[RP ]La petite maison dans la prairie....

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

Une fortune! Elle avait gagné une véritable fortune. Ces jeux étaient une aubaine, un don tombé du ciel. Enfin, pas tout à fait, tombé de l’escarcelle de la ville serait plus juste. Mais pour elle c’était du pareil au même.
Riche de cette bourse rebondie, elle plaça une grande partie de cet argent auprès d’un usurier local, auquel elle fit signer moult papiers pour s’assurer qu’il ne la volerait pas.
Puis parcourant les alentours d’Amiens, elle se chercha une maison, pour elle et..ses vaches.
Elle trouva enfin ce qu’elle cherchait à moindre coût: une ancienne ferme fortifiée, avec écuries et pâturages en suffisance. La maison proprement dite, pas si propre que cela en fait avait besoin de pas mal de travaux de restauration. Le toit à quatre pente était un peu éventré, mais la structure de bois en coque renversée qui soutenait celui-ci étai bonne. Le châtaigner, y avait rien de tel pour perdurer dans le temps.
Elle engagea des menuisier, et des maçons, et acheta quelques meubles simples, mais de bonne facture pour meubler les 4 pièces de la maison, ainsi que des écuelles en bois et des gobelets et marmites. La maison se départageait ainsi: une pièce principale avec une grande cheminée, deux chambres petites mais suffisantes, et une autre qui servirait de cellier et de cuisine. Le plus gros de la préparation des repas se ferait dans l’immense cheminée. Elle fit fabriquer un lit clos pour une des chambre. L’autre ne servant à rien resterait vide.
Au jour dit, c’est-à-dire les travaux terminés, elle s’installa avec son balluchon, ses vaches et avec son trésor le plus précieux.
De son baluchon elle sortit un rouleau qu’elle déroula avec mille précautions et en souriant regarda autour d’elle dans la pièce principale. La cheminée! Juste au dessus de la cheminée, ca serait parfait!
Làs, trop petite, elle ne pouvait accéder au manteau de celle-ci. En soupirant, elle roula la toile. Elle devrait attendre que quelqu’un vienne pour l’aider.

Elle alluma le feu. Son premier feu de cheminée dans SA maison bien à elle. Elle s’assit et le regarda prendre tout en réfléchissant.
Venue de Paris pour les jeux, elle s’était de suite sentie bien à Amiens. Et elle y avait rencontré des personnes si gentilles qu’elle n’avait plus voulu en partir. Seul le départ d’Anne Marie l’avait contrariée. Elle aimait beaucoup cette jeune femme. Mais elle lui avait promis de revenir.
Ariane se savait pas vraiment jolie, et encore moins belle. Si elle voulait arriver à quelque chose dans la vie, elle devrait compenser cela. Elle avait donc décidé d’apprendre, d’apprendre tout ce que son cerveau pourrait enregistrer. Un métier d’abord, autre que celui de la ferme, et puis les belles lettres, le commerce, la politique. Tous les jours elle allait prendre des livres à la bibliothèque et se plongeait dans les ouvrages à en oublier l’heure et le lieu. Nuit et jour elle lisait et emmagasinait des connaissances diverses et variées. Elle était tombée aussi sur un livre de maintien, mais avec une grimace l’avait mis de coté. Le savoir parler par contre l’intéressait fort. Et son cerveau qui était encore vierge ( comme le reste d’ailleurs ) enregistrait tout comme le sable qui buvait l’encre des missives.
Combien de fois c’était-elle réveillée, la tête couchée sur une page… Elle sourit. La vie était belle et
Tout allait bien. Elle ferait son chemin à la force de sa volonté.

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

Le journées s’écoulaient paisibles. Entre son travail à la ferme et ses études, elle ne voyait pas le temps passer. Levée aux aurores, elle ne s’arrêtait qu’à midi. Les bêtes d’abord, puis le potager, ensuite le ménage, tout cela l’amenait à midi où elle se cuisinait un repas dont les plats étaient tous fait à partir de sa production. Toutefois, elle n’était pas vraiment satisfaite. Si les produits étaient de qualité, elle ne savait pas trop les préparer. Elle avait donc pris des ouvrages de cuisine écrits par des moines, et les consultait fréquemment. Son ordinaire s’améliorait sensiblement de jour en jour.

Après le repas, elle s’asseyait sur un banc devant le porche, et lisait jusqu’à que le soleil se couche. Puis elle retournait au soin des bêtes, et rentrait dans la maison.
Elle allumait deux lampes à huile, les bougies étaient trop chère, et faisait son repas d’un morceau de pain et de fromage. N’ayant rien d’autre à faire, elle se remettait à l’étude. personne n'était encore venue la visiter, et ce n'était pas plus mal, car sa maison, bien suffisante pour elle, avait quand même un coté minimaliste.

Elle était particulièrement intéressée par l’apprentissage du français. Elle savait qu’elle avait beaucoup de lacunes en la matière. Elle apprit de nouveaux mots ainsi que leur emploi, et aussi les verbes et leur conjugaison. Elle se tenait des conversations pour s’exercer, ou elle faisait le rôle de plusieurs interlocuteurs. Cela l’amusait beaucoup, d’imaginer la tête que feraient certains en la découvrant en train de parler à une chaise, ou à une table. Mais le plus souvent elle parlait à la jeune femme peinte qui trônait au dessus de la cheminée. Elle avait réussi enfin à exposer la toile qui lui avait été donnée par Anne Marie et qui était sensée la représenter. Anne marie avait malgré ses dénégation triché. Elle avait vraiment enjolivé son visage qui était d’une banalité affligeante. Ariane se trouvait vraiment quelconque. Seuls ses yeux d’un bleu intense trouvaient grâce à ses yeux. D’un bleu profond, expressifs et assez grands, ourlés de longs cils, c’était la seule chose qui ne lui déplaisait pas dans son visage.
Or Anne marie avait fait d’elle un portrait représentant une jolie jeune femme aux trais fins et réguliers et à la peau parfaite. Ah! Ces artistes!

Ariane espérait pouvoir vendre un jour ses productions à la ville. Lait, œufs, poules, chapons, légumes dans un premier temps, et puis elle vendrait ensuite des plats pour les riches personnes. La tête pleine d’espoirs et de projets, elle continuait tranquillement son petit bonhomme de chemin.

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

Le temps avait passé. L’été insidieusement laissait la place à l’automne. Les feuillages commençaient à jaunir la température baissait. Le travail à la ferme ralentissait. Les foins étaient rentrés et les derniers regains avaient été fauchés. Bientôt on cueillerait les pommes, puis les châtaignes, et la ferme s’engourdirait dans un sommeil hivernal.
Ariane était satisfaite de sa première saison en Amiens. Il n’y avait pas eu d’incidents notables. Les vaches se portaient bien, le vêlage s’était bien passé, et les veaux avaient été vendus aux meilleurs prix, grâce à la foire et à la venue de la cour. Entre les produits de la vente et des placements judicieux, elle se retrouvait avec un joli matelas.
Elle avait pu embaucher des journaliers, et faire des coupes de bois gagnant ainsi des près et même s’était offert le luxe d’acheter les terres adjacentes.

Des travaux avaient également été faits dans l’habitation. Elle avait fait poser un plancher de chêne là ou n’était que terre battue, agrandir les ouvertures qui tenaient plus de la meurtrière que de fenêtre,
commandé d’autres meubles plus légers et cossus, fait poser des tentures, et poser des caissons au plafond. Mais ce dont elle était la plus fière était la construction d’une pièce supplémentaire qu’elle avait fait aménager en salle d’eau, suprême luxe pour elle.
Les pierres des murs extérieurs avaient été rejointés, et elle avait aménagé un jardin fleuri aux abords, séparant ainsi la partie « ferme « de l‘habitation.
Mains sur les hanches, face à sa maison, elle contemplait le résultat en souriant. Tout cela commençait à prendre tournure. Ses projets naissants portaient des promesses futures de réussite.
Ce n’était plus un ferme, mais un petit domaine.

Ses études commençaient à porter leurs fruits. Elle paraissait moins stupide, si tant est qu’elle l’ai été un jour. Elle progressait en culture générale, ainsi que dans son apprentissage pour devenir vigneronne. Une dame, veuve de petit seigneur local mais qui était de noble naissance lui apprenait maintien et tenue en société en échange de petites bourses rebondies. Elle avait entrepris de »civiliser » Ariane, lui apprenant à prendre soin de son corps, de sa peau et de ses cheveux. La chenille commençait à se transformer en papillon, mais la mutation prendrait encore du temps. Restait un problème et un problème de taille, c’était la personnalité d’Ariane. Il était inutile d’espérer la transformer. Vive, impertinente parfois, elle avait la fâcheuse manie de dire tour haut ce qu’elle pensait, à contrario de beaucoup ce qui à terme, pourrait lui porter préjudice.
Mais elle refusait de changer cela. Cela faisait partie intégrante de sa personne, et elle ne voulait pas se trahir elle-même.

Elle avait fait des rencontres, et surtout une. Pas vraiment une nouvelle puisqu’elle avait rencontré l’homme à Paris. Bien que prévenue contre la personne en question, elle avait jugé bon de passer outre et de se faire sa propre opinion.
Peut-être se surestimait-elle un peu trop. Naïve encore, elle risquait par méconnaissance de faire un faux pas. Elle devait s’avouer, qu’elle naviguait à vue dans le domaine du cœur, et comptait sur son intuition qui ne l’avait jamais trahie jusqu’à présent, pour avancer sur la carte du tendre.

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

C’était le branle bas de combat au domaine Desprez. Le roi venait souper!
Insigne honneur pour la jeune femme partie de rien, avançant à vue, pour arriver elle ne savait où.

Les femmes de journaliers s’activaient à récurer la maison de fond en comble, nettoyer le devant et les alentours et la rendre la plus accueillante possible.
Consciente que sa demeure n’avait rien d’extraordinaire loin de là, elle devrait compenser la chose par un accueil simple mais chaleureux et surtout ne pas donner l’impression qu’elle pétait plus haut que son fondement.
Elle avait fait atteler sa petite carriole et se dirigea vers la ville au trot chaloupé et indolent de son percheron. Pour se réconforter elle lui trouvait une certaine allure, mais elle devait avouer qu’il n’en était rien. De plus l’animal avait la fâcheuse propension à reculer quand on lui demander d’avancer, mais pas l’inverse. Ce matin là, il semblait pourtant décidé. Était ce la menace du boucher qui avait fait son œuvre?

Elle avait tout un tas d’achats à faire. Et elle était pressée. Elle fit le tour des échoppes et prit ce dont elle avait besoin. Rien d’ostentatoire, mais de la qualité dans la simplicité du draps de la nappe, ainsi que dans la porcelaine et les verres. Elle avait marchandé bien entendu afin d’obtenir le meilleur prix, et avait sourit un instant en pensant à une certaine personne qui aurait été heureux de la voir faire ainsi.
Elle passa ensuite chez un drapier, où elle prit un peu plus de temps pour faire son choix, puis sur les indications de celui-ci, elle fila chez une couturière et exigea que la robe soit prête pour le surlendemain et livrée chez elle. Aux cris de la femme, elle ajouta quelques louis qui la firent taire bien vite et afficher un grand sourire et moult révérences. Cela exaspéra Ariane. La considération venait non pour la personne mais bien pour la bourse qu’elle possédait.

Elle passa ensuite chez un négociant en vin, fit le tour de sa cave et s’entretint avec lui des vins adéquats aux plats qu’elle penser proposer au roi. Elle refusa l’un, accepta l’autre et rajouta selon son gout
Puis elle se fit charger sa carriole déjà bien pleine. Et prit le chemin du retour satisfaite.

Elle demanda à ce que l’on décharge ,et se dirigea vers un enclos qui se situait derrière la maison, mais à bonne distance, avec un jeune garçon. Un troupeau de canards énormes aux jabots se dandinait. Deux ou trois oies sifflaient. Sales bêtes qui une foies cuites étaient aussi sèches qu’un morceau de bois.
Elle choisit quatre canards et demanda au jeune garçon de les attraper et de les amener en cuisine.
Puis elle rentra chez elle pour trier et ranger ses achats et continuer ses préparatifs.

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

La table est dressée dans les tons de bleus dont la déclinaison descend jusqu’au gris par l’intermédiaire des broderies entrelacées en son centre et qui s‘étirent pour rejoindre les quatre coins.. Effet d’optique dû à une nappe unie, posée sur un molleton, mais sur laquelle une dentelle grise est superposée.
Chacun pourrait y voir un hommage aux yeux du roi tant vantés par Athénais. D’aurtes y verraient un autre message plus personnel. A chacun de lire ce qu’il y veut.
La fine porcelaine blanche aux liserés azur du même que la nappe de fond, , les verres à col haut et à aiguières assorties , les couverts simplissimes puisque pas d’armoiries et un gout pour le beau non ostentatoire.
Les couverts sont disposés de part et d’autre des assiettes en symétrie, le bombé vers le haut de façon à ce que les Messieurs n’y prennent point leurs poignets de dentelles.

Reculée de trois pas, la tête un peu penchée elle regarde l’effet donné par l’ensemble. Il lui semble que cela est correct, mais n’en est pas vraiment sure. Sur un coffre haut, verres et autre aiguières remplies de différents vins qu’elle veut faire découvrir à l’un, et demander avis à l’autre. Il y a aussi du vin sucré pour Athénaïs.

Le four est chaud, très chaud chaud, maintenu ainsi par des buchettes. Il n’attend que le cuissot d’un chevreuil déjà accommodé en épices et paré. Dans une marmite le grand veneur a fini de cuire. La gelée de groseille vient d’y être rajoutée.
Les escalopes de foie gras sont réservées dans un endroit frais, le nappage lui est prêt à être réchauffé.
Le pain blanc est doré à souhait, croustillant.

Un bruit de voiture dehors. Ce ne peut être eux, il est bien trop tôt. Non, c’est la robe qui arrive.
Un grand sourire de plaisir s’affiche et elle a envie de voir et d‘essayer de suite.,
Mais impossible il faut faire toilette. La couturière attendra donc qu’elle finisse. Elle installe celle-ci avec un verre de vin et file dans la salle d’eau.
( Vu le retard pris par la demoiselle, il ne sera pas décrit les ablutions. Il faudra attendre une fois prochaine.)

Enfin propre, elle se prêta aux mains de la couturière qui l’aida à enfiler, chemise, corset, jupons et enfin robe et jupe de dessus.
La robe bien sur est bleue assortie à ses yeux, de ce bleu des saphirs venus de la lointaine Ceylan. Le tissu est de satin et taffetas. Le décollette est large , les épaules sont dégagées, soulignées par la dentelle de la chemise qui dépasse, de même que la naissance et le renflement des seins. La manche est large, mais va bientôt être retenue et liée aux coudes et aux poignets par des rubans de soie gris.
Le devant du corsage est recouvert de passements et de « galans » gris aussi. La jupe est ample à peine trainante sur l’arrière.
Les cheveux sont résolument laissés en boucles naturelles sans aucun fard sans autre artifice que deux nœuds qui les retiennent de chaque coté de la tête.. Satisfaite elle se sourit dans la psyché. Elle se trouve élégante et digne de recevoir pareille société. Une touche de parfum léger pour ne pas indisposer, c'est fait.
Pour tout ornement, la bague aux trois perles offerte à elle trois jours avant par Balsamo.

Trois… Chiffre hautement symbolique et qui arrive de l’Egypte ou de l’Ecosse et s’échange en signe furtif entre initiés de confréries secrètes. Elle sait cela pour l’avoir entendu au détours d’une conversation de taverne ou de marché, mais pas assez pour étancher sa soif de comprendre ce qu‘il en est exactement.. Elle n’en a rien dit à Balsamo ni posé de question. Elle attend qu’il se décide ou pas.
Il n’est pas dit qu’il soit au fait de ces choses. Mais quelque chose lui dit qu’il ne peut y être étranger.

Il ne reste plus qu’à attendre. Tout est prêt

Une voiture non blasonnée tirée par un quatuor de chevaux s' esquinte sur la route inégale qui rejoint la maison Desprez . Pour la précision les deux
étalons anglo-arabes ne s' entendant que modérément avec les deux autres Maremmanno, ils sont placés devant. Selon une traine que surveille le postillon
assistant du cocher est maintenu en bride un cheval miniature Anglais "Toy Horse" présent de Balsamo à son hôtesse du jour, ce cheval très prisé de ces dames
de la Cour d'Angleterre pourra ainsi profité de la verdure dont Ariane se targuait de disposer entre deux bons mots sur l' aspect sain de vivre à la campagne.

Encore une dernière sinuosité et voilà l'ensemble arrivé, deux hennissements farouches et un claquement de fouet pour signal d' arrivée. Il passe la tête par
la portière manquant là de faire tomber son tricorne gris assorti à sa tenue ton sur ton toute en dégradée sinon une chemise violine à large col en dessous.
Retour en cabine de la tête pour ne pas subir les conséquences de l'arrêt et le postillon de se jeter au bas de son marchepied afin d' ouvrir portière à son Maitre,
le cocher édenté se gardant bien de faire autre chose que ce pourquoi il est déjà trop peu payé.

Gris de Gris est l' homme jusque ses yeux bien plus foncés, ne manque que le golfe du Lion et les étendus de sable. Une moue énigmatique tandis qu' il regarde autour
sauf un fouetté du poignet dédaigneux pour signifier au personnel d' aller en le lieu leur étant échu. Lui attend stoïquement que l' on vienne l' accueillir.[b]

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

Une voiture vient de s’arrêter devant le porche à grand renfort de martèlements de sabots de claquements de fouet et de langue.
Ne pas se précipiter surtout, cela serait du plus mauvais effet. On n’accourt pas au devant des gens au risque de leur sauter au cou dans la précipitation.
Quelques secondes, puis une minute. Voilà le temps nécessaire à l’invité de se défroisser et de se présenter honorablement.
Donc, la minute passée, elle ouvre la porte en grand devant un Joseph Balsamo tout de gris vêtu.
Le temps serait-il à l’orage dans l’esprit de Monsieur Balsamo, ou a t-il voulu comble de d’élégance précieuse faire ressortit l’éclat de ses prunelles qui tirent sur le presque noir, tant d’anthracite ils se sont parés.
Consciente de son impertinence à le dévisager ainsi, elle plonge en révérence de cour, ainsi qu’on le lui a appris et débite son compliment.

Soyez le très bienvenu Monsieur dans ma demeure.

Ses yeux n’ont pas quitté ceux de l’italien. Les narines palpitent, le cil bât plus vite. Mais sur un effort le regard s’échappe vers l’équipage qui va se ranger. Deux solides chevaux qui n’ont rien toutefois de lourds et deux plus élégants tirent une voiture, celle de Joseph Balsamo. Adieu la révérence elle file admirer de plus prés le fringant équipage.

Bel équipage que vous avez là Monsieur. Pour ce qui est des chevaux de tête j’en avais déjà aperçu de semblables, mais pas de ces chevaux puissants attelés ci derrière qui restent toutefois légers et dansants. Quel en est l’origine?

Et de s’avancer vers ces bêtes qui ont plus d’attraction sur elle encore, qu’une pierre aussi précieuse soit-elle. Elle détaille, pèse soupèse, jauge, juge puis sourit. Il ne s’est as trompé sur le choix de ces chevaux. Ils sont en tous points splendides, et bien assortis malgré leur différence. Mais à y réfléchir cela s’expliquait. Les chevaux le plus lourds et plus forts sont attelés directement à la voiture, les deux autre plus légers et fougueux devants pour donner l’allant et la légèreté sans se retrouver pénalisés à tirer le plus gros poids et prendre les à coups. Complémentarité de bon aloi pour cet équipage. C’est en tout cas ce qu’elle retira de son observation.
Après avoir indiqué au cocher où trouver à boire pour ses bêtes, elle se tourna vers son invité.

Venez rentrons, il va bientôt faire nuit et la fraicheur va se faire sentir.

Elle se fait déjà sentir sur ses épaules nues, et elle frissonne. Mais est ce bien de froid qui fait parcourir ces vagues sur sa peau? Elle le précède vers la maison à grands pas, en pousse la porte et s'efface dés l'entrée passée.

Prenez place où il vous plaira Monsieur, vous avez l’avantage d’être arrivé le premier et donc de choisir ce qui vous…

Mais que raconte t’elle? La phrase pouvait être prise à double sens. Elle s’empourpre légèrement et rattrape comme elle le peut.

…de donner le ton de cet avant souper, avec ce que nous allons boire en premier. Formulez vos désirs je tenterai de les exaucer.

Pas mieux, pire encore. Décidément, elle n’aurait pas mieux fait si elle avait voulu faire une invite directe. Ce n'est pas le bon soir non plus. Point de trouble . Le roi devant venir, une soirée sans catastrophe ou lèse Majesté sera la bienvenue.
Levant les yeux au ciel, elle prend un verre d’office et y verse un des vins qu’elle a choisi elle-même deux jours plutôt. Mais avant de le lui donner , elle y trempe ses lèvres passe le bout de sa langue sur celles ci et l'embrasse de façon appuyée, s’imprégnant de son parfum au passage, avant de lui donner enfin le verre.

Tenez, et dites moi ce que vous en pensez.

Envoûtant, entêtant, enivrant, grisant, puissant,capiteux, excitant et troublant au possible. Voici ce qu'elle aurait pu dire de son choix. Mais parleraient-ils de la même chose?

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

[RP écrit en duo, on s'est tapé un petit délire^^]

Elle l'avait épuisé Athé, je vous raconte même pas. Allez, si, je vous raconte, juste pour le plaisir de vous montrer à quel point elle traumatise LP ! Donc, du matin, elle l'a sorti du lit, bien trop tôt à son goût. C'est qu'il a besoin d'au moins huit heures de sommeil sinon il est ronchon. Il aura fallu le secouer pour le sortir de là et qu'il fasse sa toilette. Mais ce n'est pas tout ! Le pire est à venir, car voyez-vous, la veille, elle a fait un gâteau. Aux framboises. Là vous vous dites humm je suis trop déçu(e) de pas en avoir eu. Ben détrompez-vous, vous avez rien raté, à part peut-être une diarrhée !

Donc, il est ronchon et en plus elle lui refourgue encore de son gâteau au petit dej !

Là, on a un LP qui verdit et se dit "Oh non pitié pas encore cette horreur !" Mais ça, il n'osera pas lui dire vous pensez bien. C'est que les femmes sont vachement susceptibles, et il ne voudrait pas se faire priver de câlins pendant Dieu sait combien de temps. Il trouve donc une excuse...Bidon...En même temps, ça peut marcher, vu que le matin, sauf exception, il mange à peine !

Je n'ai vraiment pas faim ce matin, je crois que j'y suis allé un peu trop fort hier, je prendrais juste un jus de fruits...

Elle était d'excellente humeur Athé ce matin, et oui tout arrive n'est-ce pas ...Elle n'avait pas envie de grogner après le soleil qui la forçait à se lever après une nuit... agitée, Grrrrrr .
Par contre le loulou il pionce et il ne fait pas semblant...oh il grogne en dormant en plus, bah oui on est dragon ou on ne l'est pas.
Rien de tel qu'un bon petit déjeuner pour vous vous lever du bon pied !

Et comme elle est au petit soin, elle lui apporte au lit, c'est pas beau ça? Ah non loulou tu n'en auras pas deux comme Athé qui t'apporte une part de framboisier fait maison et avec amour. En plus là pas de vilain Dédé pour le dévorer.

Oh non Louis vous n'allez pas partir l'estomac vide, une grosse journée nous attends, allez faites- moi plaisir .En plus je vois bien que vous vous faites prier vous vous êtes régalé hier soir.

"La peste !" Pensa-t-il, comment pouvait-il se sortir de là ? La veille, son estomac avait tenu le choc, mais aujourd'hui, y parviendrait-il encore ? Sans doute n'allait-il pas tarder à le savoir, car là, il ne voyait pas trop comment se dépêtrer de cette situation !

Hum...Vous avez sans doute raison...Mais...Vous me poussez au péché, honte à vous ! Vous devriez aller à confesse !

Elle lui sourit largement, pouvait-on rêver pareil bonheur dans la vie ? Un loulou, une Chouquette encore endormie et un framboisier .Si ce n'est pas le Paradis sur Terre ça lui ressemble bien.
Prenant un peu de crème du bout du doigt, elle le porta aux lèvres du "Confesseur" en souriant en lui murmurant :

Je me suis déjà confessée cette nuit.

Il prit sa main dans la sienne, léchant son doigt lentement avant de répondre avec un sourire : Je crains qu'il ne vous faille recommencer en ce cas !

Elle lui donna pour réponse un baiser des plus torrides avant de le laisser à son autre gourmandise à la framboise, pour aller s'occuper de Louisa qui se manifeste dans la chambre à côté.

Je vous laisse, j’ai une autre personne qui réclame le petit-déjeuner, régalez-vous en attendant, je n'en ai pas pour longtemps.

Il ne put qu'apprécier le baiser donné et si elle n'avait pas ajouté cette phrase, il lui aurait bien proposé de rester un peu mais...Pascal est avec lui ! Il faut donc en profiter ! La voilà qui quitte la chambre pour s'occuper de la petite et lui qui...Cherche un moyen de se débarrasser du gâteau ! Mince, il n'y a jamais de Dédés quand on en a besoin ! Que faire donc ? Que faire ? Il se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit, cherchant du regard si une bestiole passait pour l'appâter.

Que des stupides pigeons ! Tant pis, aux grands maux, les grands remèdes. Il jette le morceau de gâteau un peu plus loin, espérant qu'une bestiole le dévore. Il se dépêcha de refermer la fenêtre et de se réinstaller dans le lit avec son assiette...Vide.

Un moment plus tard, la Chouquette bien nourrie et bien propre, Athénaïs retourna s'occuper du père et ne put que sourire amusée en constatant le vide de l’assiette.

Et bien pour quelqu'un qui n'avait pas faim ...

Il en reste si vous en revoulez et j'en ai préparé pour emporter en cas de petit creux.

Misère c'est qu'elle y tient à l'empâter !

Merci mais ça ira, vous savez que je ne mange quasiment jamais rien le matin et puis il va nous falloir nous mettre en route, la journée est chargée !

C'est ainsi qu'il échappa à la torture du petit déjeuner, et se mit à prier comme jamais pour que le bout de gâteau ait disparu et qu'elle ne sache jamais ce qu'il en avait fait !

Ils avaient à faire, il fallait qu'Athé l'emmène à ce château qui leur avait tant plu afin qu'il voie avec les artisans ce qu'il restait à faire. Pourquoi y aller avec elle ? Tout simplement parce qu'elle savait où il était pardi ! Lui, on peut lui montrer le chemin trois fois qu'il tourne encore au mauvais embranchement et se perd dieu sait où ! Et comme il n'avait pas envie qu'il y ait une énième pseudo "Alerte ! On a perdu le Roi" Alors que ses soldats le suivaient bien et savaient où il était mais s'amusaient bien de son manque d'orientation...Il préférait à présent prendre les devants !
Plusieurs heures passèrent, LP était totalement dans son monde, à imaginer ce qu'ils pourraient faire ici ou là, lorsqu'Athénais le ramena sur terre et lui parla du repas chez Ariane.

Vous êtes sûre que c'est aujourd'hui ? Pas demain ?

Quand ils furent prêts, ils se rendirent au château que Louis-Philippe venait d'acquérir. Athénaïs l'avait découvert au hasard d'une balade et elle avait de suite eu le coup de cœur pour cette bâtisse perdue sous la végétation. Elle avait de suite imaginé Louis vivre ici et il avait de suite aimé l'endroit. Mais des travaux s'imposaient et Athénaïs ne se fit pas prier pour aller voir l'avancement de ceux-ci. Elle s'y sentait vraiment bien, un vrai château de contes de fées, tellement qu'elle "oublie le temps, dans son palais d'argent ..."

Oups Louis nous devons nous dépêcher, il faut récupérer Louisa et nous préparer pour le dîner de ce soir, un bon bain s'impose en plus. Et oui ce soir, nous sommes bien mercredi aujourd'hui.

Bah oui ils n'allaient pas arriver chez Ariane avec l'odeur de Zéphyr, les cheveux poussiéreux et j'en passe. Il fait chaud à "revisiter" les pièces, ou ce qu'il reste des jardins. Elle y avait cueilli d'ailleurs un joli bouquet d'œillets de poète agrémenté de quelques fougères pour leur hôtesse de ce soir.

Et parce-que pour changer (ou pas ...) ils sont en retard .Il faut dire que Louis était bien plus doué à délier un corset qu'à le lier, elle avait donc passé plus de temps à enfiler sa robe couleur amande, qu'à tremper dans l'eau parfumée au jasmin. Ils l'avaient pris ensemble le bain en plus pour gagner du temps, ah bah oui mais non au final.

Allez allez, un léger voile de poudre sur le visage, un tout aussi léger de parfum aux endroits stratégiques, quelques mèches relevées et piquées de petites fleurs blanches disséminées çà et là dans sa cascade de boucles rousses, elle était enfin parée. Athénaïs avait opté pour la sobriété connaissant la simplicité d’Ariane. Ils allaient passer une soirée "normale" sans chichis, juste une soirée entre amis, tout simplement.

Si elle pensait gagner du temps en lui proposant qu'ils prennent le bain ensemble...C'était raté...Et lui demander de l'aider à fermer sa robe...Non mais il ne sait pas faire ça LP ! Il a plus l'habitude de faire l'inverse ! Enfin soit, une fois prêts tous les deux, et que son valet lui avait apporté la bouteille de vin qu'il lui avait demandée, soit, un Romanée Conti, qu'il savait que la demoiselle apprécierait ainsi, pas de risques de fautes de goût.

Ils montèrent dans le carrosse, et il la laissa donc indiquer le chemin au cocher, car il est évident qu'il n'a rien retenu...Enfin si, une histoire d'embranchement avec des arbres...Mais quant à savoir de quel côté aller, c'était une autre paire de manches !

Ils arrivèrent avec une dizaine de minutes de retard, il faut dire qu'il avait vraiment galéré avec ce corset ! C'est ignoble ces choses-là, ça ne devrait pas exister ! Espérons qu'un jour quelqu'un ait la lumineuse idée de créer une façon de fermer et ouvrir ses vêtements de façon plus aisées...Un système où il suffirait de tirer dessus pour tout enlever !

Bref, ils descendirent donc du carrosse, LP donnant la main à Athé pour l'aider à sortir. Il récupéra la bouteille de vin, elle ses fleurs, et ils s'avancèrent vers la demeure d'Ariane...

Porte qui grince légèrement et petits bruits de pas, froissements de tissus et première marque vocale de remarque de son arrivée. Le tricorne s'' élève en
virevoltant dans sa main pour aller de sa tête en passant par au dessus de son épaule droite et de finir bien en deçà de la hanche gauche. Crissement des
botte de cuir sombres de Joseph quand il incline le buste dans la fin de course de son chapeau, difficile de discerner un rictus ou encore un sourire sur son visage
alors qu'il regarde au sol, application extrême dans sa révérence de courtoisie.

Mademoiselle Ariane, vous me voyez ravi de venir vous visiter.

Et de se relever lentement sans pour autant rechausser le couvrant, le grisé de sa parure capillaire ne dépareillera pas du reste. Son regard un rien par en dessous
vient se confronter avec deux joyaux irisés de vert, mais la voilà qui le quitte pour s' en aller auprès de son équipage et lui de suivre et de confier le tricorne au cocher
qui dans un grognement discret assorti d' un rictus vient à le poser sur la banquette intérieure au damassé carmin.

Vous avez là donc des étalons anglo-arabe que vous avez aisément reconnu à leur robe et leur musculature fuselée, sans parler de leur tenue noble car profondément
racée; j 'ai ouïe dire que même le conquérant Hannibal général des armées de Cartage (actuelle Tunisie) et qui a failli renverser la grande Rome, n 'équipait ses plus
valeureux guerriers que des aieuls de cette race sublime.

Prunelles qui longent la robe des dits chevaux avant d' en passer à leur congénères d'une toute autre race, toute autre origine. une main vient justement flatter l' encolure
d' un Maremmano comme pour asseoir sa présentation.

Vous avez là un vestige de ma culture Italienne car là sont sans doute les plus nobles destriers des royaumes Italiens de jadis, les Maremmano. Voyez leur robe brulée tirant du brun au noir, cela montre déjà qu' il sont vieux comme le peuplement des abords côtiers de la grande Botte. En Toscane non loin de Carrare célèbre pour ses marbres, vous
avez là bas la genèse de cette race sans nulle autre pareille parmi les cheveux dit de selle.

Alors je vous suis donc en votre demeure, primauté m'étant faite de la visiter je n 'en suis que plus honoré.

Les épaules un rien dénudée et suggestives de tant de délices semblent mortifiée déjà par la fraicheur qui tombe avec les derniers rais du jour, il amorce un geste
pour la couvrir de sa veste que déjà elle se dérobe, si vive et énergique là aussi est sa séduction.

D 'ailleurs il en aurait déjà les tempes vrombissantes d' ivresse alors qu' elle propose mais dispose déjà, main de fer sous un gant ce qu' il y a de plus charmant.
Propose d'un verre après un baiser envoutant ou le contraire, même son attrait immodéré pour le sang de la vigne s'en retrouve chassé ici bas sous une frénésie interne,
le mâle qui sourde sous l' homme de société se meut en silence.

Et bien si il faut succomber autant que ce ne soit de votre main, le poison est dans le verre, et Lucrèce Borgia aura trouvé sa digne descendante en vous.

Se permettant de jouer avec sa faroucheté et sa finesse d'esprit, il boit tout en lui laissant digérer sa pique venimeuse jusque ce qu'il faut afin de réveiller une légère
fureur dans les deux saphirs. Son effet constaté Balsamo l' embrasse avec la soudaineté d'un reptile et l'intensité d' un volcan surplombant la jadis Pompéi.
Des bruits se font entendre dehors, il en aurait presque oublié qu' ils ne seront pas seuls ce soir, sa majesté elle même venant avec sa favorite du moment.

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

Un éclair traverse les saphirs plutôt birmans à cet instant. Le bleu est profond et soutenu. Une réponse fuse directe, franche.

Nous succomberions donc tous deux, ayant bu avant vous dans ce verre, je serais contaminée et perdue.

Pourtant sa main au front, et faisant mine de défaillir, elle prend une voix tragique, chute dans ses bras

Adieu monde cruel! Je me meurs Monsieur, je vous condamne à mourir et me suivrez dans mon trépas.

Un baiser brûlant au passage, et elle se relève rose et souriante. L’ai-je bien jouée?

Mais pas le temps de s’appesantir sur le sujet.. Une voiture vient d’arriver dans la cour. Retard pour retard, ils auraient pu prendre davantage leur temps. A regret, mais avec un sourire, elle se dirige vers la porte, l’ouvre en grand en même temps qu’elle plonge dans une révérence impeccable.
Son sourire s’agrandit. Elle n’a pas raté ses premiers pas de maîtresse de maison: pas de chute malencontreuse pour l'instant.

Majesté, Athénais, c’est grand honneur et plaisir de vous recevoir dans ma modeste demeure Sire. Je vous en prie, entrez.

Elle s’efface après avoir récité ce qui lui semble d’usage dans cette situation. Inutile de faire des présentations avec Joseph Balsamo. Tout le monde se connait.

Athénais, vous avez une fort jolie robe elle vous va à ravir. Majesté, s’il vous plait de vous assoir..
Avez-vous trouvé facilement avec mes explications?

Et tandis qu’ils prennent leurs aises, le monarque et son amie de cœur, Ariane s’approche de Joseph Balsamo et lui murmure.

Puis je vous demander de jouer le Maître de maison et de servir mes ...nos hôtes en boissons apéritives? Cela me serait agréable. Voyez tout est là ici sur cette desserte.

Consciente que cette demande et surtout son éventuelle acceptation fera basculer leur relation dans un sens plus officiel vis à vis du roi et d'Athénais et donc de la ville et du royaume, elle attend sereinement la réponse de joseph Balsamo avec un léger sourire.

Petite scènette jouée à brule pour point dans laquelle Ariane se montre convaincante , on peut être d' origine modeste mais prédisposée
au grand théâtre de la Vie . D' ailleurs Joseph envie son aisance en toues situations ou presque jouant avec légèreté des aléas ou encore
des esprits retords . Lèvres qui ont quitté les siennes pour rester coite tel le spectateur ébaubit qu' il fut .

Fort bien je me suis laissé prendre comme un enfant .

Un baiser éphémère qui se consume aussi vite qu' un morceau de velin trop près d' une bougie et déjà il faut aller accueillir les derniers invités ,
les troubles de la Passion rendent peu patients envers les autres il en est conscient .
La rejoindre devint alors peu aisé car elle virevolte soudain , et lui de faire son âge soudain ou alors serait ce pour mieux considérer sa ligne qui
ferait damner un Saint . Le couple Royal est donc arrivé , pardon le Roi et sa favorite du moment , mère de lui depuis peu par ailleurs .
Joseph ainsi venu auprès d' eux attend la fin de révérence d'Ariane qui marque là ses progrès en la matière et ce sans même un bruit de tissu déchiré .
Puis à son tour d'incliner le buste d' une allure modérée et d' écarter les bras avec grâce , de l'application et presque de trop de par ses habitudes .

Votre Majesté , Madame , nous vous attendions avec impatience .

Presque souriant il les laisse passer devant pour fermer le cortège des entrants en la demeure , un claquement de doigts à l' intention du postillon afin qu' il vienne atteler
le cadeau au devant une fois qu' ils auront fermé la porte . De la même façon il garde en mesure de laisser le Roi choisir quelle sera sa place , son accompagnante du jour
saura tout autant se placer . Un bruissement de tissus un rien différent , les étoles ont chacune leur musique et un parfum léger qui se rapproche quand un murmure vient
bercer son oreille . Echange de regard , ardoise surprises trouvant deux saphirs rieurs et mutins , il s' exécute donc selon la demande si agréablement suggérée .

Majesté désirez vous boire un apéritif ? et vous Madame qu 'en est ' il ?

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Athénaïs était à peine descendue du carrosse qu'Ariane ouvrit la porte pour une parfaite révérence .Elle était très fière d'elle , elle apprenait vite .Qui plus est elle portait une robe magnifique ,il ne restait plus grand-chose de la fermière gaffeuse et brute ,elle se transformait de plus en plus en Dame . Athénaïs était passée par ces mêmes changements si on peut dire, mais elle prenait toujours garde à ne pas effacer entièrement sa fougueuse personnalité qui avait su plaire à Louis-Philippe . Elle espérait qu'il en serait de même pour Ariane ,elle s'était prise d'amitié pour une fille simple et drôle ,qui ne ressemblait à personne ,surtout pas à toutes ces hautaines courtisanes qui estiment leurs éternelles discussions pseudo-philosophiques snobes et ennuyeuses, passionnantes .
Mais chassez le naturel comme on dit...Ariane resterait Ariane .Celle qui ose dire sur le ton de la plaisanterie tout ce qui lui passe par la tête .
Ils entrèrent et Athénaïs se déchargea de ses fleurs en les remettant à leur hôtesse .Ah elle avait invité Balsamo finalement ,Athénaïs se doutait qu'elle le ferait mais tentait d'en afficher un visage impartial .Elle ne l'appréciait pas beaucoup, il faut dire qu'il ne faisait rien pour ,mais s'il plait à Ariane elle se garderait donc de tous commentaires .Toutefois il valait mieux pour lui qu'il ne se moque pas de son amie, elle connaissait sa réputation et avait même pu le voir à l'oeuvre lors de vaines tentatives de séduction dont elle avait également fait l'objet, mais si Ariane devait savoir ce qu'elle faisait, un oeil avisé en valait deux .

Bonsoir Ariane je vous retourne le compliment, votre robe est vraiment superbe .J'ai fait simple mais si j'avais su je me serais mieux vêtue .
Raté Athé tu aurais dû porter une robe plus élégante et ne pas miser sur la sobriété .
Bonsoir Monsieur Balsamo . Oui nous nous sommes quelque-peu fait désirer ,oh de quelques minutes, un petit contretemps dirons-nous .

Elle fut surprise qu'il leur propose un verre tel un hôte de maison ,mais n'en dit mot . Avec plaisir merci .
Elle sourit avant de se tourner vers Ariane .Ariane vous avez une très jolie maison .Avec votre permission ,pourrais-je d'ici une demi-heure déposer Louisa dans une pièce à côté ? Elle pourra dormir et ne nous "embêtera" pas . Enfin j'espère ...

Elle devait impérativement trouver une nourrice même si elle prenait maintenant plaisir à s'occuper d'elle ,seule .Elle sourit à Louis-Philippe ,et prit place à ses côtés .Elle était affamée, il faut dire que les parts du framboisier qu'elle avait apporté au château avait mystérieusement disparu .Elle était pourtant sûre de les avoir sur elle en entrant mais au moment de les manger ,pfioute la besace était vide .
L'odeur s'échappant du four contribuait également à mettre en appétit .

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Entrant dans la demeure, après les salutations d'usage, Louis-Philippe donna à son hôte la bouteille qu'un de ses valets était allé chercher dieu sait où puisqu'apparemment, il avait eu un peu de mal à trouver ! Mais soit ! Le Romanée-Conti était là, et le valet avait évité de se faire malmener toute une semaine durant pour n'avoir pas réussis à trouver le précieux trésor.

Il s'installa lorsqu'Ariane l'invita à le faire, accompagné d'Athénaïs et de lui répondre :

Nous avons trouvé aisément, merci.

En fait, c'est surtout le cocher qui a trouvé, sur les indications d'Athénaïs, parce que lui, il avait déjà oublié les trois-quart de ce qu'elle lui avait dit. Il fut quelque peu surpris de voir Balsamo là, ayant entendu quelques bribes de leur conversation quelques jours auparavant où quiproquo il y avait eu et presque dispute au sujet de cette soirée. A sa proposition, il lui répondit :

Un apéritif, avec plaisir, qu'avez-vous donc à me proposer ?

Il attendit réponse tout en regardant quelque peu autour de lui, écoutant d'une oreille les compliments réciproques que se faisaient Athénaïs et Ariane. Il fallait l'avouer, il ne s'attendait pas à cela, repensant aux premiers jours de sa rencontre avec Ariane qui était si...Comment dire...Limite rustre qu'il avait d'ailleurs cru qu'elle n'était pas portée sur les hommes ! Il l'imaginait donc dans une petite ferme, avec des vaches. Bien sûr, elle en avait mais pas que, et la maison était somme toute coquette et confortable. Mais il avait bien remarqué le changement depuis ce jour à Paris et la jeune femme qu'elle devenait peu à peu.

Alors dites-moi, qu'avez-vous donc prévu pour ce soir ? Moi qui m'imaginais manger assis dans le foin !

Il laissa échapper un léger rire, voilà qui était bien sûr taquinerie, quoi que, ça aurait pu être amusant !

Messages : 134 Date d'inscription : 22/07/2012

Aidant Athénais à installer le couffin de Louisa, elle releva la tête en la secouant énergiquement de gauche à droite.

Athénais, je ne pensais pas en faire trop, mais désirais simplement honnorer à Sa Majesté, vous ainsi que Monsieur Balsamo qui êtes mes premiers hôtes en cette maison. De plus cette robe n’a rien d’exceptionnel je trouve.

Elle fronça lès sourcils. Aurait-elle commis un bévue, une de plus? Elle ne voulait pas qu’Athénais puisse en prendre ombrage, elle n’avait pas cherché à en imposer à qui que ce fut, mais peut-être dans son enthousiasme en avait-elle fait un peu trop
D’une main passée sur son front, elle rejeta une mèche de cheveux imaginaire et ses pensées moroses, souriant à Athénais qui avait poursuivit et ne semblait pas lui tenir rigueur..

Merci, c’est gentil. En fait, je rend cette ferme un peu plus confortable au fur et à mesure. Il reste encore beaucoup à faire, mais j’avoue être heureuse d’en être arrivée là déjà. La ferme, maison étaient plus que vétuste quand je les ai achetées. Les prochains travaux seront l'ajout d'une aile. Je sais bien que je n'en ai pas vraiment besoin, vivant seule, mais esthétiquement elle sera plus belle, et puis elle n'en prendra que plus de valeur.

Elle alla ouvrir une porte qui donnait dans sa chambre Un coup d’œil rapide de l’entrée la conforta dans l’idée qu’elle était en ordre. Un feu crépitait dans la cheminée, les soirée étaient fraiches et Ariane était frileuse.

Je vous en prie Athénais, faites comme chez vous. Vous pourrez poser le couffin sur le lit où ailleurs à votre convenance. Considérez que vous êtes chez vous.

Joseph Balsamo s’acquittait de la tâche qu’elle lui avait confié avec brio et brillant. Elle lui lançait un sourire de temps en temps et un regard qui semblait demander son aval sur la façon qu'elle avait de parler et de se tenir.
Elle se détendait au fur et à mesure. Elle prit la bouteille des mains du roi et le remercia d’un sourire. Le roi s’installa comme il l’aurait fait chez lui et elle se mit à rire à ses propos

S’il plait à votre Majesté je pourrais toujours demander à ce que l’on porta une botte de paille en guise de table et un tabouret de traite en guise de siège. Mais j’ose espérer que vous ne nous imposerez pas la pareille. J’avoue pour ma part qu’après avoir gouté à un certain confort, j’aurais du mal à revenir en arrière.

Elle allait et venait du son cellier et déposait sur la table pâtés, terrines, tourtes, croustades, saucissons, tranches de jambon ainsi que larges tranches de pain frais.
Tout ceci avait été préparé, sauf la charcuterie bien sur, en vue de ce repas pour régaler ses convives. Il n’était pas de plus grand plaisir pour Ariane que de partager un bon repas et rien de plus sensuel ( pour l’instant) que de cuisiner. Trouver l’accord parfait de tel ou tel vin avec tel plat, la quantité d’herbes et d’épices à apporter sans pour autant noyer le gout initial des ingrédients de base. Tout était question de doigté.

Voici un petit échantillonnage de ce que nous faisons ici. Après ces quelques petites mignardises à gouter que je viens de vous apporter, viendra un foie gras escalopé, légèrement poêlé accompagné d’une sauce à base de liqueur de farigoule miellée, dans laquelle aura été incorporé des grains de raisin frais.
Et ensuite une gigue de chevreuil, rôtie au four mais qui aura été marinée durant deux jours dans un vin de bourgogne épicé de thym, romarin, poivres, laurier, zesté d’orange, d’ail et oignon et complémenté de carottes coupées en dés.
Le chevreuil a été cuit rosé à cœur dans un four chaud mais sans trop afin de préserver la tendreté et la fragilité de la chair. Quant à la marinade elle a été cuite à part avec os afin récupérer les saveurs de la substantifique moelle , filtrée puis augmentée d’une gelée de groseilles et il a été rajouté en fin de cuisson un peu de sang de l’animal afin d’assurer la liaison et une consistance plus épaisse de la sauce. Le tout sera servi avec des pommes poêlées au beurre et quelques cèpes fraichement cueillis..

Et pour les vins, il y a là quelques vins de Bourgogne et de Loire que nous partagerons.

Ses yeux brillaient de plaisir et de gourmandise, les narines palpitaient de désir, un bout de langue passait de temps en temps sur sa lèvre supérieure à l‘évocation des recettes. Un soupir s’échappa de sa gorge, elle rougit un peu puis décida d’en sourire et de se moquer d’elle-même. Après tout il n‘y avait rien eu d‘incongru de sa part..

Je suis une incurable gourmande, pardonnez moi. Dés qu’il s’agit de table, je ne me contiens plus. J’aime tant les bonnes choses Et elle en usait, abusait et avait la chance de rester svelte.J'ose espérer Majesté, que ce repas préparé avec soin pour vous être agréable, vous réjouira ainsi que vous Athénaïs, et vous aussi Monsieur.

Aussi et sans attendre Joseph s' exécuta de bonne grâce du service de l'apéritif, un Bourgueil rehaussé d'une larme de crème de groseilles
à Maquereaux. Service précis et appliqué à chacun dans l'ordre de préséance soit le Roi , son accompagnante et maitresse , leur Hôtesse et lui
même ensuite .

Majesté permettez que je vous serve en apéritif , madame cela devrait vous convenir par son fruité sous un rien de rondeur .

Dans ce temps là Ariane virevolte donne de l 'entrechat sinon de l' entregens, les mets divers et variés viennent s' amonceler ça et là, une corne d'Abondance
aurait été moins généreuse et inspirée. La cheminée les couvait de son aura chaleureuse et doucement crépitante, le reste du décor entre simplicité et affirmation
des gouts personnels pour l' ornementation amenait à combler les présents.

Ne souhaitant pas perturber une Ariane bien à son aise et enjouée , qui semble toute aussi prolixe en paroles , il prend sa place en discrétion hasardant parfois un
regard envers elle . Hésitation ou tergiversation interne à quels mets choisir et surtout rester modéré en quantité.

Mademoiselle Ariane vous nous avez somptueusement gâtés

Comme de bien entendu il se faisait convive discret et souriant , laissant le déroulé des paroles présenter ce que serait la soirée à venir .

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

La soirée suivait son cours dans la joie et la bonne humeur , chacun allant de ses petites histoires et anecdotes . Louisa avait trouvé le calme et la quiétude dans la chambre d'Ariane , permettant ainsi à tout le monde de profiter d'un moment fort agréable .
Ariane n'avait pas lésiné sur le menu , offrant ainsi à ses convives un dîner vraiment royal . Athénaïs n'avait pu s'empêcher de rire devant la gourmandise de Louis-Philippe , il n'était pas très dessert mais alors la viande il ne se faisait pas prier . Mais pour sa défense , ils avaient passé la journée au château et n'avait rien mangé , le framboisier d'Athénaïs avait mystérieusement disparu ,enfin si elle savait ce qu'il pensait réellement de la chose infâme que la rouquine appelle gâteau , le mystère serait vite levé . Elle saurait alors qu'un valet aurait reçu l'ordre discret de s'en débarrasser ou Louis aurait profité d'un moment d'inattention pour le jeter au fond du lac .

Naïvement Athénaïs croyait en son don de pâtissière et Louis n'en démentira probablement jamais , ah ce que ne ferait pas un homme pour les faveurs d'une femme ...
Joseph Balsamo lui n'aurait pas à se forcer ou à mentir au sujet de la cuisine d'Ariane , elle est réellement douée , les régalant du même coup de savoureux mets .
Qu'il est plaisant de passer une soirée simple sans protocole , sans servants , juste entre gens "normaux" . Il n'y avait ce soir plus de Roi et de favorite mais deux couples qui dînaient autour d'une table décorée avec goût dans une ambiance des plus chaleureuses .Qu'il est plaisant de ne pas se sentir observée et jugée et de pouvoir vraiment paraître ce que l'on est sans faux semblant . Athénaïs se doutait que Louis pensait de même , Ariane est une fille simple et naturelle bien loin du faste artificielle d'une Cour ou de titres clinquants . Athénaïs s'était tout de suite reconnue en elle, bien que n'ayant pas le même passé ni les mêmes ombres , elles avaient en commun la même liberté et la même audace . Enfin la liberté Athénaïs ne l'avait plus vraiment mais elle l'avait remplacée par une sorte de stabilité , certes étrange de par sa relation avec le Roi mais une stabilité quand même .

Ariane je vous félicite , vous avez su nous régaler ce soir , vous êtes vraiment une excellente cuisinière .
Athénaïs poussa un soupir avant de rire .
Je crois que j'ai trop mangé moi ...Ah les corsets c'est gentil ,ça vous fait une taille de guêpe et des roberts débordants de générosité , mais alors après un repas copieux ça vous fait la misère .Misère ce que ça serre ce truc ...Espérons qu'un jour on passe à un autre système , un système rapide comme l'éclair et que l'on puisse ouvrir discrètement sous la table , ça serait vraiment pratique ça , pourquoi ne l'a t-on pas inventé en 1652 peu avant l'invitation d'Ariane par exemple ? je vous le demande , c'est un complot des messieurs qui voulaient se rincer l'oeil en dessert à tous les coups . Et là bonheur !!!!Sauvée par le gong , enfin par Louisa , qui à son tour demande son dû ,oh on ne va pas attendre d'être rentré hein autant la servir de suite ...Et toc le corset !
Oh je vous prie de m'excuser un moment , la petite râleuse a faim , je ne pensais pas qu'il était déjà l'heure , le temps passe vite , je vais la nourrir avant de rentrer sinon on ne va plus s'entendre .Veuillez m'excuser Ariane je vais dans la chambre si vous permettez ...

Evidemment qu'elle lui permettait , elle n'aurait pas laissé Athénaïs se dévêtir devant son compagnon .Arrivée dans la chambre elle put enfin se "libérer" de cette prison vestimentaire .

Spoiler:

» [RP] La petite maison dans la prairie.
» [RP] La maison des De Virloinval
» Hé! T'as vu ma Maison ?
» La maison des courriers
» [RP] Bureau du Cadastre de Saint-Pierre-Port