[RP Privé] Confessions d'une "servante"

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La vie allait de son cours à Amiens. Des hauts et des bas. Quand elle y réfléchissait, elle avait fait tout cela pour être heureuse, avoir de l'argent et sortir de cette misère. Et maintenant... Parfois elle se demandait si elle n'était pas plus malheureuse à présent que dans son ancienne vie. Les gens de la noblesse sont enviés des paysans et autres pauvres et pourtant... Il n'y avait rien, à part l'aisance financière, à envier aux nobles.

Ces deux derniers jours n'avait pas été facile encore pour elle. Elle avait l'impression de ne plus se reconnaître. Bien loin le temps de l'usurpatrice qui faisait tout pour se faire détester de tous sauf de son frère. Aujourd'hui, elle ne voulait qu'une chose que quelqu'un l'apprécie enfin pour avoir envie de rester avec elle plus de deux jours. Quelqu'un qui arriverait à l'aimer un tant soit peu et à la respecter. Mais le respect n'est pas valeur courante et elle est malheureusement bien placée pour en parler, après ses déboires.

Restait son frère. Qui malgré tout ce qu'elle lui avait fait subir, était toujours là. Bon ce soir il était bien contrarié. Sa blague de la journée avait eu des conséquences un plus dramatique qu'elle ne l'aurait pensé. La salle de spectacle ravagée et Mina avait été congédiée. Ursula avait tenté d'aller la voir, dans sa chambre, mais elle l'avait trouvé vide. La soirée en taverne l'avait rassurée, elle n'avait pas parlé. Sinon, son frère lui aurait dit. De toutes façons, il l'aimait tellement pas, qu'il ne l'a croirait pas.

Elle avait fini par s'endormir, épuisée des dernières soirées et des nuits sans trouver le sommeil. Mais le ramdam dans le château la réveilla. Que se passait-il donc ? Pourquoi tant d'agitation ? Encore allongée, vêtue d'une simple chemise, elle était en train de tenter d'écouter, n'osant pas encore bougé, sait-on jamais qu'un bandit se soit introduit dans le palais et veuille les tuer, faut qu'elle soit discrète.

Elle fit un bond lorsque la porte s'ouvrit sur la garde. Elle tourna la tête pour voir plusieurs gardes entrer, dont une jeune blonde à leurs têtes qu'elle avait déjà croisé :

- Oui c'est moi ! Que se passe-t-il donc ! Vous pourriez frapper avant d'entrer ainsi !

Mais elle n'eut pas le temps de réagir que déjà les gardes s’emparaient d'elle pour la faire sortir de son lit :

- Mais ! Lâchez-moi ! Ca ne va pas la tête ! Je suis la soeur du roi ! Vous me faîte mal !

Justement, aux dires de la blonde, le roi voulait la voir. Que signifiait tout ceci ? Elle n'avait rien fait... Pourquoi la garde ? Elle demanda à plusieurs reprises qu'on la lâche, mais rien n'y fit. Elle les suivis, ne comprenant rien jusqu'au moment où...

Tout s'effondra. Elle croisa Mina se faisant amenée elle aussi par les gardes. Jamais elle n'avait vu sa soeur si mal. Les gardes la trainait presque. Ursula la regarda, mais sa soeur avait tellement la tête baissée, qu'elle ne l'a vit pas.

La gorge nouée, elle arrêta de se débattre et suivi les gardes. Elle pria pour que Mina n'est rien dit, que ce soit pour autre chose...

Elle n'osait imaginer ce qui se passerait si Mina l'avait trahit.. Elle chassa cette idée de sa tête. Peut-être que sa soeur avait été tout simplement demandé pardon au Roi et comme elle ne voulait pas partir, il l'avait fait amenée par des gardes. Mais les mains dans son dos lui rappelèrent qu'elle aussi était amenée par des gardes. Et pourquoi son frère adoré l'aurait traité ainsi ?

Elle arriva enfin dans les appartements de son frère, regrettant de ne pas avoir pu se couvrir, au lieu de se présenter ainsi devant le roi. L'ambiance était lourde. Elle vit Athénais à ses côtés puis le regard de son frère tomba enfin sur elle.

Il était froid et dur, impénétrable. Jamais il n'avait posé sur elle un regard pareil, si sévère. Elle déglutit avec difficulté, tentant de masquer son trouble et les idées qui se bousculaient dans sa tête. L'espoir, malgré tout, toujours présent que Mina n'avait rien dit... Et pourtant.. Au fond, elle savait la vérité...

Elle prit la parole, d'une voix qui se montrait bien moins assurée que ce qu'elle l'aurait voulu. Elle joua l'imbécile :

- Mon Frère ? Que se passe-t-il donc ? Que signifie tout ceci ? Pourquoi les gardes m'ont tirée de mon sommeil pour m'amener à vous comme une vulgaire personne ?

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Il allait rentrer dans le petit salon, première pièce de ses appartements qui séparait sa chambre de l'entrée lorsqu'il entendit la voix d'Athénais. Il fit un geste en sa direction, l'invitant à le suivre, sans dire un mot. Il lui indiqua un fauteuil se trouvant là afin qu'elle puisse s'y installer avec la petite. Si elle était venue avec pour tenter de l'endormir, au vu de la lourdeur de l'atmosphère et des nerfs à fleur de peau de son père, cela ne risquerait guère de l'apaiser.

Il tournait comme un lion en cage dans la pièce alors qu'Athénaïs lui demandait ce qu'il se passait, chose à laquelle il ne parvenait à répondre, non pas parce qu'il n'y avait rien à dire, non, au contraire...Il venait de comprendre qu'une fois encore on s'était joué de lui, qu'une fois encore on l'avait trahi...Et il ne savait par où commencer, d'autant qu'il n'avait guère envie de passer ses nerfs sur Athénaïs qui n'était point responsable de tout cela. Non, il était en colère après Ursula qui l'avait manipulé, après Mina qui ne lui avait rien dit, et encore plus après lui même pour ne s'être pas méfié outre mesure, espérant tant que cette histoire soit vraie, et aujourd'hui, une fois encore, il tombait de haut.

Je vous fais la version courte ? Je suis un idiot ! Ursula n'est pas ma soeur ! Je me suis fait avoir une fois encore !

Il n'avait pas réellement envie de s'étendre, il avait déjà passé ses nerfs sur Mina, mais s'il se lançait dans le sujet il pourrait être intarissable et odieux, aussi préféra t-il s'abstenir au maximum, attendant que les gardes lui amènent sa soeur. Ce ne fut guère très long, mais il était si énervé, si en colère, que cela lui paru durer un temps considérable. Lorsqu'elle fut enfin devant lui, il lui lança un regard glacial comme jamais. S'il ne s'était pas contenu, sans doute lui aurait-il donné la gifle la plus magistrale de sa vie, d'autant plus lorsqu'elle lui demanda ce qu'il se passait avec son air innocent...Ces quelques paroles eurent tôt fait de finir de le mettre hors de lui. Il s'approcha d'elle et d'une voix trahissant la rage qui s'était emparée de lui, il lui dit :

Mon frère ? Je ne vous permets pas de me nommer de cette manière ! Mina m'a tout dit, elle m'a aidé à me rappeler, je sais tout, vous entendez ? Tout ! Une vulgaire personne, vous avez trouvé les mots justes...Vous n'êtes rien, rien qu'une traînée manipulatrice qui sait se montrer convaincante...Je commence à avoir l'habitude des femmes dans votre genre pourtant, je n'aurais pas dû m'y laisser prendre...Mais ça n'arrivera plus...Et vous n'aurez jamais plus l'occasion de raconter vos petites histoires à qui que ce soit...

Vous êtes coupable de Haute-Trahison envers votre souverain Ursula Malice...Vous devriez à présent prier pour votre âme, c'est tout ce qu'il vous reste à faire !

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Ses jambes la lâchèrent lorsqu'il annonça dans un son de voix qu'elle ne lui avait jamais entendu que Mina avait tout dit. Elle tomba à genoux sur le sol, posant ses mains également sur celui-ci. Tout venait de s’effondrer. Son mensonge n'était rien. Elle avait été trahit par sa soeur. Dire que quelques heures plus tôt elle s'inquiétait de la savoir dehors avec ce froid.. Qu’elle pourrisse en enfer la sainte Mina !

Les larmes arrivèrent par vague. Elle voulait se justifier, lui dire quelque chose, mais aucun son ne sortit, comme si chacune de ses paroles étaient un poids de 10 kilos qui tombait sur ses épaules. Il eut des mots durs, puis alors, il prononça la dernière phrase :

Louis-Philippe a écrit:: Vous êtes coupable de Haute-Trahison envers votre souverain Ursula Malice...Vous devriez à présent prier pour votre âme, c'est tout ce qu'il vous reste à faire !

Les gardes s'emparèrent d'elle, la forçant à se relever. Haute-Trahison... Non, elle n'avait pas voulu cela, elle n'avait trahit personne :

- NON !!!

Elle se débattit des gardes et se jeta sur le roi, s'accrochant à ses vêtements, pleurant à chaudes larmes :

- Je n'ai pas voulu vous trahir ! J'ai voulu une vie meilleure ! Et je l'ai trouvé ! Ce n'est pas ce que vous pensez Philippe ! Qu'importe les liens du sang ! Je suis votre soeur ! Je vous aime comme telle ! Vous êtes tout pour moi... Je vous en supplie...

Elle retomba à genoux, jouant le drame jusqu'au bout. C'était impossible qu'elle soit coupable ainsi :

- Vous ne pouvez pas... Je peux tout vous expliquer ! J'ai abusé de votre confiance et de votre gentillesse oui, mais je n'avais pas d'autre choix... Je ne voyais plus que cette issue... Jamais je n'ai voulu vous faire de mal ou vous trahir ! Vous êtes mon frère, personne ne m'enlèvera ça !

Elle avait tout fait au début pour ne pas s'attacher à lui, mais les jours avait passé et elle s'était prise à son propre jeu. Elle aimait être sa soeur, elle aimait cette famille :

- Je vous en supplie... Je vous en prie... Ayez pitié pour tous les moments que nous avons partagés...

Elle resta à ses pieds, l'implorant... Espérant qu'il change d'avis, accepte de l'écouter, et l'accepte à elle. Tout ne pouvait pas être fini, non, son plan avait si bien marché... Elle ne pouvait pas échouer…

- Mina a menti… Elle était jalouse…

Voilà qu’à présent elle niait, alors que les phrases prononcées quelques secondes plus tôt l’accabler. Priez pour votre âme ? Il allait la tuer ? Tout s’embrouilla dans son esprit, comme si soudainement elle perdait la raison.

Elle ne voulait pas mourir. Elle voulait se réveiller. Sans doute faisait-elle un cauchemar :

- Mon Frère.. Mon cher Frère… Je suis votre sœur…

Messages : 4263 Date d'inscription : 25/03/2011 Ville : Paris

Il venait de terminer sa phrase, regardant sa réaction, voir si elle comprenait ce qu'il venait de lui dire, et prêt à ordonner aux gardes de l'emmener, loin de sa vue, de l'enfermer dans l'endroit le plus froid, sale et humide qu'ils puissent trouver en attendant que soit prêt le jour de son exécution. Il n'avait pas réfléchit plus avant, trop en colère qu'il était. Pour elle, ce sera la décapitation. Il était des cas de haute-trahison pour lesquels il n'avait pas été aussi loin, mais cette fois...

Elle l'avait approché, elle l'avait touché, il avait fini par l'aimer...Et cette trahison n'en était que plus douloureuse à présent qu'il s'était réellement attaché à elle...Ce n'était pas tant la trahison, le mensonge ni même la manipulation, c'était cette comédie sur son attachement pour lui, ces faux-semblant l'amenant à se prendre d'affection pour elle...Il l'avait laissée s'immiscer dans sa vie à un moment où il se sentait mal, où il se sentait seul...Elle avait comblé le vide d'un coeur blessé, et aujourd'hui, elle avait ouvert encore plus profondément cette plaie qui n'avait pas su entièrement se refermer.

Il eut un léger mouvement de recul lorsqu'il la vit se jeter sur lui, non seulement il n'avait pas envie qu'elle s'approche de lui, mais qui sait ce qu'elle aurait pu faire à présent qu'elle avait été démasquée ? A genoux devant lui, s'accrochant à ses vêtements, elle tentait de se trouver une excuse, de le faire fléchir...Mais il resta impassible tout le long de son discours, ne baissant même pas le regard vers elle. Il regardait ses gardes, attendant qu'ils le débarrassent d'elle. En l'instant, c'était tout ce qu'il voulait, qu'elle disparaisse de sa vue, qu'elle disparaisse de sa vie...

La colère était toujours là, au fond de lui, mais en apparence, il avait laissé place à une froideur qu'un iceberg pourrait envier. Il réalisait ce qu'il se passait, ce qu'elle tentait de faire, et cela ne l'agaçait même pas, non, au mieux cela le dépitait. Il venait de se renfermer encore un peu plus qu'il ne l'était. S'il n'y avait pas eu cette rage, cette sensation de trahison, sans doute se serait-il encore laissé apitoyer. Mais trop avaient profité de lui, et cette fois, c'était la goutte d'eau, il ne le supportait plus.

Lorsqu'elle eut enfin terminé de parler, toujours aussi statique et d'une voix ferme et glaciale, comme s'il venait de faire taire tout sentiment, toute émotion en lui, il s'adressa à ses soldats :

Emmenez-la, enfermez la quelque part, peu m'importe où tant qu'elle ne s'en échappe pas. Et faites prévenir le bourreau afin que tout soit prêt. Vous avez trois jours pour préparer son exécution. Je veux que cela soit rapidement fait. Le 22 janvier 1653, Ursula Malice fera connaissance avec la hache du bourreau.

Messages : 1758 Date d'inscription : 04/10/2011

Athénaïs le suivit dans le petit salon, totalement perdue. Jamais encore elle ne l'avait vu dans cet état. Elle l'avait vu anéanti lors de la mort d'Esmée, elle l'avait vu se culpabiliser à celle de Loysse, tout comme elle avait lu sa déception et sa peine en apprenant que la petite fille qu'il croyait sienne ne l'était pas et qu'on lui avait menti sur toute la ligne. Jamais il n'avait caché la vérité à la Reine concernant Athénaïs et Louisa qu'il avait reconnu, assumant ses actes jusqu'au bout, ne condamnant pas un enfant innocent à payer les "fautes" de ses parents.

S'il n'avait pas toujours été très droit, il a toujours été parfaitement honnête, alors cette trahison l'avait profondément blessé et pourtant la réaction qu'il avait à ce moment précis était inédite et indescriptible.

Elle s'assit à la place indiquée, serrant Louisa contre elle, attendant une explication, d'où venait cette rageuse colère? Qu'avait fait cette Mina, d'ailleurs que faisait-elle encore dans l'enceinte du château alors qu'il l'avait congédié plus tôt dans la soirée?
Venait-elle se venger d'avoir été renvoyée? Les voler? Non il ne se serait pas mis dans un tel état pour quelques bibelots ou bijoux de valeur qu'il pourrait remplacer. Alors quoi?

C'est alors qu'il lâcha d'un ton acide, l'ignoble vérité. Quoi ? Comment est-ce possible ? Athénaïs et Ursula n'étaient pas les meilleures amies du monde mais pourtant elles se toléraient un temps soit peu. On ne choisit pas sa famille et Athénaïs le déplorait parfois, mais elle était de sa famille, enfin celle de Louis-Philippe, et là, il lui parle de supercherie ?

Quoi ? Qu'est ce que c'est que cette histoire encore?
Alors sa fille n'est pas sa fille et sa sœur n'est pas sa sœur, tout ceci était incompréhensible, le sort s'acharnait-il encore sur cette famille qui avait pourtant eu suffisamment son lot de malheurs et de tragédies en tous genres?

Elle n'osait insister, le connaissant assez pour savoir qu'il n'était pas genre à s'épancher, encore moins avec toute cette haine qui semblait avoir prise possession de lui.

Ursula fit alors son entrée entourée de gardes, et visiblement fort piquée de ce brutal réveil.

Athénaïs ne put s'empêcher que de la dévisager, souhaitant de toutes ses forces que tout ceci ne soit qu'un malentendu, que Louis ne souffrirait pas une fois encore.
Pourtant en une poignée de secondes, Ursula démolit tout espoir par une vaine défense, qui n'eut don que de l'accabler un peu plus.

C'est avec dégoût et tristesse qu'elle détourna le regard, pour le poser sur sa fille qui s'était étrangement calmée.
La grande comédienne qu'était Ursula tenta un autre plaidoyer, accusant Mina mais comme précédemment c'était en vain.
Louis le conclut par un verdict sans appel suivi d'une condamnation... à mort.

Un frisson l'envahit, la faisant trembler de tout son corps, seul mouvement qui pourrait la différencier d'une statue de pierre.
Si parfois elle avait craint ses réactions, pour la première fois elle eut peur de lui.

Messages : 2285 Date d'inscription : 28/04/2011

Droite comme un I, Cara attendait l'ordre du roi pour, emmener Ursula. Qu'avait elle fait pour mettre à ce point sa Majesté en colère? C'était étonnant, elle ne l'avait jamais vu dans cet état, aussi énervé et, le regard noir. Se tournant, écoutant les dires du Roi, elle se mise aux gardes a vous et, ordonna à ses soldats de faire sortir Ursula dehors. Sachant ou l'enfermée, elle était sur qu'elle ne s'évadera pas.

Bien Majesté.

Demanda à l'un des soldats de lui prendre des vêtements dans sa chambre et, des chaussures pour pas qu'elle ne prenne froid pendant les trois jours de diligence, elle suivit les soldats, ils montèrent dans la diligence, tenant fermement Ursula et, firent le trajet vers la caserne où, la jeune femme sera enfermée.

Messages : 843 Date d'inscription : 28/09/2011 Ville : Fort-de-France Martinique

Celui qui était encore anspessade pour quelque jour, qui avait reculé son départ pour quelques raisons personnelles, s'était tenue derrière cara, ou pas loin en tout cas. Il avait tout suivit, tout écouter, et bien dites moi... Il y en avait des confessions dans tout ça... On a une soeur qui n'est pas soeur, qui n'est pas princesse duchesse ou quoique ce soit d'autre et un roi qui a le coeur brisé, qui semblait beaucoup tenir à cette soeur et qui est plein de hargne à son encore à présent. Ah, ça, lorsque l'on se sent abandonner... Il savait ce que c'était, sauf qu'à l'inverse du roi, il l'avait cherché. Pauvre Louis-Philippe se disait-il... Il eu un premier amour qui perdu la mémoire, un second qui a finit sous les décombres et à présent un lien qu'il croyait familial qui vient de se briser... C'est dur, triste, désolant même.

Il regardait la jeune femme, d'un sombre regard, plein de dégoût et de répulsion. Tout ceci pour quoi? Pour un titre? Pour être reconnue comme la soeur du roi? Pour une place aux Tuileries? Bah! Quelle imbécile... Elle ne se rendait pas compte de la souffrance qu'elle allait ici causer au roi, qui déjà s'exprimait par sa foudroyante colère, il pensait bien qu'il allait se montrer sévère, plus encore, il l'espérait!

Aussi, dès lors que le roi en donna l'ordre, même s'il n'était pas soldat, mais juste un grade au dessus, il saisit le bras de la jeune femme, en lui faisant peut-être un peu mal mais vraiment pas trop, juste un peu, ça reste une femme, bien qu'une vipère! Et c'est accompagné d'un autre soldat, suivit par cara et le reste des hommes que tous s'en allèrent ~~gaiment~~ pas gaiment conduire la donzelle en cellule.

Invité

- NONNNN !

Son cri résonna dans tout le château. Si certains étaient encore endormis, nul doute qu’elle les aurait réveillés. Le roi ne lui répondit même pas, se contentant d'ordonner qu'on l'enferme jusqu'à son exécution... Décapitation..

Les gardes s'emparèrent d'elle, elle gesticula dans tous les sens, freinant de ses pieds, se débattant. Et pendant tout le trajet, alors qu'on lui faisait traverser les couloirs pour la mener vers la cours, elle ne cessa d'hurler à plein poumons, pleurant à la fois de peur et de douleur :

- PHILLLIIIIPPPPEEE ! PHILLLIPPPPPEEEEEE !

On la guida vers une diligence. Non, on ne pouvait pas l'amener loin de ce château. Elle était pieds nus, vêtue d'une simple chemise, pas coiffée. Elle s'accrocha aux bords de la porte pour ne pas rentrer :

- MON ROI ! MON FRERE !

Mais les soldats étaient forcément beaucoup plus fort qu'elle et réussirent sans mal à la faire entrer dans cette diligence. Une fois à l'intérieur, elle comprit que c'était trop tard et les accusations qui pesait sur ses épaules.

La voiture se mit en marche, l'emportant loin de sa vie, de son château et de lui. L'arroseur arrosé. Car oui, Ursula avait fini par y croire à son mensonge, à aimer son frère, ce frère qui n'était pas le sien, mais qu'elle avait fini par considérer comme. Le même homme qui à présent voulait voir sa tête tomber, cet homme qu’elle n’avait jamais vu dans un état pareil.

Elle se mit en boule, grelottant face au gel de la nuit, ses pieds nus commençant à geler. Elle se balança lentement, d'avant en arrière, pleurant toujours, et fixant un point invisible face à elle.

Elle ne pensait plus vraiment à rien, juste à cette sentence qui était tombée. Elle n'avait pas voulu le trahir... Il se débarrassait d'elle si facilement. Elle repensa aux moments joyeux qu'ils avaient partagés, au soutien qu'il avait été pour elle dans les moments moins faciles.

A cet instant, elle regrettait tellement. Mina l'avait mis en garde et elle n'avait pas voulu l'écouter. A cet instant, elle prit conscience de ses actes et des conséquences. Comme si l'enfant qu'elle était, soudainement, devenait une adulte :

- Philippe... Pardonnez-moi...

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