contre lui un moment, la main sur le ventre, avant de reprendre ses lèvres dans un baiser passionné.
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