[RP] Vers une nouvelle vie

Zac tournait en rond devant la porte. Il avait déjà frappé mais personne n'avait répondu. Ils dormaient peut être encore mais lui n'y tenait plus. Le bateau arrivait au port et ils allaient accoster. Il était si excité à l'idée de connaitre cet endroit si loin du Royaume. Il frappa encore une fois et cette fois-ci n'attendit pas la réponse ; il entra, sautant comme un cabri sur le lit en riant.

- Debout, debout, on est arrivé.

Il se releva, allant vers la porte pour les attirer derrière lui. Ne les voyant pas bouger, il sauta de nouveau sur le lit et tira sur la main de Keridwenn pour la détacher de Charles et se glissa entre eux en riant.

- Dites, on va habiter dans une maison ? Mais vous allez pas m'envoyer à l'école hein ? Vous croyez que je vais trouver des amis ? Parait qu'y a des choses bizarre à manger ici et que les hommes sont tout noir.

Il se tourna sur lui-même.

- Vous vous rendez-compte. Un homme tout noir, ça existe pas. Simon m'a dit ça pour me faire peur. Han ! Ecoutez, on va accoster....

Le gamin fit irruption et leur sauta dessus, enfonçant ses poings et genoux dans leur corps. Il était comme une sauterelle un jour de grand vent. Il sautillait et remuait sans cesse à se lever, et se rallonger.

- Hé, jeune Marcel ! fit Charles. Vous me semblez bien énervé. Allez ouste ! dehors. Laisse nous donc nous habiller.

Zac n'avait pas été élevé dans une haute maison et voir un homme et une femme dans le même lit ne le choquait pas plus que ça. Il riait et après les longues semaines où il l'avait vu si triste, cela faisait plaisir à voir.

- Kery, mon amour, je crois que nous n'allons pas pouvoir rester plus longtemps au lit.

Il l'embrassa et vit le gamin se tourner en prenant l'air dégoûté. Il profita de cet instant pour sauter du lit et enfiler un vêtement décent avant de l'attraper par une épaule et de le conduire dehors.

- Monsieur Marcel, allez donc surveiller que ces marins sortent bien toutes nos malles de la cale sèche.

Il le poussa presque dehors et donna un tour de clefs pour retrouver un peu de tranquillité. Il se tourna vers sa femme et la rejoignit au lit. Elle était chaude. D'ailleurs dans la cabine régnait une certaine chaleur. Ils n'étaient plus dans les pays du nord et ils connaîtraient bientôt ce que serait la vie sous un soleil permanent ou presque. Il se mit sur le côté et regarda Kery, passant un bras sur sa taille qu'il frotta délicatement du pouce.

- Nous n'accosterons pas avant une bonne heure, voire deux, lui fit il avec un sourire complice. Cela nous laisse du temps pour faire mieux connaissance. Je suis certain qu'il y a encore d'infimes parties de ce corps magnifique que je ne connait pas encore. Par exemple, ici, ajouta t'il en lui embrassant le bout du nez, ou encore cela, continua t'il en embrassant le coin de ses lèvres. Et aussi cela, termina t'il d'une voix douce lui embrassant un sein.

Il parcourut son corps ainsi, se sentant aspiré par l'amour qu'il lui portait, se laissant guider par la volonté de son coeur.

- Je crois que je vais vous faire l'amour madame De Nemours, lui chuchota t'il avec un sourire, joignant les gestes à la parole en parcourant son corps de gestes doux et délicats, réveillant ses sens et désirant se soumettre à cette femme qu'il aimait éperdument.

ce fut bien Marcel qui tentait d’entrer dans la cabine par l’excitation même de la découverte de ce nouveau monde, de cette ile qu’elle appelait elle-même iles aux fleurs, cette même ile sur laquelle Keridwenn avait vécu durant 12 ans dans sa jeunesse d’enfant. La découverte pouvait amener bien des idées reçues, des images muries dans les esprits qui donnaient ce coté fantastique des îles lointaines.. ces bruits de vagues qu’elle avait entendu sur la capitale , entendu par le biais de son coquillage qu’elle avait ramené dans ses bagages, ces senteurs qu’elle avait observés au travers du sable fin qu’elle avait transporté dans une bouteille et qu’elle avait contempler tant de fois quand les soirées sur Paris se trouvait assombris par des évènements faisant partis du passé à ce jour.... tant de souvenirs qu’elle avait ramenés avec elle en France et qu’elle était sur le point de retrouver en posant le pieds sur la Martinique.

Elle laissa faire Charles pour déguerpir ce petit monstre qu’elle avait appris à aimer encore plus que tout. Il utilisa tout la diplomatie dont il était le maitre. Keridwenn se mit à rire quand elle le vit fermer la porte à double tour. Son regard ne le lâchait pas quand il revint vers elle, l’œil complice, l’œil brillant, l’œil amoureux. Elle ne disait rien, elle se mordillait uniquement la lèvre inférieure agrémenté d’un sourire qui comprenait vers quel chemin Charles l’amenait quand il la rejoignait sous les draps entamant un procédé bien à lui. Elle frissonnait sous ses gestes, se mettant à rire quand il la chatouillait sous ses baisers fiévreux,

Ne faite pas que croire Monsieur mon époux fit-elle en passant le drap au dessus de leurs têtes, malgré la chaleur étouffante de l'atmosphère.

L’embrassant, l’aimant, l’honorant de cet amour prestigieux, Keridwenn se donnait à son époux.

Le climat n’était pas uniquement chaud en cette fin de période de haute-saison, les alizés contribuaient bien à modérer le climat tropical sur les mers devenues houleuses.. 20 …24 C° bien au dessus des températures des villes de France, dont elle avait perdu l’habitude vivant sur la capitale. Ce fut alors en transe qu’elle repoussa les draps trempés de leur couche. Charles quand à lui, avait le même aspect en sueur sur les tempes.. elle essuya le visage de son amant de sa main et fit un sourire tout en glissant ses doigts sur ses joues, se promenant sur son cou et pour finir se perdre sur son torse

Il va falloir vous adapter mon amour, la chaleur est constante ici ! s’approchant à nouveau vers lui, elle lui déposa un baiser comblé sur ses lèvres encore humides. quand nous serons installés je vous emmènerais dans un endroit où .. fit-elle en l’embrassant à nouveau où la chaleur n’aura pas le même effet .. où lui redonnant un troisième baiser elle continua où nous n’auront besoin ni de draps, ni de lit , mais uniquement , l’incombant d’autre baiser tout aussi intense une eau turquoise vous rafraichissant …

le temps d’aimer n’était pas terminé, l’équipage avait encore bien à faire avant de virer leurs voyageurs hors du navire.. et le matin ne venait que commencer à l’aube de cette nouvelle vie au pays de « Ile aux fleurs »…

Quand le glas sonne.. retour aux sources


ce jour ,première séparation avec Zacharias lui avait fendu le cœur, Keridwenn ne cessait de regarder cet horizon qui s’assombrissait dans la pénombre qui présentait déjà la première nuit sur le navire royale qui les ramenaient en France. Elle avait posé sur ses épaules une mante sombre qu’elle avait ressortit de ses malles. Elle avait prit l’humidité du temps tropical et même si l’odeur des fleurs dont nommé l’ile l’embaumait, une partie de son cœur était resté en Martinique avec Zacharias son fils. La nouvelle complicité qui naissait à peine avec Charles avait été germé par cette séparation, peut être que la mort du souverain laisserait un bien dans leur foyer plus que ce malheur qui avait frappé alors la France.

Au fur et à mesure que mouillait le navire sur ses mers tranquille alors, ses souvenirs parisiens venaient lui chatouiller son esprit. les visages de toutes les personnes qu’elle avait laissé à son départ, revenait en elle. L’armée, le couple royal, les membres du conseil de l’état, la cour, les divertissements d’Ambroise, et mémé Anna qui lui tardait finalement de revoir. Cette mémé qu’elle avait laissée sur ses terres françaises assombrie par la perte de ce souverain restait trop dans l’ombre de sa femme pour sortir sa posture guerrière qui avait sauvé d’antan la France d’une guerre devenue presque interminable. Il avait préféré laisser place à tout la fausseté d’une noblesse choisis autour de verres de taverne et vivre sans réelle contrainte durant ce regne qui n’avait finalement rien laisser à ses enfants. Qu’avait il laisser au final ? le souvenir d’une souveraine très irritable, très irrité, un couple qui n’avait même pas prit la bonté d’un protocole qui se devait être auprès de ses sujets à prétendant qu’un mariage dans une taverne avec une abbesse en sujet fermé valait mieux pour eux ? mais le peuple alors ? qu’avait il fait pour le peuple qui lui ne mourrait plus de faim après la grande guerre mais qui attendait de voir dans les yeux de celui qui devait les dirigeait un père ? au lieu de cela, le peuple avait eu droit à plus de détroncation, d’humiliation qu’une main protectrice auprès de ses enfants qui ne demandait simplement qu’à grandir au travers d’eux même.

L’annonce royale qui leur était parvenu sur ile dénonçait la venue du frère sur le trône, un frère inconnu jusqu’alors à ses yeux, une reine déjà convoitée par le Roy lui-même. tant mieux alors, cela éviterais d’une cour incessante de ces pucelles et des jalousies récurrentes de ces noblissesse qui narguaient sans cesse les bancs du Louvre l’accoster. Les femmes de la haute société n’avait qu’à plus se rabaisser devant la grandeur qui faisait du frère d’Alexandre et de sa femme, les nouveaux parents de cette terre prénommée France.

Le navire royale flamboyant arpentait au gré du vent, les mers du nord, le froid mordait rappelait à ces voyageurs que les cotes de l’hémisphère nord se présentait à eux. Sortis du territoire des pirates, la crainte des matelots était retombée, leur navire n’avait pas fait les frais de ces brigands des mers. Surement plus inquiétés dans les mers tropicales par les corsaires envoyés par le couple princier de condé responsable de Martinique. Il fallait, avant leur départ, protéger les biens de la couronne, et chaque bâtiment accostait avec ardeur les différents capitaines des frégates marchandes, faisait un plan bien détaillé des environnements prisés par les pavillons noirs.
L'espagnol, la grenouille, était dans la ligne de mire des marins, il avait volé le bateau royal quelques semaines plutôt et son crime ne devait pas être impunis. Charles avec Keridwenn qui avait prit en main l’armée martiniquaise avaient donné leurs ordres. Raser terres et mers pour retrouver sa trace.

[13 aout 1652]

Plusieurs jours s’étaient écoulés quand …

Terre Terre ,hurla le gabier du haut du mat qui restait en suspend , une longue vu en main

- Abaissez la grande voile, mettez en panne le navire monsieur Mors, faite hissez le drapeau de sa majesté le Roy de France accompagner celui de la Martinique pour avertir les cotes que le gouverneur vient d’arriver.
- Très bien capitaine !
- Qu’une chaloupe prenne la direction des cotes pour arriver à la capitainerie et demande d’accoster. fit le capitaine en allumant son cigare le regard droit sur les cotés princières de Guenersey.

Monsieur Mors était le second du capitaine, son bras droit, et chacune des décisions prises sur « l’intrépide » ne faisait l’objet d’aucune malveillance. L’équipage qui se trouvait être des membres militaires, marins expérimentés avaient de quoi être respecter sur les mers et respectaient sans aucune peine les lois des iles qu’ils accostaient. Le capitaine Grégoire s’avança au devant de Keridwenn qui était sortie la première de sa cabine en entendant l’activité de surcroîts des matelots, très vite suivi de Charles,

- Gouverneur, Madame , le quartier maitre prépare la chaloupe pour Guernesey, vous devriez être à terre dans quelques heures, le temps que toutes les formalités soient accomplies !

Ne vaudrait il mieux pas d’accoster directement sur Rouen Capitaine ? exposa Keridwenn devant la chaloupe qui déjà était décrochée de son remorquage et à son bord Monsieur Mors prêt à demander une autorisation auprès des autorités de Guernesey.

Nous ne savons même pas si le prince Aimelin est en ses terres et je me demande s’il en serait pas plus judicieux de contourner l’ile et de s’y arrêter à notre prochain départ ?
Tout est possible madame, tout est possible assura le capitaine, prenant en main sa longue vue apercevant déjà les marins de l’ile se positionner et s’approcher de leur navire.

- Monsieur Mors vous allez avertir ses messieurs, que nous ne faisons que passer, demandez s’il est possible que leur flotte puisse naviguer à nos cotés afin de suivre leurs cotes et sortir de leur territoire sans être inquiéter de leur base naval à terre.
- Bien capitaine salua le second avant d’entreprendre un ramage en direction du navire protecteur des terres de cette petite ils paisible, accompagné de quelques marins seulement et du quartier maitre. Le nombre étant relativement moindre, un drapeau aux couleurs de France était hissé sur un mât haut de 2 mètres, ne pouvait pas irriter les hommes de Guernesey depuis le traité de paix.

En attendant simplement son retour, Keridwenn s’accouda au bastingage sur le pont avant. Elle sentait sur son visage le vent du large qui la fouettait et qui la rendait surement plus rouge qu’à son accoutumer. Charles était resté auprès du capitaine donnant surement son avis à suivre, il avait été celui qui instaura la marine royale française et avait surement plus de détails à prendre sur l’état réel qu’était devenu la marine de sa majesté le roy de France. D’autant plus qu’il connaissait parfaitement les directives à suivre pour approcher ces terres. Elle, de son coté, s’inquiétait seulement de l’accueil même. Keridwenn avait laissé les affaires de l’armée à son départ, et ce qu’était devenu les stratagèmes de la puissance de la France passait, pour l’instant au second degré. Sa seule crainte, était leur retour.
Les yeux rivés sur les cotes encore lointaines de l’ile l’angoissaient. Les annonces de France arrivaient avec un mois de retard en Martinique, alors avec ce décalage tant de chose pouvait arriver sans que ceux au loin ne soient au courant. De plus, elle n’avait jamais vraiment approché le prince de prés et son épouse encore moins et sa dernière fois où elle avait foulée les terres de saint pierre port, était sa ville de départ pour la Martinique. Jamais leur route n’avait permis une réelle rencontre avec le couple princier, à son plus grand désespoir finalement ; seul Charles lui avait raconté ce qui s’était passé, mais il y avait si longtemps que seul le souvenir restait encré dans les mémoires. Cette mémoire qui pouvait modifier au fil du temps gardant soit rancœur, soit indulgence à cette guerre terminée.

Pourtant Charles l’avait rassuré à plusieurs reprises, mais certains qui avaient prit demeure en cette ile laissaient planer des craintes indélébiles. Keridwenn se retourna vers la dunette apercevant Charles dont les traits restaient neutres. Le capitaine quand à lui, ordonna simplement dans sa grosse voix au second de l’avertir dés que la chaloupe serait de retour. Il entraina Charles dans la cabine. Keridwenn lui fit simplement un sourire et un geste de la main lui faisant comprendre qu’elle préférait rester au grand air.

Et pendant que la chaloupe glissait sur les mers mouvementés, le second, Monsieur Mors approcha du navire, brandissant avec lui, le drapeau français et martiniquais, apercevant celui qui paraissait être le commandant de bord, Maël O' Brian

- Ola du navire, Messieurs je vous salut, nous demandons simplement l’autorisation de passer par les mers contournant Ile de Guernesey pour atteindre les cotes françaises.

Deux sentiments se partageaient en ce 13 août. Le plaisir de revoir tant d'amis et le coeur triste d'en avoir perdu. Charles était monté sur la dunette avec le capitaine. Il observait les manoeuvres tout en regardant la chaloupe de Guernesey un peu plus bas. Il vit Kery, qu'il trouvait somptueuse avec son petit ventre arrondi, et lui fit un doux sourire alors qu'elle se passionnait pour ce qu'il se passait.

Le capitaine devait se rendre à Amiens. Un arrêt pour Rouen serait indispensable pour y décharger quelques cargaisons. Charles hésitait sur ce qu'il devait faire.

- Nous nous arrêterons à Amiens. J'aimerais voir l'état de notre marine et aller boire un petit verre avec le Grand Amiral Eristern ne me déplairait pas. Je vous avoue que revoir le colonel Kallimero, têtu comme un mule il faut bien l'avouer, m'aurait tout autant satisfait. Je ne peux me partager en deux.

Il espérait bien pouvoir rester assez longtemps pour rendre visite à tous. Il redescendit de la dunette et retrouva Kery qu'il prit par la taille.

- Nous voilà presque de retour mon amour. Cela fait tout de même un pincement au coeur. Nos amis nous ont beaucoup manqués. Et mon cousin, je n'ai plus de nouvelles depuis longtemps. Et il va y avoir cette visite au Roi et à son épouse. Selon le Capitaine, le sacre ne se fera pas avant septembre. Au moins nous n'avons pas manqué cela, fit il en lui souriant.

Il l'enlaça et l'embrassa tendrement. Il se surprenait de l'aimer comme au premier jour alors qu'il avait entendu dire tant d'hommes qu'après quelques mois la routine devenait lassante. Avec Kery il n'y avait jamais de routine. Elle était vive, passionnée, enthousiaste, nerveuse, se mettait même en colère et avait par dessus tout un sourire qui l'envoûtait.

- Madame de Nemours, il faut que je vous dise une chose. Vous m'apportez un bonheur sans limite.

Il s'approcha et lui chuchota quelques mots doux avant de lui mordiller le lobe de l'oreille.

- Je vous aime passionnément.

Monsieur de Nemours sachez que j’ai ce même sentiment en votre égard et plus encore fit-elle en souriant tout en penchant la tête quand il vint à lui passer ses lèvres dans le cou.

Ce frissonnement qui ne la lâchait pas quand son époux s’approchait d’elle, ces sens s’affolaient quand il posa sur sa peau, une main accompagnée d’une caresse aussi anodine que sensuelle, un geste simple ou encore une parole montrant qu’il était très attentionné envers elle. Tout ces petits rien qui démontrait que leur amour était toujours aussi passionné qu'au premier jour, voir même plus qu'au premier jour.
Keridwenn posa ses mains sur celles de Charles qu’il l’entourait, ressentant cette chaleur dans ses bras et ses yeux fixant toujours l’horizon.

J’espère que Zacharias a apprécié votre présent, en fait j’en suis certaine, confirmait elle avec un sourire, se consolant elle-même de son absence qui lui pesait déjà
je l’ai trouvé changer ces derniers temps, il a grandi aussi bien physiquement que dans sa tête, quand nous rentrerons en Martinique, nous allons le trouver différent ! exprimait elle en fixant la chaloupe qui était enfin arriver au devant du navire Guernesey

J’ai tout de même une appréhension Charles.. et si finalement le nouveau Roy n’avait pas les qualités d’Alexandre ? et si la cour ne l’aidait pas comme il le faudrait ? Croyez vous vraiment qu’enfin la France trouvera un souverain à la hauteur de ses espérances ? Il serait peut être bien aussi de faire envoyé un coursier pour avertir ses majestés de notre arrivée prochaine.

tout se mélangé dans ses propres paroles, c’était une certaine excitation mélangée à la peine d’avoir du laisser Zac là bas, si loin d’eux, si loin d’elle, si loin de la France. L’appréhension qu’elle avait aussi en remettant le pied en France, revoyant ses amis et les autres. Fallait bien qu’elle se l’avoue aussi, ne plaisant pas à tout le monde, elle n’avait pas forcément manqué à tous. Mais que cela ne tienne, il y avait une partie d’elle-même qui se réjouissait de revoir Eristern qu’elle avait nommé à l’époque ou elle était Secrétaire d’Etat à la Guerre, Grand Amiral de France. En faisant ce choix, elle était persuadée que cet homme avait fait de la Marine, la plus puissante arme navale de la couronne. Mais quelques choses la chagrinait.. un petit quoi ? un petit .. je ne sais rien .. Une petite pointe noire qui obscurcissait le tableau qu’elle s’était faite de l’instituions même de l’armée.

Et sur la Chaloupe, Monsieur Mors aborda le commandant dans la plus simple des dignités

Veuillez me pardonner Capitaine, les voyageurs que nous escortons en France, sont Monsieur Charles de Nemours, Gouverneur de Martinique accompagné de son épouse. Ils doivent se rendre à Paris dans les jours qui suivent. C’est pourquoi nous souhaitons longer vos cotés, le temps se gâte, si nous restons au large avec la tempête qui se prépare, il nous sera plus facile de protéger la frégate royale contre les vents et éviter alors un naufrage. criait il pour se faire entendre..

Mors avait tout de même pensé que le drapeau de la couronne de France flottant au grand air avec celui de la Martinique ne faisait pas de doute sur les personnes, mais bon, il attendait l’accord avant de retourner auprès du capitaine Grégoire qui risquerait de s’impatienter si le dialogue venait à s’éterniser entre les deux flottilles