Pas de travail aujourd'hui pour Athénaïs, non aujourd'hui c'est journée lubie!
Oui ça lui prend parfois. Tout à commencé avec une Louisa malade, des parents imaginant le pire comme tout parents qui se respectent, pour au final angoisser sur un mal aussi douloureux qu'anodin, les dents! Le médecin passe, Athénaïs ne quitte Louisa que pour récupérer des dossiers, profitant des rares moments de calme pour travailler , et la vie suit son cours de cette façon.
Les nuits sans sommeil, les cris, les larmes, les angoisses quasi permanentes, en sommes les joies de la maternité! Mais s'il y a bien un bébé qui mérite tous ces efforts et sacrifices c'est Louisa-Philippine, Elisabeth, Emilie, Jeanne, Henriette de la Brie en Carly, oui rien que ça, je me suis lâchée sur les prénoms mais bref c'est une autre histoire ça.
Je disais donc Louisa mérite tous ces efforts, pourquoi? tout simplement pour avoir réussi l'inimaginable miracle... transformer deux amants insouciants en parents responsables. Et ça c'était pas gagné du tout au départ. Louis ne se souciait guère des enfants ayant d'autres préoccupations que les langes ou les dents, Athénaïs ne se souciait que de lui et de lui plaire. Elle tentait tous les moyens possibles autres que l'abstinence bien sur et la méthode presque aussi efficace mais néanmoins frustrante du "retire-toi vite", pour ne jamais tomber enceinte, non pas qu'elle ne voulait pas d'enfant, bien sur qu'elle en voudrait mais plus tard, beaucoup plus tard. A 17 ans, 18 maintenant, elle avait d'autres objectifs, comme satisfaire son homme pour le garder. Mais voilà la Chouquette est passée entre les mailles du filet pour finalement passer de fardeau à cadeau. Les aléas ont fait que hélas Louis-Philippe a manqué les premiers mois de sa petite vie, mais depuis c'est comme s'il souhaitait rattraper ce temps perdu, s'occupant d'elle le plus possible, jouant des heures avec elle ou la berçant. Ca parait incroyable que derrière le masque impassible d'un Roi, se cache un père formidable et attentif.
Quand je vous dis qu'elle fait des miracles Louisa, il veut un second enfant d'Athénaïs. Jamais de toute sa vie Athénaïs n'avait été aussi heureuse. Elle vivait le grand amour, le vrai, elle avait rencontré l'homme de sa vie, son âme soeur, vous savez la partie unique qui s'emboîte parfaitement à votre être, celle que l'on cherche parfois son existence entière. Chaque personne en a une, on se trompe parfois mais quand on la trouve on ne peut plus s'en décrocher, jamais. La perdre en reviendrait à sectionner une partie de son coeur, et il est impossible de vivre avec la moitié d'un coeur.
Et les enfants complétaient ce bonheur sans nom. Oui je dis bien les, Louisa a été le déclencheur, et grâce à ce "déclencheur" Athénaïs pouvait aujourd'hui affirmer qu'elle aime les enfants, en particulier les trois petits choux qu'elle tentait de faire tenir en place pour le portrait de famille. Elle savait parfaitement qu'elle n'était pas la maman de Gabriel et d'Elisabeth, que s'ils l'avaient perdue, Loysse serait pour toujours leur véritable mère. Bien sur ils ne sauront s'en souvenir, mais Athénaïs ne le leur cacherait rien plus tard. Si elle ne l'a pas connue en tant que femme, leur père se chargerait de leur parler d'elle. Athénaïs ne souhaite pas prendre sa place, seulement leur donner les aimer et les guider comme le ferait une mère, si elle ne les avait pas portés dans son corps elle les porterait toujours dans son coeur.
Les mauvaises langues diront que la Reine et elles se détestaient, ce qui serait logique et fort probable de la part de Loysse, mais absolument pas de celle d'Athénaïs. Si elle ne semblait pas respecter le statut d'épouse de par l'amour qu'elle porte à Louis-Philippe, elle respectait celui de Reine et respecterait toujours celui de mère. Elle n'avait rien à craindre d'elle, jamais elle n'aurait pu séparer Louis d'Athénaïs maintenant, tout comme Loysse n'aurait jamais eu à craindre d'Athénaïs, qui savait pertinemment que jamais le Roi ne pourrait l'épouser. Ils ne sont pas du même monde, les rois n'épousent pas les servantes, elle appréhendait le moment où il viendrait lui annoncer ses fiançailles avec une Princesse d'une lointaine contrée. Mais pour l'instant elle était "sa femme" et veillait sur lui et sur les enfants avec un amour et une patience infini.
Elle avait cherché à comment le remercier de sa bienveillance envers elle et de ses récents cadeaux, mais difficile d'offrir un présent à...un Roi. Il avait tout ou pouvez tout avoir même si comme il le lui avait dit, ce qu'elle lui donnait ne saurait jamais s’acquérir avec de l'argent. Alors une idée lui était venue. Certes se serait un bien modeste présent en comparaison aux siens, mais elle savait qu'il en serait touché. Aussi elle avait eu cette lubie de faire réaliser des robes identiques à Louisa et Elisabeth tandis que Gabriel porterait le même motif rouge sur ses vêtements. Ce ne serait guère une surprise elle lui en avait parlé pour s'assurer qu'il n'y verrait pas le moindre inconvénient de voir sa fille naturelle représentée avec ses enfants légitimes. Il lui avait alors demandé de poser avec eux, ce qui toucha profondément Athénaïs. Lui ne serait pas là étant en rendez-vous ailleurs mais il aurait le résultat plus tard. Il y verra le visage souriant et bienheureux d'une Athénaïs, tenant dans chaque bras une petite fille, l'une avec la bouille rieuse, l'autre plus sérieuse et un petit garçon sage tenant la main de sa petite soeur. Enfin ça c'est que dira l'image, la réalité est toute autre, avec une Louisa qui veut ramper, une Elisabeth qui veut manger et un Gabriel qui veut courir. Athénaïs avait demandé à l'artiste de faire pour le mieux, traduction "faites-nous beaux mais viiiite" aussi avait-il opté pour un dessin aux pastels qu'il reproduirait sur une toile dans son atelier. Elle devra donc patienter une petite semaine avant d'offrir à Louis le tableau.
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