[RP GUERNESEY] Aile invités - Appartements verts (côté bois)

Le jeune Chancelier écoutait attentivement la conversation des quatre Convives, il n’était arrivé à son poste que depuis peu de temps,
et ne connaissait pas toute l’historique de Guernesey et de ses Iles.
Il préférait écouter avant de dévoiler le fond de sa pensée, lorsqu’il aurait tout les éléments.
Il faut dire qu’il en avait entendu des choses depuis son arrivée bureau de la Chancellerie ainsi qu’au grand Portail du palais, de tout et son contraire.
Il avait misé toute sa confiance en son Altesse Aimelin, qui prônait l’honneur et la justice.
Le Conseiller pensait tout comme l’Argentière, lui-même avait souffert de la faim et de la misère jadis et ne voudrait voir, aucun des habitants de Saint-Pierre,
devoir subir la même situation.
Sa dulcinée insérait dans ses paroles toutes les choses qui ont fait que Chric s’était engagé dans les divers services de Guernesey.
Peut être était-ce ses sentiments qui les ont fait se rapproché l’un de l’autre. La même envie de voir Guernesey en paix et heureux de vivre.

En attendant, le jeune homme était heureux de la situation de débat qui s'animait ici autour d'une bonne table, plutôt que de faire le "mariole sur le port",
agissement qui n’aurait mené qu'au fond de l'absurdité humaine. Enfin des actions constructives. pensait-il.

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Citation :

Ma mission de départ n'est plus la même. A présent, et ce qui me semble le plus important, c'est de trouver comment éviter un conflit qui risque de coûter des vies et créer des déchirements.

Un conflit ? A quoi servent donc nos diplomates ? Nous pensons tous ici, que ce rocher qu'est notre île, n'a de valeur que pour ses habitants. Vous êtes, je pense, habilité à négocier ? Alors, négocions ...

Dans un premier temps, nous désirons que Guernesey garde son identité dans le respect des hommes et des femmes qui la peuplent ... Nous ne pouvons, ni ne voulons être assimilés au Royaume de France. Cela est-il possible ?

France accrocha son regard à celui de Chric, tentant de se rassurer. N'était-elle pas allée trop loin pour commencer ?

Citation :

Mais il se fait tard et peut être préféreriez vous mettre à plat chaque point et les voir avec le Prince et moi-même lorsqu'il sera revenu. Aller plus loin en son absence ne me semble pas de bon aloi

.

Comme il vous plaira, Monsieur de Nemours ! Attendons le retour du Prince ...

France fit signe d'approcher à un serviteur : allez voir si le Prince est dans les parages ... rapportez-moi votre réponse discrètement !

France était intègre, la jeune femme n’y allait jamais par quatre chemins, parlant toujours avec franchise. Le Chancelier aimait sa façon de faire.
Il s’essuya la bouche afin de reprendre la parole.

Si votre Roy avait pris connaissance de la situation de nos Iles lorsqu’elle avait besoin de lui, afin qu’au jour d’aujourd’hui,
tout Guernessien soit fier de leur Souverain, le rattachement à la France n’aurait pas été remis en question.
Peu importe quel Roy Gouverne, ce sont ses actes qui ont fait que Son Altesse ai pris ses décisions en corrélation avec le Conseil Princier,
et non un problème de personnalité.
Je pense que nous n’avions plus la même liberté de vivre, tout cela sur le simple fait que le Roy n’ ai pas eu de sacre au moment ou il le voulais. Nous n’avions pas de soucis auparavant avec les autorités Françaises.
Pourquoi le Roy lui-même n’est il pas venu nous rencontrer lorsqu’il à introniser le Prince sur Guernesey, ses conseils aurait pu être précieux,
et peu être évité les tensions qui règne aujourd’hui.

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L'homme en habit rouge prit la parole. Charles ne savait toujours pas qui il était. Il en vint au sujet qui était à la base de tout le problème ou presque : le refus du Sacre par le Roi. Il lui en avait fallait des tours et des détours pour arriver à ce que quelqu'un dise l'une des véritables raisons à tout ceci.

- Monsieur, fit il sans savoir quel fonction ou titre lui donner, je ne sais la fonction qui vous rattache au gouvernement princier, je vous prie de me pardonner de ne pas vous nommer selon votre titre. Monsieur, comme je le disais il y a quelques minutes, je ne suis pas ici pour excuser les erreurs ou ce qui est reproché à Sa Majesté. J'imagine bien la déception du Prince de ne pas avoir eu la présence du Roi à son intronisation, mais je ne veux pas me répéter, le Roi a des obligations qui me sont inconnues et d'autant plus à l'époque que j'étais Colonel du RDR et comme vous le savez, je n'étais au courant de rien de ce qui pouvait être fait ou décidé au Conseil d'Etat. Je vous avoue aussi que je ne crois pas que je vous aurai dit, de toute manière, pourquoi le Roi n'était pas présent. Je préfère, et de loin, que les explications que vous désirez avoir concernant des questions au Roi lui soient faites personnellement. Je ne peux répondre pour lui. Mon point de vue sur ces sujets me sont personnels et n'ont pas à être étalés dans cette entrevue.

Je voudrais vous poser tout de même une question personnelle si cela ne vous gène pas et le peu que j'ai entendu de votre part à tous me permet de penser que vous me direz ce qu'il en ait.

Charles commençait à ressentir la fatigue du voyage de ces trois derniers jours et de cette petite bataille sur le navire. Il avait un peu de mal à garder son attention et à trouver les mots qu'il fallait. Chacun prenait la parole et avait quelque chose à dire ou à demander et il ne trouvait pas simple de répondre à chacun. Surtout qu'il y avait des réponses qu'il n'avait pas. La seule chose qui le soutenait et qui lui faisait trouver les réponses qu'il estimait juste était qu'il croyait en la France, qu'il avait décidé de donner sa confiance à ce jeune Roi et même si parfois il ne comprenait pas certaines décisions, il ne jugeait que sur le résultat. Tout comme les habitants des iles de Guernesey il avait aussi eu du mal à accepter la séparation de l'Eglise Pascalienne. Après tout il était baptisé et ce depuis tant de génération dans sa famille.

Il reprit la parole :

- Avez-vous, que ce soit individuellement ou en groupe écris au Roi ? Lui avez vous fait part de vos doutes, vos désaccords, vos incompréhensions ? Lui avez vous écris ? Ou l'avez vous invité à vous rencontrer ?

Charles se mettait sur un terrain glissant. Il avait tout à perdre par de telles questions. Mais n'avait il pas dit qu'il voulait être franc ?

- Nous aborderons le sujet du Sacre après si vous le voulez bien.

Son mal de tête était revenu et il avait l'impression que son coup sur la tête le lançait de nouveau.

Citation :

Monsieur, je ne sais la fonction qui vous rattache au gouvernement princier, je vous prie de me pardonner de ne pas vous nommer selon votre titre

France, étonnée que le Prince n'ait pas présenté le jeune homme, le fit à sa place. Vous avez devant vous, le Chancelier de la Principauté !

Il est vrai que le Chancelier n’avait pas été présenté, embarrassé, fatigué par ses derniers jours, il en avait oublié de s’annoncer.
Le jeune homme eu un léger sourire en regardant la belle Argentière s’exclamer en l’annonçant.

Veuillez excuser cet oubli Monsieur de Nemours, En effet je me nomme Chric, Chancelier de Guernesey
et Garde de Son Altesse Aimelin De Millelieues.

Le Chancelier était pourtant sur d'avoir entendu le mot Chancelier de la bouche du Prince avant son départ, mais peu importe.

En ce qui concerne le Roy, personnellement, je n’en ai pas eu le temps, j’ai été nommé à ce poste peu avant nos déboires,
mais je l’aurais conseillé à Son Altesse de toute façon. L’a-t-il fait, je ne saurais vous répondre affirmativement.
La tache du Prince a été conséquente, mais cette invitation, une fois nos problèmes résolus, serait arrivée au Palais du Louvres croyez moi.
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- Monsieur le Chancelier. Ainsi je vous rencontre enfin. J'espère avoir la chance de rencontrer Monsieur Haik et ce dans de bonnes conditions.

Le SEG revint sur la conversation en répondant au chancelier :

- Très bien. Il est vrai que nous avons tous été très occupés ces derniers mois.

On entendit le hululement de la chouette indiquant qu'il était déjà très tard. Chacun semblait sentir le poids de la journée se fondre sur le visage ou peut être était ce sa propre fatigue qui lui faisait imaginer que tous étaient dans son état.

- Je ne voudrais pas paraître impoli. Mais la fatigue me gagne et peut être que ces dames, surtout madame de Merzière-Vergy, désirent aussi prendre une nuit de repos avant de reprendre. Sauf, monsieur le Chancelier, ajouta Charles avec un sourire à l'homme qui s'était présenté, si vous désirez continuer cette entrevue.

Honoré d’avoir pu débattre avec vous Monsieur le secrétaire, je pense qu’une entrevu avec le Sénéchal Haik devrait pouvoir avoir lieu, sous réserve de l’accord de Son Altesse. Lui seul pourra prendre la décision de votre rencontre prochaine.

Le Chancelier se retournait vers les deux jeune femmes et leurs adressait ces quelques mots.

Mesdames, souhaitez vous prendre congé et remettre cet entretien à plus tard ?

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Puisqu'il en est ainsi, je vous laisse vous reposer, mais, je ne serai pas bien loin. Le Prince m'a demandé de rester ici pendant son absence, je ne faillirai pas. La Maîresse était dépitée de se voir congédier ainsi, et eut l'impression que l'on considérait sa présence comme négligeable. Intérieurement, elle sourit malgré tout : bien peu ici savaient les liens d'amitié qui unissaient le Prince et son Argentière.

La jeune femme se leva à la suite de l'Ambassadrice, s'approcha du Chancelier. Prenons congé, mais ne nous éloignons pas !Elle inclina la tête devant le SEG : je vous souhaite une bonne nuit, Monsieur de Nemours ...

Elle sourit à l'Ambassadrice : je vais vous faire reconduire à vos appartements, Excellence ! Elle fit signe à l'un des gardes en faction : reconduisez Madame à ses appartements, s'il vous plait.

Tous trois sortirent des appartements, tandis que les serviteurs débarassaient les reliefs du dîner.

Nous prenons donc congé de votre personne, Monsieur de Nemours, reprenez des forces, je sens que la journée de demain
risque d’être bien longue encore.
Faites appel au Garde pour autant que vous ayez besoin, nous ne seront pas loin, et les gardes savent ou nous trouver.

Les trois convives laissait le Secrétaire dans la prison dorée qu’était devenue les Appartement Verts. Les Gardes postés devant sa porte,
dans le hall ainsi que devant les diverses fenêtres donnant sur Terrasses de l’étages,
le Secrétaire n’avait aucun moyen de s’échapper, il était bien gardé pour la nuit.

Les jeunes gens se retrouvèrent derrière la porte fermée. France demanda à Chric : Peut-être devriez-vous faire doubler la Garde cette nuit ? Ce Monsieur de Nemours pourrait bien tenter de nous jouer un mauvais tour ...
N'y aurait-il pas un endroit très proche, où nous pourrions nos reposer ? Je voudrais être dans les parages lorsque le Prince reviendra ...

France se rendit compte que Chric tentait de la rassurer, cependant, elle ne cessait d'être inquiète. Elle sourit au jeune homme, et lui tendit la main.

Allons à la bibliothèque si vous le voulez bien .. découvrir les trésors qu'elle renferme nous tiendra éveillés, et nous changera les idées. Qu'en pensez-vous ?

Elle pensa, à ce moment, qu'elle y trouverait sûrement de quoi écrire, et pourrait faire porter un message au Prince, afin de l'informer de ce qu'il s'était passé depuis son départ.

[16 mars .. de bon matin]

Le Commandeur de la Garde venait de quitter le Prince et se présentait devant la porte des Appartements Vert ou,
Charles de Nemours était retenu. Il saluait les deux Gardes en faction devant la porte, qui le laissait entré dans le Hall afin de rendre ses affaires au prisonnier.

Bonjour Secrétaire, je suis là afin de vous rendre vos effets personnels, comme vous vous en doutez, ils ont été fouillés naturellement.
Avez-vous besoin d’autres choses ?
Sinon, je vous laisse vous préparer, Son Altesse va surement vous recevoir lorsque vous serez visible dans la matinée, faites le savoir aux Gardes.

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