[RP privé] Utopie...

"Je vais t'offrir un monde aux mille et une splendeurs, dis-moi Princesse, n'as-tu jamais laissé parler ton coeur?
Je vais ouvrir tes yeux aux délices et aux merveilles de ce voyage en plein ciel au pays du rêve bleu..Ce rêve bleu..."

Non je ne deviens pas folle, mais Athénaïs dort profondément, plongée dans un rêve merveilleux, dans un rêve où tout, absolument tout lui est permis. Elle est heureuse, très heureuse, elle est plus amoureuse que jamais, sa vie est un véritable conte de fées...
Les rayons de son soleil chimérique lui caresse la joue avec délicatesse, lui décrochant un sourire comblé. Comblée, elle l'était.
Ils avaient passé une nuit de la Sainte-Arlène riche en passion et en fièvre. Nuit de noces avant l'heure? non mais ils avaient célébré leurs fiançailles avec une ardente fougue, encore et encore...et encore et...Morphée était venu les surprendre aux premières lueurs de l'aube.

Elle refusait de le suivre de peur qu'au réveil tout ne fut que mirage, maintenant elle appréhendait de s'extirper de ce rêve enchanteur. Un petit grognement fut signe de l'évaporation de cet univers auquel elle s'accrochait tant bien que mal.
Elle entendit la voix de Louis mais ne la comprit guère de suite.
HOoUum non veux pas... Elle s'enfonça sous les draps avant d'ouvrir les yeux avec peine... Qu'avait-elle au doigt? Qu'est-ce que...? La soirée de la veille se rappela à elle, elle n'avait pas rêvé alors? Elle repoussa les couvertures pour regarder Louis-Philippe, encore surprise. Elle répondit à son baiser sans réellement réagir, toujours empreinte d'émotion.

Elle le rejoignit alors qu'il..préparait le chocolat? Bon cette fois c'est sure elle rêve! L'enlaçant doucement, elle posa la tête contre son dos alors qu'il s'occupait du petit-déjeuner.
Bonjour vous... Comment allez-vous ce matin? J'ai fait un bien étrange rêve... Vous me demandiez de vous épouser et je vous disais oui...Mais le plus troublant était qu'au petit matin vous nous faisiez un chocolat.
Elle rit doucement en lui faisant face pour l'embrasser. Une fois le petit-déjeuner englouti, qu'ils furent prêts, ils rejoignirent le château.

Le salon avait revêtu ses habits de fêtes, la salle était magnifique. Elle dégageait une agréable odeur de branches et de mousse venant de l'arbre qui étendait fièrement ses aiguilles.
Elle câlina un moment les enfants avant de les conduire sous l'immense sapin richement décoré, pour la découverte de leurs cadeaux.

Assise sur le tapis bordant la cheminée avec Louisa sur les genoux, elle lui ouvrit son paquet, pendant que Louis montrait à Gabriel son petit chiot. Il était adorable, Athénaïs avait craqué quand Louis lui avait montré, jamais elle n'en avait vu, mais quelle jolie boule de poils. Il ressemblait à un petit louveteau et ses yeux bleus clairs lui donnaient un air espiègle.
Gabriel le caressait, sursautant au retournement brusque de l'animal un peu fou qui ne demandait qu'à jouer.
Il va falloir lui trouver un nom, qu'en dis-tu Gabriel? Comment allons-nous appeler ton nouvel ami?

Ils rirent en l'entendant prononcer un " Sien" au lieu de chien, c'était toujours drôle de l'entendre tenter de parler.
Athénaïs les observait un à un, sa Louisa intriguée par le mouvement du petit cheval de bois qu'elle venait de recevoir, Gabriel, qu'elle aimait comme s'il était son fils, et Louis, son fiancé qu'elle aimait par dessus tout. Elle s'attardait sur ses yeux rieurs à voir ses enfants si heureux et insouciants. Tout était parfait, elle gravait dans sa mémoire chaque détail de cet instant, de leur petit monde à eux, de tout ce qu'elle n'avait jamais osé imaginer. Elle pensa aux absents mais elle ne fut pas triste, ils étaient toujours là dans son coeur, non elle n'était pas triste, elle était heureuse comme jamais elle ne l'avait été. Elle ne rêvait pas depuis la veille, elle vivait une prodigieuse réalité.

La journée avait merveilleusement bien commencé, à l'image de la fin de soirée précédente. Chacun était heureux, les enfants satisfaits de leurs cadeaux et les parents comblés. Louis portait sa montre spécialement dessinée pour lui, et elle sa bague de fiançailles qu'elle ne parvenait toujours pas à lâcher du regard. Ni Louisa d'ailleurs qui à plusieurs reprises tentait de la saisir de ses petits doigts potelés. Elle en héritera probablement plus tard mais pour l'instant elle rêve debout la gamine non mais!

Athénaïs riait, l'installant sur son cheval, la maintenant fermement pendant que la petite sursautait au rythme du mouvement balancé. Le jeu cessa vite avec un petit chiot qui s'en amusait, malgré la crainte. Gabriel n'était guère inspiré quant au nom de son chien, restant fixé sur son idée de départ, Sien, son père prit le relais. Elle lui lança un sourire en coin, Athénaïs? Aimer la neige? Ah bon? tient donc, comme c'est bizarre, comment sait-il cela?

Neige? Neige? Neeeeeeeeeeiiige?hooooooouhouu?? Le chiot bien entendu ne réagissait pas, trop occupé à faire l'andouille avec les enfants, Athénaïs n'eut d'ailleurs que le temps de retenir l'une des décorations du sapin qui penchait dangereusement vers le sol.
C'est un mâle non? Neige c'est plus pour une femelle je pense, je ne sais pas. Elle caressa doucement l'animal.
Flocon j'aime assez... Flocon?Flocoooon? Bon il n'y a que dans les films que la bestiole aboie pour approuver son nom, et comme on n'est pas au cinéma et que nous en sommes bien loin dans le temps, le chien ne répond toujours pas.
Bon je ne sais pas lui mais moi ça me plait bien. On dit Flocon alors?

Une fois le choix validé, elle se releva, laissant les enfants jouer ensemble, pour s'installer sur les genoux de Louis. Elle l'embrassa tendrement, vraiment heureuse de ce moment simple et plein de joies en famille. La matinée s'achevait et un délicieux déjeuner de la Sainte-Arlène allait leur être servit. Les années s’enchaîneraient, il y aurait d'autres bonheurs, d'autres Sainte-Arlène mais une chose est certaine, jamais Athénaïs n'oublierait celle de 1652, la toute première de sa vie, la toute première en famille.

Mariana avait écrit à la comtesse pour répondre à son courrier et lui faire part de son agression. Elle était sous le choc et ressentait plus encore le contre-coup. Elle aimait la maison sur la plage mais elle n'avait qu'une hâte, celle de rentrer à Amiens auprès de la comtesse et du roi.

Citation :

Ma chère comtesse,

je suis heureuse d'avoir reçu de vos nouvelles. Vous me manquez beaucoup également de même que les enfants et le roi. Je suis ravie de voir que vous avez repris une activité, ça vous fera du bien de vous changer les idées.

Je ne vais pas bien pour ma part, pas bien du tout. Gregory est merveilleux avec moi, je ne le pensais pas capable d'autant de gentillesse et de douceur. Mais tous ne sont pas comme lui. Nous étions tous les deux en taverne et dame Coco dehors, quand Angélique-Bella est entrée pour nous insulter et se moquer. Greg m'a conseillée de ne pas m'occuper de cette folle qui le harcèle depuis qu'il lui a dit qu'il n'y aurait jamais rien entre-eux, et j'ai suivi. Mais elle a continué et Luc dont maintenant les rumeurs sont fondées quant à leurs relations, m'a violemment frappée aux poings et tous deux m'ont tabassée malgré l'intervention de Gregory qui lui aussi a été agressé. Je ne me sens vraiment pas bien, je suis presque traumatisée, non à vous je peux le dire, je le suis réellement. Je n'ai pas arrêté de pleurer, malgré le soutien de Greg, j'ai mal partout. On aurait dit des bêtes sauvages, les coups pleuvaient sans s'arrêter.
En plus ils m'ont craché de rentrer dans mon pays, je dois avouer que j'y songe, et sans Gregory j'y serais retournée.

Il m'a conduite chez Marie pour me soigner et va saisir la prévoté. Je ne sais pas trop quoi faire, vous savez que je n'aime pas vous ennuyer avec mes problèmes mais j'ai besoin de vos conseils, je suis bouleversée et perdue.
J'espère que ma lettre vous trouvera en bonne santé ainsi que votre famille que je salue.

Nous serons sous peu à Amiens, il me tarde.

Bien à vous ma chère comtesse.

Mariana