[RP] Une chambre sous les toits

Il avait laissé sa cabine sur la Marie-Galante et après un aller et retour de Eu à Paris , Eu , nouveau mouillage de la Marie-Galante. Il avait mis à profit ces quelques jours pour chercher un toit. Après un voyage en diligence et quelques errances dans les rues de Paris , il avait trouvé un logement grâce à l'affichage de Théophraste Renaudot , décédé l'an passé.

Sa logeuse une dame aux formes arrondies et à la bonne humeur communicative, en accord avec le rouge de ses joues et le pétillement des yeux. Il avait du se plier à un cérémonial, qui se résuma à une dégustation des plats et d'un pichet de clairet , accompagné par une conversation et un étalage des dernières rumeurs parisiennes.  en deux heures le contrat tacite avait été trouvé , un lit et un toit pour Adelphe et un hôte de causerie pour la bonne mère.

Il avait payé un mois d'avance , car le temps coulait bien plus rapidement que l'on pouvait l'espérer. ça faisait deux jours qu'il avait pris logement , il avait profité du premier pour faire emplette d'une tenue, on lui avait conseillé maître Vacheron. Puis il était tombé sur une boulangerie non loin d'où il résidait qui lui donnait l'eau à la bouche, pour la qualité du pain et des brioches et pour les œillades de la préposée à la vente.  Il fallait avouer qu'Adelphe jehan Kernouec était bien fait de sa personne , de belle taille , bien proportionné au demeurant . un visage certes plus buriné et tanné que ne veut les usages de ce temps. Mais ça plaisait , pour en croire les regards de la gente féminine qui se levaient ou se cachaient derrière un voile ou un éventail prestement ouvert.

Fort heureusement , il ne répondait pas à toutes ses invites déguisées , car il aurait attrapé en prime un tour de coup et éveillé quelques jalousies de la part des maris . Puis son esprit n'accordait point tant d'intérêt à la féminité , car tout était nouveau pour lui , Paris était une grande ville , fait de belles promesses d'aventures...

Le 6 septembre 1654

Ce jour , il s'était levé à potron minet , prêt à profiter d'une journée ensoleillée. Un repas matinal, constituer d'une soupe d'avoine , avec des morceaux de lard, plus une miche de pain , du fromage et une terrine de lièvre aux pistaches. de quoi caler l'estomac pour une partie de la journée.

Ces pas comme à son nouvel accoutumé , le même place du parvis , là où les annonces sont proclamées et affichées , il arrive au moment où le tambour sonne sa présence et l'annonceur de sa voix qui porte déclame les faits et décisions , qu'elles soient de la ville, de l'intendance et du Roi. Commençant par le plus haut pouvoir à contrario des usages , ceci afin que la voix de l'annonceur soit des plus clair et ne soit point étiolée par la longueur des textes.

Son ouïe est tendu dans la concentration , et il ne manque point d'entendre sa nomination à la charge d'Héraut du Collège Héraldique du Royaume de France et de Navarre. Il sourit à cette annonce , mais il attendra son introduction officielle dans cette prestigieuse maison royale. Du moins tel devrait être les usages, présentation devant le Régent en présence du Roi Gabriel le premier, annonce de la charge à l'obtenteur ou en l'occurrence aux obtenteurs .

Il va devoir ce tenir prêt , chaque jour à voir débarquer un gens de livrée aux armes du Roi. Il devra pour effet prendre livraison de sa tenue chez maître Vacheron...

Louis était collant.. A ses aïeuls.. Oui oui. Il avait récolté par l'entremise de feu son père, une petite armée assez confortable. C'était le régiment "la Fayette." Habillé tout de bleu à bas blancs et aux chaussures pompeuses noires. Une petite dizaine d'homme s’avançaient et toquaient

- " Hé monsieur! Une lettre !

Il repartirent après avoir laisser la tête.

Citation :

Monsieur,

Je vous attends au Salon de Mercure à la hérauderie royale de France. Le plus promptement possible.

Louis du Motier de la Fayette.

la logeuse ouvre la porte et reste un instant interloquée par cette compagnie. Une dizaine de gens de livrée , qui lui donne du monsieur. elle met ses mains sur ses hanches et toise les laquais , d'un air de dire que ça n'allait pas se passer sans heurt.

-Dis donc vous, où avez-vous vu que je suis un homme , vous êtes miraud ! Vous vous croyez à la foire du temple !

L'un des valet lui remet un mot, qu'elle prend avec moult précautions .

-Ventre saint gris, dix gaillards pour un bout de papier , il faut croire que vous êtes une bande de gringalet et de gagne petit , pour être si nombreux ou que votre maître à bien de l'argent à jeter en pâture aux oiselets!

En plus avec le mot , il lui remette une tête ...Drôles d'oiseaux que cette compagnie là , elle hésite un instant à faire mander la rousse . Elle referme bien vite la porte et lit le mot qui ne lui est pas destiné. Lecture faite , elle dépose sur un guéridon et jette la tête dans l'âtre .

Une missive apportée par la maison du Roi vient joindre un Adelphe au retour de sa promenade matinale. Le coursier avait attendu le retour du logé  avec la logeuse qui lui avait offert un petit ratafia pour aider le cavalier à attendre.

L'homme de la maison du roi remet la lettre officielle au nouveau détenteur de la charge d'Héraut.

Spoiler:

S'assurant du nom du receveur , confirmé par la logeuse et une lettre de recommandation du religieux responsable de la paroisse de naissance du sieur Adelphe Jehan Kernouec.  après un salut et un remerciement à la logeuse le coursier s'en repart vers les cieux royaux , tout du moins vers le Grand Chambellan , pour confirmer que requête et mandement avait été tenu.

ça faisait une semaine qu'il avait trouvé toit à sa convenance. Mais ces derniers temps , il découchait souvent . Car sa charge lui prenait un bon nombre des heures réparties dans une journée.

Sa logeuse s’enorgueillissait auprès de ses commères. Qu'elle accueillait un "Môsssieur" qui côtoyait le Roi tout les jours. Certes il y avait de grosses louches de rajoutés dans ses propos. Car Adelphe Jehan n'avait croisé le Roi que le jour de la prestation de serment: Mais bel exploit tout de même , car tout cela en sept jours, certains ne rencontreraient jamais le Monarque, aussi longue que fusse leur vie.

Ce matin , il fait grâce marinée , il ne ne vient se restaurer que vers la sixième heure. Mais prend son repas avec un appétit sans commune mesure avec les heures de repos.

ça faisait un mois qu'il avait pris la chambre, il fallait avouer que plus d'une fois , il n'avait point honoré les draps de sa chambre de sa présence. La nouvelle charge , lui laissait parfois peu de temps pour dormir réellement. Mais il n'avait point rompu à une coutume journalière , car la vie de marin ne laissait point place à la rêverie et au sommeil de paresse.

Il usait de son logement à des fins de garde-robes et pour les changements de tenues. Pour les festivités , il avait choisi une tenue des plus sobres...Si on faisait abstraction de moult rubans.

une brigadière en coiffure et un feutre sans plume, complète la tenue.Le voilà prêt à affronter le beau monde.