[RP GUERNESEY] 1650-03-09 ~ I = De Paris à Guernesey / Escorte du SEG.

[Sur le port, peu après, en présence du SEG]


Le Jeune Chancelier et Garde Princier faisait partie de l’escorte de Son Altesse et se frayait un chemin entre les badauds rassemblés sur le port de Saint-Pierre, afin d’accueillir Le Secrétaire d’Etat.

Que fut son étonnement lorsqu’il aperçu qu’il était fait prisonnier, enchainé comme un vulgaire maraud, il se retournait vers le Prince le regard plein de questions qui resteraient en suspens pour le moment. Il était affecté à d’autres affaires importantes et n’avait pas reçu tout les tenants de l’histoire.

Chric en tenue de parade descendait de cheval et se tenait près de son Altesse au cas où un incident arriverait, la main posée sur sa rapière.

[Sur le port, avec le SEG et la foule]


Aime observait l’homme, sans se départir de son sourire pendant qu’il l’écoutait. Sûr de lui et légèrement arrogant, en bon serviteur royal. Ce qui était certain c’est qu’il ne manquait pas d’applomb et de courage pour venir lui donner des ordres sur ses iles, et le jeune homme apprécia cette qualité. Au moins, il avait le courage d’être là en face de lui et non caché derrière un velin.
Un regard vers Chric pour lui dire de rester calme avant de regarder à nouveau Nemours.

Si vous ne m’apprenez rien quant à ce que me réserve… ou plutôt … nous réserve votre bon roy, il semble que je vous apprenne qu’il n’est pas beau de prendre ce qui ne vous appartient pas.
Votre maître prend ce qu’il veut, quand il veut, mais il ne connait pas les bonnes manières et oublie souvent de demander la permission.

Il était étonné qu’un homme comme ce Nemours soit asservi à telle personne. Il espérait sincèrement pouvoir discuter avec lui de bien des choses qui l’interrogeaient.

Mon devoir est de vous demander de dissoudre immédiatement l'armée que vous avez montée en dehors de l'armée royale, de déposer les armes et de vous mettre sous mon autorité.

Le jeune prince eût une lueur amusée dans le regard. Ben voyons bonhomme tu veux aussi que je me mette à genoux peut être. La voix se fit toujours aussi calme.

Nous n’avons jamais eu à obéir au roy, ceux qui l’ont fait ont été dupés, et je ne commets donc aucun crime de lèse majesté… si majesté il y a.
Nulle personne ne détruira mon armée, ou quoi que ce soit, et sachez que je n’ai nul désir de me placer sous votre autorité, autorité qui de plus n’a pas lieu d’être ici. Notre Sainte Eglise, celle que vous semblez oublier, n’aimerait pas que je le fasse également, ni mon peuple.

Il regarda autour de l’homme, avant d’ajouter en soupirant.

En tant que fidèle défenseur de l’église Pascal, j’ai eu la folie d’espérer que votre commanditaire vous chargeait de nous apporter des vivres et du matériel afin d’aider nos habitants, et que nos femmes et nos enfants puissent manger décemment apres les tempêtes et pillages dont nous avons été victimes.
Mais je vois que dans sa grande bonté votre roy ne s’en soucie guère… et que la seule chose qu'il vous ai donné, c'était ordres de nous faire obéir.

- Je comprends votre volonté de respecter et de soutenir l'Eglise Pascale. J'aimerais, avant que vous ne fassiez quoi que ce soit, vous entretenir en privée. Avant d'éviter que cet entretien ne se fasse dans la méfiance, nous pouvons garder nos armes et avoir chacun un homme de confiance avec nous.

Comment un homme obéissant à quelqu'un qui renie l'église Pascalienne pouvait il comprendre cela. Il en resta perplexe. Il chassa ses pensées avant d’ajouter.

Nous aurons un entretien bien entendu car je pense que nous avons bien des choses à nous dire.

Puis il prit un air étonné

Hum.. ne m’aviez vous pas parlé lors de votre dernier courrier, d’un Colonel de l’Armée royale ?
J’espère qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux.

Il regarda en direction du Vicomte avec un air de faux reproche, espérant que celui-ci ne l’avait pas jeté par-dessus bord. Il ne manquerait plus que cela pour qu’il obtienne la médaille royale de méchant vilain prince.

Le calme du Prince n'était pas pour déplaire au Secrétaire d'Etat. D'autant plus que son avenir se jouait en ce moment même. Ainsi que celui de bon nombre de personnes ici présentes. Il jeta un regard aux hommes autour du Prince. Il ne connaissait aucun d'eux.

"Mon Dieu, qu'ai je été trop longtemps éloigné de ce lieu" pensa t'il. "Peut être que bien des choses auraient été différentes si j'étais allé plus vite dans la prise de mes fonctions. Si j'avais pris ne serait ce que quelques jours de plus lorsque je suis venu à Cornet pour rencontrer ce Prince et les hommes qui le protégent aujourd'hui".

Il était trop tard pour regretter mais Charles se jura que s'il sortait indemne de toute cette histoire, il prendrait le temps de s'inquiéter pour les provinces du royaume.

L'ambiance se détendit soudain. Le prince se savait supérieur et Charles n'était pas assez idiot pour ne pas le voir.

- Le colonel ? Oh, oui le colonel va bien. Elle a dû repartir d'urgence à Paris. Je vous présente le Capitaine Oscar François du RAIM, l'Anspessade Adamante et le soldat Charles Edouard que vous connaissez peut être. Lequel de vos hommes est Monsieur Haik avec qui j'ai pu parler par missive interposée afin d'organiser ce voyage ?

Mais peut être n'avons nous pas le temps pour les présentations. Si vous désirez que nous nous entretenions au plus vite.

Charles ne fit pas cas des remarques du Prince sur le fait qu'il n'avait aucune autorité en ces lieux. Il était évident qu'il avait pris le contrôle de l'ile. Ne restait que la place forte du Chateau de Cornet. Ses canons la protégeraient. Du moins le temps que le Roi, à l'annonce du Prince n'envoie l'armée pour le déloger. Quant au Secrétaire d'Etat...il avait deux choix qui s'offraient à lui selon comment les choses se dérouleraient. Mais aucun des deux n'avaient une fin heureuse comme dans les contes pour enfants. Loin de là.

Il se tourna vers l'anspessade et fit un pas vers lui.

- Nous ferons comme nous avons dit hier. Prévenez le soldat Charles Edouard. N'oubliez pas. Peu importe ce qu'il m'arrivera, chuchota t'il, si nous devons être séparés vous ferez selon les ordres que je vous ai donnés.

[Sur le port]


Ainsi donc le Colonel était repartie sur Paris. Sans doute qu’entre deux annonces de destitution et nomination, le roy s’activait à envoyer son armée sur Guernesey, afin de prendre par la force ce qu’il ne pouvait avoir loyalement.
Le jeune Prince salua d’un sourire le Capitaine et les soldats que lui présentait le Secrétaire d’Etat.

Humm oui je connais votre soldat Charles Edouard et suis d’ailleurs fort étonné de le voir se tenir à vos côtés, contre Guernesey et son Prince. Aurait il oublié ses devoirs ?

Ce même soldat qui des mois en arrière était de ce conseil qui refusait d’obéir au roy et réclamait l’indépendance des iles. Pourquoi donc certains hommes n’étaient ils pas fidèles à leurs idéaux. La fidélité se perd pensait le Prince en laissant son regard se poser sur le Capitaine, femme charmante par ailleurs.

Il me semble avoir vu votre nom lorsque le Vicomte était Prince… hum … vous étiez procureur c’est cela ?

il lui semblait aussi que la jeune femme avait été avocate mais n’en étant pas sûr il se tût sur ce côté là. Voici encore quelqu'un avec qui il aimerait bien discuter de tout cela.

Le jeune Prince n’était pas le roy, il prenait la peine de connaître l’avis de son entourage et des habitants qu’il rencontrait et pour lui tous les avis étaient importants.

Il allait répondre au Secrétaire concernant Haik, quand le soldat qui accompagnait le Capitaine, s’avança main sur sa rapière et l’air peu engageant, et sans plus de manière vint au milieu tenir conversation comme s'il avait été seul au monde.
Dans un réflexe, le Prince porta sa main sur le pommeau de son épée et fit un pas en arrière.
Que diable faisait cet homme à venir ainsi au milieu, se croyait il seul en caserne avec ses copains soldats ?

Visiblement irrité, le jeune Prince s’adressa au Secrétaire d’Etat d'une voix qui ne laissait rien douter de son état d'esprit.

Vos soldats royaux sont ils tous ainsi ? à venir se mêler d'une discussion avec un Prince ?

Dire qu'il s'énervait aurait été superflu, et ça n'était certainement pas bon pour les français.

Le capitaine Oscar François se tenait toujour debout parfaitement professionnelle ,pas une once de peur ou d'hesitation ,la posture determinée ,le regard fière ,sa main sur sa rapière ,fidele amie et protectrice.Loin d'être novice ,elle n'en était pas à sa première difficulté .C'est donc un oeil sur son prisonnier qu'elle ecouta les conversations des uns et des autres ,se risqua à laisser echapper un sourire exasperé lorsqu'Achara oublia pour un temps les convenances.Puis reprenant son serieux elle ordonna ...

Soldat Achara,l'heure n'est pas aux embrassades! puis plus bas,avant de s'eloigner vers son prisonnier surveiller la foule ,qu'elle ne s'enerve pas inutilement ..

L'enchainé semblait de plus en plus exité,ce qui força la brune à renforcer sa surveillance sans,bien sur, ommetre la scène qui se jouait sous ses yeux .
Elle hocha la tête ,melange de respect et d'approbation pour les propos du Prince,elle etait effectivement procureur le temps de la publication de sa nomination .Elle se souvient avoir entendu beaucoup de bien de ses activités aux avo'cabochars lorsqu'elle devait reprendre le cabinet de Wisme .Au fond ,elle esperait que rien ne se passerait et qu'ils reviendraient tous à la raison ,Guernesey c'etait aussi son île et tout ces gens attroupés autour d'eux ,sont aussi les gens qu'elle a jurer de proteger ...

Un regard sur le côté en voyant Chric donner des ordres pour le protéger.

Sa main ne tremblait pas mais ses idées virevoltaient tandis qu'il tenait Nemours en joug au bout de son pistolet.
Tirer sur un homme qui venait parler avec eux il ne l'avait pas imaginer et il n'en avait pas envie, même si celui ci faisait parti de l'entourage du roy qui lui même n'hésiterait pas à piétiner le jeune Prince. Mais pour défendre ses habitants, le prince ne reculerait pas.

On ne venait pas sur ses iles pour détruire ce qu'il faisait.

Il suffirait qu'il presse la détente.. il se concentra sur tout ce qui se passait. Romeuf qui tenait en respect les deux soldats entourant le Vicomte,
le SEG à quelques dizaines de pas de lui avec le capitaine Oscar qui avait maille à partir avec le même Vicomte.
Il espérait que l'homme ne ferait pas de geste inconsidéré et n'avait nulle envie de morts.

Il éleva la voix

Je ne veux aucun morts sur ce quai ! ça n'est pas mon but !
Rendez vous et déposez vos armes calmement !

Il ne manquait plus que l'Evêque qui arrive en criant "paix sur la terre !!" et ce serait le ponpon.
Les gardes l'entourant lui cachèrent une seconde la vue et il pesta en s'aperçevant que Nemours n'était plus dans sa mire.
Qu'il n'aille pas se faire tuer bêtement le bougre !

Il s'adressa à Chric.

Ne vous approchez pas et ne tirez sur personne sans mon ordre.
Je ne veux pas que le sang coule nous nous défendrons seulement si nous sommes obligés.

Le port de St pierre ....le fregates,les barques du pays halées sur la pente en cailloux rond...quelques pecheurs les preparaient deja pour la maré du soir .En verité ,plus occupés à regarder la scène toute d'uniforme vetu qui se jouait sous leur yeux .En effet la situation avançait lentement à mesure que le ciel se couvrait et de petites gouttes commencèrent à tomber comme si l'hiver leur signifiait qu'il etait toujour present ...Fichu climat oceanique pense la brune qui ne quitte pas des yeux son prisonier .Placée legerement à sa droite,main droite sur sa rapière ,main gauche non loin de son pistolet ,elle attend qu'on lui donne l'ordre de l'emmener .

Soudain ,un chapeau qui vole et d'un même geste les tetes se tournent .Une fraction de seconde et voici des armes pointées sur eux .Oscar a effectivement tourné la tête ,un reflexe qui lui coute cher puisqu'on ne sait par quel miracle ,dans cette ultime fraction de seconde le vicomte s'est liberé de l'epais cadenas qui scellait ses chaines ,a bondit derrière Oscar et la jeune femme se retrouve les chaines autour du cou et sa propre rapière sur la gorge !

Une voix jaillit soudainement du dos de la brune.Elle regarde autour d'elle ,personne ne tirera ,d'autant que le discour grandiloquent de l'homme a finit d'ameuter tout le port ,et la foule de curieux ,comme toute foule de curieux qui se respecte,tient à voir le spectacle de près ...

Oscar lançe un regard à ses compagnons d'armes ,elle ne les sauvera pas ,impossible ...mais ils n'ont aucun interret à leur faire du mal,sinon de declancher une guerre qu'ils perdraient ....

L'homme qui la tient en respect se penche à son oreille et murmure ,le capitaine sourit de son inexperience car en maintenant fermement la chaine autour de son cou il laisse une totale liberté à ses mains rester jusque la le long de son corp .

Et c'est tout en utilisant sa charmante invitation à converser qu'elle glisse lentement ses doigts le long de son flanc gauche ,en profitant pour s'emparer discretement de son pistolet,lentement.... sans le moindre geste brusque

Les portes de Cornet ,vous seront toujour ouverte M.Le vicomte,vous avez ma parole!

Le poing du secretaire d'etat s'etait enfin fermé ....Et voila le pistolet de la brune pointé sur le membre viril du vicomte .

Un geste et je fait sauter cette chose ,à bout portant la douleur sera tel que vous n'aurez plus la force de vous servir de la rapière .

Enfonçant un peu plus son canon,elle porte sa main droite à son cou et attrape la chaine pour respirer ,moins d'un metre la separe de l'eau ...Il faut detourner leur attention alors sans reflechir ,elle tire sur la chaine de toute se force .Le capitaine tombe à l'eau entrainant dans sa chute le vicomte qui fers aux pieds est incapable de garder son equilibre .Elle reste en immertion autant que son souffle le lui permet ,nageant pour se mettre à l'abris,derrière une barque ,un rocher .... certaine qu'on ne tirera pas dans sa direction sans risquer de tuer le vicomte ....

On va voir comment tu nages avec le poid de tes chaines ....

Je ne doute pas de toi mon cousin, par contre je pense que tu ne vois aucun inconvéniant à ce que je te retre quelque poid.

Il fouille rapidement les habit d'Haik et en ressort sa rapière ainsi qu'un pistolet, il les jette alors dans l'eau, un splash les éclabousse alors!!
C'est si lourd que ça les arme d'un prisonier? D'un regarda rapide il comprend, bien qu'il s'en doutait, que ce ne sont pas les armes la cause mais plutôt Oscar et le Vicomte.

Ca lui rafraichira les idée tient.

Il lui tire doucement le bras et remonte doucement son pistolet jusu'a son cou, l'entrainant vers le bord, après tout il n'y aura pas qu'eux qui prendront un bain.

Je sais que t'aime la flotte, alors va rejoindre le Vicomte.

Il le poussa du pied, tu pourras au moins éviter qu'un homme ne meure, puis d'un bon suivit Charles qui fonça dans le tas, il eu à peine le temps de se rapprocher et de lui glisser un parchemin dans le poche que des hommes du Prince étaient sur eux. Suivant les ordres il s'engoufra dans la foule, il sortit alors sa rapière obligeant les bedeaux et austre à se pousser de peur de prendre un coup.
Après êstre sur que personne ne l'avait suivit il repartit sur le port, la petite course lui avait suffit à reprendre ses esprit entier, Romeuf qu'il avait cru bon, il n'en resterait pas la, surtotu que les gascons ont leur fierté. Il observa quelque seconde les lieux, qulque gardes, pas dure de les assomer, il reprit une course rapide et sauta à son tour dans l'eau, après tout autant prendre un bain ça fait pas de mal.