[RP] Utopie: Quand Cendrillon se transforme en marraine la fée, apparition d'une belle espagnole

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Qu'y avait-il de plus agréable qu'une sieste à l'ombre d'un lilas en fleurs vous chatouillant les narines de son enivrant parfum, bercée au rythme du clapotis de l'eau d'une fontaine non loin et du gazouillis joyeux des oiseaux virevoltant de branches en branches? Rien absolument rien. Les rayons du soleil éclairaient à peine son visage, juste ce qu'il fallait pour sentir une douce chaleur tempérée par l'ondulation des feuilles dansant avec la légèreté d'une petite brise estivale. Athénaïs profitait de ce paisible début d'après-midi à Utopie. Une fois encore le nom du château n'aurait su être mieux choisi.

Les enfants prenaient également leur repos quotidien tandis que les domestiques vaquaient à leurs tâches. Si elle n'avait jamais aimé se prélasser, et avait eu beaucoup de mal à s'habituer à sa nouvelle vie, elle ne pouvait que l'apprécier à huit mois de grossesse. Entre la chaleur et les nuits de plus en plus difficiles à ce stade, elle était bien heureuse du privilège accordé, à savoir se reposer, ce dont elle avait conscience, n'était pas donné à toutes. Elle aurait été bien ingrate de le refuser, et surtout c'était impossible.

Elle s'était assoupie et toute à ses rêves elle n'avait pas entendu Manon, la fille de sa femme de chambre qui vint l'avertir de l'arrivée de Madame Lambray sa couturière et de sa jeune apprentie.

Très bien merci. Conduisez-les dans le petit salon, le bleu. Mademoiselle Mariana ne devrait pas tarder, pourriez-vous vous assurer qu'ils ont bien reçu l'ordre de la laisser entrer je vous prie? Je ne voudrais pas qu'elle attende vainement aux grilles.

Athénaïs lui sourit puis abandonna la sérénité du jardin pour le petit salon. Elle avait une mission pour laquelle elle ne faillerait pas. Elle ferait de la charmante mais néanmoins négligée Mariana, une jolie jeune femme pour le bal...

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

Elle se demandait ce qui lui était passé par la tête. Elle était en route pour le château nommé Utopie, demeure du Roi et sa compagne, ici, à Amiens. Pourquoi avait-elle donc accepté leur proposition ? Parce qu’elle ne voulait pas les contredire, que cela ne se faisait pas et qu’on lui avait enseigné le respect, c’était un fait. Mais il y avait autre chose, enfouit plus profondément et qu’elle refusait d’admettre. Elle savait pertinemment qu’elle n’était pas une beauté, au contraire. Elle avait toujours eu ce côté garçon manqué, trainant plus souvent avec son père et ses cousins qu’avec ses sœurs.

Mais depuis quelques temps, cette identité qu’elle s’était créée pesait sur ses épaules. Elle aussi, parfois, aimerait qu’on la trouve jolie et qu’on ne la traite pas d’épouvantail…Oui, elle refusait de l’avouer, mais cela la blessait et Gregory ne se gênait pas pour lui faire remarquer même si à présent, les tensions semblaient calmées…Enfin, calmées était un grand mot, ils s’ignoraient l’un l’autre pour éviter d’en créer davantage.

Elle arriva bientôt devant le château, elle défroissa sa tenue et tenta de replacer ses cheveux un minimum sous son grand chapeau pour paraitre présentable même si elle savait qu’elle ne ressemblait pas à grand-chose. Perdue dans une chemise trop large pour elle et un pantalon sale, elle était gênée de venir dans un lieu aussi luxueux. Elle se présenta devant le garde qui la laissa entrer après l’avoir regardée bizarrement…C’est ce regard qu’elle ne voulait plus voir, elle espérait que la Comtesse puisse faire quelque chose pour elle-même si elle en doutait. Mais comme on dit : qui ne tente rien n’a rien.
Elle entra dans le château, un garde la laissa là quelques instants, le temps de l’annoncer à la Comtesse et la faire entrer une fois que ce fut fait.

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Athénaïs effleurait du bout des doigts les étoffes que lui avait apporté les couturières. Que des matières précieuses comme la soie et la dentelle qui feraient à Mariana des robes raffinées pour des événements habillés. Pour le quotidien du lin et du chanvre seraient parfaits, les tenues seront légères et fluides tout en étant solides, lui permettant de bouger avec aisance.
La lingerie quant à elle était sobre, Athénaïs ne voulait pas effrayer la jeune fille avec des pièces trop élaborées pour le début. Elle verra par elle-même au fil du temps et d'une éventuelle rencontre.

L'apprentie installa les robes qu'Athénaïs avait commandé et qu'il faudrait ajuster aux mensurations de Mariana. La bleue mettrait en valeur la peau dorée de l'espagnole et la rouge serait sublimée par ses longs cheveux noirs, cheveux qu'il fallait impérativement discipliner!!
Le but de cette journée était de faire de ce garçon manqué une ravissante jeune femme pour le bal masqué qui se préparait à Versouilles.

Madame Lambray était chargée de coudre une robe médiévale sortie tout droit d'une légende arthurienne pour Mariana mais avant cela Athénaïs souhaitait lui apprendre à se tenir comme une femme et non comme un gamin des rues. Si elle-même avait dû entièrement se transformer au point de se perdre, elle refusait qu'il en soit de même pour Mariana, elle l'aiderait de son mieux sans pour autant changer ce qu'elle est réellement au fond d'elle. Athénaïs se reconnaissait en elle, autrefois elle aussi avait cette apparence forte cachant une fragilité insoupçonnée, une carapace infaillible que rien ne pouvait atteindre mais un coeur empreint de tristesse et de solitude. Elle était heureuse que Louis l'ait mise en relation avec elle, ainsi d'une certaine manière elles pourraient s'aider mutuellement.

Elle avait été cette jeune fille et aujourd'hui elle était celle qui rendrait ce qu'on lui avait offert. Mais revenons dans le présent et laissons le passé derrière nous, certains souvenirs n'ont plus leur place dans la vie de la rouquine, ils étaient à ranger dans un coin de la mémoire pour ne jamais oublier d'où elle venait, pour l'heure il est temps de passer aux choses sérieuses.

La porte s'ouvrit sur un valet qui annonça Mariana qui fit son entrée. Le moins que l'on puisse dire était qu'il y avait du travail, s'il est indéniable pour Athénaïs c'est que Mariana avait du potentiel mais misère elle ne savait pas du tout le faire ressortir.

Bonjour Mariana, soyez la bienvenue. Permettez-moi de vous présenter Madame Lambray votre couturière du jour et sa jeune apprentie Nicole.

Athénaïs lui sourit chaleureusement afin de la mettre à l'aise. Elle fit apporter quelques pâtisseries dont les macarons qu'elle aime tant.

Désirez-vous boire quelque-chose avant de commencer?

L'une des servantes tandis le plateau de mignardises pour laisser Mariana se servir.

De quand date votre dernier bain? Je veux dire un véritable bain avec du savon et de l'eau propre.
Je ne veux pas vous vexer, en aucun cas, juste que je connais parfaitement la vie de nomade et qu'il n'est pas aisé de trouver des commodités de façon régulière, hors pour se sentir jolie il faut d'abord se sentir bien!

Elle espérait sincèrement ne pas l'avoir blessée c'était réellement dit à des fins de commencer le travail de "transformation" sur des bases solides et elle savait que Mariana n'avait guère de lieu fixe et porter des robes dans ce genre sans une bonne toilette avant n'aurait pas servit à grand-chose. C'est un peu comme les gens qui mettent du déo sans se doucher, mais euh...je m'égare.
En apparence Mariana avait tout d'une bouseuse et pourtant elle semblait être pourvue d'une excellente éducation, connaissant même à la perfection le français. Comment avait-elle pu en arriver là?

Prenez le temps de vous restaurer, Manon va s'occuper de vous préparer un bon bain.

Avant de laisser Mariana rejoindre l'une des salles d'eau du château, les couturières profitèrent de sa présence pour prendre les mesures utiles à leurs ouvrages et Athénaïs lui montrait dans un sourire bienveillant les toilettes qui l'attendaient.

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

La comtesse l'avait accueillit comme toujours avec gentillesse et simplicité, sans doute cela était-il dû à son passé comme elle lui avait expliqué. Elle lui avait dit qu'elle lui ressemblait beaucoup à une époque et que c'était en rencontrant le roi qu'elle avait changé radicalement. Du garçon manqué elle était passée à la poupée de salon, sans pour autant se défaire de son caractère qui ressortait par moments. Lorsqu'elle la voyait, elle avait du mal à s'imaginer qu'elles aient tant de points communs, pour elle, la comtesse était une grande dame et elle était magnifique, comment pourrait-elle ne serait-ce qu'imaginé pouvoir lui ressembler un tant soit peu ? Et pourtant, au fond d'elle, elle l'espérait. Elle espérait vraiment qu'elle puisse faire quelque chose. Elle s'était inclinée en la saluant.

Bonjour madame la Comtesse. Je vous remercie de me recevoir dans votre magnifique palais et de faire tout ça pour moi.

Elle la suivit et regarda l'amoncellement de robes qu'elle avait prévu pour elle, un peu effrayée. Elle en mettait bien parfois, le dimanche, pour la messe mais c'était extrêmement rare et c'étaient des robes très simples. Là, c'était au-dela de ce qu'elle avait pu imaginer, avec des robes pareilles et si la comtesse réussissait sa transformation on pourrait presque croire que c'est une noble tant le tissu était beau et de grande qualité. Un sourire naquit sur ses lèvres à imaginer la tête que pourrait faire Greg en la voyant, lui qui la traitait sans arrêt d'épouvantail et se moquait de son apparence...Ce serait une petite vengeance personnelle si vraiment la Comtesse parvenait à accomplir un miracle.

Tout ça pour moi? Elles sont très belles madame la comtesse, merci.

Elle regardait les robes une fois encore puis pris un macaron. Elle n'en avait jamais mangé mais elle avait tellement faim qu'elle n'hésita pas malgré la gêne.
C'est alors que celle-ci lui parla de prendre un bain, Mariana baissa les yeux vers sa tenue et, un peu honteuse, bredouilla quelques mots à peine audibles. Il est certain qu'elle en avait besoin, depuis son arrivée en France, elle vivait telle une clocharde et se débrouillait comme elle pouvait pour se laver et même dormir. Elle n'avait pas l'habitude de tout ça au contraire de Greg qui savait bien manipuler son monde pour se faire inviter partout.
Décidément, celui-là, elle ne pouvait vraiment pas le supporter, tout chez lui l'agaçait. Elle chassa ces pensées et suivit le valet qui la conduisit à la salle d'eau, remerciant la comtesse au passage. Lorsqu'elle y arriva elle vit un grand baquet comme elle n'en avait jamais vu. Des produits, des parfums, il y avait de tout elle n'avait que l'embarras du choix. Elle sentait que cette journée s'annoncerait bien, et rien que le bain serait à lui seul ce qui ensoleillerait sa journée.

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Au petit bredouillage de Mariana, Athénaïs rougit, mal à l'aise d'avoir pu la blesser. Mais ce sentiment s'estompa bien vite quand elle vit la jeune fille se restaurer de bon coeur. Il était manifeste qu'elle avait faim et qu'elle ne devait pas manger convenablement. Tandis que Mariana prit la direction de la salle d'eau où un bain délicieusement parfumé d'essence de rose et de quelques fleurs de jasmin, les premières d'Utopie, Athénaïs fit prévenir le cuisinier que ce soir elle aurait une invitée. Louis les rejoindrait sans doute, une fois ses activités achevées, sinon elles dîneraient ensemble.

Un moment plus tard c'est une Mariana toute propre et parfumée qui les rejoignit dans le petit salon bleu. Ses vêtements furent envoyés aux lavandières pour un nettoyage loin d'être superflu, mais il valait mieux les garder, le temps que toutes les robes soient prêtes. Elle était uniquement vêtue d'une robe de chambre de soie et les cheveux mouillés. Le travail allait pouvoir commencer. Derrière le grand paravent installé pour l'occasion, Manon attendait avec tout l'attirail, chemise, corset, jupons, bref la base de cette transformation.
Il n'y a rien de mieux qu'un bon bain n'est-ce pas, pour se sentir une autre?

Athénaïs lui sourit chaleureusement. Elle appréciait beaucoup Mariana malgré les choses déplaisantes qu'on lui avait rapporté sur elle. Elle était ravie de ne pas avoir accordé de crédit aux racontars, elle ne l'avait jamais fait, préférant "juger" par elle-même et ce qu'elle voyait allait à l'opposé de ce qu'elle avait entendu. Peut-être Mariana avait-elle juste un caractère fort pour cacher ses faiblesses, comme elle-même le faisait, quoiqu'il en soit elle était parfaitement éduquée et jamais manqué de respect à son encontre ou encore à celle du Roi. Et c'est cette rareté qui l'avait faite remarquée auprès du couple, remarquée et appréciée.

Inutile de trop serrer le corset Manon, Mariana a une jolie taille. Chose insoupçonnable sous sa chemise informe.
Elle passa un instant la tête derrière le paravent, avec un sourire amusé aux lèvres. La couturière aida la femme de chambre à enfiler la première robe, une robe assez sobre dans les tons bleus clairs.
Athénaïs invita Mariana à s'observer devant le miroir dressé non loin. La rouquine avait une moue peu convaincue et tournait autour de la jeune espagnole réajustant la robe elle-même.
Les anciennes habitudes ont la vie dure que voulez-vous.

Humm...affreux! C'est tout bonnement affreux! Votre avis?
Bien évidemment les employées dirent comme elle, jamais elles ne la contrediraient, mais c'était celui de Mariana qu'elle voulait, c'est elle qui porte cette horreur.
La couleur n'est pas pour vous. Vous avez la peau mate et les yeux sombres. Pour une blonde à la rigueur mais pas sur vous. Suivante!

Mais la suivante, une verte trop foncée n'était pas plus une réussite, ce ne fut qu'à la troisième, une robe d'un joli rouge rubis que la beauté de Mariana éclata. Une robe de soie brodée d'une fine dentelle noire ça et là, accordé aux perles piquées et aux rubans de satin.

Mariana vous êtes.....absolument sublime. Venez...
Athénaïs l'entraîna devant le miroir avec cette fois-ci un large sourire satisfait.
Manon pouvez-vous aller me chercher mes gants noirs ceux en dentelle s'il vous plait, et l'éventail assorti.

Quand Manon revint, le cordonnier-chausseur était arrivé et était à mesurer le pied de Mariana avant d'y glisser une chaussure. Athénaïs récupéra les accessoires et couvrit les mains et une partie des avant-bras de la jeune espagnole avec les gants avant de lui tendre l'éventail.
Alors Mariana qu'en dites-vous?

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

Le bain lui avait fait beaucoup de bien, il n'y avait rien de tel pour se sentir bien dans sa peau qu'un bon décrassage. Sa vie depuis son départ d'Espagne n'avait pas été facile ni de tout repos et tout ceci avait dû, malheureusement, être mis au second plan. Elle se laissa faire, telle une poupée, elle fut emmenée derrière un paravent où une femme de chambre la rejoignit.

Elle essaya plusieurs robes toutes plus belles les unes que les autres mais qui ne semblaient pas lui correspondre et déclenchaient une moue de dégoût sur le visage de la Comtesse. Enfin, après plusieurs essais infructueux, elle essaya une robe rouge et noire qui, si la coupe n'avait pas été si différente, aurait pu être le genre de chose que l'on voyait en Espagne notamment chez les danseuses de flamenco, art qu'elle appréciait depuis toujours et auquel elle s'adonnait dès qu'elle en avait le temps. Elle avait l'impression que c'était bien loin tout ça, que c'était une autre vie ou peut-être un simple rêve qui s'estompait au fil des jours et des souffrances endurées depuis son arrivée dans ce pays. Mais dans son malheur, elle avait eu de la chance. Elle avait rencontré quelques personnes qui faisaient ressortir ses bons côtés, chose rare et peu évidente depuis quelques temps.

Elle alla se regarder dans le miroir et fut surprise par ce qu'elle vit, ayant bien du mal à se reconnaître. Se pourrait-il que finalement, son cas ne soit pas totalement désespéré ? Un léger sourire naquit sur ses lèvres à cette vision alors que la Comtesse l’entraînait déjà pour une séance de coiffage en bonne et dûe forme, ce qui lui apparaissait indispensable. Elle se laissa faire, attendant, à la fois impatiente et anxieuse de voir le résultat final.

Ces robes sont merveilleuses madame la Comtesse, jamais je n'aurais pu en imaginer d'aussi belles et pourtant j'ai grandi parmi elles. Je n'arrive pas à croire que c'est moi ce reflet dans le miroir, c'est incroyable.

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Athénaïs sourit ravie du résultat. Mariana était très jolie et elle serait superbe une fois la transformation achevée. Elle la laissa s'observer pour choisir les autres tenues, tandis que les couturières s'affairaient avec leurs épingles. Une robe d'un joli violet grisé convenait à merveille au teint doré de Mariana, et il n'y avait guère de retouches à apporter. Elles se feraient sur place.
Vous pourriez la porter pour le dîner de ce soir, à moins que vous ne soyez attendue ailleurs, auquel cas nous pouvons remettre à une autre fois.

Manon entreprit le long démêlage de la tignasse brune dont il était impensable qu'elle soit si longue avec le manque de coiffure de Mariana. Au bout d'un moment à tirer en tous sens, sous les grimaces compatissantes d'Athénaïs, il fut convenu qu'il fallait en sacrifier une partie. Mais un mal pour un bien, le résultat fut exceptionnel. Athénaïs se chargea elle-même de la coiffure, demandant à Manon et une autre servante de s'occuper des ongles de la jeune femme. Le visage fut sublimé par quelques couleurs déposées avec parcimonie, et quelques boucles l'encadrant, mais finit les cheveux barrant le joli minois de la demoiselle. Des bijoux les retenaient ne laissant qu'une cascade d'ondulations à l'extérieur.

Il lui en fallait d'autres ne serait-ce que des boucles d'oreilles pour finir en beauté. Après la séance de torture dans la salle d'eau, avant le bain et oui elle a eu droit au fameux "il faut souffrir pour être belle", ce fut au tour du perçage d'oreilles. Ce que c'est barbare quand on y pense, mais il faut souffrir pour être belle, et oui!!! Les plantes et lotions d'Athénaïs soulagea rapidement les petits désagréments et de jolies perles d'un blanc éclatant ornèrent bientôt les lobes mates de la belle espagnole.

La voilà la véritable Mariana. Vous êtes magnifique.

Quelques jours plus tard...

Mariana revenait chaque après-midi afin d'apprendre quelques petites choses sur les coutumes françaises et soyons honnêtes, elle était une réelle distraction pour une Athénaïs qui l'appréciait de plus en plus. Ce jour-là elle conversait ensemble dans le jardin, profitant du soleil et de l'air parfumé des fleurs.
C'est agréable n'est-ce pas? Un peu de chaleur et j'adore ce petit parc. Et vous dites-moi comment vous sentez-vous? Vous faites-vous aux corsets et tout le tralala? Je vois en tous cas que vous vous êtes appliquée.
Elle lui sourit, à son arrivée elle la laissait utiliser les commodités pour se préparer. Elle observait la coiffure de Mariana qu'elle lui avait apprise. Et l'élève allait dépasser le maître pour sure.

Messages : 225 Date d'inscription : 13/02/2013 Ville : là où j'y ai un interet

J'ai enfin terminé la première partie de ce que la comtesse m'avait demandé, c'est à dire : un berceau. La suite arriverait plus tard, étonnament, mes "talents" de menuisier étaient bien plus demandés que les autres, enfin, dans ce pays, ils ne semblaient pas vraiment avoir besoin de gens comme moi, au point que trouver un travail autre relevait du miracle. J'en venais à me demander ce que j'allais faire, si finalement, je ne ferait pas un tour en Angleterre ou ailleurs...Pour l'instant j'ai de quoi m'occuper mais tot ou tard, l'ennuie va me gagné, encore une fois et je repartirai.

en tous cas, pour l'instant, je suis sur la route qui mène à Utopie, le château Amienois où vivent le Roi et sa compagne. Pour le reste, je en sais pas encore quand ni où je leur apporterai, j'ai cru comprendre que finalement ils allaient revenir vivre sur Amiens et quitté la capitale. Je lui demanderais quand je la verrais où je dois amener tout ça. Me voilà bientôt en vue du château, il est pas mal même s'il n'a rien de très royal. Pour eux ça doit être l'équivalent de la maison de campagne des bourgeois ou...d'une grange avec du foin pour moi ! Mais bon comme on dit, on a pas besoin de trente-six mille choses pour être heureux.

Me voici aux grilles, je me présente aux gardes et leur donne la raison de ma venue. Ils vérifient sur un document avant de me laisser passer. Arrivé devant la porte du chateau, des valets s'approchent de moi, je leur explique que j'ai une livraison pour la Comtesse qu'ils s'empressent donc de prévenir. Pendant ce temps, je sors l'objet en question de ma diligence et commence à monter les marches. Je suis l'un des domestiques qui m’emmène...De l'autre côté de la demeure.

Nous traversons le grand hall et quelques autres pièces avant de ressortir par les jardins. Au loin, j'aperçois la comtesse avec une jeune femme. Je m'approche et dépose le berceau un peu avant puis m'incline devant les deux jeunes femmes après que le valet m'ai annoncé à elles.

Madame la Comtesse, mademoiselle, pardonnez-moi de vous interrompre mais je vous amène une partie de votre commande.

En l'absence d'un vrai travail, il faut bien faire quelque chose et j'ai bien trop de fierté pour aller faire l'aumône. Je me redresse lorsqu'elle me le permet et regarde la jeune femme à ses côtés que je ne connais pas. Une noble sans doute d'après son habillement, et puis pour se retrouvé là ce n'est sans doute pas une simple femme de chambre. En tous les cas, je ne m'attendais pas en venant ici à tomber sur une telle beauté.

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Athénaïs fit servir la citronnade au jardin et prévoyait une petite balade avec Mariana, oh pas des kilomètres elle aurait été bien incapable d'en faire en ce moment, mais elle était fière de ses fleurs. Des roses de toutes sortes et de toutes couleurs, des arbustes, des arbres fruitiers et des fontaines, tout ceci faisait du petit parc d'Utopie un véritable petit paradis. Les pétales dévoilaient leurs boutons odorants en s’effeuillant avec toute leur délicatesse aux rayons d'un soleil torride.
Après un hiver rude la nature avait enfin repris ses droits pour arborer sa lumière et son chatoiement bucolique.

La jeune Comtesse observait tout ceci avec un sourire aux lèvres et une sérénité dans le regard. Elle aimait cet endroit et se plaisait à le conter à son invitée. Elle n'était guère plus âgée que Mariana quand elle a rencontré Louis. Elle débarquait de nulle part, sans réel objectif hormis celui de s'installer dans un endroit tranquille et oublier les tumultes d'un passé trop sombre et d'une enfance perdue. Et aujourd'hui à tout juste 19 ans elle était l'épouse de l'homme le plus puissant du Royaume, et allait sous peu lui donner son troisième enfant, le second pour elle. Les choses avaient changé, elle avait évolué, et elle en était heureuse. Ils s'aimaient comme jamais, un bonheur comme on en voit que dans les livres.

Mais parfois l'ancienne Athénaïs lui manquait, ses amis qui s'étaient plus ou moins dispersés ça et là, et quand Louis n'était pas là elle était gagnée par l'ennui. Elle avait les enfants bien entendu et ils lui prenaient du temps, mais il lui manquait de discuter avec une amie, se confier de vive voix, même si elle se devait de garder certains secrets pour elle.

Elle connaissait à peine Mariana or elle s'était retrouvée en elle, elle avait lu dans le regard de la jeune femme la même étincelle et cette même tristesse pourtant. Elle ne se liait pas facilement d'amitié, bien trop de trahisons pour faire confiance, mais à mesure qu'elles passaient du temps ensemble, elle appréciait un peu plus la jeune brunette. Son caractère bien trempé et son humour bien à elle était vraiment distrayant.

Toutes à leurs discussions, on vint prévenir Athénaïs que Gregory était arrivé. Elle n'avait pas de jour précis pour le recevoir, mais elle savait qu'il devait passer cette semaine apporter le berceau qu'elle avait demandé. Louis ne manquait pas d'artisans compétents mais elle aimait beaucoup ce jeune homme, comme Mariana il ne manquait pas d'humour ni de conversation, ce qui était plaisant parce-que trop rare en taverne. Il cherchait un travail, elle avait entendu parler de son don pour la menuiserie, aussi tout naturellement elle s'était vue lui passer commande pour la chambre du bébé.

Elle demanda qu'il soit conduit au jardin, espérant que Mariana n'en serait pas embarrassée au vue de leurs relations plus que tendues. Elle faisait confiance en leur courtoisie vis à vis d'elle, mais elle n'eut pas le temps d'en informer la jeune femme que déjà Gregory les avait rejoint.
Il les salua et Athénaïs fut surprise qu'il appelle Mariana, mademoiselle et qu'il s'incline devant elle. Elle était méconnaissable par rapport à ce qu'elle était mais c'était surprenant quand même. Pas le temps de s'arrêter à ce détail, il lui tardait de voir l'oeuvre du jeune artisan.

Bonjour Gregory. Je suis bien heureuse de vous voir Soyez le bienvenu. Vous avez déjà terminé? J'ai hâte de voir cela.

Un valet s'éclaircit la gorge avant de s'adresser à elle et de lui demander où il fallait déposer le berceau.
Montez-le dans mes appartements. Non attendez je veux le voir avant.
Elle se leva et s'excusa auprès de Gregory et de Mariana.

Veuillez m'excuser je reviens dans une minute.

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

Mariana ne s'était jamais vu aussi jolie elle ne pensait pas ça possible un jour. Elle n'arrêtait pas de s'admirer devant le miroir, était-ce elle? Vraiment? Elle avait toujours vu ses soeurs comme des belles femmes et elle le vilain petit canard, chose inimaginable elle était aussi belle, si ce n'est plus, qu'elles. Elle se retenait de pleurer, émue par tout ce qu'avait fait la comtesse pour elle. Jamais elle ne saurait assez la remercier pour tout cela. Cette femme est surprenante, il n'y en avait pas deux comme elle, la générosité et la bonté personnifiée. Des robes, des bijoux, du maquillage, l'autorisation de revenir se préparer et apprendre de nouvelles choses pour les refaire elle-même, comment pourrait-elle la remercier? Elle était gênée, jamais elle n'aurait les moyens de payer tout cela, c'était bien trop cher pour elle, surtout avec la vie qu'elle mène maintenant.

La comtesse refusait le moindre sou, Mariana espérait se faire engager au palais, avec tout ce personnel elle trouverait bien un emploi en cuisine, au ménage ou aux écuries, n'importe quoi tant qu'elle pouvait rendre ce qu'elle doit. Elle savait qu'elle n'aurait pas assez d'une vie de labeur pour rembourser les robes et tout le reste, elle avait grandit dans ce milieu elle connaissait le coût des tissus si précieux.

Elle n'oublierait jamais la journée qu'elle avait passé, pas agréable pour tout, elle se serait bien passée de se faire percer les oreilles mais le bain, les pâtisseries, la gentillesse des gens avec elle et l'image qui lui renvoyait le miroir resteraient gravé dans sa mémoire pour toujours. Et le soir elles avaient dîné ensemble et avaient beaucoup discuté. Chaque jour elle y retournait à la demande de la comtesse et c'était chaque fois un vrai plaisir. Elle avait l'impression d'être une princesse, on la servait, on la respectait et elle pouvait porter ses jolies toilettes, ce qu'elle ne faisait jamais ailleurs. Pour les gens elle restait un épouvantail mal peignée et habillée en homme mais quand elle allait là-bas elle entrait dans un autre monde et elle aimait ça.

Aujourd'hui elles allaient prendre une citronnade dans le jardin et Athénaïs devait lui apprendre deux ou trois petites choses. Elle connaissait le protocole mais pas la façon de se tenir en édemoiselle alors elle observait la comtesse. Pendant qu'elle discutait, elles furent interrompues par la voix d'un homme et pas n'importe lequel. Elle connaissait cette voix. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme ça il se serait encore moqué. Elle se renfrogna, gênée et regardait sa confidente avec panique. Mademoiselle? Il l'a appelé mademoiselle? Elle souffla légèrement et dans un sourire radieux, releva le regard vers lui. Se pouvait-il qu'il ne l'eut pas reconnu? Il était incliné devant elle également ce qui la fit rougir.

Bonjour monsieur.

Elle n'eut pas le temps de réagir que déjà la comtesse avait filé, la laissant seule avec lui. Tout mais pas ça, noooooon! Elle lui sourit bien que gênée de la situation plus que rocambolesque, ne sachant trop quoi lui dire. S'il ne la reconnait pas, son accent la trahirait sans doute, ou du moins il trahirait son origine.
Sacrée comtesse, malgré son état elle ne peut s'empêcher que de s'agiter.

Elle le regardait et réalisa qu'il était toujours debout, dans son empressement Athénaïs ne l'avait pas invité à s'asseoir, ou peut-être était-ce voulu? Quoiqu'il soit elle prit sur elle de lui désigner un siège d'un geste de la main.

Mais asseyez-vous pour attendre la comtesse. Un verre de citronnade? Avec cette chaleur c'est un délice.

Elle attendit sa réponse pour s'assurer qu'il ne la reconnaissait pas. Elle l'espérait, surtout le temps de l'absence de la comtesse, pour éviter tout débordement.

Messages : 225 Date d'inscription : 13/02/2013 Ville : là où j'y ai un interet

Ben voilà qu'elle se sauve déjà la Comtesse et laisse avec la jeune femme que je ne connais pas. Je la regarde et me dit que vu son allure ça doit être une de ses proches, une noble sans doute. A son parler, je comprend vite qu'elle est espagnole, cet accent là se reconnait facilement. Pendant une seconde je repense à cette peste de Mariana, l'épouvantail comme je l'appelle, tout le contraire de la demoiselle que j'ai sous les yeux.

Je me dis que tant qu'à faire, autant que je m'assois le temps que la Comtesse revienne. J'ai tout de même une appréhension, je l'ai prévenue que je n'étais pas un grand artisan et n'étais pas reconnu pour ce travail là. Elle avait insisté, j'avais fait quelque chose de bonne qualité bien sûr mais qui ne lui plairait peut-être pas d'un point de vue esthétique ne sachant pas réellement ce qu'elle voulait ni le genre de mobiliers qu'ont les familles royales n'en ayant jamais approché avant ce jour.

La demoiselle à mes côtés me demande si je veux une citronnade...Je vais éviter de la vexée en lui répondant que je trouve ça dégoûtant et me contente de décliner l'offre.

Non, je vous remercie, ça ira. Je ne vous ai jamais vue auparavant, vous venez d'arrivé ? J'ai cru remarquer que vous aviez un accent bien du sud...

Conversation bateau pour tuer le temps en attendant la comtesse même si j'avoue que ça ne me déplairait pas de tuer le temps différemment avec elle enfin ça, c'est une autre histoire !

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

Mariana lui sourit, troublée par cette surprenante rencontre. Elle ne le quittait pas des yeux alors qu'elle portait à ses lèvres l'amer breuvage. Elle se souvint soudainement de leur première rencontre, là-bas en Espagne alors qu'elle dansait dans un éclat de rire au bord de la rivière aux côtés de Tito. Elle s'était arrêtée en sentant sur elle un regard inconnu avant de s'enfuir rapidement en direction de la maison.

Elle l'avait revu peu après courtisant l'aînée, il ne l'avait bien sur pas reconnu, comment aurait-il pu, avec Tito elle était elle-même elle n'était plus le "fils" de bonne famille toujours de noir vêtu, mais dans son jupon ample et le ventre nu, elle était libre. Bien sur c'était interdit et elle avait toujours caché à Greg la vérité, c'était mieux pour tout le monde, surtout pour elle. Et il n'avait alors que l'image de cet épouvantail qu'il détestait tant. Mais pas ce jour, aujourd’hui il la regardait comme pour la première fois et c'était mieux ainsi surtout au palais du roi. Pas de dispute au moins, pas de haine ni de tensions.

On peut dire ça. Je viens d'Espagne mais j'ai eu envie de visiter l'Europe et j'ai commencé par la France. Et vous dites-moi tout, Gregory, oh mais puis-je vous appeler ainsi en l'absence d'un patronyme ? J'ai entendu la comtesse vous nommer comme cela tout à l'heure.

Sans réellement attendre l'autorisation elle poursuivit sans le lâcher du regard, priant intérieurement pour qu'il ne remarque rien de sa gêne et oubliant toute timidité. Grâce à Athénais elle était devenue très jolie et a passer son temps avec elle, elle gagnerait en assurance. Même si au fond elle restait terrifiée.

Vous connaissez la comtesse depuis longtemps?

Messages : 225 Date d'inscription : 13/02/2013 Ville : là où j'y ai un interet

Je la regarde alors qu'elle prend son verre, je ne me gêne pas pour la détaillée de haut en bas à me demander qui elle est. Elle reprend la parole et me parle de ses envies de voyages avant de me poser une question en rapport avec la comtesse.

Non, seulement quelques semaines, elle m'a demander de faire un petit travail pour elle. Ce n'est pas spécialement mon métier mais il faut bien gagner sa vie quand on a rien d'autre sous la main...On se contente de ce qu'on trouve. Et vous ? Vous êtes amies depuis longtemps ?

Je ne crois pas d'ailleurs avoir entendu votre nom...Quant à mon patronyme c'est Mardel, mais Gregory me va.

Mardel, c'est pour les gens que j'ai rencontrés depuis mon arrivée en France. En Espagne c'était autre chose, en Italie encore un autre. Personne ne connait mon véritable nom à part ceux qui sont restés au pays, s'ils vivent encore et se souviennent encore de nous depuis le temps.

Et où irez-vous après la france ? Vous avez projeté votre itinéraire ou vous faites selon l'envie du moment ?

Je suis curieux oui mais c'est surtout pour savoir si elle va resté là un moment et s'il y a moyen...De se connaitre un peu plus ! J'attends ses réponses tout en regardant autour de moi voir si la comtesse revient ou non avant de reposer mon regard sur l'inconnue.

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

Mariana souriait, elle avait déjà toutes les réponses aux questions qu'elle lui avait posé mais elle se laissait emporter par ce jeu.

Pas depuis très longtemps non plus mais c'est une femme extraordinaire et je suis heureuse de la connaître. Tout comme je suis enchantée de vous rencontrer Gregory Mardel.

Menteuse... Et pourtant il y avait au fond d'elle, très au fond très loin même, une petite part de vérité. Mais le mal qu'il lui avait fait avait recouvert ce sentiment, au point de n'en garder que la haine accumulée au fil des mois.
Tout se passait bien mais voilà qu'il lui pose une question, une question à laquelle elle n'avait pu réfléchir à la réponse n'ayant pas prévu de mentir. Allez Mariana, souris, ne lâche pas son regard et choisis le premier prénom qui te vient à l'esprit....

Victoria.

Hum pas terrible, pas laid mais tellement banal, tant pis au moins c'est sorti tout seul, presque naturellement.

Je m'appelle Victoria De Hayos.

Madame De Hayos, fidèle cliente de la boutique familiale ne lui en voudra pas de s'être ainsi fait usurper son patronyme.

Je n'ai pas encore arrêté mon choix quant à ma prochaine destination. J'aime beaucoup la France et j'aimerais en découvrir un peu plus sur ce pays et ses habitants. Je n'ai même pas encore pris le temps de visiter cette ville, j'espère le faire demain.

Ce n'était pas un mensonge ça par contre, elle n'avait rien vu d'Amiens encore, elle travaillait très tôt le matin et l'après-midi elle courait rejoindre la comtesse à Utopie, et dans son état, elle n'allait pas lui faire arpenter les rues pour jouer les guides. Elle avait déjà tellement fait qu'elle n'aurait pas l'indécence de lui demander. Elle trouverait bien un moment avant de retourner à Paris pour voir la ville dont lui vante sans arrêt Athénaïs.
Mariana regardait autour d'elle comme le faisait Gregory, se demandant si la comtesse allait revenir.

J'ai l'impression que notre hôtesse nous a oublié. Nous allions faire quelques pas dans le jardin avant votre arrivée, il est magnifique.

Elle se leva prestement avec un chaleureux sourire et lui tendit la main pour accompagner sa question.

M'accompagnez-vous? Cela la fera peut-être revenir.

Elle n'attendit pas la réponse qu'elle s'échappa rapidement parmi les hauts buissons et les fleurs, dans un petit rire amusé. Finalement il était plaisant d'être une autre avec Gregory, au moins comme ça ils ne se tapaient pas dessus et il pouvait même se montrer gentil. Hum non Gregory n'est pas gentil c'est même l'inverse, ne te fais pas avoir Mariana, profite de ce jour, demain Victoria aura disparue et tu redeviendras la fille qu'il hait tant.

Messages : 225 Date d'inscription : 13/02/2013 Ville : là où j'y ai un interet

Enchanté mademoiselle De Hayos.

Les présentations sont faites, elle répond à ma question sur son voyage et me dit qu'elle vient juste d'arrivé en France et qu'elle aimerait visiter Amiens pour commencer. Je lui proposerai bien d'en faire le tour mais moi même je ne connais pas trop la ville et on pourrait se perdre....Hum...Après tout, ce ne serait peut être pas une si mauvaise idée.

Je vous aurai fait visité avec plaisir mais je ne connais cette ville que très peu, je viens d'arriver moi aussi. Enfin ce n'est pas très grand, je ne pense pas qu'on irait se perdre.

Je la suis du regard alors qu'elle se lève en me parlant de la comtesse qui nous aurait potentiellement oubliés et me propose de l'accompagné pour faire quelques pas dans le jardin, ce que je ne pourrai refuser. Je me lève donc à mon tour mais déjà la donzelle se sauve en un éclat de rire. Je souris légèrement, on dirait qu'elle a envie de jouer au chat et à la souris, ça tombe bien, j'aime beaucoup jouer le rôle du chat. Je la suis et l'interpelle :

Vous souhaitiez que je vous accompagne ou que l'on joue à cache cache dans les fourrés ? Je vous préviens je suis très doué pour ça aussi.

Je me met à rire légèrement et fais en sorte de la rattraper tout en gardant un minimum de distance le temps de savoir à quel jeu l'on joue et si c'est bien ça je sens qu'on va s'amuser.

Messages : 120 Date d'inscription : 22/02/2013

Je vous en prie, appelez-moi Victoria.

Mariana riait en s'enfuyant dans le jardin. Elle se retourna brièvement pour voir s'il l'avait suivit.

J'accepte que vous me fassiez visiter la ville à la condition que vous sachiez me retrouver et surtout m'attraper.

Elle était jeune Mariana et elle ne s'était pas amusée depuis bien longtemps. C'est ridicule c'est vrai, elle en avait conscience, mais au moins elle n'aurait pas à lui parler, à mentir, à se perdre dans ses affabulations. Elle n'avait pourtant pas pensé à jouer au début, elle s'était tout simplement dérobée à lui pour ne pas paraître trop entreprenante mais avec espièglerie. Finalement un jeu en était ressorti, et ce n'était pas plus mal. Elle s'étonnait toujours de cette après-midi. Elle était venue en Mariana pour passer du temps avec la comtesse, Gregory était arrivé et tout à coup elle était devenue Victoria, charmante et joueuse avec celui qui se devait d'être son pire ennemi.

Vous avez votre réponse.

Elle se faufilait entre les buissons et les fleurs avec agilité et grace dans un rire cristallin.

On se traîne Gregory? Je vous croyais doué, nous allons nous perdre dans Amiens si vous ne savez vous guider dans ce jardin.

Elle s'amusait à le provoquer, se retournant de temps à autre, le coeur battant à mesure que la distance entre eux se raccourcissait Elle interrompit sa course dernière un haut fourré qui fit office de cachette. Elle tenta un coup d'oeil pour voir où il se trouvait. Ce parc était spacieux, sans doute pas autant qu'au Louvre, mais le roi et la comtesse avaient vu les choses en grand. Leurs enfants ne manquaient pas d'espace pour s'amuser, et Gregory et Mariana venaient à leur tour d'en faire leur terrain de jeu...ou de chasse.

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