[RP] À l'abordage ! (RP de la disparition de la famille royale)

Messages : 1097 Date d'inscription : 30/08/2012

Partis en fin de matinée du port de Saint-Brieuc, trois frégates de 60 canons et la galère royale devaient arriver quelques heures plus tard sur les côtes de l'île de Guernesey. Près de 700 personnes, hommes et femmes, militaires et prisonniers condamnés aux galères, serviteurs et dames de compagnie, médecin du Roi et cuisinier... Tous s'étaient activés depuis plusieurs jours à charger les navires. Rien ne devait être oublié, des malles de la famille royale aux boulets de canon, en passant par les victuailles.

Malgré tous ces préparatifs minutieusement orchestrés, jamais ils n'atteignirent leur destination.

L'air avait un goût salé et l'eau miroitait sous les rayons d'un de ces froids soleils d'hiver. Quelques passagers passaient tête par dessus bord pour nourrir les poissons. C'était une traversée courte et rien dans le temps ou l'ambiance n'augurait la suite des événements.

Pourtant... Sur le pont du Sainte-Bénédicte, vaisseau du commandement militaire français, le capitaine observait à la longue vue la flotte qui se dressait à quelques lieues face à eux. Des

Barbaresques. Ces pirates qui sévissaient jadis sur la mer méditerranée commençaient depuis quelques années à s'en prendre aux îles anglo-saxonnes. Le capitaine compta pas moins de 15 navires. Une véritable armée contre laquelle les quelques 700 hommes à bord des quatre navires français ne pourraient pas lutter. Nombre d'entre eux n'avaient même probablement jamais tenu une arme de leur vie !

Les côtes françaises étaient déjà loin. Même en tuant à la tâche les galériens de la galère royale il y avait peu de chances que le navire royal ait le temps de regagner le port. Même si les trois frégates faisaient front pour tenter de lui donner un peu d'avance en occupant l'ennemi, se sacrifiant pour sauver la famille royale...

La flotte ennemie se rapprochait et il fallait prendre une décision.

La situation n'avait pas échappé à l'équipage des deux autres frégates, L'implacable et Le Calypso, et à la galère royale. Tous attendaient les ordres du capitaine avec plus ou moins de calme.

Consignes du RP:

Messages : 39 Date d'inscription : 20/02/2014

François Delporte naît en ou aux alentours de 1600, sans doute à Saint-Martin de Ré. On sait peu de choses sur ses parents. Pour l’abbé Devert et René Carbonnet, il est fils ainé deFrançois Delporte , premier du nom, un marchand bourgeois pascalien armateur de navire. Il serait ainsi propriétaire en 1630 de la barque Gabrielle partie de La Rochelle pour l’Irlande.

Il commence son apprentissage en mer dès l'âge de douze ans sur les navires de son père. monte à l’adolescence sur un des navires de son père. Mais il choisit une autre vocation. À partir des années 1620 commence l’émergence d’une marine militaire française sous l’impulsion du duc de Vendôme puis du cardinal de Richelieu. Ainsi, en 1621, on trouve François Delporte comme enseigne de vaisseau sur Le Saint-Louis de Nantes, de 400 tonneaux armés de 32 canons, placé sous le commandement d’Isaac de Razilly. La commission d’enseigne de vaisseau est alors rare et temporaire. Ce qui fait que l’on retrouve donc Mathurin Gabaret ayant cette fonction en 1622 et en 1625 mais on ne sait rien sur 1623-1624. En 1626, il est sur Le Vanguard et en 1627-1628 sur La Licorne toujours sous Isaac de Razilly. En 1629, il est nommé lieutenant de vaisseau toutefois il ne participe pas à la campagne du Maroc.

En 1630, il chasse les pirates des côtes et, en 1631, il aide Infreville dans son enquête puis en fin d’année il est capitaine d’un « dragon volant » Après on ne sait rien encore de son activité pendant quatre ans. Dirige-t-il des navires de commerce ? Sans doute, mais faute de preuve on ne peut l’affirmer. Cela lui est possible étant donné que les commissions d’officiers sont temporaires. En 1636, il est capitaine du vaisseau Les Trois Moulins de 300 tonneaux (ou de la frégate la Gasconne, selon d'autres sources). En 1638, il se trouve sur La Grande Frégate de Brest avec laquelle il participe à la force qui repousse le raid de Melchior de Barja sur Saint-Tropez. Puis en 1639 et en 1640, il se trouve sur La Princesse une frégate espagnole prise en 1638. Il se distingue à la bataille devant Cadix en 1640. En 1643, à la tête du Saint-Charles, il est défiguré lors du combat devant Carthagène. En 1646, il est capitaine du Saint-Jacques, un navire dunkerquois capturé l’année auparavant. François embarque son fils Jean avec lui comme enseigne. Il participe à la bataille d'Orbitello. En 1647, il embarque à son bord Louis, treize ans, un parent. Ensemble ils combattent et brûlent trois navires espagnols devant Castellamare. En 1648, François avec Jean et Louis sont à bord sur La Lune puis en 1649 Le Navire Flamand.
Comme dans bien des cas, les relations familiales sont capitales pour avoir un emploi, prendre du service et apprendre le métier. Ici encore, il subsiste des lacunes où l’on n'a aucune information sur l’emploi exercé par François Delporte. Cela laisse libre choix aux suppositions et aux hypothèses. Ainsi dans les archives espagnoles, il est mentionné un « Gabaru » agissant comme flibustier dans les années 1641-1642. Il est fort possible que ce Gabaru soit François Delporte car les eaux américaines ne lui étaient pas inconnues. De nombreux français naviguaient dans ces eaux sous drapeaux français ou étrangers notamment hollandais. Ainsi dans les années 1640, De Ruyter effectue plusieurs escales à La Rochelle avant de partir vers l’Afrique et les Antilles. Ainsi, Jacques et Job Forant servent sur les flottes hollandaises de la VOC entre 1639-1648.
Cette hypothèse de Mathurin agissant comme flibustier se confirme par l’expédition qu’il mène en 1650. Il arme en cette année Le Phénix de 350 tonneaux et de 30 canons, Jean est alors lieutenant et Louis enseigne. Après la campagne contre les révoltés de Bordeaux, ils partent en campagne dans les Indes occidentales. Son armement est un armement en course. François finance une partie de l’armement: il possédait au début de l’année la moitié l’autre étant à Edouard Gould, marchand irlandais, il lui rachète sa part le 11 août et le 11 septembre partage l’armement avec Noël Poitel. Il fait radouber ce navire avant la campagne par Pierre Moreau, maître charpentier, pour 450 livres par acte du 22 octobre 1650 et quitte La Rochelle avant le mois de décembre 1650. Il dirige son champ de chasse sur le golfe du Mexique où il semble être très actif allant jusqu’à couler un navire espagnol qui s’était réfugié à Sainte-Marthe. Il fait une ou plusieurs escales au Canada comme semble l’indiquer Nicolas Denys qui en parlant du Cap Salle en Acadie dit « en y passant en 1651, j’y rencontrai Monsieur Delporte, capitaine pour le Roy en la Marine qui était mouillé et revenait de course dans le Golfe de Mexique ». Il ne retourne à La Rochelle qu’en octobre 1652.
En 1653, François se retrouve sur La Lune qu’il a dirigé en 1648. Il rencontre près d’Arcachon quatre frégates espagnols, il en prend trois mais il perd une frégate commandée par Queretat.

C'est à ce moment là qu'on le retrouve entre Saint-Brieuc et Guernesey sur "la lune" accompagnée de 14 navires barbaresques.

Au loin les hommes de la vigie peuvent apercevoir les 3 frégates et la galère royale s'avancer vers eux. Ils auraient pu avoir peur s'ils avaient été en surnombre mais ça n'était pas le cas loin de là et les barbaresques que François avait rejoint il y a quelques mois n'étaient pas connut pour connaître la peur même face à une galère royale. Cette apparition au loin était une bénédiction pour eux au contraire. Ils voyaient là une occasion de gagner beaucoup beaucoup d'argent et François n'était pas le dernier à chercher à s'enrichir surtout qu'il avait eut à partir avec le Roy de France il y a quelques années alors qu'il avait décidé de quitter la marine royale.

CAPITAINE!CAPITAINE!
3 navires et une galère en vue.
Ils portent les armes royales du Royaume de France! cria un des hommes de la vigie.

François sourit à l'idée de pouvoir enfin prendre sa revanche et surtout de tout l'argent qu'il allait pouvoir tirer de cet enlèvement royal s'il le prenait vivant, lui et sa famille.

Gardez bien l'oeil ouvert il ne faudrait pas qu'ils nous échappent.
Je veux le Roy vivant alors pas de bêtises.
Nous les approcherons assez pour les attaquer. Il ne faut pas éveiller les soupçons.
Attendons voir ce que les autres bateaux vont faire mais tenons nous prêt à aborder.

Messages : 10 Date d'inscription : 10/01/2014

Ah ah, et les canards, non content d'avoir un membre à assommer un cheval, peuvent se reproduire avec les ragondins ! J'ai vu, de mes yeux vu, et merde, t'es bien placé pour savoir que je n'ai pas la vue basse, une bestiole empaillée qui en était le croisement.

Sur le navire royal, un petit vieux s'entretient avec des mousses en mal d'aventure. Il faut dire que le pépé, avec ses années, en a des choses à raconter. Il a fait l'amour, il a fait la guerre, et parfois, je dois l'avouer, a fait les deux en même temps.

En tenue d'aventurier, il est classe, pépé Pantaléon. Enfin classe... autant que peu l'être un bonhomme de son âge, avec une brioche qui s'installe confortablement. Puis, se plaignant d'un mal à la hanche - c'est l'avantage de l'âge, on peut râler, et grincer. En pus, qu'est-ce qu'il s'emmerde à bord.

Fut un temps, quand il prenait la mer, non seulement il prenait la mère et la fille, mais en plus, il sabrait le père. Heureusement que dans les hauteurs, l'annonce de navires en vue met un peu l'ambiance, parce que sinon, il ne lui resterait plus qu'à sucer le bastingage.

En vieux qu'à vu l'homme qu'à vu l'ours, il sent que ce ne sont pas des copains, et il n'espère que cela, histoire de faire un peu d'exercice !

Pourvu que ce ne soit pas des marchands, pourvu que ce ne soient pas des marchands.

Messages : 76 Date d'inscription : 09/02/2014

[il y a 5 mois]

Le vent faisait emporter les nouvelles bien moins vites que l'on ne le pense! Le roi Alexandre l'avait envoyé en mission dans les îles africaines. Sa mission c'était, «vous êtes là, et vous demeurerez là bas pour découvrir de nouvelles îles.» Après mûres et maintes réflexions, cela ressemblait plutôt à un exil forcé pour le duc! Mais pourquoi cet exil forcé? Pour l'éloigner du trône? C'est ce que Lois-Auguste pensait! Il en avait marre de naviguer pour les îles, ou pour le continent alors, sa décision fut donnée! Il allait contacter les forces étrangères pour.. La couronne de France.. De France.. Oui, cette même France natale! Il allait la conquérir et l'avoir ce trône!

Une discutions s'engageait alors en épistolaire avec les forces étrangères. Louis-Auguste voulait le trône. Et quand il veut quelque chose.. Il fait tout pour cela !

[il y a 3 mois..]
Il reçu une réponse favorable à sa demande ! C'était une machine qui s’enclenchait pour le jeune duc en exile! Les domestique ne savaient rien, il avaient reçu pour ordre, de prendre les affaires, de les mettre dans une malle, et de les transférer sur le bateau qui était là. Vous devez vous demander.. Pourquoi ne pas l'avoir pris avant ce bateau? Parce que le duc ne voulait pas générer la fureur du roi.. Mais maintenant qu'il est mort, alors il a le champs libre! Il se fit alerter que les malles furent prêtent, les provisions embarqués et les voiles hissées. C'est donc avec son fameux bâton poli souvent prisé par les nobles à la mode pour leur époque qu'il embarquait dans la bateau, les rêves plein la tête..

Louis-Auguste regarda une dernière fois la demeure sur là qu'elle il était avec un sourire. Se retournait et allait à la rencontre du capitaine au crochet :

«cap sur la France capitaine. Évitez tout danger inutile.
-Quel port? Votre grandeur?
-Grandeur? Moi? Je suis duc, c'est donc votre excellence. Le port le plus proche de Paris.
-L'embouchure de la Seine votre excellence?
-Par exemple. Mettez-vous au travail..»

Le capitaine s'inclinait et parti à la barre pour s'assurer du bon trajet.

(Attention, il est dans les îles, pas dans le feu de l'action )

Messages : 39 Date d'inscription : 20/02/2014

Mais que faisait François Delporte ici me direz-vous?

Il avait pour habitude d'écumer les sept mers avec ses navires mais aujourd'hui près des îles anglo-normandes au risque de se faire prendre par la marine royale. Ce n'était pas que François avait peur de celle-ci car il courrait le bruit que celle-ci n'était plus ce qu'elle avait été il n'y a pas si longtemps. Il était à la tête de plus d'un millier d'hommes qui ne demandaient qu'à se battre pour se remplir les poches. Chacun aurait sa part car il était bien connu que chez les pirates ce que rapportaient les pillages étaient partagés à part égale entre chaque homme mais cette fois l'enjeu était plus important.

Il y a quelques mois les barbaresques avaient reçu la visite d'un homme mystérieux qui leur promettaient monts et merveilles contre un contrat juteux mais périlleux. Il n'avait pas voulu dévoiler son nom mais sa mission était simple : s'emparer du roi et de sa famille. Voilà qui était bien du goût de ses hommes qui aimaient les défis. Il se moquait de savoir qui les embauchaient, seul ce qu'ils pouvaient retirer d'une conquête les intéressaient et là le jeu en valait la chandelle.

Des discussions s'étaient engagés pour savoir qui et comment allaient se passer l'affaire car il n'était pas question de s'emparer de la famille royale au Louvre qui étaient bien gardé et surtout imprenable comme la forteresse qu'elle était. Et c'est là qu'après des semaines de discussion François fut choisit pour s'occuper de tout.

Il recruta scrupuleusement chaque homme en fonction de ses qualités et de ses capacités avant de prendre la route vers Paris puis de suivre la famille jusqu'à Amiens. Il avait réussit à se faire embaucher auprès de la famille et ainsi découvrir leur départ pour les îles de Guernesey. Il vit là une occasion exceptionnelle de pouvoir mettre leurs plans en place et attaquer le convoi qui ne seraient pas nombreux.

Messages : 2 Date d'inscription : 23/02/2014

[Sur la galère royale, à galérer]

Jacques.... C'est pas un nom de criminel ça, me direz-vous. C'est oublier Jack l’éventreur et Jacques Mesrine vous répondrais-je ! Et c'est ne pas connaître mon petit Jacques, personnage issu tout droit de mon imagination. Je ne peux pas vous en vouloir, je viens juste de le créer.. Laissez-moi donc vous le présenter !

Jacques était un faux-saunier condamné aux galères. Qu'est-ce qu'un faux-saunier ? Il s'agit d'un contrebandier, qui s'est spécialisé dans... le sel ! Il achète du sel en Bretagne et s'arrange pour le revendre dans le Maine en le faisant passer en fraude, pour ne pas avoir à payer la gabelle. Ça marchait bien son petit commerce, à Jacques, jusqu'au jour où il s'est fait prendre... Il passa devant le tribunal et on le condamna à 9 ans de galère. C'est ainsi que Jacques se retrouva en pagne sur la galère royale, ce jour, apparemment dans une bien mauvaise posture.

Sur ordre de la maistrance, la chiourme (l'ensemble des galériens) avait cessé de ~~galérer~~ ramer. Mais dès que l'un d'eux mouftait pour en savoir plus sur les raisons, les pertuisaniers se chargeaient avec beaucoup de zèle de les brutaliser pour les faire taire. Jacques se garda bien d'ouvrir la bouche. Il était de corpulence assez moyenne, pas faiblard ni musclé, du moins pas encore puisque ramer était une sacrée gymnastique et finirait forcément par payer au niveau des bras... Et vu le régime auquel on les astreignait, il estimait qu'il n'avait pas de forces à perdre ni de coups à prendre qui le diminueraient.

Il jeta un coup d’œil rapide vers le trou où passait la rame. On y distinguait que très peu de choses. Mais il remarqua quand même que les autres navires, ceux de la marine royale, étaient également à l'arrêt, et que tous les passagers regardaient l'horizon. Que pouvaient-ils bien regarder et attendre comme ça ? L'espoir soudain jaillit du plus profond de ses tripes. Serait-il assez chanceux aujourd'hui pour avoir l'opportunité de se faire la malle ? C'est ce qu'il se mit à espérer, ne sachant pas qu'indirectement, il espérait que des milliers de pirates leur foncent dessus...

Invité

Gwendoline Campbell, jeune dame de compagnie de Sa Majesté. Elle suivait chaque déplacement royal avec la même fidélité depuis cinq ans, quant elle été rentrée au service de la reine à vingt ans.

Elle accompagnait alors sa royale maîtresse sur la galère royale et fit parti des quelques passagers au pied trop terrestre. Son enfance en Bretagne ne lui avait pas servi à grand chose et elle passait son temps sur le pont en train de rendre ses repas à la mer. Cela finit par se calmer et elle put revenir auprès de SM pour la distraire. Puis la reine la pria de se retirer ainsi que plusieurs autres dames et demoiselles de compagnie. Elles se racontèrent des histoire de pirates et de corsaires. Elles ignoraient combien dans peu de temps elles deviendraient des victimes d'une nouvelle histoire.

Soudain, le bateau s'arrêta. Que se passait-il? Gwendoline alla le demander à plusieurs personnes et rapporta à ses amies les nouvelles:

Plusieurs bateaux, une quinzaine ont été aperçus. Le pavillon est inconnu pour le moment.

Un silence vint puis une des femmes se mit à chantonner une prière. Nous l'accompagnâmes à notre tour espérant que ce chant puisse contrer toute malédiction.

Messages : 5 Date d'inscription : 26/02/2014

Pendant que les frégates faisaient route accompagnant la galère royale vers les îles de Guernesey la belle Bianca ne parvenait pas à profiter de la traversée elle qui pourtant adorait l'océan et ces majestueux roulaux. Elle ne cessait de penser que lorsque les bateaux toucheraient terre ça en serait fini de sa liberté, enchaînée au bras d'un homme qu'elle n'aimait guère. Quelle triste vie s'annonçait pour elle, elle qui adorait sa vie pleine de frivolités jusqu'alors. Mais maintenant qu'ils faisaient route vers les îles où se tiendrait ce mariage décidé par son père il ne semblait plus y avoir d'échappatoires possibles.

C'était assise sur un rouleaux de corde, seule sur l'un des ponts, que Bianca ruminait ces sombres pensées, tournant le dos à la direction que prenait Le Calypso et jetant un dernier regard à la terre de son enfance libre, qui peu à peu disparaissait...
Soudain elle entendit une certaine agitation derrière elle ainsi que des exclamations qui lui parvenait sans qu'elle puisse identifier leur raison. Elle se retourna en se levant promptement et compris l'objet de ces cris. Au loin une rangée de navires leur faisait face semblant foncer droit sur eux.

La brune eut d'abord un regain d'espoir. Etait-ce là le miracle auquel elle n'osait rêver et qui lui permettrait d'échapper à son triste sort ? Puis ces sourcils se froncèrent lorsqu'elle réalisa que ces navires étaient peut-être ennemis et qu'ils étaient bien nombreux face à eux.

Afin d'en avoir le cœur net Bianca descendit sur le pont principal et se rapprocha discrètement du capitaine du Calypso afin d'écouter ce qu'il allait conclure.
Dissimulée derrière un tonneau elle observa l'homme dont l'expression sur son visage ne lui disait rien qui vaille.

Messages : 1097 Date d'inscription : 30/08/2012

Sur le Sainte-Benedicte le temps était comme suspendu. Les passagers n'osaient même plus respirer de peur de déconcentrer le capitaine du navire dans ses réflexions. La droiture de sa posture indiquait la tension qui tendait tout son être. Au travers de la longue vue il observait les navires de la flotte qui leur faisait face.

Le doute n'était plus permis : les drapeaux barbaresques et les sabords ouverts affichaient clairement les intentions hostiles de leurs opposants. L'instant était grave. Un choix devait être fait.

Il se tourna vers la France. Les côtes étaient encore visibles à l'horizon. Auraient-ils le temps de les rejoindre ? Le capitaine estimait leurs chances. Ils n'étaient pas loin. Mais ils auraient le vent de face, leurs navires sont plus lourds que ceux des pirates et ils seraient exposés aux canons ennemis. C'était beaucoup de risques. Beaucoup trop.

Qu'avait-il d'autre comme choix ?

"La meilleure défense c'est l'attaque"

Mais ils ne feraient jamais le poids à trois navires contre quinze ! Toutefois profiter d'avoir le vent pour eux était une idée séduisante. Depuis sa longue vue et derrière les navires ennemis le capitaine pouvait distinguer les côtes de Guernesey. S'ils arrivaient à surprendre suffisamment l'ennemi peut-être avaient-ils une chance.

En cet instant une décision cruciale fut prise. Et les autres navires en furent informés par la trompette. Le Sainte-Benedicte prendrait la tête. La galère royale suivrait le Sainte-Benedicte. Le Calypso protégerait le flan droit de la galère. L'implacable en protégerait le flan gauche. Ainsi les frégates de l'armée serviraient de bouclier à la galère royale et tenteraient de faire une percée entre les lignes adverses.

Tous les sabords devaient être ouverts. Tous les hommes devaient être prêts à se battre et à affronter le pire. Absolument tous. Les galériens devraient être déchaînés afin qu'ils puissent se battre également. Il ne restait plus qu'à espérer. Espérer que les galériens ne se révolteraient pas contre la galère. Espérer que les pirates se laisseraient déstabiliser par cette tactique. Espérer que les navires survivraient assez longtemps pour rejoindre les Iles. Espérer.

Perruche, perroquet de fougue, grand perroquet, grand hunier, grand voile, petit perroquet, petit hunier, misaine, civadière. Toutes les voiles étaient dehors.

L'attaque défensive était lancée !

Messages : 39 Date d'inscription : 20/02/2014

La flotte se rapprochait petit à petit du convoi royal et François pouvait sentir l'excitation qui envahissait ses hommes à l'approche de l'heure fatidique pendant que de l'autre côté l'on devait déjà tremblé en voyant les pavillons se dresser aux mâts des 15 navires ce qui n'était pas pour lui déplaire. Il n'était pas pressé et comme un chat aimait jouer avec la souris il comptait bien s'amuser un peu avec eux avant d'en finir avec tous ceux qui se mettraient sur sa route. Il avait des ordres et était grassement payé pour les exécuter et donc il ne comptait pas laisser passer une telle chance pour la première fois de sa vie d'avoir l'avantage sur la flotte royale.

Au petit manège des bateaux adverses, il comprit très vite qu'ils ne comptaient pas battre en retraite et voir se défendre mais que comptait-il faire à trois vaisseaux contre quinze? François se frottait déjà les mains car en plus de la famille royale il devait y avoir les dames de compagnies, des serviteurs...enfin de quoi revendre aux marchés aux esclaves et pourquoi pas demander une rançon.

Il s'adressa à ses hommes.

Vous savez pourquoi nous sommes ici?
Alors je ne veux aucun de quartier vous tuez tous ceux qui se dresseront sur votre route.
Si vous trouvez des femmes gardez-les on pourra en tirer un bon prix.
Dans un premier temps nous allons les encercler afin de ne leur laisser aucune chance de fuir. Pendant que nous nous occuperons des frégates Ahmed tu t'occuperas avec tes hommes de prendre la galère royale par surprise en vous divisant en deux. L'un arrivant par l'avant de la coque et le second par l'arrière. Faites attention car ils doivent être armés et prêt à nous recevoir.

Il donna les ordres pour que l'on entoura les quatre bateaux. Il fallait absolument se débarrasser des trois frégates qui protégeaient la galère royale et les couler afin de mieux pouvoir approcher cette dernière. Il savait qu'il allait falloir se méfier de l'éperon où devait certainement se dissimuler tous les hommes en arme prêt à défendre leur roi et sa famille.

Les hommes souquèrent ferme à tribord pour lutter contre le vent qui était face à eux pendant que l'autre moitié des embarcations rejoignirent babord. Il allait s'en dire que la flotte adverse n'allait pas se laisser attaquer sans riposter. Ordre avait été donné de répondre à coups de canons si nécessaire.

Pendant que François se rapprochait de la frégate à tribord un des vaisseaux barbaresques partait à l'abordage, après quelques coups de canons, de celle qui se trouvait en premier plan. Les hommes partirent à l'assaut du bateau et de ses occupants.
Les frégates étaient assaillient les unes après les autres et pendant que les premières se débattaient avec leurs assaillants un des bateaux barbaresques envoient des chaloupes jusqu'à la galère royale avec une centaine d'hommes qui passèrent pour une partie par l'éperon qui se trouvait à l'avant du bateau et pour la seconde moitié par l'arrière.

Messages : 2 Date d'inscription : 23/02/2014

Sur la galère, les dames de compagne se mettaient à chantonner des prières. Chochotteries de bonnes femmes effrayées pour un rien ou réelle inquiétude à avoir face à une situation dangereuse ? Vu l'ambiance qui régnait sur le bateau, y compris chez les hommes, il y avait tout lieu de s'inquiéter.

Et cette inquiétude ne fit que grandir quand il fut décidé de libérer les galériens en leur disant qu'ils allaient bientôt devoir se battre pour leurs vies. Jacques y comptait bien. Mais pour sa vie, pas pour la vie d'un autre. S'il y avait deux camps dans cette bataille, il en créerait un troisième : celui du chacun pour soi ~~et Dieu pour tous~~ !

Mais la bataille ne commença pas immédiatement. La tactique choisie ? Foncer sur l'ennemi ! Ou c'est du génie, ou c'est de la pure folie. Mais les galériens n'étaient pas armés et n'avaient pas vraiment le choix. L'un tenta d'objecter, on lui proposa un plongeon dans les eaux glacées de la Manche... Les éventuels autres contestataires se ravisèrent aussitôt et tous ramèrent vers leur destin.

Très rapidement, on entendit les canons et les cris. On leur ordonna de monter sur le pont supérieur et de se battre.... sans être armés ! Ils n'étaient que de la chaire à canon !

Jacques regarda autour de lui à la recherche d'une arme de fortune. Sur le pont supérieur, l'agitation était à son comble. Les cris des femmes avaient remplacé leurs prières, les épées s'entrechoquaient, et du sang coulait au travers des planches... Il ne trouva qu'une vieille planche qu'il arracha d'un tonneau. Il comptait toutefois bien trouver une arme plus appropriée, comme une épée par exemple, une fois sur le pont, qu'un mort lui céderait de gré ou de force...

Ainsi mal-armé, il se jeta à l'air libre, dans le combat. Pour le moment, les pirates étaient minoritaires sur le bateau, et bien armés. Il en tuerait donc un pour prendre ses armes !

Messages : 5 Date d'inscription : 26/02/2014

Toujours dissimulée derrière son tonneau Bianca avait du mal à entendre ce qu'il se disait entre le capitaine du Calypso et les hommes de l'équipage. En effet le vent était contre elle et emportait les paroles à l'opposé de là où elle était située. Cependant de là où elle se trouvait, elle distinguait les hommes en proie à de vives discutions. Des quelques mots qu'elle avaient pu capter elle avait cru comprendre que les bateaux ennemis étaient des bateaux pirates. Mon dieu quelle terrible nouvelle. Essayant de ne pas céder à la panique Bianca se concentra pour en savoir d'avantage.
Soudain le capitaine haussa la voix et donna des ordres. Lesquels elle l'ignorait mais tout le monde se mit à courir en tous sens sur le pont.
Pour ne pas être démasquée en train d'espionner, la brune quitta son tonneau et s'éloigna l'air de rien. Puis elle s'accouda à l'une des rambardes du bateau et observa les navires ennemis qui se rapprochaient. Son regard se posa ensuite sur les rames du Calypso qui étaient de nouveau en mouvement... Mais attendez une minute... Non c'était impossible ! Les rames tournoyaient dans la direction des pirates !
Le sang de la jeune fille se glaça. Ainsi ils comptaient donc les prendre de front. Ils étaient fous, elle avait compté pas moins de 15 bateaux ennemis et eux qu'étaient-ils, 4 pauvres frégates et galères, composées majoritairement de personnes inexpérimentées dans les armes... Ils couraient à leur perte.
Et elle que pouvait-elle bien faire ? Geindre comme les autres femmes qui couraient tout autour d'elle ? Impossible. Alors quoi attendre que ça se passe en bouquinant ? Se jetait à l'eau et périr noyée ? Périr peut-être mais pas avant de s'être défendue !

Soudain Bianca se rappela qu'elle avait avec elle, soigneusement cachée dans ces malles, son épée fétiche qui lui servait souvent à s’entraîner contre son cher ami d'enfance, et ce à l'insu de sa famille.
Alors que les bateaux pirates les encerclaient peu à peu bloquant l'avancée du Calypso la brune courut vers l'escalier le plus proche qu'elle dévala quatre à quatre et se rua dans sa cabine. Elle renversa tous ces bagages et fit valser toutes ces robes d'apparat, si inutiles en pareilles situations, avant de tomber sur ce qu'elle cherchait. Sa belle épée, celle de son cher ami. La tenant entre ces doigts fins elle repensa un instant à lui un sourire sur ses lèvres. Le reverrait-elle seulement un jour ?...

Puis elle se souvint pourquoi elle était descendue et se ressaisit. Et maintenant il fallait réfléchir au meilleur endroit où se mettre s'il y en avait un. Certainement pas dans sa chambre en tout cas, trop confiné. Elle sortit donc épée en main et se dirigea à nouveau vers l'escalier écoutant les bruits qui lui parvenait du pont. Elle se risqua à monter quelques marches et vit que les pirates avaient lancés des crochets d'abordage qu'ils étaient en train d'utiliser pour traverser de leur bateau à la frégate.
Spoiler:

Avant qu'ils n'y parviennent Bianca se rua sur le pont et escalada d'autres escaliers au pas de course pour atteindre le pont le plus élevé du bateau. Là elle se terra parmi des tonneaux et des rouleaux de corde. Ce n'était sans doute pas la meilleure des situations mais il y en avait-il seulement une ? Puis les pirates commencèrent à envahir la frégate et a embroché toutes les personnes qu'ils croisaient. Les galériens avaient était libéré mais que pouvaient-ils faire sans arme. Et quand bien même ils en auraient eu une comme Bianca que faire à 100 contre un ? Heureusement pour eux les pirates semblaient surtout concentrer leur assaut sur la galère royale aussi étaient-ils peu nombreux sur le Calypso. Du moins pour l'heure.
L'espagnole se teint prête.

Des pirates passaient près d'elle ne semblant pas la remarquer, surtout attirés qu'ils étaient par ceux dont les cris de panique déchiraient les oreilles de Bianca.
L'un des flibustiers fini cependant par la dénicher de ces tonneaux mais déterminée qu'elle était à ne pas se laisser faire elle se jeta sur lui brandissant son épée devant elle. Grâce à l'effet de surprise elle parvint à le maîtriser et se retourna aussitôt pour faire face à un autre assaillant. Pour l'instant elle tenait bon, remerciant le ciel de lui avoir donner l'occasion un jour d'apprendre à se battre, mais pour combien de temps encore ? Préférant ne pas y penser Bianca rapporta toute son attention sur la situation présente et choqua de l'épée contre celle du pirate qui l'attaquait.

Spoiler:

Messages : 3 Date d'inscription : 24/03/2014

Quinze navires, rien que ça. Sur le plus beau de tous, leur chef incontesté ou presque : François Delporte.
Pourquoi presque ? Parce que parmi les pirates, il y en a toujours un ou deux avec un peu d'ambition qui rêve de monter une mutinerie et de prendre la place du chef...
Il y a ceux que ce "traître" a su convaincre de le suivre et il y a les autres...Ceux qui ont trop peur pour se rebeller. Car il ne faut pas se leurrer, s'ils ont un code, ils sont loin d'être parfaitement fidèles et loyaux comme peuvent l'être des soldats pour leur chef. Eux, ce sont des pirates et comme on dit : ils voient midi à leur porte.

Ragetti...Il faisait partie des pleutres et des idiots. Il suivait toujours son ami Pintel qui n'était pas beaucoup plus malin que lui mais qui aimait à le faire croire. Au loin, ils avaient vu quelques navires qui semblaient bien riches. Plus le temps passait, plus les choses semblaient se concrétiser et bientôt on leur annonça que parmi ces quatre bâtiments se trouvait la galère royale, rien que ça ! Les hommes ne tenaient plus en place, excités à l'idée du butin qui les attendait, d'autant qu'en plus de l'or et des diamants qu'ils trouveraient sans doute sur ces navires, il devait y avoir une ribambelle de femmes toutes plus belles les unes que les autres, ces femmes que l'on appelle des courtisanes et qu'ils se plairaient sans aucun doute à "rencontrer".

Hinhin il est bien mis mon oeil ? Pintel, dis, tu crois que je vais bien présenter devant toutes ces jolies femmes qui seront là-bas ?!

Son ami le regardait avec un air dépité, se demandant comment on pouvait être aussi bête.

Tais-toi Idiot ! On est pas là pour s'amuser avec la femelle mais pour prendre un joli butin ! Imagines ce qu'on pourra faire avec tout ça !

Tu crois qu'on pourrait avoir notre bateau à nous ? Je serais capitaine et tu seras mon second ! Imagines nous à la barre de la galère royale !

Pintel se contenta de lever les yeux au ciel et se préparer à l'abordage alors qu'ils voyaient les quatre navires leur foncer dessus.

Les idiots...Ils sont faits comme des rats...

Hinhin ! A nous le joli bateau !

Les secondes semblaient prendre des heures alors que les pirates n'attendaient que le moment de l'abordage. Bientôt, les grappins furent lancés et les choses sérieuses commencèrent. Bien sûr, Ragetti ne parvint pas à atterrir comme il se devait sur le pont du Calypso et finit sur les genoux, comme bien souvent. Alors qu'il se redressait, son ami Pintel était déjà parti plus loin. Il remarqua alors non loin un de siens en proie avec ce qui lui semblait être une folle furieuse qui avait réussis à le mettre à terre. Non mais dans quel monde sommes-nous ! Une femme avec une épée ! Bon, il fallait avouer que cela avait un petit côté excitant d'autant qu'elle était bien jolie la donzelle.

Ragetti s'approcha, elle se tourna vers lui et leurs lames s'entrechoquèrent.

Et bien ma jolie, tu veux jouer avec moi ?

Il afficha un petit sourire qui se voulait lubrique mais il passait plus pour un pervers qu'autre chose, il fallait bien l'avouer, surtout qu'il était loind 'avoir un physique d'Apollon !

Messages : 6 Date d'inscription : 26/03/2014

On leur avait confié une mission et pas n'importe laquelle ! Pourquoi l'avait-elle acceptée ? Loreleï n'en savait absolument rien. Par plaisir ? Par revanche ? Par appât du gain ? Sans doute était-ce un peu des trois à la fois. Son rôle dans tout ça ? Récupérer tout ce qui se vendait à prix d'or en terres d'Orient. Les bijoux, les soieries et autres dentelles précieuses ? Non certainement pas, même si elle ne manquait jamais de se servir au passage. Non le trésor qu'elle convoitait et qui ne ferait qu'accroître sa fortune et celle du "Maître", seule personne envers qui elle restait loyale, se trouvait être des individus à première vue peu différents d'elle. A première vue uniquement !

Personne ne saurait nier que Loreleï était une femme avec tout ce que cela comporte comme attraits. Mais au-delà de cette erreur de la nature qui faisait à la fois sa force et sa faiblesse, elle n'en était pas moins une femme de tête et une pirate sans le moindre scrupule.
Attaquer la flotte royale ne devrait pas être une mince affaire mais elle avait toujours su choisir son camps, celui des vainqueurs. Et avec l'avantage du nombre, ce serait vite plié.

On pourrait croire que sa condition de femme dans cet univers d'hommes pourrait la rendre plus humaine, plus compatissante mais il n'en était rien. Elle prenait à coeur son rôle, celui de dénicher les plus belles femmes de toutes origines susceptibles de remplir les harems ou à défaut d'en faire des servantes.
Combien de navires avaient été ainsi coulés, faisant croire aux noyades systématiques de leurs occupants alors que les "chanceuses", les "miraculées" finissaient en réalité dans la couche des ottomans toujours plus friands de nouveautés étrangères?! C'était toujours mieux que finir au fond des océans vous ne trouvez pas ? Loreleï riait narquoisement de cette boutade qui ne la lassait jamais même après des années.

S'en prendre à la famille royale cependant l'avait laissée hésitante. Une femme comme elle, vendue des années plus tôt au "Maître" avant de se démarquer par son caractère et son culot, ne s'effrayait pourtant pas facilement. L'expérience acquise en mer, le danger constant, la mort qui rôdait sans cesse, privant tout marin de vieillesse, ne l'inquiétait plus guère, faisant partis de son quotidien. Mais là il s'agissait du Roi, et s'en prendre au Roi c'est provoquer le Très-Haut. Elle avait grandi dans un couvent et les châtiments de l'Enfer elle n'en avait que trop entendu parler. Bien sûr elle s'en moquait aujourd'hui, elle s'arrangerait avec qui de droit le moment venu, mais là n'était-ce pas un réel affront ?

Elle chassa au loin ses derniers doutes, armes en main pour se concentrer sur la bataille qui faisait rage. Les batailles devrais-je dire. En effet, toutes les frégates royales étaient envahies. Les canons sifflaient de part en part, écrasant leurs lourds boulets sur les navires visés.

En l'absence du "Maître", Loreleï prenait ses ordres de Delporte, mais sans s'éloigner de son objectif. Il lui fallait atteindre la galère royale et mettre la main sur celle qui ferait leur fortune et pour cela elle n'hésiterait pas à trahir son capitaine du jour s'il le fallait. Il avait donné l'ordre d'épargner les femmes dans le but de les revendre, mais c'était sans compter sur la brune qui se réservait les plus belles et celles de "valeur". Alors non, elle n'avait pas à craindre les foudres divines, elle n'était pas là pour le Roi !

Messages : 5 Date d'inscription : 26/03/2014

Jack Scradow, difficile voire impossible de décrire ce personnage aux multiples facettes. Ce pirate là n'était sans doute pas le plus sanguinaire du groupe mais sûrement un des plus manipulateurs et malin...Malgré qu'il ait souvent l'air totalement...Déjanté !

Voilà quelques années, Jack était capitaine d'un des plus beaux navires qui soit et surtout le plus rapide que les sept mers aient porté mais son second avait monté une mutinerie. Ils l'avaient abandonné et s'étaient enfuit avec son navire. Depuis, il ne pensait qu'à le récupérer et pour cela, il lui fallait un bâtiment et suffisamment d'hommes pour reprendre ce qui lui appartenait.

Comment s'y prendre ? De la même façon que son ancien bras droit : en déclenchant une mutinerie. Mais il fallait la jouer fine et ne pas donner une raison idiote pour déclencher la colère ou la peur des hommes pour qu'ils se décident à le suivre. Et aujourd'hui, c'était leur jour de chance, il sentait que le vent allait tourner en sa faveur et que les dieux étaient avec lui. Face à eux, toutes voiles dehors, quatre bâtiments de la flotte royale. Les instructions ne tardèrent pas à tomber et bien vite une idée germa dans l'esprit de Jack, il tenait là son occasion.

Il monta sur le pont et alla rejoindre le capitaine, muni de sa longue vue affin de voir quelle était leur cible. Il ne fallu guère longtemps pour que les navires soient à leur hauteur et que la bataille ne démarre. Il observait et écoutait, ne parlant que si cela lui semblait réellement nécessaire. Le capitaine demandait à ce que le Roi lui soit amené en vie, intrigué, il s'approcha de lui et lui demanda :

Capitaine...Puis-je vous demander ce que vous comptez en faire ?

Messages : 5 Date d'inscription : 26/02/2014

Bianca choqua de son épée contre celle du pirate qui l'attaquait lorsque soudain celui-ci s'adressa à elle. Surprise elle leva les yeux vers son assaillant et fit une mine de dégout. Il était l'archétype même d'un pirate de bas étage repoussant au possible. Il avait un faux oeil qui roulait dans son orbite et le sourire qu'il lui lança découvrit d'horrible dents jaunâtres. Le tout lui donnait un air fort peu amène.
La jeune femme se reprit et lui répondit avec fierté :

-Vous pouvez sourire mais ne croyez pas que vous m'aurez si facilement !

Tout en disant cela elle soutint avec fermeté son épée contre celle du flibustier, essayant d'oublier les combats qui se déroulaient autour d'elle. Quelques secondes de déconcentration et elle pourrait surement dire adieu à la vie. Son regard rivé dans celui du pirate elle attendit d'y déceler un signe quelconque qui annoncerait une soudaine attaque de sa part.

Messages : 39 Date d'inscription : 20/02/2014

Tout était possible dans ce genre de bataille même un retournement de situation bien que tout laissait présager à leur victoire mais François, malgré le code d'honneur des pirates, savaient qu'il n'était pas à la merci d'un pirate un peu ambitieux qui voudraient prendre sa place ou bien même trouver un intérêt à aller contre les ordres.

Femmes et hommes se défendaient corps et armes tant qu'ils pouvaient pour sauver leur vie et défendre leur vaisseaux. Un premier bateau, le saint Bénédicte qui était le premier sur la route des barbaresques, avait déjà été pris et François ne pouvait que s'en féliciter mais ce qui l'intéressait c'était la galère royale, son contenu mais surtout ses occupants.

Sur le Calypso, les combats faisaient rage entre les défenseurs qui ne s'en laissaient pas compter et les assaillants majoritaires à bord. L'on pouvait même voir une belle brune se défendre comme une tigresse face à de solides gaillards.

Il avait plusieurs hommes de confiance mais pour ce qui est de certains qu'il connaissait comme étant des mercenaires il ne pouvait que se méfier mais il avait aussi besoin d'eux pour mener à bien sa mission.

François hurlait ses ordres et surtout qu'on lui amena la famille royale au grand complet et sain et sauf quand un homme s'approcha de lui pour lui demander ce qu'il comptait faire du Roi. Il le regarda et d'un air de dédain face à cet homme en qui il n'avait que peu confiance :
Cela ne vous regarde pas! Ce sont mes affaires!

Occupez-vous de faire ce qu'on vous demande mais si vous voulez le savoir on nous paie grassement pour le ramener à notre chef vivant lui et sa petite famille!
Maintenant allez faire votre boulot!

Messages : 3 Date d'inscription : 28/03/2014

La promesse d’une calme croisière avait convaincu cet ancien soldat de prendre le large avec femme et enfant. Pendant un long moment il n’eut pas à se plaindre. A bord du calypso, il avait fait le tour du bâtiment avec son unique fils Gustave âgé d’exactement vingt-cinq ans.
Les grandes salles de spectacles et de danses avaient tranquillisé ce vieil homme, pensant aux longues soirées qu’il pourrait passer en compagnie de sa charmante épouse à danser aux rythmes de la musique.
Malheureusement, André, le vieil homme, n’avait plus ses vieilles intuitions militaires. Qui pourrait conserver des instincts de tueur alors qu’il participe à une croisière de plaisance ? André était dans sa cabine, accompagné de son épouse et du jeune Gustave, lorsque les bâtiments furent repérés. Isolés, ils n’avaient aucune information sur le drame qui se jouait aux niveaux supérieurs. Après quelques minutes à parler et à jouer en famille, le père sentit ses forces diminuer, cela faisait un long moment qu’il n’avait pas bu et il commençait à peine à ressentir les effets du manque. Le fils n’ayant aucune autre vocation que d’aider son père s’empara de son gilet pour aller quérir un pichet d’eau fraiche pour le père. Il sortit rapidement de la cabine et se rapprocha des escaliers. Les cuisines étaient au niveau supérieur, il n’aurait que quelques marches à monter avant de trouver le personnelle du navire qui se ferait un plaisir, il en était sûr, de remplir son pichet. Arrivé aux dernières marches de l’escalier de fer il s’arrêta net.
Devant lui, des visages terrifiés. Les hommes et les femmes s’occupant de la restauration et du service étaient agenouillés. Gustave ne compris pas tout de suite ce qu’il se passait, mais la fraicheur d’une lame sur son cou le ramena très rapidement à la réalité. Une voix grave derrière lui s’exprima.

- On dirait que d’autres vermines sortent de leur cachette ! N’essaie pas de jouer au héros si tu veux avoir une chance de rester en vie. Je vois que tu as pu voir le personnelle. Je suppose que se sont leurs services que tu es venu quérir. Je vais être un galant homme en te laissant les rejoindre.

Gustave n’avait pas compris tout ce que cette voix grave lui avait dit, tétanisé par la peur sans nul doute. Mais une chose était sûre : Le voyage de plaisance avait pris fin plus tôt que prévu. Il venait d’être pris en otage et la seule pensée qui traversa son esprit fût tourner vers ce pichet qu’il devait remplir et rapporter en urgence à son vieux père avant que celui-ci ne décide de venir lui-même aux cuisines.
Il devait se ressaisir d’urgence, reprendre ses esprits et trouver un moyen de redescendre avec de l’eau. La lame sur son cou l’obligea à s’agenouillé aux côtés d’hommes et de femmes terrassés par la peur. Une fois tournée, il put compter le nombre de preneur d’otages. Trois. Voilà un joli petit chiffre qui le rassura. Une fois l’épée de Damoclès retiré de son cou il n’eut aucun mal à élaborer un plan d’action. Les trois hommes discutaient ensemble mais ne lâchaient pas du regard leurs otages.
Gustave n’attendit pas plus longtemps avant de se lancer.

- Gentlemen, commença le jeune homme, j’espère que vous pardonnerez mon affront mais vous ne faites pas vraiment sérieux. Comment pourrions-nous vous prendre pour des personnes dangereuses.
- Firstable, commença un petit homme avec un léger accent anglais, nous ne sommes pas des gentlemen. Et tu ne nous trouves pas assez effrayant ?
- J’avais plus peur sans vous voir, vous semblez être des mendiants complètement perdu. Et sans vouloir porter atteinte à votre fierté, vous n’êtes absolument pas organisé.

L’un des hommes, un type qui portait une cicatrice au niveau du front, resta interdit devant la phrase de Gustave. Il se rapprocha de lui et planta la pointe de son épée dans le bois d’une table, à quelques centimètres de l’oreille du jeune homme qui se recroquevilla par reflexe.

- Je ne te fais pas assez peur à ton gout ? Tu n’es qu’un pleutre et tu oses me dire cela !

L’homme à la balafre retira la lame de son épée sans douceur, il perdit l’équilibre et tituba en arrière. Gustave profita de cette instant pour récupérer une petite marmite et d’utiliser celle-ci pour immobiliser le balafré. Le choc que fit la marmite sur le crâne du pauvre homme fut étouffé par les cris des autres otages. Le balafré s’étala de tout son long sur le sol, inerte, il ne bougeait plus. Ses deux comparses restèrent eux aussi choqués par les évènements, mais pas assez longtemps. Ils reprirent leurs esprits et se lancèrent tous deux à l’assaut du jeune Gustave. Ils étaient encore séparé d’une quinzaine de mètre lorsque le jeune homme lança la marmite sur l’un deux. Celle-ci était malheureusement trop lourde, et visant la tête, il n’eut que l’estomac. Cela lui fit gagner du temps car l’homme s’étala au sol, la respiration coupé. Il n’en restait plus qu’un.
Gustave se jeta sur l’épée du balafré, assommé par terre, il n’en aurait plus l’utilité avant un petit moment. Le temps de se retourner en tenant sa nouvelle épée avec force que les lames s’entrechoquèrent. Une seconde de plus et il était certain qu’il y passait.
Le petit agresseur resta lui aussi surpris de cette chance, mais entre les deux hommes la trêve ne dura qu’un bref instant. Si bien qu’ils commencèrent un duel. Gustave le déséquilibra et après quelques coups bien placés réussi à le faire tomber au sol. Il crût tout d’abord que ce serait fini, mais l’homme se releva vite et son comparse qui s’était pris une marmite dans l’estomac s’était remis de ses émotions et faisait à présent face au jeune Gustave. Deux contre un, voilà un duel bien déséquilibré. Gustave ne souhaita pas se lancer bille en tête, il chercha une faiblesse dans le camp adverse. Les secondes passées et il ne trouvait rien. De leur côté, les preneurs d’otages attendaient également. Gustave se concentra intensément et alors qu’il venait de percevoir une faille et qu’il comptait bien en profiter, les deux agresseurs s’évanouir.
Gustave resta interdit en voyant deux cuisinier, chacun d’eux armés d’une marmite. Ils s’étaient glissés derrière les mécréants alors que ceux-ci étaient trop occupés à regarder Gustave. Il les salua et leur tendit à chacun d’eux une épée. Ils devaient à présent protéger le navire. Le jeune homme n’oublia pas ce qui l’avait amené ici. Il laissa son épée à un troisième homme et récupéra un pichet d’eau. Pendant ce temps, les trois nouveaux défenseurs armés liés les pirates au navire. Ainsi, ils ne pourraient plus s’échapper.
Gustave s’empressa de retourner dans sa cabine pour porter l’eau à son père. Il lui narra son épopée et pris sa propre épée. Son père, venant de récupérer des forces, suivit son fils et s’empara de sa vieille épée militaire.
Laissant mère et femme enfermé dans la cabine pour sa protection ils se dirigèrent vers la cuisine. Les trois hommes étaient toujours assommés et attachés. Gustave s’empressa de se porter aux côtés des trois cuisiniers qu’il avait armés et de s’inquiéter des activés passées.

- Gentlemen, les trois lascars que nous avons sous les yeux n’ont pas pu agir seul. S’attaquer à quatre navires tels que ceux-ci requiert une excellente préparation, ou une supériorité numérique. Nous allons parcourir le bâtiment ensemble pour ne pas souffrir d’une infériorité.

Gustave attendit que les trois cuisiniers acceptent de se lancer dans cette folle histoire, puis ils sortirent de cette cuisine. Traversant le bâtiment à une vitesse folle, les cinq hommes vérifièrent derrière chaque porte, puis, au détour d’un couloir, ils tombèrent sur d’autres pirates…

A SUIVRE (ou à continuer) ...
Si tel était le cas, n'hésitez pas à m'envoyer un mp pour que nos agissements soit coordonnés

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Que se passait-il donc là haut ? Vous vous doutes bien que Louis-Philippe est dans sa cabine. Lui et la mer...N'ont jamais été très amis ! Déjà parce qu'il n'aime pas l'eau, ensuite parce que son frère y a trouvé la mort (vous me direz, vu leurs relations, il devrait adorer la mer !) et pour finir...Parce que ça le rend malade et pas qu'un peu.

C'est donc un LP entièrement vert, encore une fois, qui râlait qu'on ne pouvait jamais avoir la paix quand il entendit le remue-ménage qu'il y avait sur le pont. Il allait remonter quand un des jeunes matelots de sa flotte vint à sa rencontre.

Majesté ! Le Capitaine m'envoie vous prévenir ! Nous sommes à quelques lieues d'une escouade de bateaux pirates et un retour sur les berges est impossible, nous n'y parviendrons jamais !

Le jeune homme débitait tellement vite qu'il ne parvenait pas à suivre. Il lui fit signe de s'arrêter, qu'il puisse comprendre ce qu'il se passait et que lui parvienne, enfin, à respirer.

Vous me dites que nous sommes encerclés de bateaux pirates et que nous ne parviendrons pas à les éviter ?

C'est cela Majesté ! Le Capitaine tente le tout pour le tout et leur fonce droit dessus !

Et là LP de passer par toutes les couleurs, faut dire que le bleu lui va mieux que le vert !

Je suppose que nous n'avons pas beaucoup d'autres alternatives !

Il monta alors sur le pont afin de voir ce qu'il se passait. Les trois autres navires de leur flotte les encadrait et prendraient le plus gros de l'attaque afin de leur permettre de, peut-être, faire une percée. Il alla se renseigner et en voyant au loin le nombre de navires qu'il y avait, il eut un grand doute sur leurs chances de réussite.

Il se rapprocha du second du Capitaine, laissant celui-ci à ses affaires, la manœuvre n'étant guère aisée et lui demanda :

Y a t il possibilité de tenter d'envoyer à terre les femmes et les enfants à bord d'une chaloupe ? Elle passerait inaperçue à côté de nos navires.

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Un an, aujourd'hui cela faisait un an qu'ils s'étaient unis devant leurs plus proches amis. Que de changements en une année... Louis-Philippe avait finit par officialiser le mariage, et entre peine et joie la vie suivait son cours. Narcisse les avait quitté, laissant cette douleur et ce vide immense du frère absent et un petit prince avait agrandi la famille, sept mois plus tôt.

Les diverses obligations au sein du Royaume les avaient privés de ce voyage qu'ils désiraient faire tous deux loin de la Cour et de ses turpitudes.

Mais ils avaient enfin pu trouver du temps pour eux et pour retourner aux îles qu'ils avaient tant apprécié. Lors de leur dernière visite, Athénaïs avait promis au Prince de lui présenter ses enfants, ce qui serait chose faite puisque toute la petite famille était de l'aventure !
Quel doux euphémisme pour décrire les prochaines péripéties, pour ne pas dire épreuves, qui les attendaient !

Ce n'est déjà pas de tout repos de prendre la mer avec les de la Brie en Carly ! Ils ont tendance à tous virer au vert ! Louisa et Gabriel ne faisaient que rendre leurs repas, et à tour de rôle bien sûr, quant à Arthur lui d'habitude si calme, du moins comparé à son aînée à son âge, ne faisait que pleurer et hurler.

Athénaïs passait de l'un à l'autre, les consolant et les soignant comme elle le put, et que dire de son mari ? Il n'était pas au mieux de sa forme non plus. Quelle équipe ! Hélas tout ceci ne serait qu'anecdote nostalgique dans la mémoire de la rouquine, qui s'apprêtait à vivre les pires moments de son existence.

Alors qu'elle berçait doucement son fils dans l'espoir de l'endormir, un brouhaha se fit entendre sur le pont. Louis-Philippe les laissa pour aller voir. Le vacarme se fit plus fort et Athénaïs, poussée par la curiosité, confia Arthur à l'une de ses dames de compagnie pour en savoir plus.
Une fois sur le pont, elle s'approcha de la rambarde pour jeter un coup d'oeil, avant de trouver Louis-Philippe.

Que se passe t-il Louis ? Quel est donc ce raffut ?

Elle regardait son mari, l'inquiétude se lisant sur son visage.

Messages : 5 Date d'inscription : 26/03/2014

Voilà une réponse qui lui apportait entière satisfaction. Depuis quand les pirates avaient-ils des commanditaires ? Depuis quand obéissaient-ils à quelqu'un d'extérieur ? Depuis quand se faisaient-ils payer pour un travail ? Ils n'étaient pas des mercenaires, mais des pirates ! Et Jack venait de trouver une excellente raison et le parfait moment pour créer cette mutinerie à laquelle il pensait depuis quelques temps.

Il ne répondit pas au Capitaine et se contenta d'hocher la tête et de s'en retourner à ses affaires. Il attendrait bien sûr que les navires "ennemis" soient à leur merci de même que leurs occupants. Il sera plus aisé, à ce moment là, de faire réagir quelques uns de leurs hommes et les pousser à le suivre.

L'abordage allait bon train, les bateaux pirates encerclaient les bâtiments royaux et bientôt leurs navires furent soumis à leurs attaques. Seule la galère royale semblait, pour l'instant, n'avoir pas encore subit de grands dégâts. Les ordres avaient été donnés de sortir la famille royale vivante de tout cela ce qui expliquait pourquoi les attaques se faisaient moins fortes.

Bientôt, ils pourraient aborder ce navire également et faire quelques prisonniers...Mais Jack, s'il comptait participer aux festivités, n'allait pas foncer comme un bourrin dans la mêlée. Il resterait en retrait, ne comptant pas se battre mais plutôt utiliser la ruse pour parvenir à ses fins et pour cela, il devait commencer par veiller à ce qu'il n'arrive rien à leurs cibles principales...

Messages : 6 Date d'inscription : 26/03/2014

Le regard fixé sur son objectif, Loreleï suivait de loin la bataille qui faisait rage. Tous les navires étaient envahis, tous sauf le principal. Mais qu'attendaient-ils tous ? Elle trépignait d'impatience mais, si folle elle peut être, suicidaire sûrement pas ! Elle ne se lancerait pas seule dans son attaque, ce serait la mort assurée.
Elle jetait un oeil à Delporte, ne comprenant pas pourquoi il n'avait pas encore investi le bateau royal. Ses hommes s'acharnaient contre les gardes royaux qui ne faisaient pas le poids. Ils s'écroulaient les uns derrière les autres, recouvrant le plancher de sang.

Armes aux poings, la brune avançait, croisant le fer à chacun de ses pas. Le froid d'une lame se fit sentir légèrement sur son épaule. Une égratignure, rien de plus qu'une simple égratignure qui laissait échapper un faible filet de sang à la place du tissu déchiré. Cette "griffe" n'avait rien de douloureux, pourtant elle dessina sur le visage de la ténébreuse, une grimace de rage. Ses entrechoques métalliques se firent plus violents et sa patience s'amenuisait.
L'impulsivité qu'elle enfouissait au fond d'elle, pour toujours afficher cette apparente froideur, aurait probablement pris le dessus si elle était capable de ressentir quelque-chose. Sans doute était-ce cela qui faisait sa force, elle n'éprouvait ni la pitié, ni le pardon ni le moindre sentiment autre que sa loyauté envers son " Maitre". Pouvait-on qualifier cela d'amour ? Sans doute qu'en d'autres circonstances elle aurait pu, mais ce genre de niaiserie n'était plus d'actualité depuis quelques années déjà. Pourtant elle se sacrifierait pour lui sans l'ombre d'une hésitation.

Vint finalement, le moment d'assaillir la galère royale et Loreleï s'y hissa avec agilité. Elle se cacha derrière une chaloupe, préférant attendre le bon moment. Le bon moment quel est-il dans ce chaos infernal ? Le bon moment c'est celui quand l'ennemi est désarmé, soumis, quand les survivants à genoux, prient leur dieu ou supplient leurs bourreaux et quand les femmes sont alignées les unes à côté des autres et qu'elle fait son choix.
Mais pour l'heure, elle ne prendrait pas de risques inutiles et laisseraient les hommes de Delporte s'occuper de la basse besogne.

Elle observait le pont supérieur et sur ce qui devait être les cabines des passagers, évaluant la distance qui l'en séparait. Il lui faudrait sans doute agir avant cette fois, le butin avait bien plus de valeur que tout ce qu'elle avait pu dénicher jusqu'à présent. Il ne faudrait pas se faire couper l'herbe sous le pied ou pire, que la marchandise soit abîmée ou hors d'usage. Un accident était si vite arrivé !

Messages : 39 Date d'inscription : 20/02/2014

L'affaire se passait plutôt bien. Deux des frégates avaient déjà été prises d'assaut et la galère royale avait été investie même si le combat continuait de faire rage à bord. Ce qui se comprenait vu ce qu'il y avait à défendre.

François avait rapproché son navire de celle-ci et les grappins avaient été lancer afin de monter plus facilement à son bord. Perdant patience il décida de grimper à bord de celle-ci et prendre part au combat sans parler de voir comment se s'en sortait ses hommes.

A la suite de ses hommes il grimpa à bord prêt à en découdre. Ses hommes se débrouillaient bien mais il fallait dire que le nombre faisait force de loi. On pouvait voir sur le sol les cadavres des vaillants combattants qui avaient donné leur vie pour défendre leur roi ce qui n'émut pas pas un instant le pirate trop content du déroulement des opérations.

Il avait à peine mis les pieds à bords que déjà ils se faisaient attaquer par un homme. Bien qu'agguerit à ce genre de bataille l'homme ne s'en laissait pas compter. Ils échangèrent des coups d'épée durant lequel il reçut une estafilade sur la joue gauche ainsi que sur le bras gauche. Un moment de surprise devant la force de son adversaire mais il reprit le combat de plus bel.

Messages : 1097 Date d'inscription : 30/08/2012

Quelques instants auparavant le temps semblait comme suspendu. Maintenant que toutes les voiles étaient déployées et que le combat était imminent les minutes devenaient des secondes. Tout était précipité et l'agitation régnait sur le pont de chaque navire.

Toutes les chaines des galériens devaient être enlevées. Et sous les ordres du second du Capitaine tout le monde s'activait. Les soldats allaient chercher les armes dans les ponts inférieurs pour s'équiper et être prêts à se battre si besoin. C'est alors que le Roi se présenta sur le pont et interrompit le second qui s'inclina profondément.

- Majesté, nous avons déjà pensé à cette idée. Mais ce n'est pas possible Majesté. Ils sont trop nombreux et ils seront trop rapide. Nous allons concentrer nos forces pour Vous protéger Majesté. Si nous faisons partir une chaloupe elle ne sera pas assez rapide et pas assez bien protégée. Cela ne servirait à rien et dans l'assaut ses passagers risqueraient la noyade.

Le second héla cinq soldats et leur demanda de prendre dix galériens et de les armer. Puis il demanda au Roi d'aller se barricader, lui et tous les membres qui lui sont chers, dans la cabine du capitaine. Les quinze hommes qu'il venait de missionner en garderaient la porte.

Moins d'un quart d'heure plus tard le Sainte-Benedicte, le Calypso, l'Implacable et la galère royale étaient encerclés. Il n'était plus possible de fuir. Il fallait se battre et triompher ou mourir pour son Roi.

Les barbaresques étaient entraînés au combat. Ils étaient réputés pour leur maniement de l'arc et du mousquet. Avant que les affrontements d'homme à homme ne débutent, une pluie de flèches s’abattit sur la flotte royale. Pris par surprise, nombreux furent les hommes qui n'eurent pas le temps de se protéger et qui y laissèrent leurs vies ou furent blessés.

Le second mouvement des pirates fut l'abordage. Celui de la galère royale ne fut pas aisée. Entourée et ainsi protégée par les trois navires de guerre, les pirates avaient du descendre les chaloupes et rejoindre la galère à la rame. Ils durent ensuite lancer des grappins et remonter le long de la coque. L'un d'eux distingua le Roi et sa famille au travers des vitres de la cabine du capitaine. Il toqua au carreau pour avoir toute leur attention puis fit glisser son pouce de part et d'autre de sa gorge. Un sourire mauvais se fixa sur son visage. Il avait le goût du sang. Insuffler la peur chez leurs victimes étaient également une de leur plus belle tactique. Faire perdre de vaillance son adversaire rendait le combat déséquilibré.

Nombreux furent les pirates qui moururent ainsi, en tentant d'aborder la galère royale. Mais quand un était tué dix le remplaçaient. Les combats avaient désormais lieu sur tous les navires. Chacun se battait pour sa vie et le chaos régnait.

Une fois de plus les archers firent leur oeuvre. Des flèches enflammées vinrent se planter dans les voiles des navires royaux qui prirent rapidement feu. La situation se détériora très vite. Il était impossible pour les soldats de contenir l'incendie et en même temps de repousser les pirates. Et même si l'on comptait des morts dans les deux camps l'avantage était clairement aux barbaresques.

Le pont de la galère royale était perdu. Il fallait se replier. Tous les hommes encore en vie reçurent pour ordre de rejoindre le pont inférieur où se trouvait la cabine du capitaine et de la protéger jusqu'à la mort. La situation était désespérée. Les soldats des autres navires tombaient également les uns après les autres. Ils ne pourraient leur venir en aide. Des galériens avaient pris part au combat aux côtés des pirates. Les soldats de la galère mourraient certainement tous et la famille royale n'avait aucune chance d'échapper à ce qui les attendait.

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Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Qu'avait-il cru ? Il avait espéré une autre réponse mais même quand on est Roi, tout ne va pas toujours comme on l'espère, loin de là même...Un soupir s'échappa de ses lèvres en entendant les propos du second et alors qu'il allait le laisser faire son travail, s'en retournant vers la cabine, il tomba nez à nez avec Athénaïs qui s'interrogeait sur ce qu'il se passait.

Le second fit appeler des hommes et l'invita à aller se barricader. Prenant son épouse par le bras, il l’entraîna avec lui, n'ayant guère d'autre choix que d'attendre et d'espérer qu'ils sauront faire une percée sans trop de dégâts, mais encore une fois, cette idée était utopiste. Croisant quelques uns de leurs domestiques, il leur manda d'amener leurs enfants dans la cabine du capitaine ainsi que les "proches" du couple. Durant ce temps, il répondit à la question de son épouse en se contentant de faire bref, après tout, qu'y avait-il à dire ?

Nous allons croiser la route de ce qui semble être un groupe de pirates, nous n'avons aucune autre alternative que de tenter une percée. Ne traînons pas.

Quelques instants plus tard, leurs enfants leur furent amenés, les portes durent barricadés et les gardes allèrent se poster devant la porte. Il ne restait avec le couple royal que leurs proches et leurs gardes habituels, ceux qui les suivaient partout. Il ne leur restait qu'à attendre et prier pour qu'ils parviennent à sortir de cette tempête qui allait s'abattre sur eux.

» [RP] Quand le vent tourne ( RP va-t-on retrouver la famille royale?)
» [RP-Public] La Place Royale
» De la Hérauderie Royale de France
» [RP] Arsenal de la Marine Royale
» [RP] Bureau de la Chancellerie Royale