[RP] Le Manoir "Le cygne glissant"

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Le manoir paraissait lugubre, face à la mer grise. Yonoha souriait pourtant. Elle revenait chez elle après un séjour sur les terres de son Vicomté de Conches.
Elle revenait avec quelques chevaux pour son haras.
La jeune fille avait décidé de passer le reste de l'hiver à Eu. Quand arrivera le printemps peut-être qu'elle partirait visiter les Antilles.

Des qu'elle fut installée, elle alla voir la maire.

Messages : 6003 Date d'inscription : 05/02/2010 Ville : Toujours en Normandie ^^

( avant la ballade de lilly avec le roi ^^)

Mercedes savait que sa fille adorait l 'équitation tenant cela de son père et d 'elle même , c 'est avec elle qu 'elle se rendit a Eu au haras de Yonaba pour voir Yonoba

elle l 'avait rencontré et était au courant qu 'elle aimait les chevaux et savait très bien qu 'elle donnerait volontiers des leçons à sa fille

Une fois devant chez elle , elle remarqua les chevaux , et fit contente d 'être venue , elle pourra parler avec Yonoba et visiter avec sa fille ce beau

haras , un grand pré derrière

Elle avança un peu plus et appela Bonjourrrrrr il y a quelqu 'un Yonoba Elle espèrait ne pas la déranger

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

[Au haras de Eu de Yonoha]

Yonoha faisait le tour du haras, cela faisait un moment qu'elle l'avait et le gérant qui s'en occupait était un homme de confiance. Lui et sa famille s'occupait bien des chevaux. Il y avait trois nouveaux poulains qui étaient nés depuis son dernier passage.

- Vous avez bien couplé Alonzo et Fidèle. Regardez comme leur poulain est magnifique ! Il fera un splendide étalon. On va l'appeler Eclair. Oui cela lui fera un joli nom. Les papiers sont en règles ? Ils sont enregistrés ?

Le gérant répondait que tout était en ordre.

- Oui, j'ai tout envoyé au haras de Conches, votre directeur m'a répondit qu'il les avait bien réceptionné et puis nos pigeons sont plus efficaces que la malle-poste. J'ai tout envoyé en double exemplaire, un par la malle-poste et l'autre par pigeon.

Le gérant avait une place en or, il adorait les chevaux, il avait pu faire embaucher sa femme et ses deux fils, de plus la vicomtesse payait bien et toujours à l'heure même quand elle était en voyage. Il n'allait pas faire de bêtises pour qu'elle les renvoie.

Ils étaient encore dans la stalle avec le poulain quand Yonoha entendit l'appeler, elle sortit et vit Mercedes.

- Bonjour Mercedes, quel plaisir de te voir. Tu es seule ? Où est Lilly-Rose ?

Messages : 229 Date d'inscription : 19/04/2011 Ville : Rouen

Lillye suivait sa mère tout en regardant partout , elle entendit son nom par une jolie dame , près d 'un poulain adorable n 'ayant pas peur elle

y alla et comme la dame tutuyait sa maman donc une amie , lillye se permetta de lui faire une bise

Bonjour c 'est moi Lillye , et c 'est a toi le poulain et les autres ohhhhhh qu 'ils sont beaux , maman on a bien fait de venir

que c 'est joli , je peux le caresser ? je peux et pis j 'ai des pommes ils aiment bien les pommes hein !!Lillye regardait Yonoba qui avait un

visage très doux et en plus elle a des beaux chevaux , elle était toute heureuse

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha vit la petite fille arriver avant que sa mère ait eu le temps de répondre.

- Bonjour Lilly. Oui, il vient de naître tu ne peux pas lui donner des pommes pas encore, il est trop petit mais tu peux donner à sa maman, elle adore les pommes. Par contre tu peux le caresser, je suis sure qu'il va aimer ça.

Puis la jeune vicomtesse d'adressa à la baronne.

- Tu voulais quelque chose de particulier ou juste voir les chevaux, Mercedes ? Tu sais que j'ai un chenil ? il est juste à coté, j'ai de superbes chiots. Tu veux les voir ?

Messages : 6003 Date d'inscription : 05/02/2010 Ville : Toujours en Normandie ^^

Mercedes sourit de voir sa fille avec ses pommes , et dès que son amie Yonoba lui indiqua qu 'elle pouvait en donner à sa maman elle ne se fit pas

prier , elle allongea sa main mit la pomme dans sa paume et la donna à la jument qui la croqua bien vite en secouant la tête pour dire merci ce qui fit

éclater de rire Lillye

Ma belle amie , je voudrais que lillye apprenne à monter à cheval car elle veut faire une course avec son fiancé notre bon roi ^^

et avec son poney ça va être dur ^^et je veux bien voir tes chiots Aille pourvu que lillye n 'en veuille pas un sinon Farouche ne sera pas contente

Je te suis et ensuite que dirais tu d 'aller en ballade au bois , il fait un rayon de soleil ce serait magnifique non ?

Mercedes souriait a Yonoba et appela sa fille pour la visite du chenil

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha fut bien attendrie quand Lillyrose donna la pomme à Fidéle. La fillette aimait les chevaux et cela se voyait.

- Tu veux que je lui apprenne à monter ? Je suis d'accord. Tu veux qu'on fasse ça à Eu ou à Conches, Conches est plus près de Rouen donc plus près de chez toi. D'ailleurs je pars pour Rouen demain. Je dois aller à Conches m'occuper des chevaux et là-bas, je crois que j'aurais une monture qui conviendra mieux à Lillyrose.
Douce est une jument frison, pas trop haute et douce comme un agneau d'où son nom. En plus elle est patiente et résistant, comme elle est pas trop véloce, Lilly rose ne risque pas grand chose.

Tandis qu'elles discutaient, elles arrivèrent au chenil qui jouxtait le haras. Yonoha leur montra les chiots qui venaient d'arriver, certains avec leur mère.

- Pour la promenade, pas de soucis, on la fera lundi quand j'arriverais à Conches, on sortira avec Placide. Tu as une monture ou je t'en trouve une ?

Messages : 6003 Date d'inscription : 05/02/2010 Ville : Toujours en Normandie ^^

Yonoba regardait lillye avec un sourire et une douceur sur son visage ,Mercedes qui adorait les enfants en fut ravie

Oui j 'ai un beau cheval pur sang que mon ex époux Michaël m 'avait offert , il est un peu fougueux mais adorable j 'ai une jument

aussi aussi blanche qu 'un fantôme d 'ou son nom , et pour répondre à ta question lundi me convient très bien et si tu viens à Rouen tu seras la

bienvenue à la maison et Lillye va être contente de monter une jeune jument , elle va sauter de joie

Mercedes regardait Lillye dont les yeux s 'émerveillaient à la vue des chiots et de leur maman prenant soin d 'eux c 'était si attendrissant

Tu vis en pleine nature , c 'est merveilleux un vrai paradis ce haras , et vivement lundi pour notre ballade , je vais rentrer avec ma fille

et comme elle a grandi je vais en passant lui acheter des autres bottes

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Marthe avait ouvert grand les fenêtres pour aérer la chambre de la vicomtesse. La gouvernante avait reçu une missive lui indiquant que la maîtresse des lieux arrivait.
L'air de la mer s'engouffra et la gouvernante frissonna.
Cela faisait quelques temps que sa maîtresse était partie. Il lui était arrivé des aventures à Rouen mais à Eu, tout était tranquille. Le haras fonctionnait bien et le chenil aussi.
Bien entendu, dans la ville elle-même, il y avait eu des choses mais Marthe ne s'en occupait pas. La politique ne lui plaisait pas.

Elle laissa la femme de chambre faire le ménage dans la chambre puis partit sur le marché faire des emplettes, c'est là qu'elle apprit que la quête du Roi était à Eu.
Elle décida de s'attarder pour regarder et elle se mêla à la foule.

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Le carrosse s’arrêta suivit de la charrette qui était pleine à déborder. La vicomtesse de Conches descendit mais au lieu d'aller au château,
elle fit détacher son cheval et après l'avoir monté, partit directement dans on haras. Elle discuta avec le responsable et alla voir chacun de
ses chevaux. Il lui avait manqué. Quelques poulains étaient nés et d'autres avaient grandi et étaient devenus de beaux étalons.

- Nous verrons les comptes plus tard !

Et Yonoha alla en grandes enjambées voir le chenil. à par les chiens qui gardaient la bâtisse, tous les chiens étaient nouveaux, des chiots
la plupart du temps.

Quand elle eut tout fini, il était bien tard quand elle rentra enfin dans son manoir, sis en haut de la falaise.
Il faisait encore jour et elle n'était pas fatiguée.
Après s'être changée, s'être habillée en belle jeune femme, elle alla se promener en calèche en ville de Eu aux abords de l'Université.

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha était rentrée de sa promenade plus qu'enchantée. Elle avait les yeux dans le vague et le sourire aux lèvres.
Son chevalier garde du corps était resté à Rouen. Elle était libre et se sentait bien, étrangement bien et pourtant impatiente.
Elle donna des ordres en cuisine pour que tout soit prêt, on eut dit qu'elle attendait un régiment qu'elle hébergerait une semaine entière.
Yonoha fit monter de la cave des alcools fins et précieux, elle envoya acheter des fruits frais sur le marché. Bien sur la jeune femme ne savait pas quand le jeune homme viendrait mais il fallait qu'elle soit prête.
Après avoir prit un bon bain, elle mis une robe qui mettait sa blondeur et ses yeux bleus en valeur, Yonoha se rosit légèrement les joues à la grande surprise
de sa femme de chambre qui désespérait de la voir plus féminine. Yonoha s'installa sur la terrasse et prit un livre. Comme elle n'arrivait pas à se concentrer.
Elle se mit à jouer du piano. La musique lui faisait oublier le temps qui passait.

Messages : 602 Date d'inscription : 04/04/2014 Ville : IG : Bourges

Les moines accordent une journée de liberté aux étudiants.
Bertrand ne va pas rester dans sa chambre à l'auberge.
Non, non, non !

Il fait beau et il estime qu'il y a beaucoup mieux à faire.
Il pourrait aller sur les quais du bord pour regarder les bateaux ou se promener sur la plage où il pourrait faire d'agréables rencontres.
Non, non, non !

Dans son armoire, il choisit ses plus beaux effets.
Une paire de chausses toutes neuves sur des bas du plus bel effet avec des chaussures ; puis une chemises à volants.
C'est tout de blanc vêtu qu'il descend l'escalier, traverse la grande salle vide à cette heure matinale ; pour se retrouver dans la rue.

D'un bon pas, il prend la route de Le Tréport avec l'intention d'y arriver dans la matinée.
Cette belle journée annonce de bels hospices en perspective.
Tout ce qu'il souhaite, c'est ne pas s'égarer sur les falaises et trouver aisément le manoir portant le doux nom de "Le Cygne Glissant".

Au bout de quelques heures de marche, il arrive à destination.
Le Tréport est un tout petit village qu'il traverse rapidement.
Il arrive sur les falaises.
Et, au détour du chemin, il voit ébahi un magnifique manoir.
C'est le seul, donc ce doit être celui où il se rend.

Ce doit être pour les propriétaires de cette belle maison que travaille la belle Yonoha. (songe-t-il)

Il s'approche.
La grande grille est ouverte sur un parc.
Il jette un œil, mais n'ose entrer.

Il remarque des gens qui travaillent à l'entretien.
Un homme muni d'une faux coupe les grandes herbes.
Une femme taille les rosiers.
Il remarque des chevaux qui paissent dans un herbage.
Mais, surtout, une groupe de cinq magnifiques volatiles qui se promènent devant la maison.
Il n'a jamais vu de tels oiseaux, ce ne sont pas des oies, car ils ont une grande queue.
Soudain, la queue de l'une de ces bêtes se soulève pour former une grande roue.
Là, Bertrand en tombe sur les fesses de surprise.

L'homme à la faux s'approche de lui.
B'jour min garchon.
Lève-toi, t'es tout couillon l'cul à terre !
T'as jamais vu d'cygnes ?

Bertrand ne saisit pas toutes ses paroles.
Ce doit être un dialecte local !
Mais, il répond.

Bonjour.
Non, c'est la première fois que je vois des cygnes.
Ce sont de très beaux oiseaux.
Mais, je ne suis pas venu pour cela.
Je viens rendre visite à une demoiselle rencontrée à Eu portant le doux nom de Yonoha.
Travaille-t-elle bien ici ?

L'homme le regarde d'un drôle d'air.
Ouiais garchon.
T'es bien chez la Vicomtesse de Conche.
Mais, prends l'peine d'entrer.
Tu suis l'allée jusqu'le château où tu trouveras ta Yonoha.

Merci.

Bertrand nettoie ses vêtements sur lesquels du sable s'est déposé suite à sa chute, et suis l'allée jusqu'au château comme indiqué.
La demeure est très grande, il ne trouve pas l'entrée.
Il remarque bien quelques chaises longues sur une terrasse où une femme qu'il n'aperçoit que de dos lit.
Il doit s'agir de la Vicomtesse ou de l'une de ses amies.
De la musique s'échappe par une fenêtre de l'intérieur.
Il ne faut surtout pas qu'il aille les ennuyer en allant demander à voir Yonoha !

Il trouve un banc à l'ombre d'un arbre sur lequel il va s'asseoir.
Il écoute la douce musique.
Cette marche l'a fatigué et il s'assoupit ...

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha finit de jouer et personne ne s'était présenté à sa porte. La tristesse l'envahit. Elle avait espéré qu'il viendrait après la messe.
La jeune vicomtesse de leva et sortit, elle alla voir ses paons, parce que le jardinier n'y connaissait rien, ce n'était pas des cygnes mais des paons.

Yonoha respira quelques fleurs puis décida d'aller chercher sa gouvernante qui lisait sur la véranda, en s'y rendant, elle vit un homme tout de blanc
vêtu qui dormait sur un banc. Son cœur s'affola ."Ça ne peut pas être lui ! C'est impossible !". Elle allongea la pas malgré elle.
debout devant lui, elle le reconnu. ses yeux le reconnurent, son coeur l'avait fait avant.

Doucement elle s'assit à son côté et lui dit.

- Berrtand... Bertrand..Qu'il est doux de vous regarder dormir.

Messages : 602 Date d'inscription : 04/04/2014 Ville : IG : Bourges

Bertrand sent un présence à ses côtés, ou plutôt la flagrance d'un parfum.
Il ouvre les yeux.
Surprise, Yonoha est là !

Bonjour.

Cela fait longtemps que vous êtes arrivée ?
Je crois que je me suis endormi !

Vous pouvez constater que comme je vous l'avais promis ; je suis venu vous rendre visite.

Je ne m'attendais pas à vous trouver dans une si belle maison.
Quel luxe ; les propriétaires doivent être très riches pour se permettre d'entretenir un tel train de vie !
Mais, que faites-vous en ce lieu ?

Bertrand ne sait pas trop quoi penser de la situation.

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha s'assit à ses cotés et lui prit la main.

- Vous devez être bien fatigué par vos cours pour vous endormir ainsi. Ici c'est chez moi, Je suis la vicomtesse de Conches.
Vous aimez ce manoir ? Il n'est pas bien vieux, il n'y a pas encore de fantômes. En effet je suis assez riche, Mais là n'est pas important. J
e suis heureuse de vous voir,
Vous avez vu mes paons ? le jardinier insiste pour les appeler cygnes, mais les cygnes sont encore plus beaux.

Yonoha espérait qu'elle ne le ferait pas fuir comme beaucoup. Les hommes n'aimaient pas les femmes riches ou alors c'était pour les voler ou en abuser.
Les hommes gentils et simples eux préféraient partir. Elle le regardait avec ses grands yeux remplis d'espoir. Il était jeune, solide et franc. Il ne fallait pas qu'il fuit.

Messages : 602 Date d'inscription : 04/04/2014 Ville : IG : Bourges

Après quelques instants de somnolence (ou des heures !) : Bertrand est maintenant totalement éveillé ...
et surtout surpris par les paroles de la dame.

Yonoha a écrit:: Ici c'est chez moi, Je suis la vicomtesse de Conches.

Il n'en croit pas ses oreilles !
Lui, le petit paysan provincial ayant quitté son village auvergnat pour "voir le monde" ; il a fait la connaissance d'une vicomtesse, et celle-ci semble être intéressée par sa petite personne.
Sa tenue, quoique propre, le ramène immédiatement à sa condition de petite gens.
Il se ressaisi et tente de faire bonne figure.

Comment, nous sommes ici chez vous !!!
Lorsque j'ai rencontré la jeune Yonoha, même si celle-ci voyageait en calèche, je pensais qu'elle effectuait quelques achats en ville pour sa "Maîtresse".
Et vous me dites que la "Maitresse", c'est vous-même.
Je suis vraiment confus de cette méprise.
Mais, une Vicomtesse va-t-elle accepter la compagnie d'un Gueux de mon espèce.
Je ne suis rien par rapport à vous !
Ah si, j'habite une maison à Eu et j'étudie le métier de vigneron pour lequel je vais très prochainement obtenir le diplôme (HRP : c'est fait IG depuis quelques jours) et je vais prochainement ouvrir un atelier dès que je le pourrais.
Je vous laisse seule juge.
Si vous le souhaitez ; je partirais tel que je suis venu.

Bertrand attend une réponse de la part de Yonoha qu'il espère favorable ...

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha lui fit un sourire éclatant qui illumina son visage, elle lui tendit la main.

- Venez que je vous fasse visiter ma propriété. J'ai dessiné les jardins. C'est mon écrin. J'y suis bien.
Mieux qu'au château que je trouve trop grand. Ainsi vous avez presque fini ? Je suis fière de vous et vous félicite, vraiment.

Messages : 602 Date d'inscription : 04/04/2014 Ville : IG : Bourges

Le même jour ...

Le soleil se couche sur la mer, Bertrand va devoir rentrer à Eu, la route est longue et le lendemain il faut qu'il soit frais et dispos car la période des examens débute.

C'est avec plaisir que je visiterais en votre compagnie ce magnifique jardin qui entoure votre demeure.
Malheureusement, il se fait tard ; et je dois rentrer.
Soyez assurée que je reviendrais vous rendre visite.
Vous êtes la seule personne que je connaisse, hormis le moine qui m'enseigne les rudiments de mon métier futur.
Dans quelques jours débute la session de l'examen final.
Je viendrais vous en donner les résultats.

Il lui prend la main, y dépose délicatement un baiser, et tout rougissant de cette audace ... il s'enfuit vers le portail ; ne laissant pas à Yonoha le temps de réagir.

Quelques jours plus tard (le 19 juin) ...

Bertrand a réussi brillamment l'examen.
Il est maintenant artisan vigneron et a ouvert une échoppe à Eu.
Il s'empresse de se rendre au "Cygne Glissant" pour annoncer la bonne nouvelle.
Le chemin lui paraît beaucoup plus court que la première fois !
Probablement le plaisir de retrouver son amie.

En fin de matinée ; il franchit la grande grille et se dirige vers la terrasse du manoir où il sait pouvoir y trouver Yonoha y prenant son petit-déjeuner ou s'y prélassant confortablement installée sur une chaise-longue.
Contre toute attente, elle est là.
Il s'approche doucement afin de ne point l'effaroucher.
Il en profite pour la regarder dormir.
Quelle est belle ! Quel plaisir qu'elle s'intéresse à ma petite personne ; moi le petit provincial, que suis-je pour cette femme qui a tout pour elle beauté, fortune, maison, personnel ? (songe-t-il)

Ne pouvant attendre qu'elle se réveille, d'une toute petite voix.
Bonjour.
C'est moi, Bertrand.
Je suis revenu comme promis.
Je viens vous annoncer une bonne nouvelle.
J'ai réussi ! Je suis artisan vigneron depuis maintenant plusieurs jours.
J'ai ouvert une boutique à Eu ou j'ai même commencé à y vendre quelques produits de ma fabrication.

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

La brise lui caressait le visage, Yonoha dormait. Elle était souffrante mais n'avait pas voulu que Bertrand fut mis
au courant. Ce n'était pas le moment de le troubler pendant ses examens. C'est le visage particulièrement pâle qu'elle lui sourit
et lui dit.

- Félicitations mon ami ! je suis heureuse pour vous !
Nous allons travailler ensemble. J'ai une échoppe de boucherie et..

Elle ferma les yeux, respirant difficilement. Elle ne s'était pas levée pour le saluer.

Spoiler:

Messages : 602 Date d'inscription : 04/04/2014 Ville : IG : Bourges

Il semblet à Bertrand que Yonoha n'a pas bougé de sa chaise longue depuis son départ.
Même emplacement sur la terrasse, mêmes vêtements alors que dans son monde il est de notoriété publique que l'on se change plusieurs fois par fois.
En la regardant de plus près, la jeune femme est toute pâle, quelques perles de sueur perlent sur son front, des tremblements nerveux agitent ses membres.
Elle somnole à moitié.

Serait-elle souffrante ?(songe-t-il)

Il va chercher un tabouret et vient s'asseoir à côté d'elle.

Madame, est-ce que cela va ?
Désirez-vous que j'appelle une servante ?
Mieux que moi-même aille chercher un verre d'eau ou autre chose.
Dites, je me mets à votre disposition.

Sans attendre une réponse, il se lève et se dirige vers la grande bâtisse.
Il y trouvera bien quelqu'un !
La Dame n'a même pas bougé un cil.

Il traverse plusieurs pièces, mais ne rencontre pas âme qui vive.
Il se rappelle avoir aperçu un jardinier occupé à tailler une haie, mais ne c'est pas lui qui lui sera d'un grand secours.
Il faut absolument qu'il se débrouille par lui-même.
Peut-être que l'amie rencontrée lors de sa première visite est encore là !
Mais non personne, à croire que c'est une maison fantôme.
Bertrand commence tout de même à s'inquiéter.
La Dame serait-elle seule dans ce grand manoir ?

A force d'ouvrir toutes les portes, il trouve la cuisine.
Sur la table trône une belle tarte aux pommes encore chaude.
Il prend celle-ci ; un couteau, deux assiettes et deux couverts.
Près du point d'eau, une cruche qu'il emplit ; puis se saisit de deux verres.
Il n'a que deux mains et celles-ci sont déjà bien encombrées.
Un panier trouvé dans un coin fait l'affaire.
Il y met son trésor ; puis reprend le chemin en sens inverse en souhaitant ne pas se perdre dans le dédale des pièces.
Mais non, il atteint la terrasse sans encombre.
La Dame n'a pas bougé.

Dame Yonoha.
J'ai trouvé une tarte et à boire.
Je vais nous préparer un petit goûter.
Même s'il n'est pas l'heure !
Au moins, manger un peu vous fera reprendre quelques couleurs.

Il lui tend un verre.

Tenez, buvez ; à rester ainsi au soleil sans bouger vous risquerez de faire une insolation.

Il la regarde picorer des petits morceaux de tarte.
Elle parvient à manger un peu.
Soudain, sa vue se brouille comme si elle allait s'évanouir.

Il crie :
Hola, restez avec moi.
Ne partez pas.

Il lui mettrait bien une bonne claque pour qu'elle réagisse, mais n'ose pas.
Toujours sa timidité maladive qui lui joue des tours pendables.
Heureusement, elle revient tout doucement à elle.

Il se tait afin qu'elle reprenne tranquillement ses esprits.
Il espère de tout son cœur qu'elle ne le renvoie pas en prétextant ce malaise ...

Messages : 304 Date d'inscription : 06/06/2011

Yonoha n'avait plus de forces. Un médecin d'aujourd'hui dirait qu'elle était tout simplement anémiée. Elle avait beaucoup voyagé. Se dépensant sans compter
et surtout se nourrissant mal. Sa tristesse, sa dépression il faut appeler un chat un chat, ne l'encourageait pas à manger. Elle picorait.
Depuis son retour, elle avait été prise dans la recherche du Roi, la mort de celui-ci lui avait donné un grand coup au cœur.
Puis elle avait rencontré Bertrand, elle en était tombée amoureuse au premier regard. Son peu d'appétit c'en était allée dans cet
amour naissant en elle. se demandant si cette fois-ci, elle aurait droit au bonheur. Si cela était réciproque et toutes les questions que se
pose les jeunes femmes amoureuses mais qui ne savent pas si elles sont aimées ou pas. Par dessus cet état précaire, un virus grippal
c'était attaqué à son organisme fragile et l'avait terrassé.

Elle entendit la voix de Bertrand et ouvrit les yeux.

Elle prit la tarte.

- Merci...

Mais à peine eut-elle grignoter quelques morceaux, que sa tête se mit à tourner et qu'elle tourna de l'œil.
cela ne dura qu'un court instant, elle rouvrit les yeux et puis parler.

- Le médicastre est déjà venu. Cela ne durera que quelques jours. Ne vous inquiétez pas !
Il faut que nous fêtions la bonne nouvelle ! Nous devons boire un peu de vin. M'avez-vous apporté une de vos productions ?

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