[RP]Petite balade sous le soleil du Nord

[Dimanche 19 août, aux environs de 16 h...]

Il avait passé le début de l'après-midi en taverne où il avait rencontré une Athénaïs épuisée. Il fallait dire que la foire, ce n'était pas rien à organiser ! Elle avait réclamé à ce qu'il s'occupe d'elle, massages et tutti quanti...Sauf que, lorsqu’il avait dit qu'il serait à son tour épuisé après cela, et qu'il faudrait alors inverser les rôles, la donzelle n'avait pas été réceptive ! Et un LP qui n'a pas son massage est un LP contrariant, encore que...Pas totalement.

Pour permettre à la demoiselle de se reposer, il lui avait proposé de s'occuper de leur fille quelques heures. Voilà l'alternative. Et comme avec lui elle était a-do-ra-ble, ça allait être facile ! Enfin ça, c'est ce qu'il croyait...

C'est donc avec la gamine dans les bras qu'il sortit de la taverne direction : le parc. La journée était belle, il voulait en profiter, et s'était dit que l'ombre des feuillages serait idéale pour cette petite sortie s'il ne voulait pas que la petiote ait une insolation. Après un moment à se balader dans les allées fleuries, il décida de se poser sur un banc, regardant Louisa dormir tranquillement. Les jambes rallongées, il s'adossa au siège et observait les lieux lorsque soudain...

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNN

Ya pas mieux pour vous faire sursauter LP et le sortir de sa rêverie ! Ça y est ! Le côté angélique reçu de son père venait de laisser place à la diablerie de sa mère !

Misère mais c'est qu'elle a autant de voix que sa mère !

Même si ce n'est pas tout à fait de cette façon là qu'il l'entendait habituellement crier ! Mais je m'égare ! Donc, il se retrouve avec l’autre facette de Louisa, la facette démoniaque ! Et là LP tente tout ce qui lui passe par la tête. J'ai jamais dit qu'il était doué avec les gosses après tout !

Donc, il la tient droite devant lui et comme un con qui croit qu'il va avoir une réponse lui demande :

Qu'est ce qu'il se passe ? Qu'est ce qui t'arrive ? T'as faim ? T'as soif ? T'as chaud ? Mais dis moiiii !

C'est un LP désemparé qui se retrouve avec une hurlante dans les bras et ne sait pas quoi en faire !

Faim non t'as eu il n'y a pas longtemps...C'est sûrement la chaleur !

Il se releva et alors qu'il allait quitter le parc, son regard fut attiré par une fontaine qui trônait en son sein. Il se dirigea vers elle et prit un peu d'eau dans sa main avant de la passer sur la tête et le visage de la petite.

OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN

Bon, elle, ya pas de doutes, c'est une De la Brie en Carly ! Elle fait une réaction allergique à l'eau ! Et notre LP reste là, complètement paumé, à se demander ce qu'il doit faire ! Aller retrouver Athé ? Non non il lui avait dit de se reposer, qu'il s'en occupait...Misère, que faire ?! Il alla demander au garde qui l'accompagnait s'il avait des enfants, s'il savait quoi faire, et là le garde lui parla des langes...

Ah non ! Non non non ! Tout mais pas ça !! Misère de misère comment il va faire ça lui ?? Où il va faire ça d'ailleurs ? Il est pas dans le caca là tient ! Enfin...Si en fait ! Bon ben plus qu'à trouver un endroit où la changer et...De quoi la changer surtout ! Et d'ailleurs, comment on fait ça ???

Me coup.. Me couper la langue? Elle ferma sa bouche, et serra les mâchoires très fort. Quant à des choses plus agréables que parler, une langue ne servait à rien d’autre qu’à manger. Elle avait dû serrer trop fort: le sang ne devait plus irriguer le cerveau, et le roi divaguait.
Allongée au sol, le roi qui s’était levé la dominait de toute sa hauteur et paraissait immense. Cherchait-il à l’impressionner? Eh bien, ca ne marchait pas. Quoique…

Des bêtises, j’en disais, mais je n’étais pas grosse. Où voyait-il que j’étais grosse? Je m’étais trompée de mot? Sûrement que j’avais dû encore lire trop vite. J’avais tant de retard à rattraper, que je passais tout mon temps à la bibliothèque pour combler mes lacunes. Comment il avait dit l’autre? Aculte? Pfff
Ca n’existait pas ce mot, j’avais cherché partout. Et voilà que le roi me racontait ses affaires de familles, dont je n’avais rien à faire et qu’il me laissait par terre, affalée comme une méduse échouée sur le rivage. Quoique la comparaison ne soit pas idéale et ne reflète pas tout à fait la réalité.
Ah! Voilà qu’enfin, il l’aidait à se relever. Il était temps. elle était endolorie, et se releva avec difficultés. Il était lourd le roi!

Elle défroissa sa jupe, et écouta le roi lui apprendre qu’il était totalement dépassé par la situation. Elle failli éclater de rire, mais se retint. Elle en avait fait assez.

Je suis désolée, je n’avais pas compris. Mais avouez qu’il y avait matière à confusion. Bon, on va tenter de régler ça. Je sais pas plus faire que vous, mais, on va essayer. Mais avec quatre ou cinq enfants, quand même, vous auriez pu savoir. J'en ai jamais eu moi.

Elle regarda le bébé qui continuer à s’égosiller, et alla le chercher, tout en le maintenant à distance.
Elle le coucha dans l’herbe et souleva sa robe ( hé oui, les garçons portent des robes aussi!). Pouah!

Il mange quoi ce bébé? Ca pue vraiment!

Elle défit les nœuds des langes, et découvrit l’objet du délit. Elle souleva l’enfant, laissant le linge souillé sur l’herbe, et se dirigea vers la fontaine.

Pas d’autre moyen que de lui tremper les fesses dans l’eau. Beurk.

Les hurlements redoublèrent, insupportables. Au fond, la noyer était peut-être une solution.
Elle nettoya le bébé qui gigotais comme elle le pouvait, et le ressortit de l’eau.
Il fallait l’essuyer et lui remettre des langes ou à défaut un tissus propre.

Vous avez ce qu’il faut pour la changer? Non? Pff. Elle n’avait rien sur elle bien sur qui pouvait faire l’affaire. Ou trouver un tissu assez fin pour ne pas irriter la peau fragile de Louisa. Elle regarda le roi en penchant la tête un peu de coté.

Donnez moi votre chemise. Pas pour moi bien sur, j'en ai pas besoin de votre chemise. j'en ai une,c’est pour elle. Et vous inquiétez pas, je regarderai pas.

Les yeux au ciel, elle se demanda pourquoi elle avait eu le malheur de passer par là.
Non content de lui avoir mis dans les mains son moutard tout puant et pour lequel elle n’avait qu’une très vague idée de ce qu’il fallait faire, mais voilà qu’à présent, il jouait aux damoiselle prudes et outragées.

Malgré que ce fut le roi, elle commençait à s’énerver.

Mais qu’est-ce que vous croyez J’ai besoin de votre chemise pour votre enfant. Pensez vous que je soit une fille obsédée à ce point qu‘elle se serve d‘une enfant? Voyons Majesté… Vous me faites injure.

Mais bien sur le roi n’en crut rien, et c’est un de ses gardes qui fit les frais de toute cette affaire. Après avoir reçu une tape derrière la tête le pauvre garde « enrobé » s’exécuta mais mollement. Et gêné à l’extrême s’extirpa de sa chemise et la tendit à bout de bras à Ariane qui en avait assez des simagrées masculines et poussait moult soupirs.
Elle espéra que la chemise soit propre, et entrepris de la déchirer en deux. Elle l’étendit par terre, posa l’enfant dessus et l’entortilla dedans, fixant le tout en faisant des nœuds.
Elle contempla son œuvre et fit une grimace. L’enfant avait tout d’un saucisson. Mais au moins Louisa avait fini de hurler.

Voilà Majesté! Elle souleva Louisa et la déposa dans les bras de son père. Puis je vous conseiller pour la prochaine ballade de prendre une nounou ou de vous faire accompagner par quelqu'un de compétent? Je ne serai pas toujours là pour vous aider…

Elle ne put s'empêcher d'éclater de rire et se reprit rapidement. Et si il perdait son sens de l'humour?..