[RP] Eglise Pascale d'Amiens

Invité

Edern était un peu nerveux ce jour là, car cela allait être son tout premier baptême, du moins qu il allait officier.

Ce jour là il revêtit une belle bure d"un bleu nuit magnifique, et toute les "accessoires" dû à sa fonction.

Puis il alla ouvrir en grand les portes de l"église et tomba sur Zelina, il avait fait sonner les cloches par un fidèle de Pascal, il regarda la jeune femme et lui sourit.

Alors, nerveuse?

Ne vous en faite pas, tout va tres bien se passer je vous le promet..

Edern lui fit un grand sourire puis la fit entrer dans l" église.

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

Zelina accorda un sourire nerveux à Edern.

Humm..Je dirais un peu oui!! Mais je vous fait entière confiance Edern, puis je pense que vous l'êtes autant que moi! Elle lui sourit puis entra en ces lieux magnifique.

Invité

Edern fit en sorte que les portes restent ouvertes pour tout ceux qui voudront assister à la cérémonie.

Puis Edern plaça Zelina devant l"autel et Edern se mit derrière.

Avant de commencer ma chère Zelina, des amis à vous viendront?

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

Elle s'installa devant l'autel ou Edern l'avait menner, son sourire, on pouvait le deviner était des plus nerveux, elle se retint de ne pas rire quand il parla "d'amis".

Bien écoutez Edern, je ne pourrais vous répondre à cela, pas que j'ai pas d'amis, mais je ne sais s'il auront le temps de venir. Puis elle se dit dans la tête, des amis...bien ou sont t'ils ? Puis elle fit une rapide prière d'excuse dans sa tête auprès de Pascal.

Nous allons patienter quelques instant, sinon bien vous commencerez Edern. Elle lui sourit doucement, ayant un mélange de joie et de tristesse en même temps.

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

Que de souvenirs ici, ses premiers baptèmes se remémorait elle.

Les cloches se mirent à retentir et ses pas commencèrent à s'accélérer sur les pavés de la ville. Des pas qui prenaient la direction de l'église où une charmante personne allait se faire baptiser et un ami officier pour la première fois.

Elle ne pouvait être en retard ni être absente pour ce jour là.

Elle arriva sur le parvis de l'église, les portes en chêne massif étaient grandes ouvertes comme pour accueillir les bras ouverts les amienois ou tout autre badauds qui passeraient par là.

Sa filleule était déjà présente magnifique dans sa robe puis son regard ému se posa sur son ancien capitaine, devenu diacre d'Amiens. Elle lui fit un signe de la tête avant de s'avancer vers Zelina.

Englobant sa main de ses mains, les serrant affectueusement avant de lui déposer la bise sur sa joue, elle lui murmura en lui souriant...

Le grand jour est enfin arrivé, ma chère filleule ?

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

La petite Zelina eut un large sourire quand elle vit arrivé sa marraine Amélia, son sourire qui était jusque là un peu triste de peur de ne voir personne pour ce grand jour, se transforma. Elle vit Amélia s'avancait vers l'autel et fut émue de sa douceur et à son tour lui rend une bise, les yeux de Zelina pétillaient de bonheur face à sa présence.

Oui Amélia, voilà enfin le grand jour que j'attend depuis bien longtemps déjà, votre prèsence me ravie, et vous avoir comme marraine encore bien plus. Elle lui sourit avec douceur se sentant cette fois rassurer de cette présence.

Mais la petite Zelina aimerait y voir quelques amis, enfin si amis elle a! Elle eut un léger soupire puis se ressaisie pour ne pas montrer sa peine de voir que peu de gens accorderait de leur présence pour ce jour magnifique.

Invité

Oh bonjour Amélia, je suis heureux, au moins autant que Zelina je pense, de te voir venir ici!.

Il lui répondit donc par un simple signe de tête puis les regarda toute les deux.

Nous commençons ou bien nous attendons encore un peu?

Edern leur sourit avec bienveillance.

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

Zelina tenta un sourire se disant que finalement, il n'y aura que le diacre et sa marraine présent pour son plus beau jour, elle soupira discrétement puis répondit à Edern.

Bien nous pouvons y aller, je doutes que cela se bouscule aux portes pour assister à la plus belle journée de ma vie. Elle lui sourit puis sourit gentiment à sa marraine, elle se dit que finalement être trop gentille n'apporte aucuns amis.

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

Amélia resta auprès de sa filleul. Elle pouvait apercevoir dans son regard un peu de tristesse qu'elle tentait en vain de cacher.

Regardant Edern, elle lui fit comprendre qu'il pouvait commencer la cérémonie.

Elle était stupéfaite par l'absence des amienois. L'un des leurs qui se faisait baptiser et personne ne venait. La religion était elle devenu si peu intéressante. Quelle honte pour notre époque se disait elle. Mais bon, elle ne pouvait avoir de rancoeur et elle était fatiguée par ces gens, qui étaient d'une fausseté pas possible.

D'ailleurs Amiens était encore vide, plus aucun amiénois n'osait sortir de chez eux... Les enfermait-on à double tour pour les empêcher de sortir ? La ville avait été prise d'assaut par des étrangers, étrangers venant du royaume de France, qui ne connaissait en rien à cette ville et qui préfèraient rester en taverne plutôt que d'aller à l'avant de ses habitants. Pauvre ville, se disait-elle. Elle ne méritait pas ça.

Invité

Bien si cela est votre désir, je pense que nous allons commencer en effet..

Il était triste pour la jeune Zelina, d"autant plus que c"était une journée qui comptée beaucoup pour elle..

Nous voici réunis tous pour ce grand moment que nous appelons immersion. Mais qu'est-ce au juste?

C'est le moment où nous entrons dans le monde, ce monde qu'à créer le Très Haut et que Pascal nous a fait connaître par sa parole. Vous allez aujourd'hui par cet acte entrer dans la nature à laquelle nous devons beaucoup. Celle qui nous donne la vie et qui nous donne tout ce dont nous avons besoin pour avancer dans celle-ci. Sans elle nous ne serions rien mais avec elle nous sommes tout.

En acceptant cette appartenance vous vous engagez à profitez de ses besoins à plus soif mais également de la protéger. Quand nous aurons terminée cette cérémonie vous ferez partie d'un tout, nous ne ferons plus qu'un avec cette nature.

Je vous demanderais donc si vous souhaitez en toute connaissance de cause faire partie de cette grande famille et jurer de partager ces bienfaits avec ceux qui en font partie et faire propager votre foi avec ceux qui n'en font pas encore partie? Partagez vos biens avec tous le monde? Protégez la nature et profitez de ces bienfaits?

Edern regarda sérieusement Zelina.

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

Et oui la petite Zelina se devait de ne pas faire paraitre sa tristesse en ce grand jour, mais pourtant.. Elle souriait tout de même en écoutant Edern.

Citation :: Nous voici réunis tous pour ce grand moment que nous appelons immersion. Mais qu'est-ce au juste?

C'est le moment où nous entrons dans le monde, ce monde qu'à créer le Très Haut et que Pascal nous a fait connaître par sa parole. Vous allez aujourd'hui par cet acte entrer dans la nature à laquelle nous devons beaucoup. Celle qui nous donne la vie et qui nous donne tout ce dont nous avons besoin pour avancer dans celle-ci. Sans elle nous ne serions rien mais avec elle nous sommes tout.

En acceptant cette appartenance vous vous engagez à profitez de ses besoins à plus soif mais également de la protéger. Quand nous aurons terminée cette cérémonie vous ferez partie d'un tout, nous ne ferons plus qu'un avec cette nature.

Je vous demanderais donc si vous souhaitez en toute connaissance de cause faire partie de cette grande famille et jurer de partager ces bienfaits avec ceux qui en font partie et faire propager votre foi avec ceux qui n'en font pas encore partie? Partagez vos biens avec tous le monde? Protégez la nature et profitez de ces bienfaits?

Elle sourit en grand à ses paroles. Oh que oui que je veux faire partie de cette grande famille, plus que tout même!! Je ferais tout pour!! Je raporterais ma foi à ceux qui m'entoure, et qui n'en font pas encore parti, Partager..j'aime le partage et ceux dans tous les sens du terme, c'est à dire que je peux donner sans retour, aussi bien materielement que de mon temps et de mon écoute, quant à proteger la nature et profiter de ses bien fait.. je le fait dépuis ma tendre enfance donc pas de souci. Elle sourit ne pensant plus à rien d'autre qu'à ce moment qu'elle est entrain de vivre, le plus beau jour de sa vie jusque là, le plus grand qui restera à jamais graver dans sa mémoire.

Invité

Une fois que Zelina eut prêter serment il se rendit vers l'une des tables près de là où ilavait disposée 1cruches remplies de vins avant de se présenter devant la future baptisée..

Est-ce que son témoin pourrait s'approcher?

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

Il était temps pour la Marraine d'intervenir.

Elle s'avança vers Edern à sa demande.

Oui, biensûr...

Puis elle se tourna vers Zelina et lui sourit.

Invité

Edern sourit à Amélia et à Zélina

Amélia acceptes-tu d'être en plus le témoin de Zélina, d'être son guide et de veiller à la guider dans cette nouvelle vie? Être l'exemple, comme l'a fait ton témoin le jour de ton immersion, qu'elle devra suivre? Partager ensemble, tout ce que le Très-Haut vous donnera?

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

Edern leur souriait puis son regard se fixa sur le Commandeur et lui posa une question.

Amélia regarda sa filleule laissant s'écouler plusieurs secondes esquissant un sourire puis son regard de nouveau posé sur Edern, elle lui répondit.

Je l'accepte

puis retour vers Zelina avant de continuer.

et ferait de mon mieux pour vous guider et de partager avec vous tout ce que le Très-Haut me donnera.

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

Le petite Zelina était aux anges en ce moment, elle leurs rendît à tout deux un délicat sourire, heureuse, même si..M'enfin le monde ne s'était point empresser pour le plus beau jour de sa vie, mais bon..sa bonne gentillesse lui faisait des tords, on fait avec...Elle aura d'autres grands jours, enfin elle le pense, elle sourit.

Elle écouta les paroles du Diacre.

Citation :: Amélia acceptes-tu d'être en plus le témoin de Zélina, d'être son guide et de veiller à la guider dans cette nouvelle vie? Être l'exemple, comme l'a fait ton témoin le jour de ton immersion, qu'elle devra suivre? Partager ensemble, tout ce que le Très-Haut vous donnera?

Puis doucement se retourne vers sa marraine et attends sa réponse en souriant.

Citation :: Je l'accepte

Citation :: Et ferait de mon mieux pour vous guider et de partager avec vous tout ce que le Très-Haut me donnera.

Zelina eut un large sourire de voir que sa marraine avait de bien bonne intentions à son égard, et après ces paroles, Zelina ne put retenir un élan de tendresse envers elle, elle lui posa une douce bise sur la joue, puis dans une étreinte lui murmure: Merci Marraine, vous êtes femme adorable et j'espére que nous partagerons bien d'autres beaux moments vous et moi! Puis elle se reprend et sourit gentiment à Edern. On pouvais lire l'émotion sur le visage de la petite Zelina.

Invité

Edern sourit en écoutant Amélia. Voilà qui était joliment dit. Zélina semblait émue mais il l'était aussi. Son premier baptême. Alors qu'il était stressée au début, il se détendait petit à petit.

Il prit remplit une chope de vin et la tendit aux deux jeunes femmes.

Buvez et Partagez ces fruits venant de la terre que nous foulons chaque jour et répétez après moi.

Par ce nectar, nous ne faisons plus qu'un sur la terre et parmi et dans la communauté des croyants. Je ferais preuve de gourmandise en profitant de chacun des bienfaits qui me seront donnés aujourd'hui et ce jusqu'à ce que je rejoigne la terre qui m'a vu naître.

Pendant que la baptisée, répétait ses paroles prenant le restant de la cruche il versa doucement le contenu sur celle-ci.

Messages : 905 Date d'inscription : 27/10/2012 Ville : Rouen

Zelina avait le coeur batant, voilà enfin le grand moment ou elle allait devenir l'enfant de "Pascal" le plus beau jour de sa vie. Elle bût le breuvage tendu par Edern et tout en le buvant.

Par ce nectar, nous ne faisons plus qu'un sur la terre et parmi et dans la communauté des croyants. Je ferais preuve de gourmandise en profitant de chacun des bienfaits qui me seront donnés aujourd'hui et ce jusqu'à ce que je rejoigne la terre qui m'a vu naître.

La petite Zelina sentait l'eau du baptêmes coulait le long de son front, elle ferma les yeux tournant ses pensées à ses parents, oui ses parents, elle aurait aimé que..Mais où sont t'il?! Elle aimerait tant savoir quelque chose d'eux, pour ouvrit de nouveau les yeux ragrdant tantôt Edern, tantôt sa marraine, les deux seuls personnes présente, et oui!!! Notre belle Zelina se rend bien compte que finalement elle n'avait pas d'amis,elle leurs fit un sourire à tout deux.

Messages : 1579 Date d'inscription : 24/10/2010 Ville : Paris

C'est avec le sourire aux lèvres qu'elle regarda sa filleule se faire baptiser, recevoir l'eau pure et bénite que jadis elle aussi avait reçu dans cette même église.

Posant le breuvage que lui avait tendu Edern, elle se retourna ensuite vers sa filleule, heureuse en ce jour si particulier.

Elle l'écouta répéter les mots que venait de prononcer Edern repensant à son propre baptème.

Invité

Edern sourit et lui remit sa médaille, une bougie.

Bienvenue parmi la grande famille de Pascal Zélina.

Il sourit à son amie, car oui il la considère ainsi.

Messages : 1291 Date d'inscription : 09/11/2009 Ville : ST PETER PORT

Invité

L’église. En ce dimanche, Mina n’avait eu qu’une envie, se rendre à l’église pour écouter la messe et prier. La semaine dernière, elle n’avait pas pu s’y rendre, étant enfermée, et cette fois, elle n’avait pas envie de faillir à ses obligations.

Mina avait reçu une éducation religieuse et avait toujours pratiqué le Pascalisme avec beaucoup de ferveurs. Pour elle, il était vital de croire en tout ça, et ne de pas faillir à ses devoirs. Elle espérait ainsi, qu’en cas de coup dur, le Très Haut serait reconnaissant avec elle.

Et le coup dur, elle y était en plein dedans la pauvre Mina. Voilà 5 jours qu’Ursula avait été torturée et exécutée et 2 jours qu’elle était revenue sur Amiens. Non, elle n’était pas libre. En réalité, elle était en résidence surveillée. Deux gardes la suivait en permanence, où qu’elle aille. Le roi avait déclaré qu’il donnerait son jugement à son retour à Amiens.

On lui avait donné une chambre à l’auberge de la ville. Cette chambre ressemblait à un palace pour elle, tant sa piaule à l’Utopie avait été ridicule. Elle sortait peu, restant enfermée à méditer, prier et écrire. Sa flute lui avait été enlevée, elle ne pouvait plus jouer.

Aujourd’hui, Mina n’avait plus rien. Ni argent, ni famille. Elle ne voyait même pas l’avenir. Elle n’avait qu’une envie, que le roi accepte qu’elle parte au couvent ou à défaut, qu’il la condamne, elle aussi, à mort.

Elle avait très mal vécue l’exécution d’Ursula. Ce jour là, elle n’allait pas déjà bien, après plusieurs jours de jeûne, mais dès les premières tortures, cette vision avait été insoutenable pour elle, et elle était tombée dans les pommes. Elle c’était réveillée dans la voiture qui la ramenée à Amiens. Elle avait passé plusieurs jours allongés. Aujourd’hui, bien qu’elle se sente toujours faible, elle pouvait se permettre de se mouvoir un peu.

Hier soir, elle c’était rendue jusqu’à la taverne où un gentilhomme lui avait offert une tisane, ce qui lui avait fait drôle, tant elle n’était plus habitué à ce qu’on lui offre des choses. Elle avait pu parler un peu, mais fallait avouer qu’elle n’était pas de bonne compagnie, étant d’une humeur sombre et morose.

Elle ne cessait de penser à sa sœur, de se sentir responsable de ce qu’il c’était passé. Si elle n’avait rien dit, si elle était partie, rien de tout cela ne serait arrivée, elle aurait eu la vie sauve et aurait continué à être celle qu’elle n’était pas. Philippe aurait continué à être heureux et... La tête de sa sœur serait toujours sur ses épaules.

Elle sentit une larme couler. Même si pendant les dernières semaines, Mina avait maudit Ursula, voulant lui faire payer, aujourd’hui, elle avait mal. Elle avait perdu sa petite sœur, dans des conditions atroces, elle n’avait pas tenue sa promesse. Les dernières paroles d’Ursula résonnait encore en elle. Elle avait tout fait pour que Mina ne soit accusée de rien... Elle lui avait demandé de changer de nom. Mais Mina après réflexion préféra le garder. Ce nom, cette histoire faisait partie d’elle.

Elle poussa la porte de l’église, qu’elle trouva, comme tous les autres dimanches et jours, déserte. Les bougies étaient consumées et éteintes, aucun encens brûlés. Les bancs étaient poussiéreux et le sol salit par endroit. Elle poussa un profond soupir. Comment pouvait-on laissé des lieux saints à l’abandon ? Comment ne pas entretenir ces lieux qui apportaient de la chaleur aux gens dans le besoin de réconfort ?

Elle prit une bougie entière qu’elle alluma. Elle la posa parmi les cadavres de cire et alla se mettre à genoux près de l’autel. Elle attrapa une longue chaine qui pendait à son cou, avec en pendentif le « P » pascalien. Joignant ses mains sur lui, elle commença à prier.

Elle ne pouvait cesser de penser à Louis-Philippe. Elle revoyait à la fois son visage si en colère, ses gestes, ses paroles si fortes lors de la révélation. Le sentiment que jamais sur terre, il n’avait détesté quelqu’un si fort qu’elle. Elle se rappelait la douleur qui avait transperçait son cœur ce soir là. Un cœur brisé par la terrible réalité qu’elle avait toujours nié : Rien ne serait plus comme avant entre eux, jamais elle ne retrouverait cette magie de l’enfance, l’impression que rien dans ce monde n’était plus important qu’elle. Ce soir là, elle avait comprit que malgré l’amour, la loyauté et la fidélité qu’elle lui portait, jamais, jamais, elle ne le retrouverait.

Puis elle revoyait aussi son désarroi lors de l’exécution. Si, face au peuple, il avait gardé cette carapace si habituelle du roi qu’il était, elle avait ressentit toute la souffrance qu’il émanait de lui. Quand elle lui avait posé la main dessus, il avait sursauté, comme si ce contact lui avait fait mal. Elle aurait aimé le soutenir, effacer sa peine et sa douleur, mais elle ne pouvait pas. Comment aurait-elle pu lui porter secours, alors qu’il la détestait et qu’elle n’allait pas mieux que lui ?

Malgré tout , même s’il se sentait trahit par Mina, il ne pouvait pas savoir quel enfer elle avait vécu pendant des mois. Non pas par les tortures d’Ursula, mais par son esprit qui avait tant peur de lui avouer et qui la faisait devenir une autre en sa présence, un autre visage, celui d’une traitresse au même titre que sa sœur. Elle avait été entrainée, forcée à agir de la sorte, mais peu importait ses derniers éléments. Pour lui, elle était un monstre.

Ses lèvres remuèrent, tandis qu’elle prononçait une prière silencieuse. Par Pascal, si elle pouvait effacer tout ça... Comment pourrait-elle trouver le repos après tous ses évènements ? Comment pourrait-elle se pardonner d’avoir... Trahit l’homme qu’elle aimait et condamnée à mort sa petite sœur ? Son petit diable qui lui avait fait vivre l’enfer... Au fond, avait-elle mérité ça ? Mina n’avait jamais tenté de la comprendre, la blâmant immédiatement, mais est-ce-que ses attitudes n’avait pas caché quelques chose ?

Un flot de questions se bousculaient en elle, auxquelles elle n’aurait jamais les réponses. Habillée de noir, elle portait malgré tout son deuil. Elle devrait aussi faire le deuil de cet amour qu’elle avait éprouvé toute sa vie durant pour Louis-Philippe... En fait, non... Elle ne pourrait pas. Ou qu’elle soit, couvent, ou ailleurs, jusqu’à son dernier souffle, elle ne cessera de l’aimer et d’être à lui. Qu’importe le comportement, les mots qu’il aurait envers elle, cet amour était plus puissant que tout et surpassé tout cela. Bien que déraisonné, aujourd’hui, elle ne pouvait vivre sans.

Après une bonne heure, passée dans le froid et le sombre de l’église, elle se releva. Les gardes l’avaient attendue près de la grande porte. Elle traversa l’allée et avant de sortir, regarda une nouvelle fois cet endroit désolant de par son vide. Elle espérait, sincèrement, qu’un jour, une personne motivée, droite et fidèle à Pascale, redonnerait vie à ce lieu. Après tout, il suffisait de la volonté d’un homme ou d’une femme et de quelques sœurs prêtes à aider.

Invité

Encore un dimanche. Encore une église désespérément vide et encore plus poussiéreuse que la semaine passée. Mais cela n'empêchait pas Mina d'y venir quand même. Aussi, en sortant de la taverne où elle avait cru se changer les idées en y allant, elle était venue se réfugier ici, laissant couler ses larmes, préférant le faire dans le froid, la solitude et le silence.

Elle aurait aimé que sa mère soit là. Elle aurait aimé avoir la douceur de ses bras, la chaleur de son réconfort et une épaule sur laquelle pleurer. Mais non, elle était seule, désespérément seule dans un monde qu'elle ne supportait plus, un monde sans doute devenu trop cruel pour elle. Elle s'approcha de l'autel et sortit de sa bottine une dague qu'elle avait réussi à se procurer. Elle la posa sur la marche face à elle :

- Pascal... Donnez-moi la force, je vous en prie de poursuivre ma vie... Je ne la trouve plus seule... J'ai tellement envie d'en finir et rejoindre ma pauvre mère...

Elle posa les mains sur ses genoux et regarda toujours la dague face à elle :

- Je me sens si rejetée... Je sais que c'est normal.. Que les gens, que Philippe doit me détester... Mais c'est si dur... Je regrette tellement mes actes, ou mais non-actes plutôt... Je regrette la souffrance que j'ai engendrée...

Elle croisa ses mains et commença à prier, silencieusement. Ce passage en taverne l'avait rendu mal comme jamais depuis ses deux dernières semaines. Les paroles blessantes et même les regards qu'on lui lançait, les gestes qui en disaient parfois plus long que tout le reste.

Cette dague, elle l'avait depuis un moment, mais elle c'était jusqu'alors refusé à l'utiliser. Trop croyante pour cela, le suicide était un maigre réconfort. Mais à ce moment, elle se sentait tellement excédée de tout, lasse de tout aussi. Elle ne voulait plus de cette vie, elle voulait oublier pour s'enfoncer dans un paradis qui serait le sien, avec tout ce qu'elle avait toujours rêvé.

Elle attrapa la dague entre ses mains. Elle l'a tourna dans tous les sens, n'ayant pas le courage d'aller au bout de son geste. Finalement, elle l'a laissa tomber sur le sol et s'écroula là, à son tour, pleurant tout ce qu'elle pouvait. Même pour ça, elle était lâche, elle n'arrivait même pas à mettre fin à sa misérable existence...

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Une nouvelle rencontre à l'auberge, une conversation qui tourne mal, une autre dispute...Louis-Philippe avait tout raconté à Athénais de ce qu'il s'était passé ce soir là, lorsque Mina lui avait tout avoué...Elle n'avait rien dit, sur le coup. Et là, à force de la pousser, elle avait tout déballé de sa colère à l'encontre de la jeune femme...

Lorsque les choses se furent calmées, elle repartit s'occuper des enfants. Il la laissa, lui disant qu'il avait à faire, qu'il était temps...Oui, il était temps...Cela faisait une dizaine de jours qu'Ursula était morte et qu'il réfléchissait à ce qu'il ferait de la jeune blonde...La seule chose qu'il savait, c'était qu'il ne supporterait pas de la tuer elle aussi. Après coup, lorsque l'exécution fut terminée, il ne réalisa pas vraiment. Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il se rendit compte de ce qu'il avait fait...Jamais il n'aurait cru en arriver à de telles extrémités...

Toujours est-il, que s'il lui en voulait, il comprenait aussi en partie ce qui l’avait poussée à cela. Et pour l'avoir aimée plus jeune, pour avoir été son amie à une époque où il était seul, il ne voulait pas lui faire de mal...Point d'exécution ni torture, ni même l'emprisonnement. Il lui avait assigné quelques gardes, elle était en liberté surveillée le temps...Qu'il se décide... Et ce jour, il était plus que temps d'appliquer ce qu'il avait en tête depuis quelques temps. Non seulement cela amenait des problèmes dans son couple, mais l'éloigner de lui était sans doute la meilleure façon de tourner la page sur cette histoire sordide...

Il avait demandé aux gardes qui l'attendaient devant l'auberge s'ils savaient où elle était partie. Apparemment, elle allait à l'église tous les dimanches. C'est donc en cette direction qu'il partit en espérant qu'elle y soit toujours. Arrivé sur place, il descendit du carrosse et vit les deux gardes qui la suivaient partout postés à l'entrée. Il pénétra dans les lieux et se signa puis s'avança vers l'autel, voyant au sol une silhouette.

Arrivé à sa hauteur, il comprit qu'elle était en train de pleurer. Regardant autour de lui, son regard fut attiré par une lame brillante au sol. Il secoua légèrement la tête et se pencha légèrement vers elle, lui prenant le bras pour l'aider à se relever.

Mina...Relevez-vous, il est temps...

Il prit un instant de pause, le temps qu'elle se redresse et qu'il l'emmène jusqu'au premier banc non loin pour la faire asseoir. En l'instant, il doutait qu'elle tienne encore debout bien longtemps. Il alla s'asseoir à côté d'elle et reprit la parole :

J'ai décidé d'accepter votre requête...Pour le couvent...Mais je ne puis me permettre que vous soyez près de moi...Il est un lieu, près du Haut-Koeningsbourg. Un mont, celui de Sainte-Odile. Je pense que vous voyez de quoi je parle...Je pense que vous devriez aller là bas. Vous serez près de vos racines et...Loin de moi...C'est préférable...J'ai besoin de tourner la page, d'oublier ce que j'ai fait...Et à chaque fois que je vous croise ça me revient violemment au visage. Je ne puis le supporter.

Invité

Elle ignorait depuis combien de temps elle était restée sur le sol froid à sangloter ainsi. Les gardes n’avaient pas bougés, surveillant juste de temps en temps qu'elle était toujours là. Mais de toute façon, elle n'avait aucune intention de fuir. La seule chose qu'elle voulait fuir à ce moment, c'était la vie tout simplement.

Elle n'entendit pas les pas qui approchaient, et pourtant, dans l'église si tristement abandonné, cela résonnait pourtant. Mais lorsque la voix du roi retentit elle sursauta, relava la tête. Elle ne pu réagir qu'il l'aidait déjà à se relever pour l'amener sur le banc le plus proche. Pour une fois, elle constata qu'il lui avait pris le bras plus délicatement que les fois précédentes, c'était déjà ça de gagné.

Pour une fois aussi, lorsqu'il la toucha, lorsqu'il s'assit près d'elle, elle ne ressentit pas la même effervescence que d'habitude. Non pas qu'elle n'avait plus de sentiment pour lui, mais là, à ce moment, elle était tellement mal qu'elle ne ressentait plus rien, que rien n'aurait pu la sortir de ce tourbillon noir dans lequel elle c'était enfermée depuis quelques heures.

Silencieusement, elle écouta ce qu'il était en train de lui dire. Ses yeux étaient restés fixés sur la lame qui était sur le sol. Elle avait évité son regard, ses mains s'agitaient encore nerveusement sur le tissus de sa robe qu'elle froissait et défroissait. Lorsqu'il eut fini, elle tourna mollement la tête vers lui, ses yeux rougit et gonflés le fixant :

- Cela sera fait selon votre désir Votre Majesté. Je remercie Votre Majesté pour la clémence dont il fait preuve à mon égard et prend le Très-Haut en témoin de cette gentillesse qui vous sera sans doute remerciée. Je suis navrée que ma vue vous soit déplaisante, mais à partir d'aujourd'hui ce n'est qu'un mauvais souvenir. Je voudrais juste vous rappelez qu'au fond nous avons les mêmes racines, donc c'est chez nous que je retourne avec plaisir. Je garde de meilleurs souvenirs de là-bas qu'ici... Comme vous, je ne veux qu'oublier.

Elle se leva et s'inclina, prête à partir sur le champ. Mais avant, elle se dirigea vers l'autel et ramassa la dague qu'elle regarda un instant dans ses mains. Puis elle leva le regard vers le symbole Pascal et resta un instant pensive :

- Vous n'avez pas à vous en vouloir. La décision que vous avez prise était la meilleure. La trahison n'est pas pardonnable, surtout lorsqu'il s'agit d'un roi. J'espère que cela servira de modèle pour le peuple, mais que la bonté dont vous faite preuve à mon égard sera aussi soulignée par tous. Je ne vous retiens pas d’avantage, votre femme et vos enfants doivent vous attendre.

Elle resta de dos, masquant ainsi d’autres larmes qui venait s’amasser sur ses joues.

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