[RP]Hotel particulier

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Les jours passaient à vive allure, le temps manquait, tout le monde courrait partout pour l'évènement de l'année...Cela faisait un moment que le Roi était sur ce projet, et avec l'aide de Marie-Jeanne et Athénaïs, il avait bien avancé, mais seraient-ils prêts le jour J ? Il le faudrait bien !

Première chose à faire : Envoyer du monde pour installer tout ce qui avait rapport aux animations, vérifier que tout se passe bien en mairie et qu'ils ont déjà quelques plats qui serviraient comme lots, mais également de quoi nourrir les gens qui viendraient et qui, l'espéraient-ils tous, viendraient nombreux. Ils n'étaient sans doute qu'une poignée à se soucier de la ville, mais cette poignée avait travaillé dur et était à présent en stress à l'idée que cela ne fonctionne pas.

Quelques domestiques avaient été envoyés pour trouver des hébergements. Bien sûr, il y avait la taverne de la ville qui faisait aussi office d'auberge, mais également quelques personnes au bon coeur qui acceptaient sans broncher de donner l'hospitalité à qui voudrait. Un hôtel particulier avait été choisis non loin du centre d'Amiens pour accueillir Sa Majesté, ses nobles, et leurs soldats. Ils avaient abandonné l'idée d'aller au château qui se trouvait un peu à l'écart pour cette occasion, le but étant vraiment de rassembler les gens, toutes classes sociales confondues.

Les parisiens qui voudraient profiter de voyager en quelques heures, et ne perdraient donc pas de jour de travail pourraient toujours partir avec Esmée ou même le Roi qui mettaient leurs diligences à disposition. Il espérait qu'il y aurait du monde en Normandie qui en ferait de même, il était toujours plus agréable de voyager à plusieurs, et puis la diligence faisait gagner beaucoup de temps.

En attendant, au Louvre, les choses s'activaient aussi, il fallait préparer tout ce qu'il fallait pour ces quinze jours, et fignoler l'aspect économique de la foire...

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Quelle effervescence à Amiens!!Athénaïs passait d'un point à un autre sans arrêt ,donnant conseils et recommandations de dernières minutes.
Plus qu'un jour avant le début des festivités, la peur de ne pas être prêts la gagnait un peu plus chaque heure.Elle s'était beaucoup investie sur ce projet aux côtés du Roi et de Marie-Jeanne, elle n'avait pas le droit à l'erreur, elle ne voulait décevoir personne.

Les gens la connaissant pas ou peu pouvaient la trouver rigide mais disons que quand quelque-chose lui tient à coeur, elle ne fait pas les choses à moitié et n'hésite pas non plus à donner de sa personne. La preuve, elle se retrouve grimpée en haut d'une échelle à chipoter pour un fanion aux couleurs de la ville qui était parfaitement posé pour la personne qui avait dû à plusieurs reprises le réinstaller jusqu'à ce que finalement l'air insatisfait d'Athénaïs l'avait dépitée et elle avait décidé de prendre les choses en mains.

Jamais mieux servi que par soi-même n'est-ce pas? Chiante Athénaïs? oui! Elle se donne à fond ou pas.Toutefois en haut de cette échelle, elle se demandait ce qu'elle faisait là. Bah oui n'avait-elle pas décidé de se retirer de toute vie publique et vivre tranquillement à l'écart de tout avec son bébé?
Oui mais non,Athénaïs n'a jamais su dire non en fait, sa copine était souffrante?bah direct elle lui dit oui pour la remplacer. Elle n'était pas sensée revoir Louis-Philippe jusqu'à un semblant de guérison complète de lui ,paf elle se retrouve à organiser la fête à ses côtés. S'il est vrai que le voir dans un cadre professionnel était tout juste supportable, le voir comme elle le connait habituellement sera tout autre. Surtout qu'il ne sera pas seul encore, et cela est encore moins supportable.Elle qui tente par tous les moyens de l'oublier de passer à autre-chose,de ne voir que le Roi et plus l'homme en premier, se répétant chaque seconde où elle pense à lui, qu'il ne mérite pas son amour,personne ne peut l'aimer comme elle l'aime,elle ferait tout pour lui mais qu'il ne fallait plus y penser.Tout cela pourquoi? L'envie de s'enfuir l'envahissait de plus en plus. Elle souriait, riait tout cela avec le plus de naturel qu'il lui était possible, mais demain il sera là, ils seraient là,elle se retrouverait encore parmi une épouse qui à juste titre ,la méprise et une maîtresse qui par jalousie la narguera sans discrétion aucune.

Lui restera t-il suffisamment de force pour arborait son visage de circonstance et un sourire aussi faux qu'est réelle la peine dans son coeur? Où laisser tout tomber une fois encore et s'éloigner de tout cela le temps de la fête?
Difficile à attacher ces maudits fanions quand les yeux sont si humides que le décor vous apparaît aussi flou que votre vie.Elle descendit de l'échelle après un léger vertige ,elle n'avait encore rien mangé tout comme la veille et si peu les jours précédents, le manque de temps, le stress, la fatigue suffisaient largement à la nourrir ces temps-ci.
Elle finissait d'installer quelques guirlandes aux couleurs des autres villes afin de souhaiter par ce petit hommage,la bienvenue aux participants extérieurs.

Le Roi avait envoyé des domestiques chargés de trouver des lieux d'hébergement ,et après les avoir envoyé à l'Amiénoise, l'auberge qui venait de rouvrir sous la gérance de Logaan et Maureen, elle les avait réquisitionné pour le reste des préparatifs.
Un petit coup d'oeil de loin le temps de juger de l'effet des drapeaux et fleurs par centaine le long des rues,oui Athénaïs ne lésine jamais sur les fleurs ,la ville avait pris toute autre apparence.
Ville colorée et champêtre, digne d'un évènement de cette ampleur.
Mais pas le temps de s'attarder davantage, elle devait rendre visite aux artisans en charge des plats commandés, repasser au bureau d'inscriptions ,écrire nombreuses missives ,le tout entre deux colères de Louisa.

Messages : 3540 Date d'inscription : 06/03/2011

Retour d'Eu, une vie sans grands changements, toujours les mêmes choses et un Roi de plus en plus occupé. Je le voyais de moins en moins et le temps filait jusqu'à la naissance de la petite dernière.

Souvent je repensais à tout ce qu'il y avait eu, je repensais à notre mariage et ensuite à notre éloignement tout en restant tout de même très proche. Toujours là pour épauler Louis-Philippe même si cette tâche me revenait moins et qu'il préférait sans doute confier ses soucis à Esmée. Et puis il y avait aussi eu la naissance de sa fille avec Athénaïs. Bref ma vie, notre vie à tous les deux avait pris un virage à cent quatre ving degrés dont j'avais un peu de mal à m'en remettre.

Mais reine j'étais avant tout et je le savais depuis le jour où Louis-Philippe avait accédé au Trône. A présent mon rôle et celui du Roi était de redonner vie à Amiens. Tout le monde enfin beaucoup de personnes avaient eu la langue bien pendue en disant que c'était la faute du Roi, mais à y bien regarder, si Amiens était devenue ce qu'elle était, ces personnes médisantes ne pouvaient s'en prendre qu'à eux-même. Tout était de leur faute. D'ailleurs étrangement ces personnes ne se montrant plus, d'autres ayant pris le relais pour faire revivre cette magnifique et ville... et tout semblait déjà aller mieux...

Ainsi et après que Louis-Philippe ait longuement discuté et travaillé sur le sujet, le jour du départ était arrivé. Bagages, nourrice, enfants et nous voilà prêt à prendre la route.

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Vendredi 27 juillet, le jour J...Tout était prêt, et de bon matin ils montèrent dans la diligence en direction d'Amiens, pensant arriver vers midi. D'autres diligences étaient parties devant ou les suivaient et où se trouvait quelques parisiens, nobles ou non, mais avec tous la même envie : se rendre à Amiens pour la foire.

Mais voilà, un malencontreux évènement les a ralentis sur la route...La rencontre entre une pierre et une roue...Et voilà comment la diligence royale fut immobilisées plusieurs heures durant, le temps de trouver un forgeron qui puisse réparer cela. Pour le premier jour, c'était un peu raté, mais LP ne doutait pas que les personnes qu'il avait envoyées à Amiens sauraient se débrouiller tout comme la maire et ses conseillers.

Ils arrivèrent donc à Amiens fort tard dans la nuit, et leur seule envie à ce moment là fut d'aller se coucher. L'hotel particulier qui se situait non loin du centre de la ville les attendait et ils n'eurent plus qu'à monter dans leurs appartements respectifs pour se reposer.

Louis-Philippe espérait que cet incident n'allait en rien gêner l'avancement de la foire. Après tout, il n'avait plus grand chose à y faire lui, personnellement. Tout avait été délégué. Au matin, le réveil fut dur, après la journée qu'ils venaient de passer, mais quand faut y aller, faut y aller ! C'est donc avec une certaine excitation qu'il se prépara, ayant hâte de voir tout ce qui avait été fait. Car s'il avait contribué dans la théorie, dans la pratique, il n'avait qu'une idée vague de la façon dont les choses se dérouleraient. Arrivé en bas des escaliers, il demanda où était son épouse, ce à quoi on lui répondit qu'elle se préparait. Ah ces femmes !! Il remonta jusqu'à la porte de ses appartements.

Loysse ! Dépêchez-vous !! Je compte bien aller prendre le déjeuner à l'auberge ce jour !

Oui, excité, c'était le mot, et cela s'entendait au son de sa voix. Il espérait que son épouse serait aussi emballée que lui par cette foire. Après tout, faire bouger Amiens était certes une des raisons pour lesquelles il avait mis en place tout ce projet, mais pas que ... Depuis quelques temps, il ne voyait plus que peu son épouse, et avait l'impression que l'ennui la gagnait, et il comptait bien la faire bouger et voir du monde !

Messages : 3540 Date d'inscription : 06/03/2011

Ralala ces hommes, je vous jure, tous les mêmes. Ils mettent des heures à savoir comment s'habiller, donner des instructions, enfin les hommes j'en sais rien, mais Louis-Philippe oui. Donc je disais des heures à chipoter sur tout et sur rien alors que moi j'étais prête depuis un moment et quand enfin je prenais un peu de temps pour souffler et de m'occuper de ma fille, il fallait que je me dépêche. Non mais j'vous jure, incroyable ça.

Oui oui oui j'arrive, ça fait un moment que j'attends sa Majesté et maintenant c'est vous qui me pressez ? non mais vous êtes incroyable tout de même.

Je lui lançais un regard taquin et souriais avant de demander à la nourrice de prendre ma fille et de nous rejoindre avec Gabriel dans le carrosse. Je n'avais pas envie de laisser les enfants de côtés

Toute la troupe en marche nous montions dans la voiture et direction Amiens Centre. Epuisée je l'étais mais j'espérais vraiment que cette journée se passerait mieux que celle de la veille. L'incident de la roue avait amplement suffit. Espérant aussi que Louis-Philippe ne serait pas trop occupé et que nous pourrions passer du temps ensemble, mais je redoutais aussi la rencontre avec Athénaïs et leur fille.

Durant le chemin je ne pouvais m'empêcher de le taquiner

Et bien voilà, vous pourrez aller prendre le déjeuner à l'auberge vous voyez ?

Le regard en coin je le regardais en souriant

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

[Samedi 28, au matin]

Cessez donc de ronchonner, Femme ! Et pressez le pas !

Non mais !! Limite elle dirait que c'est de sa faute !! Non, pas limite en fait, elle OSE le dire ! Ah je vous jure, ces femmes ! Bon ça l'amuse le LP, et il se contente de secouer légèrement la tête, un sourire aux lèvres. Il redescendit donc, l’entraînant à sa suite avant de lancer, dans l'entrée :

S'il y en a qui veulent venir, qu'ils se dépêchent !

Bon, certains n'avaient pas trop le choix : les soldats chargés de leur protection, mais il est pas drôle LP non plus, il va pas les laisser se tenir debout droits comme des piquets à les regarder manger ! Il suffira qu'ils s’assoient à une table non loin. Une fois que tout le monde fut prêt, ils sortirent et montèrent dans la diligence, direction : l'auberge. (suite du RP : https://droits-divins.forumgratuit.org/t4467-rp-l-amienoise-taverne-hebergerie-d-amiens )

[Dans la nuit du samedi au dimanche...]

Il avait passé toute la soirée en taverne, rencontrant quelques nouvelles personnes, en retrouvant d’autres qu'il connaissait déjà, et notamment Athénaïs qu'il n'avait pas revue depuis qu'elle avait quitté Paris. Étrangement, lorsqu'il la revoyait, c'était comme s'ils ne s'étaient jamais quittés, il y avait toujours cette complicité même si...Il avait bien remarqué que la jeune femme gardait une certaine distance avec lui. Cela lui avait même fait drôle lorsqu'elle l'avait appelé Sire, peu habitué à ce genre de termes sortant de sa bouche.

Mais voilà...Alors que la soirée se déroulait bien malgré cette légère distance, il remarqua qu'Esmée s'était mise en retrait, et avait entendu certains de ses propos lorsqu'elle discutait avec Firenze, même s'il n'avait pas relevé. Il n'avait pas cherché plus loin, mais dans la soirée, alors qu'il comptait partir, il entendit une nouvelle remarque qui l'agaça quelque peu...

- Il faut qu'on parle.

- Mais je n'ai rien à dire moi...

- Alors vous m'écouterez.

C'est ainsi que se termina la conversation en taverne et qu'ils quittèrent les lieux pour se rendre à l'hotel. Durant le trajet, Louis-Philippe ne desserra pas les dents, et se mura dans un lourd silence. Arrivés à l'hotel, Esmée toujours à son bras, il se dirigea vers la bibliothèque. Il se servit un verre et alla s'asseoir dans un fauteuil. Après un moment de silence pesant, il finit par ouvrir la bouche :

Votre jalousie commence sérieusement à me peser, Esmée. Ce n'est pas la première fois que je vous fais une remarque sur ce point. Il ne s'est rien passé de spécial, pas même un seul sous-entendu ce soir. J'aimerais donc que cela cesse.

Contrarié, oui, il l'était. Mais il restait néanmoins calme dans ses propos même si ceux-ci étaient fermes.

Messages : 2103 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : Paris

Elle s'en était doutée. D'ailleurs, déjà à Paris, elle savait que quand elle viendrait ici, les ennuis viendraient avec elle. Elle avait été en taverne, comme elle l'avait prévu, elle c'était retrouvée là bas avec Athénais et comme prévu, elle ne l'avait pas supporté. Le pire, c'est qu'elle devait continuellement serrer les dents, se mordre la langue pour ne pas répondre. Puis le pire, c'était l'homme qui était venue dire que la rouquine était la 7ème merveille du monde. Et pensez-vous que le roi aurait démenti ? Pas le moins du monde et Esmée, narcissique comme elle l'était, rien que ça, elle ne l'avait pas apprécié. Enfin, y'avait plein de chose qu'elle n'avait pas aimé et au final, elle avait fini par enchainer les verres sans vraiment s'en rendre compte et elle avait déjà mal à la tête.

En sortant de la taverne, elle avait noté que Louis était contrarié, mais elle l'était également. Aussi, s'il n'avait pas dit un mot du trajet, elle non plus. Elle l'avait suivi jusqu'à la bibliothèque, sans rien dire et l'avait regardé s'asseoir dans un fauteuil restant elle debout. Difficilement, mais elle n'avait pas envie de s'asseoir. Puis soudain, il décrocha quelques mots. Si avant elle était agacée, les quelques paroles qu'il déclara l'énervèrent carrément. Et plus Esmée est énervée, plus elle dit et fait des conneries :

Citation :: Votre jalousie commence sérieusement à me peser, Esmée. Ce n'est pas la première fois que je vous fais une remarque sur ce point. Il ne s'est rien passé de spécial, pas même un seul sous-entendu ce soir. J'aimerais donc que cela cesse.

Elle le regarda avec un regard noir :

- Sérieusement ? Vous me donnez un ordre là ? A moi ?

Elle se mit à rire :

- Vous me demandez de ne pas être jalouse ? Est ce que moi je vous demande de me respecter un peu ? Il vous a fallut quoi, 3 h pour vous rendre compte que je n'étais pas transparente ? Une fois que j'avais dit une énormité et bu quelques verres ? Mais le reste de la soirée, à chaque fois que j'ai ouvert la bouche et que je me suis fait remballée où étiez-vous Louis ? Trop occupé à admirer la beauté d'Athénais, a parlé de son caractère, rappelant que vous la connaissez par cœur ou à être triste parce qu'ENFIN elle tente piètrement de prendre de la distance par rapport à vous ? Pendant une seconde vous êtes vous seulement demandé ce que je pouvais ressentir ? Pourquoi à moi on m'oblige à me tenir correctement ? A ne devoir rien dire et surtout pas une chose qui montre que je vous aime ? J'ai passé des semaines à la regarder en taverne vous rouler des galoches quand vous étiez ensemble alors que moi, pour vous prendre la main, il faut que je me cache sous la table !

Elle le fixer, sans baisser les yeux :

- Ca sert à quoi de me servir des belles paroles à Paris ? Quand elle est là, il n'y a plus qu'elle qui compte, moi je n'existe plus. Je suis l'opportuniste qui a brisé le couple que vous aviez avec elle ! Même quand je lui propose un verre, elle refuse ! Alors des efforts, j'en fais assez ! Vous n'avez pas le droit d'exiger que j'en fasse plus que ça ! Parce que c'est impossible ! Je ne peux pas me réjouir de vous voir si proche d'elle, ce n’est pas possible ! Alors au bout d'un moment, va falloir décider Louis ce que vous voulez vraiment ! Mais arrêter de me demander à moi de faire des efforts alors que c’est vous qui avez un comportement déplorable qui entraîne tout ça !

Elle se retourna vers la porte :

- C'est tout ce que vous aviez à dire ? Fort bien, je vais me coucher alors...

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Il a réussis ! Le dragon est de sortie ! Décidément, il attire les sales caractères en plus des maladroites ! Il reste fixé sur la bibliothèque, prenant une gorgée de calva quand il l'entend répondre. Et quand elle commence à débiter, elle ne s'arrête plus ! Il prend sur lui, tente de rester calme, mais plus les paroles fusent, plus il s'énerve. Il monte rarement sur ses grands chevaux, mais quand il y a une parole plus haute que l'autre, il se fait fort de rappeler à son interlocuteur qui il est !

Il se leva et fit quelques pas en direction, la regardant, il lui répondit :

Il semblerait que vous oubliez à qui vous parlez ! Je ne suis pas votre valet, je ne suis même pas votre mari, je suis votre Roi ! Ce n'est pas parce que vous venez dans mon lit que vous pouvez tout vous permettre !

Si ma relation avec Athénaïs vous dérange, vous n'êtes pas obligée de venir quand nous sommes ensemble ! D'ailleurs...Vous n'étiez pas obligée de venir du tout ! Je ne vous ai jamais caché que je tenais toujours à elle, pourquoi croyez-vous que je me sois éloigné d'elle ? Ce n'est certainement pas parce que je n'en avais plus rien à faire ou parce que je ne l'aimais plus. Je n'ai pas supporté les pressions qu'il y avait autour de tout cela, et vous faites bien de le dire, vous avez joué un rôle dans tout cela aussi. Croyez-vous que je me sois simplement réveillé un jour en me disant : Tient, et si je changeais de favorite ?

Et je vous prierais de ne pas me parler de mon comportement lorsque vous même minaudez quand un homme vous flatte voire plus ou que vous prenez la mouche quand un autre trouve qu'Athénaïs est mieux que vous. Vous êtes d'un narcissisme incroyable !

Il se retourna et alla rejoindre son fauteuil, secouant légèrement la tête de façon négative. Après s'être installé, il reprit son verre pour le porter à ses lèvres mais s'arrêta en chemin et finit par dire :

Une dernière chose...Ne me demandez pas de choisir, vous risqueriez de tomber de haut...

Vous pouvez disposer.

Oui, là, il était vraiment en colère, elle avait dépassé les bornes. Ce n'était pas la première fois qu'ils se disputaient, mais elle ne lui avait jamais parlé comme cela et encore moins dit de faire un choix.

Messages : 2103 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : Paris

Elle reste figée devant la porte, ne préférant même pas se retourner pour le regarder. Les paroles l’atteignent en plein cœur. Jamais il ne lui avait parlé comme ça. A ses yeux, elle c'était toujours vu... exceptionnelle, différente... Et là il venait de la descendre au même rang que toutes les autres favorites. Il venait de l'accuser et de mettre en avant le roi qu'il était pour lui rappeler qu'elle n'était rien...
Mais si ces paroles la blessèrent, elles ne la calmèrent pas. Au contraire, ce fut pire que tout, et à ce moment elle n'avait rien à perdre :

- Vous êtes... Vraiment... vraiment... un...

Elle préféra se taire, sinon, elle aurait fini au pilori. Elle s'avança vers lui, énervée au possible. Et la seule chose qu'il trouvait à faire, c'était de boire son calva pépère. Sans réfléchir, de colère, elle lui arracha son verre des mains, lui lançant le contenu au visage et laissant le récipient tomber sur le sol :

- J'espère que vous saurez l'apprécié ce calva, MA-JES-TE. Vous n'êtes qu'un idiot... Mais vous avez réussi... Vos paroles m'ont fait mal comme jamais vous m'avez fait mal... Mais la souffrance, c'est une chose que je connais bien n'est ce pas. Qu'est ce que je suis bête... Dire que j'ai cru être à vos yeux, plus exceptionnelle que toute autre favorite... Vous avez raison, je suis libre... Et vous aussi... Je ne regrette qu’une chose c’est de ne pas être morte, qu’on ai tout fait pour me sauver... Ca aurait été un poids en moins pour vous..

Il n'avait pas comprit que ce n'était pas entre Athénais ou elle, qu'elle lui demandait de choisir. Mais de choisir si oui ou non, il voulait se remettre avec, parce qu'elle entendait un non, mais voyait un oui elle. Et soudain, l'énervement partit aussi vite qu'il était venu, laissant place à un tristesse profonde :

- Je ne vais pas vous déranger à Amiens plus longtemps. Puisque ma présence vous dérange tant. Je fais le chemin retour dès ce soir. Je vous souhaite tout le bonheur du monde avec Athénais et votre fille...

Elle était en larmes, pour elle, les paroles venaient de sonner comme une séparation. Elle avait comprit qu'elle n'était rien pour lui, rien de plus que toute autre femme. Elle prenait les reproches mais il n'essayer même pas de se remettre en question lui deux minutes. De plus il lui avait demandé de quitter la pièce. Elle sentait cette pointe dans son cœur, cette douleur :

- Avant de partir, je voudrais récupérer l'anneau de Montfaucon que je vous ai donné il y a deux jours... Il symbolisait pour moi une chose erronée, je suis désolée de mettre fourvoyer à ce point... On m’avait prévenu en plus...

La main tendue vers lui, elle attendit.

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Vraiment quoi ? Dites le donc !

A peine eut-il prononcé ces mots qu'elle lui prit son verre des mains. Il n'eut que le temps de comprendre et de fermer les yeux que le liquide lui arriva en plein visage. Il baissa légèrement la tête, ne réalisant pas bien ce qu'il venait de lui arriver et s'essuya sommairement le visage de ses mains alors qu'elle se remit à lui hurler dessus. Il releva le regard vers elle lorsqu'elle lui dit regretter ne pas être morte.

Oh je vous en prie, cessez donc de me jouer la carte du drame et de la mort à chaque fois !

Non, il n'était pas calmé, et le calva dans la figure, il n'avait pas apprécié en réalité ! C'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Aussi lorsqu'elle parla de partir, se contenta t-il de hausser les épaules, comme s'il n'en avait que faire. La colère avait pris le dessus et en cet instant, rien n'arriverait à le calmer.

Il posa son regard sur elle, ce regard qu'il avait lorsque l'agacement était à son comble, lorsqu'elle lui parla d'Athénaïs et sa fille. Que croyait-elle donc ? Que les choses étaient aussi simples que cela ? Oui il était triste de cette distance prise, triste qu'elle ait quitté Paris. C'était simple, elle lui manquait...Il était bien en sa présence, et cela avait même mené à quelques dérapages qui avaient poussé la jeune femme à fuir Paris.

L'on dit que si l'on peut détester plusieurs l'on peut aussi en aimer plusieurs. Il refusait de l'avouer, de se l'avouer à lui même, mais il était évident qu'il n'avait pas totalement effacé la jolie rousse de son coeur.
Il aimait les deux, différemment, pour d'autres raisons. Mais le choix ne lui avait pas réellement été donné. S'il était heureux d'être enfin avec Esmée, se séparer d'Athénaïs avait été plus difficile qu'il ne le laissait paraître.

Il ne l'avait pas quittée des yeux alors qu'elle poursuivait. Si cela avait été quelqu'un d'autre, sans doute cela aurait-il terminé plus mal encore. Elle se mit à pleurer, il détourna le regard et lorsqu'elle lui réclama l'anneau qu'elle lui avait donné quelques jours auparavant, il baissa les yeux vers le bijou quelques instants avant de l'ôter et de lui jeter, ne la regardant même pas et se contenta de répondre :

Sans doute oui !

Il repensa à cette dispute qu'il avait eue avec elle à propos de Cylouan quelques mois auparavant, et où il lui avait demandé de disparaître. Et là, il était à deux doigts de refaire la même chose, mais resta dans le silence, comme indifférent à ce qu'elle lui disait, indifférent à ses larmes...Il réagissait comme il le faisait toujours, mettant ce masque, comme si rien ne pouvait jamais le toucher.

Si perdre l'une avait été difficile, perdre les deux serait bien pire encore. Il était perdu, ne savait plus ce qu'il était censé dire ou faire. Sans doute avait-il besoin de se recentrer et, comme lui avait dit Esmée, de faire un choix...Un choix qu'il ne voulait pas faire, mais au vu de la tournure des évènements, il faudrait pourtant faire quelque chose.

Il la laissa s'éloigner sans dire un mot, le coeur serré. Ce n'est que lorsqu'il entendit la poignée de porte se tourner qu'il sortit quelques mots :

Ça doit vraiment se terminer comme ça ?

La colère était toujours présente, mais sentir qu'il la perdait lui faisait mal. Il aurait aimé pouvoir s'exprimer, lâcher tout ce qu'il avait sur le coeur, mais il n'y arrivait pas. Lui dire qu'il l'aimait...Mais qu'il était à présent inutile de faire semblant et de le cacher, il en aimait aussi une autre....Comment avouer cela ? Et comment cela se passerait-il ensuite sachant que ladite personne l'aimait aussi ? Il les savait toutes les deux possessives, et c'est aussi ce qui l'avait poussé à un choix, à un choix...Qu'il ne voulait pas faire...Et qu'aujourd'hui, au fond de lui, il regrettait. Non pas qu'il aurait préféré Athénaïs à Esmée, mais si cela avait été plus simple, peut-être que...Après tout, n'est ce pas le rêve de tout homme d'avoir plusieurs femmes ?

Messages : 2103 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : Paris

Elle n'avait pas songé que ça pourrait ce passer. Quelque chose venait de se briser. Peut-être était-elle partit trop longtemps ? Peut-être c’était-il rendu compte qu'il ne l'aimait pas autant qu'il le pensait. Elle lui en voulait. Ce même homme à qui elle avait confié ses doutes, ses peurs concernant ce voyage, et qui l'avait rassuré. Qu'en était-il de tout ça ?

A cet instant elle avait l'impression de vivre un cauchemar. Depuis quelques mois elle vivait dans une spirale infernale de malheurs... La mort de Liet, sa maladie, sa fausse-couche... Elle avait tout enfouit, elle avait tout fait pour se relever, rester forte et souriante. Mais quand était-il ce soir ? Elle l'avait perdu, c'était une évidence pour elle. On dit que l'on se rend compte de ce que l'on aime lorsqu'on l'a perdu. Sans doute alors c'était-il rendu compte que son amour pour Athénais était bien plus fort lorsqu'elle était partie.

Et Esmée qui lui avait dit qu'elle serait prête à partager, qu'elle préférait le partager que de le perdre. Mais elle disait ça sans vraiment penser que cela arriverait un jour. Serait-elle réellement capable de le faire ? Elle se sentait trahit... Terriblement. Alors qu'elle tendait la main, il préféra lui jeter l'anneau qui tomba au sol.

Bêtement, elle c'était dit qu'il allait prendre sa main, la serrer contre lui, et qu'une fois la colère passée, ça serait oublié. Mais... Non. Elle regarda l'objet métallique au sol sans vraiment le voir. Comment elle avait pu être si bête ? Etre autant ridicule ? Dire tout ce qu'elle avait dit, espérer tout ce qu'elle avait espéré. Et comme si l'acte en lui même n'était pas assez dur, il rajoutait qu'elle avait raison...

Elle se pencha, lentement, récupéra l'anneau qu'elle serra dans sa main puis contre son cœur. Elle n'était plus capable de dire quoi que se soit, les mots restant coincés dans sa gorge. Passant devant un guéridon, elle enleva le collier qu'elle avait autour du cou et qu'il lui avait offert pour son anniversaire. Un bijou magnifique, qui valait sans doute une fortune, mais qu'elle se sentait plus à même de porter à présent. Elle le déposa sur la petite table toujours sans un mot.

Elle eut espoir, jusqu'au moment où sa main toucha la poignet de le sentir derrière elle, de finir dans ses bras. Elle ralentissait ses mouvements comme pour lui laisser le temps de réagir. Elle aurait tout donné pour l'entendre dire que c'était une plaisanterie... Que toutes ses paroles qu'il lui avait dites depuis des mois, depuis ce jour au bureau des festivités étaient vraies. Elle aurait tout fait pour revoir les étoiles dans ses yeux comme le premier jour où elle lui avait dit l'aimer aussi. Là elle se sentait juste trahit, enveloppé d'une bulle de mensonge. Elle qui avait tenu tête aux personnes qui lui avait dit qu'elle n'était rien de plus pour lui qu'une autre femme sur une liste...

Et c'est au moment où elle avait ouvert la porte qu'elle entendit :

Louis-Philippe a écrit:: Ça doit vraiment se terminer comme ça ?

Elle se retourna vers lui, le poing toujours serrer sur l'anneau. Elle ne comprenait plus rien du tout à ce qui se passait. A comment ça avait pu dégénérer ainsi :

- Je ne suis pas la femme que je pensais être pour vous. Je l'ai bien compris... Et ce n'est pas tant le fait que vous aimiez sans doute Athénais qui me fait le plus mal. Ce n'est pas le fait, que je le veuille ou non, je vais devoir vous partager... Mais l'idée que vous m'avez menti durant des mois est insupportable. Oui j'ai cru être LA femme de votre vie. Celle pour qui vous seriez prêt à tout... Celle qui est plus exceptionnelle que les autres... Celle qui surpasse toutes les autres... Savoir que dès que j'ai émis une crainte, vous m'avez rassuré... Ce soir je me rends compte que ce n'était que du vent. Je ne suis rien de plus qu'une de vos fidèles... Rien de plus qu'une autre femme que vous allez rencontrer et que vous allez aussi mettre dans votre lit. Et ça, Majesté, c’est pire que tout ce que j’aurais pu supporter...

Plus elle parlait, plus elle pleurait. La réalité était dure à encaisser :

- Il y a quelques mois vous m'avez demandé de disparaître... Si seulement je l'avais fait... Mais ce soir ça sera le cas... J'ai déjà rendu mes fonctions... Je vous rends mes titres... Je quitte Paris, je quitte la France même s'il faut... Plus rien ne me retient à présent...

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Il avait bien du mal à se calmer, pourtant ce n'était pas faute d'essayer, mais là, il était à bout. Lorsqu'il était avec Athénaïs, celle-ci était jalouse d'Esmée, à juste titre certes, et à présent c'était l'inverse ! Serait-ce toujours ainsi ? Que lorsqu'il parlerait avec l'une, l'autre prendrait la mouche ? Et la façon qu'avait Esmée de lui parler...Certes, il n'y était pas allé de main-morte non plus, mais jamais il n'aurait cru que ça pourrait aller jusque là.

Il ferma les yeux un instant alors qu'il l'entendit revenir vers lui et qu'elle reprit la parole. Un soupir s'échappa de ses lèvres, il prit une profonde inspiration, tenter de rester calme, et lui répondit :

Oui...vous vous fourvoyez, en effet...C'est le bon terme...Surtout si vous croyez cela. Le seul mensonge fut de vous avoir répondu que vous vous faisiez des idées lorsque vous m'avez dit, il y a quelques temps, avoir remarqué qu'il y avait toujours quelque chose avec Athénaïs. Mais je ne voulais me l'avouer à moi même, et j'ai encore bien du mal à le faire...Ce serait bien plus simple si je l'avais tout simplement oubliée, mais ce n'est pas le cas...

Cela ne signifie pas pour autant que tout ce que je vous ai dit était faux...Bien sûr que vous comptez pour moi, que je vous aime, vous me connaissez assez je crois pour ne pas penser un mot de ce que vous venez de dire. Mais si vous croyez vraiment que je suis ainsi et que je me moque de vous, alors...Je n'ai rien à ajouter de plus...

Il ignorait ce qu'il en serait de sa réaction, lui était toujours en colère pour le comportement qu'elle avait eu, mais cela était une chose, ses sentiments pour elle en étaient une autre. Et en l'instant, c'est de cela dont il était question. Il fallait qu'il se calme s'il ne voulait pas que cela aille trop loin, il savait à quel point il pouvait être odieux lorsqu'il était énervé, et il l'avait été déjà bien suffisamment.

Il ne savait plus comment se dépêtrer de cette situation, aussi avait-il fait ce qui lui semblait être le mieux, il avait été honnête. Il n'était pas entré dans les détails, mais ces quelques mots étaient, selon lui, suffisamment explicites.

Vous savez, je déteste les ultimatums, il y en a un qui s'est imposé à moi en mars à cause, en grande partie, de mon statut. Ne me faites pas ce coup là car je refuse de cesser de la voir...J'ai besoin d'elle...Tout comme j'ai besoin de vous...Soit vous faites en sorte de vous supporter, soit...Je serais une fois encore obligé de faire un choix que je ne veux pas faire...

Messages : 2103 Date d'inscription : 04/10/2009 Ville : Paris

Elle restait à une petite distance de lui. La tête basse, elle ne voulait toujours pas le regarder en face. Elle sentait que sa colère était toujours là. Ils avaient tout deux fort caractère et lorsqu'il s'emportait l'un contre l'autre ça finissait toujours ainsi. Elle disait des choses qu'elle ne pensait pas, ils se faisaient du mal et vice versa.

Elle resta un long moment silencieuse. Son esprit tournait à mille à l'heure alors que son mal de tête c'était amplifié. Elle ne savait plus quoi penser. Y'avait une partie dans ses propos où il l'affirmait l'aimer, chose qu'elle pensait fausse depuis les cinq dernières minutes, et l'autre partie où il avouer aimer une autre femme qu'elle et que toutes les peurs qu'elle avait formulé étaient fondées.

Elle ne savait pas comment réagir. Tiraillé par son amour pour lui, qui malgré tout ce qu'elle venait de dire et cette dispute l'empêchait de s'éloigner de lui et d'un autre côté, elle allait devoir le partager. Qu'est ce qu'il allait se passer à présent ? Elles allaient se battre le lit ? Une pour les jours pairs, l'autre pour les jours impairs ? Elle n'arrivait pas à imaginer les choses. Si au moins elles étaient amies... Mais même pas. Il fallait bien l'avouer, elle se détestait. Même si l'une et l'autre avait tenté des efforts, ça ne passait pas entre elles.

Un silence de plomb régner dans la salle. Elle s'avança et tomba à genoux devant lui posant sa tête contre sa jambe. Sentir son contact lui réchauffa le coeur quelques peu. Elle ne savait toujours pas quoi dire et pourtant, elle devait rompre ce silence :

- Moi aussi je vous aime...

Elle déglutit avec peine et ferma les yeux :

- Je ne veux pas d'un choix entre elle et moi... Parce que je ne veux pas vous perdre... Et j'aurais trop peur d'être celle que vous ne choisirait pas... Majesté... Il faut arrêter de se faire autant de mal sans arrêt... On s'en faisait avant d'être ensemble... On s'en fait maintenant... Je suis lasse de souffrir sans arrêt... Je veux être heureuse...

Posant les mains sur ses jambes, elle leva le regard vers lui :

- Vous avez raison... Etre dans... votre lit m'a sans doute fait prendre... la grosse tête... Il est temps que je reprenne ma place. Je n'ai rien à dire. Si vous voulez Athénais... Soit... Vous n'aurez qu'à faire appel à moi lorsque l'envie vous dira de passer du temps avec moi. Vaut mieux ça que de vous perdre définitivement.

Elle n'arrivait pas à croire qu'elle prononçait ces mots elle-même et pourtant. Elle reprit sa main et y laissa tomber l'anneau dedans :

- Gardez-le. Ca sera une façon que je sois toujours avec vous ainsi. Du moins, je le penserais.

Elle se redressa et le regarda une nouvelle fois la gorge nouée :

- Je me retire dans mes appartements, j'ai un mal de tête qui m'a prit, je vais aller me reposer. Passez une bonne nuit Majesté.

Elle s'inclina. Trois fois. Puis sortit de la pièce sans même se retourner ou reprendre son collier qu'elle avait laissé sur le guéridon. Si elle acceptait le fait de partager, elle savait que plus rien ne serait comme avant. Quelque chose c'était brisé en elle et elle ignorait si elle serait capable de le recoller un jour.

Pour le moment, elle avait besoin de repos, de solitude pour réfléchir à tout ça. Elle irait en taverne le lendemain et se forcerait à ne plus réagir mal. A présent, dans sa tête, Athénais avait le droit d'être avec lui autant qu'elle, si ce n'est plus. Et si elle devait s'effacer face à la jeune rousse, elle le ferait. Elle avait envie d'une vie paisible et les enfantillages n’étaient plus pour elle...

Une chose était sûre, il l’avait fait souffrir ce soir... Mais sans doute elle l’avait mérité après tout ce qu’elle lui avait fait subit. Elle avait la monnaie de sa pièce...

Messages : 2285 Date d'inscription : 28/04/2011

[Arrivée sur Amiens]

Cara venait d'arriver sur Amiens, par une belle matinée ou la chaleur se faisait déjà présente. Une grande foire commerciale se déroulait toute la journée avec des tas d'animations. Elle avait reçu un ordre de mission de surveiller ses Majestés lors des animations et de la foire C'était à peu près la même chose à chaque fois, veiller, surveiller au cas ou il y aurait un problème ou un danger quelconque.

Elle trouva l'hôtel particulier ou ses Majestés dormaient ainsi que les soldats de leur garde. Elle y déposa ses affaires et trouva sa couchette. Pour une fois, elle de dormirait pas sous une tante ou à la belle étoile. Bien que fatiguée, elle n'avait pas le temps de se reposer et se dirigea vers la grande foire ou il y avait deja foule. Des animations se faisaient un peu plus loin et pas mal de personnes y participaient deja. Elle pourrait y participer aussi mais, cela ne lui disait vraiment rien. Elle ne voyait pas encore Kalli, pourtant, il lui avait dit qu'il viendrait aussi.

Cara sortit donc et se faufila dans la foule, ouvrant l'œil et veillant de loin sur les animations.

Messages : 2647 Date d'inscription : 04/10/2009

Au petit matin de ce jour de départ, il régnait une certaine effervescence dans la Cour carrée du Louvre. Nul ne pouvait ignorer que le couple royal allait faire une sortie et partir dans l'heure suivant pour se rendre à la Grande Foire d'Amiens. Firenze quand à lui s'était levé tôt afin de contrôler l'équipement de ses hommes. Faut dire aussi qu'il n'avait pas forcément passer une bonne nuit après avoir lu la lettre de son épouse. Seule la perspective de faire une longue chevauchée lui remontait un peu le moral. Il n'avait que trop peu d'occasion de bouger ainsi alors il comptait bien profiter au maximum...

Malheureusement tout ne se déroule jamais comme prévu et un incident technique sur une roue leur fit prendre un retard considérable. Firenze décida de ne garder qu'une escorte restreinte le temps que l'on procède aux réparations. Mis à part cela Firenze ne déplora aucun danger sur le trajet. Et Amiens finit par se dévoiler au détour d'un virage. Encore quelques foulées et l'auberge était là.

Déchargement, répartition dans le bâtiment, installation, sécurisation, le tout dans la plus grande des pagailles pour un oeil non avisé avec toutes les petites mains qui s'affairaient. Quand tout le monde eut fini le calme régna enfin et le moment de se reposer était venu. Firenze gagna les quartiers qu'on lui avait attribué.

La nuit fut courte mais le peu d'heure de sommeil avait été réparateur. Ce samedi s'annonçait bien.

S'il y en a qui veulent venir, qu'ils se dépêchent !

Le ventre de Firenze ne se fit pas prier. Fallait pas lui dire deux fois que c'était le moment de prendre un repas. Et puis c'est pas comme s'il avait le choix. Il devait suivre le roy, c'était la vocation de son régiment. Il sortit espérant vite voir d'autres soldats

Messages : 3540 Date d'inscription : 06/03/2011

[Samedi 28]

La journée s'était bien passée, une bonne ambiance, du monde en ville ce qui semblait mettre du baume au coeur de beaucoup de personnes. J'étais moi-même heureuse de voir que la ville revivait et j'espérais aussi et surtout que cela serait sur un long temps. En fin de journée, ereintée, je rentrais à l'Hôtel particulier pour me reposer. Je n'avais pas trop eu envie d'aller en taverne. Les suites de l'accouchement encore récent je préférais reprendre des forces pour le lendemain.

Pourtant je ne trouvais pas le sommeil et comme souvent, d'ailleurs habitude que j'avais au Louvre aussi, j'allais errer ça et là dans les couloirs. Habitude tenace mais qui m'aidait beaucoup, je me promenais donc ici aussi, croisant l'une ou l'autre fois des domestiques et des gardes. Cependant en passant près de la bibliothèque, des éclats de voix se faisaient entendre, surtout celle d'Esmée qui sortait du lot. Il ne me fallait pas longtemps pour comprendre de quoi il s'agissait.

Je restais sur place un long moment et soupirant je secouais la tête. Elle usait du même ton qu'elle avait usé avec moi lors de notre mise au point par deux reprises. Il s'agissait encore et toujours d'amour et d'Athénaïs. Redoutant moi-même de la croiser, je pense que j'aurai été la seule à même de faire une remarque de ce genre à Louis-Philippe. "Je suis la plus importante etc etc etc", pathétique tout cela mais pensait-on une seule fois à moi la reine ? non jamais, la reine n'existait pas. Que ce soit Athénaïs ou Esmée, chacune ne pensait qu'à elle et à sa rancoeur envers l'autre. Des jours je me demandais comment elles réagiraient les deux si je les prenais face à face en les remettant à leur place et leur expliquant qu'il serait peut-être temps que ces gamineries cessent et que de personnes importantes aux yeux du Roi, il n'y avait que moi, car si tel n'était pas le cas, il m'aurait répudié depuis longtemps ou fait comprendre que je n'étais rien...

Je ne voulais même pas assister à la fin de cette conversation, que LP se débrouille avec ses femmes, personnellement je m'étais rendue à l'évidence et comprenais bien mieux à présent pourquoi une distance entre lui et moi s'était mise. Deux femmes comme Athénaïs et Esmée, fallait les gérer et n'avait entre ses devoirs de roi et ses favorites plus le temps de s'occuper d'autre chose.

Je continuais donc mon chemin pour retrouver mes appartements espérant cette fois-ci trouver le sommeil.

Messages : 843 Date d'inscription : 28/09/2011 Ville : Fort-de-France Martinique

Spoiler:

Gio était déjà partie en retard de Paris, il avait envoyé des missives pour prévenir Marie Jeanne... Le temps de préparer ce qu'il avait à préparer, de passer chercher ses armes à la caserne, il était partie en retard, forcement. Il voulait tenter de rattraper cara, il pouvait toujours rêver. Il n'avait pas de calèche, alors il enfourche un cheval qu'il avait dû aller chercher et aller, avance le canasson, direction Amiens.

Sauf que, pour couronner le tout, le cheval se cabre d'un coup, fait tomber gio à la renverse, qui se blesse d'ailleurs légèrement la tête, et tombe lui même à terre. Le cheval avait déjà pas l'aire bien quand il l'a prit mais il n'avait pas chercher à comprendre, il aurait dû. Le voilà maintenant en pleine campagne, sans cheval, sans rien. Alors maintenant il fallait partir à pied. C'est pas du retard qu'il allait avoir. Il aura de la chance s'il croise le Roy et la Reyne quand il reviendrons à Paris.

Bon, il marcha, marcha, marcha, marcha et marcha, sans s'arrêter. C'est qu'en plus la ville la plus proche était pas proche du tout. Bon, après deux heures de marches, il arriva dans une ville. Il a pas chercher à comprendre c'était laquelle et il alla chercher un endroit où trouver un cheval. Il aborda le premier passant venue.

Bonjour.

Il lui donna 250 louis, sans lui donner le temps de comprendre.

Tenez, je vous achète votre cheval.

Et v'là qu'il t'enfourche le cheval et hop! On repart pour Amiens. Le passant avait pas l'aire mécontant. Faudrait juste espérer que celui là il est pas en fin de vie... Il en pourrait surement plus une fois arriver, mais gio n'avait qu'une hâte, c'était de quitter cette campagne et il avait intérêt à tenir le cheval.

Bon, il a tenue visiblement, puisqu'il arrivait enfin à Amiens. Il arriva même jusqu'à l'hôtel qu'on lui avait indiqué dans la mission. Il le laissa planter là, il verrait pour le retour.

Il chercha sa couchette, sans avoir pour la moment fait attention à sa légère plaie. Rien d'important de toute façon, ça s'arrêtera bien de saigné. Il la toucha, il y avait du sang mais ça ne coulait plus beaucoup. Gio appuya avec un chiffon après avoir trouvé sa couchette afin que ça s'arrête de saigner et il ne prit pas le temps de ce reposer, il voulait d'abord voir le colonel, pour s'excuser, bien qu'il était épuisé.

Il finit par le trouver et se mit au garde à vous

Mes respects mon colonel!

Après qu'il lui ait répondu, gio s'excuser.

Veuillez me pardonner de mon retard mon colonel, mon cheval est mort au plein milieux du chemin et il m'a fallu du temps pour en trouver un autre.

Il s'en voulait mais il savait au moins qu'il avait fait tout son possible pour arriver au plus vite.

Messages : 3100 Date d'inscription : 10/10/2009 Ville : ROUEN

Comme chaque samedi, Anjhely avait quitté Guernesey pour se rendre à Amiens mais cette fois-ci le séjour serait plus long puisqu'elle devait y retrouver Firenze. Elle avait emmené ses enfants avec elle mais elle ne savait pas où le retrouver alors elles s'était installée au presbytère. Une fois arrivée, elle écrivit une lettre qu'elle envoya.

Citation :: Mon coeur.

Les enfants et moi-même sommes arrivés à Amiens hier.
je ne sais pas encore combien de temps nous allons rester mais au moins une semaine.
Nous nous sommes installés au presbytère si tu veux nous y voir ou bien si tu as une autre idée fait le moi savoir.

Nous t'aimons

Anjhely.

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

[Le 28, dans la soirée...]

Un lourd silence s'était abattu dans la pièce.L'atmosphère était pesante et ni l'un ni l’autre ne semblait savoir comment réagir exactement. Ils s'étaient emportés, tout avait déraillé. Des mots avaient été échangés sous le coup de la colère, ainsi qu'un rejet de l'un et de l'autre. Ces deux là avaient un don pour se faire souffrir. Ce n'était pas là leur première dispute, et même avant que leurs sentiments ne se dévoilent, ils arrivaient à se faire du mal.

Elle revint vers lui au bout de quelques instants, tombant à genoux. Oui, il était en colère. Oui, il était agacé. Mais lorsqu'il la voyait ainsi, le trouble surpassait tout cela. La faire souffrir, il ne l'avait jamais voulu, et là, il semblait y être parvenu comme jamais auparavant. Il ne pensait pas la moitié des horreurs dites, mais sous le coup de la colère, il en était venu à faire un aveu qu'il refusait jusque là de se faire à lui même.

Athénaïs lui manquait depuis son départ de Paris. La jeune rousse si spontanée qui savait le faire rire même lorsque les soucis semblaient avoir une totale emprise sur lui. A leur dernière rencontre, ils s'étaient rapprochés avant qu'il ne lui brise le coeur une fois encore.
Et aujourd'hui, que se passait-il donc ? Il venait d'avouer devant Esmée qu'il tenait à Athénaïs bien plus qu'il ne le devrait et que si choix il y avait à faire...A vrai dire, il ignorait ce qu'il ferait... La seule chose sûre était qu'il tenait énormément aux deux et ne saurais se défaire d'aucune d'entre elles. Elles étaient différentes, et il les aimait pour des raisons différentes...
Il avait cru avoir tourné la page concernant Athénaïs, mais il était évident que ce n'était pas le cas. Il suffisait qu'il la revoie quelques minutes pour que tout revienne, comme si leur relation ne s'était jamais réellement arrêtée même s'ils ne se touchaient plus...

Il écouta les paroles d'Esmée, le regard baissé vers elle, passant dsoucement sa main sur son visage. En l'instant, il ignorait ce qu'il ferait. En réalité, il était quelque peu perdu. Il sentit Esmée glisser l'anneau dans sa main. Ce même anneau qu'il lui avait jeté au visage quelques instants plus tôt et dont il avait regretté ce geste aussitôt fait. Il le serra dans sa main, se promettant à lui même de ne jamais plus s'en séparer. Lorsqu'elle se releva, il ne put que répondre :

Bonne nuit Esmée...

Trop perturbé par tout cela, il ne sut rien ajouter de plus et la laissa partir. Une fois qu'elle eut quitté la pièce, il regarda cet anneau qu'il glissa à son doigt en soupirant.

Qu'adviendrait-il à présent ?

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

[ le soir du bal ]

Il y a des choses réellement surprenantes dans la vie, des choses qui n'ont pas réelles explications ,des évènements inexpliqués ou encore inexplicables .Un scientifique vous dira que tout peut trouver une explication logique et rationnelle ,que le Destin ,le hasard n'entre en compte nulle part tout simplement parce-que le Destin n'existe pas ,tout à un sens .
Et pourtant ce qu'est en train de faire Athénaïs à ce moment précis est purement... insensé !!! Replaçons-nous un peu dans le contexte avec un retour en arrière, vous allez comprendre .

L'histoire se passe par une chaleureuse ,bien que glaciale soirée d'hiver ,dans une taverne parisienne . De la neige, et une fille et un garçon dérapent ...Dès lors la vie de la fille s'en trouve chamboulée, ce Destin tout tracé dévie de sa trajectoire ,c'est alors que la fille se rends compte qu'elle aime éperdument ce garçon ,autant qu'elle va haïr violemment une autre fille .
Et ce, des mois durant ,elles se jalouseront ,s'envieront sans même chercher à se connaître,à quoi bon après tout, pourquoi voudraient-elles se connaître, elles veulent toutes deux l'amour du garçon . La fille de l'hiver fini par lâcher prise, son coeur se glace, le garçon ne l'aime plus .Elle s'effondre loin de lui mais un joli soir d'été ,à la faveur d'une taverne picarde, il réchauffe ce coeur de glace que les brûlants rayons du soleil de juillet n'avaient put atteindre . Oui mais l'autre fille ? La fille de l'hiver ne veut plus qu'une chose alors quelqu'en soit le prix, elle veut que le garçon ne prenne pas froid à son tour, qu'il ne renferme jamais un coeur de glace ,et que le sien à peine réchauffé ne tremble jamais plus autrement que par la fièvre d'une passion .
Et l'autre fille ne veut pas perdre ce garçon alors elles se découvrent ce point commun qui au fil du temps se greffe à d'autres.

Et voilà comment elles en arrivent à se tolérer pour finalement commencer à s'apprécier .Ce qui s'avère être quand on les connait et qu'on a côtoyé de près cette guerre ,impensable .Oh cela ne se fera pas en un jour, ni même en une semaine ou un mois, mais un peu chaque jour elles apprennent à se connaître .Il y aura encore des moments où involontairement elles se blesseront ,s'agaceront mais peu importe, seul compte le bonheur du garçon .

Il est encore tôt quand Athénaïs arrive à l'Hôtel Particulier .Elle était attendue ,aussi on la fit entrer et ne la fit patienter que quelques minutes .Quelques jours plus tôt ,l'immonde Bertine, vous savez la laideur qui rit quand elle se brûle (traduction :aimable comme une porte à prison^^) avait humilié Athénaïs une fois de plus ,en s'en prenant à elle, critiquant sans cesse ses moindres faits et gestes .Cette fois elle était allée trop loin le faisant au milieu de la taverne ,en public et surtout en présence de Louis-Philippe .Et voici la moche congédiée !!!
Et Athénaïs sans nourrice pour s'occuper de Louisa le soir du bal . Oh elle se serait bien passée de cette sortie, d'autant qu'elle ne saurait éviter la Reine, mais c'était sa soirée, elle avait tout préparé et organisé et surtout elle avait des responsabilités même si Louisa passait avant .C'est alors que se produisit une autre chose surprenante, Esmée lui proposa alors d'emmener la petite Chouquette à l'Hôtel où ses nourrices s'occuperaient d'elle .D'abord réticente à l'idée de faire garder sa fille par des étrangères qui plus est avec l'éventualité que la Reine l'apprenne et donc possibilité de répercussions en perspective, elle avait fini par accepter .Louisa ne craignait rien là-bas après tout, l'Hôtel était bien gardé et son père ferait veiller sur elle .Athénaïs avait toujours peur qu'il arrive quelque-chose à Louisa, elle avait manqué de la perdre tant de fois avant sa naissance et maintenant elle craignait qu'on ne la lui enlève .Quant au fait de ne pas gêner la Reine avec la présence de la fille de son mari, Esmée l'avait rassurée en disant que la petite ne quitterait pas ses appartements .

Les nourrices vinrent se présenter à elle, elles étaient déjà moins laides et austères que Bertine c'est plus engageant déjà et après quelques recommandations d'usage, Louisa leur fut confiée,non pas sans pleins de petits bisous et caresses sur la petite bouille avant de partir .Athénaïs devait encore aller se faire belle pour le bal et profiter d'un peu de son temps libre .

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

[Le 26 août, au matin]

Il avait peu dormi LP, il faut dire qu'il s'était couché très tard la veille, et là, il était un peu dans le pâté ! Mais cela ne l'empêchait pas de se remémorer avec exactitude les évènements de la veille. Sortant de la taverne, il avait récupérer l'épée de Firenze qu'il avait déposée devant lui, et l'avait, ce jour, posée sur son bureau. Il envoya un valet le prévenir qu'il était prêt pour cet entretien auquel ni l'un ni l'autre ne pourraient échapper.

L'on ne pouvait pas dire que Louis-Philippe et Firenze étaient amis, ils se connaissaient à peine, et ne se parlaient que très peu. A vrai dire, LP avait toujours trouvé Firenze fort renfermé et peu jovial, alors que lui aimait à rire et taquiner. Chacun est comme il est, et il ne pouvait se permettre de le juger sur ce point, ne connaissant que très peu de choses sur sa personne.

Il savait déjà que sa femme pouvait être une véritable harpie, et après ce qu'il avait vu la veille, il n'en comprenait que mieux pourquoi Firenze semblait si replié. Il aurait cru que lui au moins arriverait à avoir le dessus sur son épouse, car si elle ne le respectait pas lui, elle aurait dû, en théorie, respecter celui qu'elle prétendait aimer et en aucun cas le mettre dans une situation aussi délicate. Mais elle était tant aigrie qu'elle ne pensait plus qu'à elle même, si cela n'avait pas toujours été le cas.

Bref, ils devaient se voir, car en tant que nobles qui plus est, ils avaient un devoir envers lui. Firenze, en tant qu'époux, était également responsable d'elle...Et ce qu'elle avait fait pouvait lui coûter très cher à lui aussi. Perte des titres, perte de ses postes, disgrâce...Mais il trouvait cela injuste qu'il prenne pour elle, pour la folie d'une femme rongée par la jalousie. Aussi ne comptait-il pas le casser, mais il leur fallait néanmoins en parler...

Messages : 2647 Date d'inscription : 04/10/2009

[Dans la nuit du 25 au 26 Aout...]

Firenze avait regagné ses quartiers mécaniquement sans trop savoir comment. Il avait l'impression que le ciel venait de lui tomber sur la tête. Depuis son accident qui remontait à presque un an dans quelques semaines, il s'était appliqué à refaire surface, à reprendre ses fonctions sans précipitations. Tous ses efforts anéantis en une seule soirée en taverne ! Abattu, accablé, dépité, désespéré, il n'y avait pas de mot pour décrire son état. Il entra dans son appartement le regard vide sans une parole pour ses hommes et referma la porte sans bruit. Il n'avait tout simplement pas la force de la faire claquée.

Déjà du temps de feu Alexandre il y avait eu une alerte du même genre. Toujours à cause d'elle. Mais là, ce n'était pas pareil. Elle avait dépassée les bornes des limites (^^'). Et il n'avait eu d'autre choix que celui là. Il repensa alors aux paroles qu'avaient eu Anne-Marie. Son geste n'était pas sans conséquence. C'était comme se tirer une balle dans le pied. Il savait très bien qu'en donnant son épée au roy il tirait un trait sur sa carrière. Voir peut-être même plus. Tout dépendrait du bon vouloir du roy.

[26 Aout au matin...]

Le petit matin arriva. Trop vite à son gout. La course du temps ne s'arrêtant jamais hélas ! Firenze avait du dormir une ou deux heures vers la fin de la nuit épuisé par la tension, la peine...Mettre fin à ses jours lui était impossible de par la religion Pascalienne qui ne l'autorisait pas même si lui et la religion ça avait tendance à faire dix. Et il avait une promesse à tenir. Il soupira, encore assis par terre recroquevillé dans un coin à l'endroit où il avait dormi en pensant à ce qui l'attendait, avant de se lever.

Lentement il dégrafa les boutons de son uniforme qu'il replia sur le lit avant d'enfiler un bas noir et une chemise. Il se passa un peu d'eau par la figure histoire d'avoir l'air frais. C'est à cet instant qu'il entendit frapper à sa porte. Ce moment il l'avait tant redouté. Il s'attendait à voir débarqué les mousquetaires pour l’arrêter finalement ce n'était qu'un pauvre valet. Il aurait pu facilement en venir à bout mais ce n'était pas son genre. Firenze le suivit, bien qu'il connaisse le chemin, jusqu'au appartement du roy.

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Il ne fallut guère attendre longtemps pour que le valet revienne accompagne de Firenze. Il n'avait pas envoyé de gardes car il se doutait très bien que le jeune homme ne ferait pas de complication après la scène de la veille et viendrait sans problème afin qu'ils s'expliquent. Lorsqu'on le fit entrer, Louis-Philippe remarqua de suite qu'il avait les traits tirés, sans doute avait-il passé une mauvaise nuit, ce qui était compréhensible.

Il se leva lorsqu'il fit son entrée, contournant le bureau, il s'appuya dessus avant de prendre la parole.

Bonjour Baron...

Pour tout vous avouer, je ne sais par où commencer...Vous avez eu un léger, très léger aperçu de ce qu'il s'est passé hier. Rien qu'avec cela, il y a de quoi faire pendre votre femme haut et court et vous briser vous aussi, étant responsable de votre épouse qui se trouve être noble de surcroît ce qui rend la situation plus grave encore.

Et si je parle de pendaison et non de décapitation c'est parce que vous vous doutez bien qu'après cela, elle perdra son titre, ce sera le minimum. Pour le reste, la pairie tranchera, sans mauvais jeu de mot.

Quant à vous...Me voilà bien embêté...J'ai bien vu que vous avez essayé, mais si même vous, en tant qu'époux, n'arrivez pas à la maîtriser...Alors j'en viens à une conclusion simple, elle est folle à lier. J'aurais sincèrement cru que pour vous, pour ne pas vous mettre dans une situation plus que problématique, elle se serait arrêtée mais...L'on a bien vu qu'en plus d'être folle elle était égoïste.

Je n'ai pas envie que vous preniez pour la bêtise de votre épouse. Je n'ai pour ma part rien à vous reprocher personnellement. Si je puis me permettre un conseil d'ordre personnel, ce serait celui de demander l'annulation de votre mariage dans un premier temps...

Il s'arrêta sur ces mots, lui laissant tant de comprendre ce qu'il lui avait dit déjà et de répondre.

Messages : 2647 Date d'inscription : 04/10/2009

-Majesté.

En ce jour le protocole était encore plus de rigueur. Firenze s'inclina et attendit que le roy prenne la parole. Faire profil bas était la meilleur chose à faire. Ce n'était pas le moment d’aggraver la situation. En même temps que pouvait-il lui arriver de plus ? Lui qui s'était préparé au pire...

Firenze écouta le roy apprenant ainsi que l'affront avait commencé bien avant son arrivé. Il comprit bien vite qu'il ne pourrait rien faire pour sauver Anjh du sort qui l'attendait. Son visage devient pale à l'annonce de la futur sentence. Il ne pouvait que tenter de racheter la faute commise. Il allait essayé de faire en sorte d'éviter de la voir se balancer au bout d'une corde comme une vulgaire voleuse.

-C'est de ma faute...

C'était lui qui l'avait faite venir à Amiens. Légitime pour un mari de vouloir voir sa femme. Certes c'était lui qui s'était éloigné cette fois pour reprendre son poste . Depuis sa sortie de coma il avait perçu en lui un changement...qui remettait tout en cause...mais jamais il n'avait pu lui parlé.

- Elle n'est pas folle murmura-t-il, au fond de lui il y avait toujours le souvenir de cet amour innocent qu'il lui avait donné, juste avant que que le roy ne parle d'un conseil personnel. Autrement dit cela était équivalent à un ordre puisque c'était le roy qui parlait.

-Je suis lié à elle, je m'y suis engagé ce n'est pas pour me débiner parce que cela va mal.

Firenze avait toujours su que c'était un mariage de raison, et il devait maintenant en assumer les conséquenses. Ce qui ne l'empêchait pas de se sentir complètement perdu. Quand cela allait-il finir ?

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Il avait écouté les quelques mots qui étaient sortis de sa bouche. Firenze, déjà peu éloquent en temps normal, n'avait pas dit grand chose sur le sujet, et Louis-Philippe avait bien du mal à discerner son ressenti quant à cette affaire.

De votre faute ? Allons, ce n'est tout de même pas vous qui l'avez rendue ainsi...Dès le départ elle a eu un gros problème avec moi. Pourquoi ? Je n'en sais rien, sans doute mon frère lui a t il dit de me détester, et connaissant leurs relations...Bref...

Quant à la folie, oui et non...C'est de la jalousie maladive, elle est envieuse de ce que possèdent les autres. Mais elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Si elle avait été respectueuse, je ne l'aurais pas mise à la porte, et elle n'aurait pas perdu ses titres. J'ai des divergences d'opinions avec bien des gens, il arrive parfois que cela tourne en dispute...Mais il y a des limites à tout et elle les a franchies depuis longtemps. Je lui ai pourtant donné plusieurs chances, mais je n'aime pas que l'on se moque de moi.

Quant à vous débiner ce n'est pas la question. La question est : Acceptez-vous ce genre de comportement ? Si oui, alors soit restez avec elle, et allez donc la rejoindre aux îles, car je ne voudrais plus entendre parler de vous. Mais étant donné que vous lui aviez ordonné de se taire je ne crois pas que cela soit le cas.

Elle a fait preuve d'un grand égoïsme envers vous et votre famille en se comportant ainsi, cela pourrait aller très loin. Vous avez une porte de sortie, à vous de voir si vous la prenez ou non. Je ne puis rien faire de plus.

» [RP] Hôtel particulier la Fayette
» [RP] Hôtel Particulier du Motier
» [RP] L'hôtel particulier de Joanna Delarosa/ La Fayette.
» [RP] Hôtel Particulier de Marle - Chez Victoria Falcone -
» [Droit Particulier] Congrégation du Glorieux Office