[RP-Lieu] Salle du Trône

La route avait été bien longue et chaotique dans cette diligence, et heureusement que l'être de mes pensées m'accompagnait, car sinon le temps m'aurait paru bien long et monotone. Beaucoup de bavardages, quelques plaisanteries fines, mais des mots doux surtout et des gestes empreints de tendresse avait eu raison de ma compagne et nous avaient permis un laps de temps de trouver un repos bien mérité. Puis ce fut enfin l'arrivée devant les lourdes grilles imposantes, une remise en ordre rapide dans notre tenue vestimentaire, une coiffure repoudrée sans trop d'exagération, et nous pouvions descendre et passer la tête en dehors.
La garde royale présente et vigilante, inspectait avec rigueur la venue des convives, mais aussi la foule amassée alentours, curieuse comme à son habitude, constatant qu'il se passait vraisemblablement quelque chose de particulier ce jour en ce lieu prestigieux, vu le nombre de diligences et de carrosses qui y faisaient halte, déchargeant à tour de rôle leurs passagers de renom, poudrés, enrubannés, et ces dames toutes plus coquettes les unes que les autres.
De toute ma vie, je n'avais jamais mis les pieds dans un palais royal, si près du trône dans une salle aussi grande que majestueuse, émerveillé par le faste qui nous entourait tant par la finesse de l'art, que la richesse de ses ornements, tout en ce lieu démontrait le prestige et la grandeur du royaume de France.

Angelique regardait par la fenetre .Le carrosse arrivait au Louvre.Toutes les fenetres etaient eclairées et il y avait foule devant le palais...L'on attendait l'arrivée du Roy et du Regent....
Le carrosse reussit a passer et s'arreta devant les marches.
Angelique posa ses pieds chaussés de soie de ravissantes chaussures a haut talons.,assortis a sa robe,qu'elle tenait pour ne pas marcher dessus en montant les marches
Angelique portait une superbe robe grise irrisée,en soie rebrodée de fleurs d'une teinte plus claire.Le bustier serré par des lacets mettait sa taille fine en valeur
Ses cheveux avaient été relevés en chignon.
Elle longea les couloirs du Louvre et arriva dans la salle du trone.Elle attendit un instant et vit arriver le Chancelier son epoux Estéban d'EU

Cette fois , pas mal de monde étaient arriver.
Elle en refit la liste.

Citation :

Charles.
Mercedes.
Milaidie.
Adelphe .
Rosy .
Louis.
Amélia.
Martie-jeanne.
Ceylan.
Helena.
Firenze.
Coco.
Sep.
Neuville.
Angelique et Esteban.
Cartouche.

Elle aperçu Louis qui se tenait devant la porte.Mais les gardes on vite fait de le mettre sur le coté pour laisser place au Régent qui ne devrait tarder.

Le papillonnement des mouvements et le bruissement des conversations se turent , alors que le chargé des annonces, en l'absence d'un maître des cérémonies, fait entendre sa voix.

-Le Roi !

Un florilège d'inclinaisons se fit voir dans la salle, accompagné d'un écartement ,comme la terre qui s'ouvre au passage du soc de la charrue . Là le rôle du soc est tenu par le jeune souverain  et la terre n'est autres que le royaume de France , représenté par les nobles et détenteurs de fonctions et charges. Adelphe suit la vague des inclinaisons et porte son regard sur le jeune monarque, qui malgré son âge appréhende sa fonction avec un sérieux qui laisse promettre d'un bel avenir .

La garde de la Manche entoure le Roi et à deux pas derrière se tient le Régent , la traversée des flots nobiliaires et fonctionnaires se fait avec une prompte rapidité. Il faut dire que la salle n'est point envahie par la faune normale des courtisans et oisifs qui peuple d'habitude les couloirs du palais ceci depuis François Premier.  Le Roi prend place sur son trône ,après une preste escalade, ce qui semble l'amuser. Mais le sérieux revient bien vite ,face à la courbature des gens qui lui font face , un signe du Régent invite bien vite à un redressement.

De fait Adelphe peut prendre tout la teneur de la vision qui se porte vers le Roi et ensuite se porte vers le Régent. Le protocole peut se mettre en place. Charge au Grand Chambellan d'en faire l'introduction ou peut-être que le Régent fera une prime introduction. Qui sait?

Je m'écarte de quelques pas sur le coté pour laisser le passage au jeune Roi et au Régent.

Vu son jeune âge le Roi était d'un sérieux d'une personne plus âgée, il aurai été mieux à jouer dans la cour avec des camarade que d'être ici a assumer une charge trop grande pour lui. La disparition de son père si tôt lui a enlever toute la jeunesse d'un enfant de son âge.

Je ne peux que penser à mes filles, étant dans la même situation que le jeune Roi, elles ont perdue leur père avant leur naissance mais à l'âge du Roi elle gambaderont dans la cour à jouer.

Mercedes entendit une voix annoncer l 'entrée du régent et du prince Gabriel futur roi ,elle sourit en le voyant cette ressemblance

avec son père ;elle dirigea plus son regard vers son Altesse Sérénissime Paul ,puis s 'inclina comme il se devait et recula toujours en faisant face ,et resta debout dans un coin de la salle ,tenant un peu le bas de sa robe pour ne marcher dessus .

Anne :

- Bonjour Marie-jeanne ,Je vais bien merci et toi ?
Esteban ,je ne l est pas vu depuis longtemps . Je suppose qu'il sais quoi faire , du moins je l 'espère..

Marie-Jeanne esquissa un sourire. Elle ne répondit pas à la question de savoir comment elle allait. Elle avait elle-même cessé de se poser cette question dont la réponse était trop complexe.

- Un chancelier qui ne lit pas la loi vassalique alors qu'il est invité à prêter serment, ce serait... bien dommage. J'espère donc également qu'il ne tombera pas des nu et ne nous mettra pas dans l'embarras face au Roi et au Régent...

Hélèna vint les saluer.

- Dame Lhavilland... lui répondit-elle en inclinant légèrement la tête pour lui rendre son salut.

Elle remarqua la présence de Firenze. L'homme s'était fait discret depuis la disparition de Louis-Philippe. Tellement que Marie-Jeanne ne savait qu'en penser. Tellement qu'elle n'avait pas parlé de lui au Régent. Elle ne savait pas ce qui passait dans la tête de l'ancien colonel des armées, ni ce qu'il souhaitait. Le repos ou la reprise de la vie active ? Allez savoir...

La salle se remplit petit à petit. Marie-Jeanne note les présents, se rassurant d'ailleurs de voir enfin Esteban arriver, mais relèvent aussi les absents, parmi lesquels Yonoha de Haute-Bresse. La noblesse française va à nouveau perdre en membre.

Soudain, les deux portes s'ouvrent en grand et le Roi et le Régent sont annoncés. Marie-Jeanne se joint à la haie qui se forme naturellement pour leur faire passage et s'incline jusqu'à ce qu'ils soient installés. La cérémonie va pouvoir commencer.

Armé d'un grand bâton, un aide aux cérémonies appelle au silence et à l'écoute en tapant trois coups magistraux au sol.

Plusieurs aides aux cérémonies sont là aujourd'hui. Recrutés par le Grand Chambellan Anne de Beaumont-sur-Oise.

Ce sont des chefs d'orchestre : ils rythment la cérémonie, ordonnent le passage comme on dirait aux clarinettes que leur partition doit être jouée, et dictent les serments à prononcer comme on donnerait le "la".

Le premier à prêter serment n'est autre que Paul.

Chaque geste est millimétré comme du papier à musique.

D'abord, l'homme se lève et s'agenouille devant le jeune Roi.

Délicatement, il prend ses mains et le regarde dans les yeux.

« Moi, Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier, Vice-Prince de Nouvelle-France et Régent du Royaume de France et de Navarre, vous reconnaît, Roi Gabriel, comme légitime Roi de France et de Navarre. Je vous jure fidélité, conseil et service armé. Je m'engage à assurer la régence du Royaume de France et de Navarre jusqu'à votre majorité, d'un comportement exempt de tout reproche, avec loyauté et conscience. »

Le jeune Roi se lève alors pour donner au Régent un baiser qui scelle leurs obligations.

Paul devient celui qui représente le Roi dans tous ses actes, dans toutes ses décisions, et dans toutes les cérémonies.

A l'enfant qui se trouve en face de lui, il adresse un sourire bienveillant que personne ne peut voir. "Tu as bien fait comme il fallait" lui dit son regard.

Puis l'enfant se rassoit et le régent en fait de même.

Un des aides aux cérémonies invite le Chancelier du Royaume, Esteban d'Eu, à suivre le même protocole devant le Régent : s'agenouiller, prendre ses mains, prononcer son serment, puis se lever en même temps que le Régent pour recevoir le baiser vassalique.

Son serment est celui que chaque conseiller d'Etat devra prononcer :

Citation :

"Moi, ..., (fonctions au CE), reconnais le Roi Gabriel Premier comme légitime Roi de France et de Navarre, et lui jure fidélité et conseil dans l'administration du Royaume. Je m'engage à tenir secret tout sujet abordé dans le cadre de mes fonctions de conseiller d'état et à assister à toute réunion et tout entretien y afférant"

Puis le Chancelier est invité à prendre place à côté de Paul. Un pupitre lui est destiné. Sur ce pupitre : un registre. La liste de toutes les personnes convoquées, de leurs titres et/ou de leurs fonctions. Il a été préparé par Anne. A chaque passage, Esteban devra enregistrer que les serments ont bien été faits.

Quand était-ce ? Quand avait-elle prêté serment dans cette même salle à Louis-Philippe de la Brie en Carly ? Elle avait l'impression que cela faisait une éternité... Une éternité ponctuée par tant de malheurs. La mort de son époux. La mort de son roi. La mort. L'automne approchait, les arbres allaient aussi laisser mourir leurs feuilles. Triste saison que l'automne. Existe-t-il un pays où les feuilles des arbres ne meurent pas ? Elle irait bien dans cette région là...

Aujourd'hui, la prestation de serment est beaucoup plus solennelle qu'elle ne l'avait été pour sa "première fois". Que de chemin parcouru depuis... A l'époque, elle ne savait que dire et que faire. Et pas une personne pour lui expliquer quoi faire. Elle avait dû regarder dans les textes pour trouver une esquisse de serment... Et ce câlin que lui avait fait Louis-Philippe en guise de "baiser vassalique". Pour la première fois depuis qu'elle est entrée dans la salle, un léger sourire s'affiche sur son visage alors que ce souvenir fugace lui revient en mémoire.

Aujourd'hui, pas de câlin ! Un vrai rituel protocolaire aussi froid que possible, qui lui enlève rapidement son sourire quand un aide aux cérémonies lui signifie que c'est à elle de s'avancer.

Elle vint alors se placer à genoux devant le Régent, prenant ses mains dans les siennes, pour réciter ses serments de vassale et de Conseillère d'Etat.

- Moi, Marie-Jeanne Delhorme, Marquise de Mortain et Baronne d'Etreham, reconnais le Roi Gabriel Premier comme légitime Roi de France et de Navarre et le Régent Paul William Arthur du Chesnay-Taillandier comme légitime Régent du Royaume de France et de Navarre. Je leur jure fidélité, conseil et service armé. Je m'engage à répondre à toutes leurs demandes, à entretenir les terres qui sont à ce jour miennes et à avoir un comportement exempt de tout reproche.

En ma qualité de Premier Ministre, je leur jure fidélité et conseil dans l'administration du Royaume et m'engage à tenir secret tout sujet abordé dans le cadre de mes fonctions de Conseiller d'Etat et à assister à toute réunion et tout entretien y afférant.

Puis elle se releva pour recevoir à son tour le baiser vassalique et céder la place au prochain noble devant prêter serment devant tous.