[RP] Arsenal de la Marine Royale

Gio, toujours à la manoeuvre du bâtiment, entendit l'anspessade lui crier quelques mots. Gio lui répondit

Bien Monsieur, merci Monsieur.

Il sourit et attendit avec impatience le moment ou il pourrait aller se reposer.

Les quarts se mettaient en place. Charles avait déjà pris son repas et se permettait une promenade sur le pont. Les hommes mangeaient eux aussi alors que le quart babord veillait à la bonne marche du navire. Ils semblaient vouloir entrer dans le port.

- Monsieur Mickael. Je suppose que les hommes seraient ravis de passer cette soirée à quai, mais nous jetterons l'ancre au large. Je ne veux pas prendre le risque de perdre des hommes avant la fin de notre mission.

Il monta sur la dunette et retrouva Gio qui s'état bien débrouillé pour une première fois.Cette première journée s'était bien passée. Les soldats d'infanterie s'adaptaient bien et prenaient leur marque. Bien entendu, lors d'une attaque ou d'une forte tempête, les choses pourraient être rendues plus difficiles par leur manque d'expérience. La mer n'était pas chose facile à dompter. La voile se mit à gonfler comme pour l'avertir de ne pas trop le défier.

Gio vit monsieur de Nemours s'approcher de lui pour lui dire d'aller prendre son repas. Cependant il fallait que gio vérifie s'il lui avait réellement manqué de respect.

Monsieur, puis je me permettre une question? Vous ai je manqué de respects tout a l'heure alors que vous me demandiez si nous avions mis les quarts en place? Si tel est le cas je suis profondément confus et je vous prie d'accepter mes plus plates excuses.

Gio se sentait mal, il ne voulait vraiment pas manqué de respects a monsieur de Nemours qu'il admirait tant.

Arraché de ses pensées inquiètes par la voix chaleureuse de Cara, il sursauta, un voile de confusion sur le visage durant un bref instant... Puis le rouge au front et un timide sourire aux lèvres, prit une gorgée de vin pour se donner une contenance.


"Puisque tu as la gentillesse de vouloir me mettre à l'aise, je vais te dire tu et fais de même. Je ne suis pas trop formaliste moi, et tu as vu que mes hommes me tutoi. La hiérarchie n'empêche pas l'amitié et parfois la familiarité quand les circonstances s'y prête. Je serais enchanté que tu me tienne compagnie durant les deux quarts de la nuit. Je dors très peu pour ma part et le calme de la nuit est propice à la méditation et de contempler ce ciel piqueté d'étoiles aussi brillantes qu'une rivière de diamants m'émeut à chaque fois !"


Il se sent bien là sur le pont de ce navire en cette douce nuit avec ses camarades et cette jeune femme qui lui offre en toute simplicité son amitié. Son cher Charles est un ami et un chef formidable lui aussi, mais ses fonctions l'empêche d'être aussi familier même si par ses conseils avisés et son souci constant pour ses hommes démontrent pour qui le connaît, son bon coeur.


"Mon amie, merci pour ta sollicitude que j'apprécie à sa juste valeur. J'avais envoyé mon fidèle Ventdunord chez moi à Rouen donner de mes nouvelles à mon épouse et mon pigeon n'est toujours pas de retour... J'espère qu'il n'a pas été dévoré en chemin par un aigle mais que son retard n'est dû qu'au fait que ma femme a eu trop de travail pour rédiger tout de suite une réponse..."


Un ééclair fait à la fois de colère et d'inquiétude passa dans son oeil assombri...


"De travail ou de temps passé à autre chose frivoles ou que sais-je..." murmura-t-il entre ses dents serrées...

Cara le vit sourire et même rougir. Surement qu'il fut interrompu dans ses pensées et ne s'attendait pas a ce qu'elle lui demande ce qu'il avait.

Elle l'écoutait et lui sourit aussi. Cara est toujours gentille si bien sur on est gentil avec elle sinon, quand les personnes sont méchantes, elle l'est également et ne se gêne pas pour leur faire savoir. Quand il parlait d'amitié, elle en sourit d'avantage car a ce qu'il disait, Mickael et elle pourraient être amis. Cela lui faisait plaisir. Il lui tiendrai compagnie pendant les deux quarts, c'était une bonne nouvelle. Le passer avec le SEG aurait été bien aussi, tant qu'elle ne le passe pas avec...euh...enfin celui dont elle tairai le nom...bref

Alors d'accord je te tutoierai également. Merci de me tenir compagnie, c'est très gentil de ta part, pour être honnête, euh...

Elle s'approcha de lui et lui murmura...

...je ne voulais pas le passer avec Gio, il est gentil mais...trop collant, si tu vois ce que je veux dire...

Cara se sent de plus en plus à l'aise au milieu de tout ces hommes. Il est vrai que c'est la seule femme dans cette mission. Elle boit une gorgée de son verre puis Mickael reprend la parole en lui confiant ce pourquoi il à l'air ailleurs. Elle comprend mieux à présent... son pigeon... c'est vrai que ce n'est qu'un pigeon mais lui donner un nom et le fait que peut être, il la depuis longtemps, il s'inquiète pour lui et Cara comprend tout à fait.

Oh ne me remercie, c'est tout à fait normal tu sais. Je comprend ton inquiétude Ventdunord est ton fidèle compagnon depuis surement longtemps et tu as peur qu'il ne revienne pas. Mais je ne pense pas qu'il a été dévorer en chemin et puis les aigles ne volent pas dans cette région. Je suis sur que ta femme écrira bientôt et que ton pigeon reviendra. Je suis sur que tout va bien chez toi, essai de ne pas trop t'inquiéter. Si tu as un soucis, tu peux me parler...je sais ce que c'est de ne pas avoir de nouvelles...

Elle posa une main sur son épaule en guise de réconfort puis ses jambes se misent a trembler...trop rester debout ne plaisait pas du tout à ses jambes apparemment...elle commençait à perdre l'équilibre et tomba, lâchant son verre...elle en avait l'habitude maintenant mais elle s'était fait mal quand même...

Ouch ! je n'aura pas du rester debout aussi longtemps...

Elle sourit a l'Anspessade pour ne pas l'inquiéter...

Gio, tout en navigant, jetait de temps a autre un œil sur cara car il inquiétait pour elle sachant que ses jambes allaient mal, et il la vue tombé

Cara!!! Tu vas bien??

Gio ne pouvait lâcher la barre et se sentait mal, incapable d'aller l'aider.

Avant que Cara n'aie eu le temps de répondre à Mickael, le SEG surgit près d'eux. Mickael sourit à son ami.


"Bonsoir Monsieur. Belle nuit que celle-ci n'est-ce pas ? Je suis assez fier de nous si vous me permettez la remarque. Nous n'avons pas encore échoué le navire ni éventré une coque de noix, et les leçons de navigation d'astronomie et de manoeuvres entrent bien dans les têtes."


Après avoir écouté les recommandations de Charles, rougit un peu...


"Pardon Monsieur d'avoir présupposé de vos intentions... Ceci est peu digne d'un sous-officier voulant être un exemple pour ses hommes. Je n'ai point d'excuse sauf des soucis personnels qui n'auraient point dû embrouiller mon jugement. Cela ne se reproduira plus je vous le promet. Je vais tout de suite changer les consignes..."


Avant de s'éloigner, dit à Cara...


"Je ne serai pas long ma chère et ensuite nous prendrons notre quart ensembles comme tu l'as si aimablement offert."


S'avançant vers ses hommes encore assis au pied du grand mât et se passant un cruchon de rhum, l'anspessade leurs ordonna d'amener la grande voile et de ne hisser que la petite plus appropriée à une manoeuvre de mouillage. Se levant, quatre de ses hommes escaladèrent les vergues pour aller remonter la voile principale tandis que Tit-Louis et Zelda se préparaient à descendre la petite.


Se dirigeant vers le gouvernail, sourit à Jiovani, le releva de sa faction et l'envoya se reposer.


Empoignant la roue, entreprit de positionner La Boudeuse juste à la perpendiculaire de l'entrée du port juste un peu avant celle-ci pour éviter de nuire au trafic maritime et pouvoir s'esbigner rapidement si le cas se présentait. Une fois son virage effectué et le navire placé dans l'axe voulu par Charles, cria...


"Aux boulines et descendez la petite voile ! Deux hommes à l'avant et mouillez la petite ancre qui sera bien suffisante pour un mouillage temporaire, la mer étant étale !"


Une fois les manoeuvres de voilure et d'ancrage terminées et la roue attachée pour garder le point fixe de la position, Mickael entra dans la chambre aux cartes, farfouilla dans une armoire... Il en ressortit muni d'allumettes de mèches et d'amadou... Déposant le tout dans un grand panier muni d'une grande anse, il se passa celui-ci autour du cou... Escaladant le grand puis le petit mât d'un pied léger et sûr, alla allumer les lanternes de position du navire afin de le signaler à d'éventuels arrivants pour éviter un fâcheux accident...


Redescendant sur le pont, alla allumer les lanternes babord tribord de la proue et de la poupe sans oublier celle du gouvernail.

Une fois son travail de lampiste terminé et son attirail rangé à sa place, il alla rejoindre Cara qui contemplait les étoiles un sourire ravi aux lèvres. Il se servi un autre verre de vin au passage et, côte à côte avec sa nouvelle amie, tenta d'oublier ses souci en contemplant la voûte céleste.


"Tu sais, j'adore la nuit et le calme, mais encore bien davantage les bonnes discussions. Donc si jamais tu as le goût de bavarder, ne te gêne surtout pas pour le faire." murmura-t-il...


Lorsqu'elle se décida à lui parler, il en fut ravi.


"Je te remerci de ne pas me trouver pot de colle (il sourit et ses dents brillèrent dans le noir(. Tu t'intègre fort bien dans l'équipe ne t'en fais pas. Pour ma part je ne fais pas de distinction entre les soldats féminins et masculins de mon escouades, tous ont leurs forces et leurs faiblesses mais sont emplis de bonne volonté tout comme tu l'es. Pour ce qui est de Ventdunord tu as raison il s'en sortira. J'ai juste un mauvais pressentiment concernant les nouvelles de la maison qui me taraude..."


Il va pour poursuivre, lorsqu'il sent la main que Cara avait posé sur son épaule glisser... bruit de verre... tournant la tête, voit son amie étaler sur le pont... la chose fut si soudaine qu'il n'a pas pu l'empêcher... Lâchant son propre verre de vin qui passe par-dessus bord pour aller s'abîmer dans la mer, il s'agenouille, passe son bras gauche sous les genoux de sa camarade et le bras droit sous ses aisselles, se relève la tenant dans ses bras, et va l'asseoir dans le fauteuil où elle a passé l'après-midi à faire ses exercices avec la lunette d'approche...


S'agenouillant près d'elle, remonta sa jambe de pantalon... la jambe de Caras était rouge et enflée mais après l'avoir oscultée délicatement...


"Ouf plus de peur que de mal ! Rien de cassé, juste une vilaine entorse..."


Détachant sa musette médicale de sa ceinture, la posa sur les genoux de la jeune femme...


"Tien tu trouveras là-dedans l'onguent et l'huile dont je t'ai déjà parlé. Ils agiront rapidement sur ta blessure et d'ici quelques jours tu sautera comme un cabri c'est moi qui te le dis... Pour ne point te faire rougir inutilement, je vais te laisser étendre les remèdes toi-même..."


Il lui tourna un moment le dos pour la laisser se soigner et ménager sa pudeur...


Sans se retourner, il ajouta...


"N'utilise pas de compresses pour étendre les produits... étale-les du bout des doigts et frotte de haut en bas pour les faire pénétrer sous la peau. Cela brûlera et picottera un peu au début mais tu sentiras rapidement une sensation de bien-être..."

Cara cria a Gio avant que Mickael ne l'aide.

Oui Gio tout va bien !

Mickael la releva en la portant dans ses bras. Elle s'accrocha à son cou et l'installa dans le fauteuil dans lequel, elle était restée toute la journée et écouter les cours du SEG qui avaient été fort instructifs d'ailleurs. Cara grimaçait, la douleur aux jambes étaient pourtant passée, elle n'y avait pas penser pendant toute la journée tellement elle était plongée dans les leçons sur la marine. Il releva les jambes de son pantalon et regarda ses jambes. Après une auscultation rapide sachant qu'il était médecin, il pris la parole. Cara écarquilla les yeux et cria...

Une entorse?! mais j'ai déjà eu les jambes brulées sur Paris !

Elle baisse la tête et murmure...

Pourquoi moi....

La elle n'avais plus le sourire du tout...il détacha quelque chose de sa ceinture et continua de parler. C'était une sorte de petite sacoche qui contenait tout ce qu'il fallait pour guérir ses blessures aux jambes. Elle versa une larme...elle en avait assez...

Snif...merci mais tu n'était pas obliger de m'aider tu sais...mais merci beaucoup vraiment, tu es vraiment adorable.

Il la laissa faire en se tournant pour ne pas la dérangée. Elle enleva les quelques pansements qui étaient tout déchirés puis appliqua onguent et l'huile qu'elle pris dans la petite sacoche. Elle écouta attentivement les explication de l'Anspessade qu'il lui donnait en même temps. Une fois terminer, Cara rabaissa les jambes de son pantalon et essuya les larmes qu'elle avaient fait couler. Elle avait comme des fourmis dans les jambes mais cela passa très vite...

Voila...c'est fait...snif

Elle se mise à tourner son regard vers la mer, l'air ailleurs, pensant à sa famille qui lui manquait terriblement. Mickael lui avait de la chance, il avait une femme même si elle était loin. Cara soupira de ne pas avoir de mari ou ne serait-ce qu'un "amie" qui l'attendait...enfin...elle trouverai un jour...

Gio entendit cara s'exclamer une entorse?! Il pensait:

Ne me dites pas qu'en plus de ses jalbes brulées, la pauvre cara c'était fait une entorse???

La pauvre, décidément en ce moment elle n'avait vraiment pas de chance, la pauvre. Gio inquiétait vraiment pour elle.

Le froid ne m'empéchait pas de faire mes rondes et mon travail
Espoir tout joyeux courait dans la neige , par contre Gaeta avait les oreilles en arrière parce q'elle glissait .

Le navire était toujours là risquant que la coque soit brisée par la glace qui se formait dans l'entrée du port.

De sous ma cape , je sors ma longue vue et j'éxamine les personnes , ils sont en vie .


Gardes , prenez une chalouppe et assurez vous que ces gens ne manquent de rien

Je passe mes mains entre la selle et le corps de ma monture pour réchauffer mes doigts


Oui monsieur nous y allons !

Le vent de nord est est glacé, si tout va bien à bord , je vais payer à boire à ces hommes et nous nous chaufferons autour de la cheminée de l'auberge avec un verre de vin chaud à la canelle.

S'étant levé un moment pendant que Cara se soignait, l'anspessade traversa le pont, alla poser la main sur l'épaule de Jiovani.


"Monsieur Jiovani, ne vous inquiétez pas, la présente blessure de Cara n'est point grave. Je la soignerai bien et bientôt notre amie pourra tous nous battre à la course... Mon cher, l'inquiétude quoique justifiée vous égare... j'avais moi-même déjà positionné le navire correctement et vous voyez bien que la barre ne bouge plus... elle est fixée... Fatigue tension et nouvelles expériences vous ont épuisé mon garçon. Lâchez cette barre, vos ordres sont d'aller manger, de vous trouver un hamac pour dormir huit heures de rang, car vous serez de nouveau de quart dans neuf heures. j'irai vous avertir quand vous pourrez reprendre votre excellent travail, ou le SEG le fera. Allons, rompez maintenant, le devoir est une belle chose, le surmenage inutile est improductif."


Dit Mickael d'une voix douce et raisonnable au brave jeune soldat.


S'en revenant près de Cara, il se réassied à distance respectueuse et l'entendit pleurer... Sans se retourner, il dit...


"Chère amie, j'avais remarqué tes brûlures mais n'avait point osé les mentionner pour ne point réouvrir une blessure morale. Je ne suis pas encore médecin selon les normes de France. J'en ai appris les rudiments en Nouvelle-France auprès du moine pascallien en charge de l'infirmerie du séminaire où j'étudiais avant que le goût de la chose militaire ne me détourne des ordres ecclésiastiques. J'ai eu aussi là-bas une épouse amérindienne qui, avant de mourir ainsi que notre fillette lors d'un hiver horriblement rude de la disette, m'enseigna les techniques de son peuple dans l'emploi des simples. J'envisage d'officialiser mes connaissances en étudiant ici comme infirmier et médecin militaire, en autant que cela ne m'empêche pas de charger et de me battre à la tête de mes hommes... faire le bureaucrate ad vitam eternam, très peu pour moi... Mais avec les connaissances que j'ai déjà acquis, je puis t'affirmer qu'avec les traitements appropriés, les cicatrices de brûlures peuvent elles aussi se résorber et d'ici 1 an totalement disparaître, te faisant retrouver des jambes de gazelle au joli galbe."


Lorsqu'elle le lui permis, il se retourna et lui sourit


Sortant son grand mouchoir bleu, le lui donna en ajoutant.


"Si jamais tu te sens trop épuisée ou choquée, je peux faire le quart de nuit tout seul tu sais. Je te porterai dans la cabine des cartes où un petit lit de camp est dressé. À toi de voir."


Adossé au grand mât près de sa chaise, il lui laissa le temps de se reprendre sans la troubler davantage, en observant certains de ses hommes s'enrouler dans des couvertures près du mât secondaire pour tenter de trouver le repos quelques heures... Le vent soufflait très légèrement, faisant claquer quelques cordages vagabonds...

Bien monsieur, je vous remercie.

Gio le salua et alla prendre son repas. Celui ci était loin d'être mauvais bien au contraire. Il mangea, tranquillement ce repas et alla se trouver un hamac. Il adorai la vie en mer. Un bon repas, un hamac, l'aire frais, la brize du vent sur votre visage, quel bonheur que celui ci.

Il s'allongea dans son hamac, et, mort de fatigue, s'assoupit.

Cara le vit s'éloigner pendant qu'elle finissait puis le vit revenir et entamer une discussion.

On aurait dit que Mickael se confiait à Cara comme une amie de longue date, voir sa confidente. Au contraire, Cara aimait bien qu'on se confie à elle et au vu de ce que disait Mickael, qu'il voulait être médecin, il avaient un point en commun car elle aussi aimerait bien devenir médecin dans le RDR mais, elle ne serait surement qu'infirmière. Quand elle entendit que son ancienne femme et sa fille étaient décédés lors d'un hiver, elle ne put s'empecher d'afficher un sourire encore plus triste que celui qu'elle avait avant et de se sentir vraiment désolée pour lui. En signe d'amitié, elle reposa la main sur son épaule.

Mais Cara ne pleurait pas à cause de ses jambes bien qu'elle leur faisaient mal.

Mickael, ça me touche beaucoup que tu te confie à moi alors...permet toi dans faire autant. Ce n'est pas pour ça que je pleure...certes mes jambes me font souffrir mais en ce moment, je n'ai vraiment que des ennuis...mes jambes qui me font mal depuis que j'ai eu mon accident, ma famille me manque vraiment et je n'ai aucun moyen de les contactés, j'ai un neveu que j'ai vu naitre. J'aime ma famille mais parfois j'aimerai avoir quelqu'un d'autre aussi a qui je manquerai et qui me manquerai aussi. Je n'ai...pas eu "d'ami" ou de courtisan hors mis Gio...j'aimerai trouver quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis et que j'aimerai en retour.

Cara baisse la tête...laissant échapper plusieurs larmes, il fallait qu'elle dise à quelqu'un ce qu'elle avait sur le cœur...

Je ne vois pas pourquoi je te dis tout ça, mais il est facile de parler avec toi Mickael. Merci de m'ecouter comme tu le fais.

Elle pris le mouchoir qu'il lui tendit et lui sourit pour le remercier.

Choquée? non du tout mais ton histoire me touche beaucoup c'est vrai et j'en suis vraiment désoler mais malgré que je suis un peu fatiguée, je veux rester faire le quart avec toi cette nuit. Juste que si je m'endors pendant, je te prie à l'avance de m'excuser...c'est que vraiment je serais plus qu'épuisée...

Elle essuya ses larmes avec son mouchoir.

Le navire était calme. Seuls les craquements de la coque étaient audible et le son du vent dans les cordages. Pourtant un petit clapotis significatif vint troubler ce calme. Charles se releva, enfila une veste chaude, attrapa une lampe à huile et monta sur le pont.

L'anspessade et Cara étaient de quart tandis que quelques hommes traînaient encore sur le pont. Charles fit le tour et passa côté tribord. Une petite lanterne se dandinait et le clapotis n'était autre que des rames qui frappaient l'eau.

- Ola du bateau ! Identifiez vous ! fit Charles une main sur la crosse de sa rapière, faisant un signe de la main à ceux de quart pour qu'ils aient l'oeil.

Mickael, ému, dit.


"Tu sais Cara, je sais ce que c'est que d'être séparé des siens. Moi je suis orphelin, ma famille biologique a été exterminée par les Hiroquois, je me suis ensuite engagé dans une milice locale pour les venger. Après deux ans de guerrilla j'en ai eu assez et je me suis embarqué pour la France pour y refaire ma vie. J'y ai trouvé des amis et une épouse à qui j'espère encore manqué malgré mes nombreuses absences duent au service militaire. On verra bien à mon retour si je suis le bienvenue ou non... (soupir triste...) sinon nitch vo, comme disent nos amis russes... Quant à toi, je suis certain que lorsque ta famille te verra dans ton bel uniforme et que tu leurs contera toutes les aventures que tu as vécu et la foule de connaissances que tu auras acquise, ils seront rempli de fierté pour toi et reviendront à de meilleurs sentiments. Si ils ne le font pas, eh bien dis-toi que toi au moins tu auras fait ton possible et qu'au fond ils ne te mérite pas. Tu te feras de l'armée et de tes amis dans le civil une nouvelle famille. Et qui sait, au fil de tes voyages, tu finiras bien par rencontrer un gentil garçon qui saura voir en toi tes nombreuses qualités et que tu es quelqu'un de bien. Je te conseille tout de même de retourner un jour en ton pays des isles au moins une fois pour en avoir le coeur net et ainsi clore définitivement s'il le faut une page de ta vie ; ainsi tu n'auras ni remors ni regrets."


Soudain, Mickael sursaute, en entendant le SEG crier "qui vive"...


Se dressant sur ses pieds, il constate que Cara n'a point d'arme sur elle... Dégainant l'un de ses pistolets, il le lui dépose sur les genoux.


"Reste-là, je vais voir... Ce truc est armé, il a deux coups... Tien, voilà six balles de surplus et ma seconde poire à poudre au cas où..."


Il lui effleur l'épaule amicalement pour la rassurer, s'élance aux côtés de Charles en tirant d'une main sa rapière et de l'autre son second pistolet ; au passage, il ordonne à Tit-Louis et à Zelda de prendre leurs arquebuses et de le suivre...


Ils se positionnent tous aux côtés du SEG, pointant leurs armes, attendant calmement de savoir si il y aurait combat ou non...

Un des hommes d'équipages de la chaloupe s'écria .

Ne tirez pas , nous venons de la part du conseiller à la Sécurité pour savoir si vous ne manquez de rien.
Dites nous ce qu'y vous manque et nous vous le ramenons .

Je regardais de la rive ce qui se passait .
Les hommes sur le bateau étaient tendus , pourtant ils étaient dans un port du Royaume et n'avaient rien à craindre d'une barque venant de la ville , nous ne leur voulions que du bien

Cara l'écouter parler, de sa famille, de lui. Il en avait vécu des choses Mickael, a entendre ce qu'il disait, Cara n'était pas à plaindre. Elle lui sourit mais c'était surtout sa famille de Paris qu'elle espérait revoir et non celle des caraïbes. Cette famille n'existait plus et sa mère était censé venir mais depuis quelques mois, plus de nouvelles...

Il se redressa en entendant le SEG criait qu'une chaloupe était prés d'eux. Mickael donna un pistolet à Cara pour se défendre au cas ou, mais Cara ne savait pas s'en servir, il était déjà charger ou pas? prise de panique, elle pris l'arme dans ses mains tremblantes juste après un effleurement sur son épaule, Mickael accouru jusqu'au SEG.

Elle regarda le SEG qui lui fit signe de regarder de l'autre côté, ce qu'elle fit mais ne voyait rien. Elle fit non de la tête en regardant le SEG et Mickael à ses côtés.

Cara se leva de son siège, tant pis pour les jambes, il y avait urgence ! elle marcha aussi vite qu'elle put et se plaça près de l'Anspessade. Elle regarda la petite chaloupe qui leur dit de ne pas tirer. C'est vrai que les matelots étaient tous en position de tir vers eux. Cara ne se sentait plus trop rassurée d'un coup...

Monsieur, il ne nous veut pas de mal, je ne pense pas que les armes sont utiles. Si?

Elle regarde le SEG puis Mickael, concentrés sur les hommes qui les abordés.

- Merci de vous inquiéter pour nous. Nous ne manquons de rien. Il nous faut continuer notre route. Nous partirons demain à l'aube.

Il se tourna vers ses hommes.

- Reprenez vos postes et ceux qui ne sont pas de quart, allez vous coucher. Le jour se lève dans quelques heures. Merci encore messieurs. Désolé de ne pouvoir vous faire monter à bord, mais nous sommes en mission.

Il les salua et retourna dans ses quartiers laissant l'anspessade se charger de tout.

Ce ne fut qu'au petit matin qu'il se leva et monta sur le pont pour voir si tout se remettait en route pour continuer leur traversée. Il jeta un regard à la barre, un autre sur les voiles, et estima le vent qui était plus fort que la veille. Ils avanceraient bien aujourd'hui.

Pour cette première matinée, il fit le tour des hommes, s'inquiéta de vérifier les canons, les vivres, les armes etc... avant de donner l'ordre de lever l'ancre. Il cria alors à l'homme de barre :

- Plein nord !

Il croisa Giovanni et lui demanda de le retrouver dans sa cabine.

- Je dois vous parler soldat Giovanni. Passez dès que vous aurez terminé de donner vos ordres.

Le SEG le vit donc en train de dormir dans son hamac et le reveilla pour lui dire qu'il voulais lui parler dans sa cabine.

Hein...Oui? Oh, monsieur de Nemours!

Il se leva

Mille excuse, vous voulez me parler, très bien je me rends a votre bureau.

Il attendit un peux le temps de bien se reveiller et s'éloigna de son hamac pour se rendre au bureau du SEG il toqua et attendit que l'on l'invite a entrer.

Les hommes de la chaloupe ne leur voulait aucun mal, seulement voir si ils manquait rien. Le SEG, s'adressant à eux, leur dit qu'ils n'avaient besoin de rien.

La nuit passe si vite, le jour se lève bientôt et Cara n'était pas du tout fatiguée, quoiqu'un peu mais elle avait envi de profiter de cette nuit pour admirer les étoiles et finir son quart. Durant les heures qui passèrent, elle marcha de long et en large sur le bateau, tout en veillant sur les matelots qui dormaient à point fermés. Mickael, étant la aussi, scrutait la mer. Cara le regardait de temps à autre. Il avait vraiment été gentil avec elle et s'était confié tout comme Cara. Cela lui faisait plaisir d'avoir trouver un véritable ami.

Elle s'aprocha de lui.

Mickael, si tu es fatigué tu peux aller te coucher je finirai le quart toute seule.

Mais Cara sentit la fatigue arrivée et se mit à bailler. Oh non ! elle qui voulait passer la nuit, la elle ne pourrait pas, elle était à bout de force. Elle posa la main sur l'épaule de Mickael en s'accrochant un peu, elle était épuisée.

Oh pardonne moi Mickael mais tu peux finir le quart sans moi? je suis complètement fatiguée, j'espère que cela ne t'ennuie pas...?

Cara espérait que justement cela ne l'ennuyait pas, elle aurait voulu finir le quart avec lui, en tout bien, tout honneur évidement mais, elle était restée éveillée toute la journée et durant la moitié de la nuit, chose qui était inhabituelle. Elle sourit à Mickael, le laissant surveiller.

Si ça ne va pas, tu viens me réveiller d'accord?

Puis elle partit vers son hamac installé pour elle, s'installa dedans et s'endormit instantanément...

Les rayons du soleil venaient réveillés Cara, le jour s'était lever. Il fallait reprendre du service. Elle se leva et retourna sur le bateau. Tous les hommes étaient déjà à l'ouvrage et s'activaient. Cara encore à moitié
endormie, entendit crier le SEG qu'il fallait aller vers le nord. Les voiles se gonflèrent et le vent soufflait fort.

Elle se dirigea vers lui et le salua militairement, avec un petit bâillement au passage.

Bonjour mOOOOOnsieur...oups...veuillez m'excusez...je suis désoler. Est ce que nous reprenons notre cours ou pas?

Elle chercha Mickael du regard.

- Oui, nous allons continuer dès que la brume se sera levée. Il nous faut voir le soleil pour faire le point. Retrouvez moi sur la dunette disons dans une heure. En attendant, remplacez Mickael à la barre et gardez le nord pendant toute cette prochaine heure.

Charles laissa le soldat Cara satisfait de voir qu'elle était animée par l'envie d'apprendre. Il arriva à son bureau où le soldat Giovanni l'attendait.

- Entrez, fit il en ouvrant la porte.

Il se plaça derrière son bureau.

- Repos soldat, fit il voyant le soldat se fixer devant lui. Je voulais vous voir concernant la question que vous m'avez posé hier, à savoir, si oui ou non vous m'avez parlé sans respect. Je n'aime pas les gens qui font des ronds de jambes et courbent l'échine en signe de "respect". Vous, soldat Giovanni, je dirais que vous êtes, disons, assez direct et que vous ne vous encombrez pas de jolies phrases et de tournures. C'est à la fois un bien et à la fois un mal. Selon les personnes à qui vous aurez à faire, vous risquez de vous retrouver au cachot ou avec quelques coups de fouet pour vous remettre à votre place. Pour hier, j'estime que vous m'avez simplement posé une question et je n'ai pas l'intention de porter plus loin mon jugement à savoir si oui ou non vous y avez mis les formes. Par contre, soyez prudent et pensez à mettre les grades ou les monsieurs lorsque vous vous adressez à un supérieur. Ceci pour vous éviter bien des ennuis et vous verrez que chacun y trouvera son compte.

Giovanni était arrivé dans l'armée depuis peu. Il était peut être le plus jeune de leur soldat. Cylouan n'avait que 16 ans, peut être 17 aujourd'hui. Il ne savait plus. Mais Giovanni, paraissait bien plus jeune encore.

- Soldat, quel âge avez vous, si je peux me permettre ?

Cara écarquilla les yeux, prendre la barre? mais elle n'avait pas encore appris ça ! oh la la, et si elle faisait ça mal? si elle envoyait le bateau dans une falaise ou si elle ne le dirigeait pas dans la bonne direction? Cara s'en voudrait toute sa vie...

Elle respira un bon coup et se dit qu'après tout, ce n'était peut être pas si compliqué que ça. Il fallait qu'elle tienne la barre pendant une heure, c'était pas si long.

Mickael, tu va bien? tu t'es reposer j'espère.

Elle lui sourit

Je dois prendre la barre pour une heure, ordre du SEG...

Elle se positionna donc derrière la barre. Comment ça se pilote ce machin? bon d'accord c'est pas avec les pieds non plus mais bon, elle mit ses deux mains de chaque cote et suivit la direction indiquée, le nord ! finalement ce n'était pas si compliqué que ça. Cara se débrouiller même très bien. Elle se sentait à l'aise. Cara adorait apprendre, le SEG était un bon professeur et en plus, cette mission lui avait apporter un ami a qui elle tenait beaucoup même s'il ne le savait pas. Elle s'était même confiée à lui, comme lui s'était confier à elle.

La brume se dégageai petit à petit et le soleil pointait le bout de son nez. Il était aveuglant d'ailleurs...debout depuis plus d'un quart d'heure, Cara n'avait même pas mal aux jambes. Les soins que lui avait donner Mickael avaient été efficaces. Bon d'accord, cela lui piquait un peu mais beaucoup moins que d'habitude. Elle en avait le sourire jusqu'aux oreilles.

Cara se mise à chantonner.

La chalouppe de retour , je suis rassuré que le navire soit bien pourvu en tout . Il serait désolant et inhumain de ne pas assurer qu'un navire royal soit dans l'embarras .

Allez , messieurs , nous rentrons .
J'exige que chaque navire soit ou visité ou approvisionné si il esr du Royaume de France

Il était temps que je rentre me reposer un peu et retrouver mon amour .