[RP] L'auberge du port .

Le jeune artisan fut tiré de sa rêverie par un garde qui interpella l'assemblée en prononçant son nom.
Il se leva alors prestement, comme touché par la foudre, et fit quelques pas jusqu'au garde .

Veuillez me suivre, le Régent vous attend !dit le garde.

Dans les escaliers menant à l'étage, il croisa un homme somptueusement vêtu, une Haute Eminence de l'église sans doute.
Et passa machinalement ses mains sur sa jolie tenue qui lui paraissait défraîchie et terne du coup...

Louis-Oscar espérait vraiment ne pas froisser  Le Régent  par son manque de connaissance des bonnes manières et du protocole en vigueur...

Arrivant devant une porte encadrée par deux gardes, il prit une longue inspiration, comme s' il s'apprêtait à plonger , retenant sa respiration  pour en franchir le seuil.

Il aperçut le Régent tourné vers la fenêtre ouverte.
Louis-Oscar ne put s'empêcher de graver cette image dans sa tête :

Un homme à peine plus âgé que lui, de belle allure, les yeux  perdus  vers l'horizon, vers la mer, qui se devait de ..
Stoppant  net , se rappelant les usages , il s'inclina promptement.
(Un peu comme si une main ferme avait fait pression sur son épaule, l'obligeant à se courber.)

Puis il fit un pas et s'inclina à nouveau, plus élégamment cette fois, puis un autre pas et se courba plus bas, attendant l'ordre du Régent qui lui permettrait de lui faire face.

A cet instant, il repensa a sa discussion avec Victoria.
Savoir faire faire les bons choix, ouvrir ses bras à la destinée tout en restant maître à bord.

Et c'est  raffermit dans ses convictions, qu'il  pourra s'exprimer .

Une fois redressé, le jeune homme découvrit le Régent presque souriant.

Louis-Oscar de la Tour du Pin, pour vous servir Votre Altesse...

Et il s'inclina machinalement, mais d'une façon  différente:
Sa main posée sur son cœur et il ne courba que légèrement la tête et les épaules . C'était pour lui  comme une marque de respect  ou une façon de signifier son allégeance peut être...

Le jeune homme très intimidé s'installa à son tour dans un des fauteuils.
Mille mots se bousculaient dans sa tête et il ne savait plus trop par où commencer...

C'est un grand honneur pour moi  que d'être reçu par votre Altesse, Je ne connais pas hélas toutes les convenances  , pardonnez mon ignorance en ce domaine...

Ne sachant pas trop où poser ses yeux, il les ancra finalement à ceux de son éminent interlocuteur, et retrouva du même coup  l'assurance nécessaire à l'exposé de son projet.

Voilà...

Une passion m'anime, celle de travailler le bois.
Je suis menuisier de métier. j'ai eu la chance de pouvoir étudier dans cette jolie petite ville universitaire et ainsi recevoir le diplôme nécessaire à l'exercice de cette profession.
Je ne me contente pas de produire, planches, portes et fenêtres, bien que je reconnaisse mon ouvrage très utile pour les habitants.

La marqueterie est un art peu connu en France, elle remonte pourtant aux antiques civilisations.
Et de ces anciennes civilisations, on en retient surtout leur culture , leur savoir et leur art.

Il reprit son souffle, peu habitué à discourir...
Toujours les yeux rivés à ceux de son Régent, qui semblait l'écouter avec attention .
Ce qui l'encouragea à poursuivre.

C'est en Italie que mon Maître a reçu l'initiation à cet Art, chez un  ébéniste de renom .

Et ma grande chance fût qu' il m'enseigna, depuis mon enfance  l'ébénisterie et la marqueterie.

Mon souhait c'est de faire connaitre en France ce noble art, former pourquoi pas des ébénistes  et des menuisiers  soucieux de parfaire leurs connaissances.
C'est un peu comme transmettre un héritage.
Et de pouvoir décorer  de cette façon des plafonds, bas reliefs ,meubles,  horloges ou  coffres et coffrets.

Chaque meuble  ou objet ainsi fabriqué devient unique, tel un bijoux.
L'arbre  une fois travaillé est comme immortalisé.
Une légende païenne raconte que l'arbre transformé dispense son essence autour de lui , et les habitants son imprégnés de sagesse, de longévité, ou encore de robustesse, selon le bois utilisé.

Il s'arrêta là...
Le silence fit place à son monologue.

Qu'il était difficile  pour Louis-Oscar de retranscrire avec des mots la passion  qui l'animait....
Il espérait  à cet instant que sa piètre éloquence  ne devienne un frein à la réalisation de son rêve.

Décorer un palais, une cathédrale ou créer de somptueux objets  .
Transmettre ses connaissances, pour que les générations futures se souviennent à tout jamais de cette époque et de ce Roy .
Son Roy.

Un petit rien, un mot mal employé, qui n'a pas la même signification pour tous, pouvait faire basculer cette  destinée bien capricieuse...

Mais cet Homme, son Altesse le Régent  était empli de grandes qualités ,  sagesse , tolérance,  pour recevoir ainsi un simple artisan comme lui.
Le jeune Roy  et le pays tout entier avaient bien de la chance d'avoir un tel Homme pour guide.

Oui le jeune homme était fier, fier de son héritage  , grâce auquel il réussit à mener sa vie .

Son héritage....

Sa sensibilité légendaire était pointée depuis son plus jeune âge par ses parents adoptifs comme étant l'héritage de sa mère.

Tu as ses yeux et sa sensibilité !....qu'ils disaient.
Et de son père il en avait reçu la persévérance et le cœur.

Oui, j'ai eu la chance d'avoir des parents aimants, et il me plait à penser qu'ils veillent sur moi de là-haut...
Ils m'ont légué l'héritage le plus précieux qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

Pour ce qui est du concret, j'attendais cette entrevue pour décider ou m'établir.

J'aime cette petite ville , je pensais m'y installer.
Et une fois les dépendances aménagées, y recevoir des artisans intéressés.
Et votre reconnaissance m'est nécessaire pour avoir le droit de dispenser cet enseignement il me semble.

L'université?
La surprise fut telle que les mots ne franchirent que difficilement ses lèvres...
Je..
Oui...
Enfin...
Inspirant longuement, il réussit finalement à les ordonner .

Il n'y a que fort peu de théorie à enseigner, mais surtout des travaux pratiques.

Quoique réaménager une salle pourrait peut être suffire...? Songea t-il.
Et mille images et idées défilèrent dans son esprit.

Oui, je suis prêt à enseigner , même à l'université.

Que ce soit sur Eu ou ailleurs votre Altesse.

Et machinalement il se retrouva un genou au sol , tête baissée devant son Régent.

Très ému le jeune homme, venait de confier au Régent son projet et ses rêves...

Son Altesse Sérénissime, le pria de se relever avec une voix un peu différente,  emplie de douceur, comme s'il s'adressait à un enfant...
Louis-Oscar s'exécuta donc ,et en redressant  sa tête il le découvrit  souriant.

Quand à la demande de visiter son atelier il s'expliqua :

Pour ce qui est d 'un atelier, je n'en ai pas   encore ... ( enfin... un digne de ce nom )

Comme je vous l'ai dit, j'attendais de pouvoir vous parler avant de m'installer...
Je loge actuellement dans une toute petite maison , et je ne peux que travailler sur de petits objets.

Mon ouvrage , hormis le quotidien d'un menuisier , c'est un présent que je destine à notre tout jeune Roy...
J'espère pouvoir lui remettre lors de la grande fête de présentation , à Versouilles...
C'est  un coffre  que j'ai garni de petites plaques de bois, sur lesquelles j'ai gravé des chiffres de 1 à 6, chaque nombre est représenté par sa couleur propre.

Etant enfant ,  j'appelais ça les "dominos".  

Et quand ,par ses mots le régent signifiât son soutien au projet, Louis-Oscar de pu s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux, et un grand sourire étira ses lèvres...
Tout ce bousculait dans sa tête et il dû faire un effort pour y remettre de l'ordre.

Avec votre permission, je vais donc me retirer et courir jusqu'au bureau du cadastre pour y faire l'acquisition d'un terrain,  et y installer mes ateliers .
Et  votre venue pour les visiter me sera alors un immense honneur !

Je pensais utiliser les panneaux d'affichage existant dans chaque ville ville pour informer les gens .Les artisans intéressés pourront alors me contacter .

Si une salle est disponible à l'université, ça leur simplifierai même les trajets, car je crois bien qu'une diligence spéciale existe . ( pas certain en fait...)

Il me faudra aussi faire provision de bois  pour  les cours... pensa t'-il alors.

Quand à la remarque pointant la force qui animait le jeune homme pour réaliser son rêve, elle eu l'avantage de faire  rire son  Souverain
... Et louis-Oscar pour sa part , le sourire définitivement accroché à ses lèvres , se sentait pousser des ailes...!
Ce qui naturellement fit apparaitre le visage de Victoria dans son esprit...
Il secoua machinalement la tête. Ce n'est vraiment pas l'instant pour se laisser aller à la rêverie...

Le régent avait déjà donné suffisamment de son temps précieux et lui même  maintenant, mille choses à effectuer...

Je ne sais comment vous remercier pour l'attention que vous avez bien voulu me porter.
je m'engage  maintenant à  faire tout mon possible pour mener  ce projet à bien !

Pour que la confiance que vous m'accordez aujourd'hui soit présente encore demain.

Et ... c'était à prévoir.... le jeune homme s'inclina à nouveau devant son Souverain... ( difficile de le changer hein...   )

les sabots lourd d'un pur sang claqua la poussière du chemin vicinal dans cette campagne normande.
Son cavalier, un homme de haute taille camouflée sous un bicorne noire a plume d'oie blanche et d'une cape longue et poussiéreuse elle aussi noire, claqua sa cravache sur le flanc du destrier afin qu'il ne perde pas son allure.
Des champs de terres bordait la route clôturée a certain endroit par de petit murets de pierre sèches recouvert de mousse et de lichens.
Quelque paysans en sabots et veste brune, bâton et fourche en main, marchais le long de cette route dans le sens contraire du cavalier qui filait.
Certain le reconnue et lui fit signe par une main levée pour le saluer. Sa physionomie était singulière et pouvait rassemblée a toutes les classes de la populations mais sa tenue était reconnaissable. Presque tous, des vieux comme des plus jeunes pouvait le reconnaître et l'identifier grâce a la broche au fermoir à la base du coup de la cape que le cavalier portait.
Cette broche, un bijoux d’orfèvrerie, imitait avec beaucoup de détail une grosse rose argentée entremêlée de feuille. la était le signe que cette homme était au service du cardinal Delarosa, Prince de l’église et homme pieux.
le cardinal, par le passée avait beaucoup œuvrer ici pour améliorée le quotidien des plus pauvres. En des temps passée, le Normandie était une des contrée abandonnée par le pouvoir royal. le cardinal l'avait relevée de ses temps obscure et les âmes qui la peuplait ne pouvait oublier. cette broche était portée par tout les gens au service de la famille delarosa. Chacun qui se trouvait devant une personne portant cette broche, reconnaissait la signification et respectait l'homme qu'ils avaient devant eux.

le cavalier filait droit en dépassant quelques chariots tirée par des bœufs. les flaques et les ornières ne l’arrêta pas. Il arriva enfin a l'auberge qu'il cherchait. Il s’arrêta et descendit de cheval et s’aventura jusqu’à la porte cochère de l'enseigne.
Un fiacre était garée sur le bas coté, malles et cartons entassée sur le toit. Deux jeunes dames étaient installée a l’intérieur et le cocher se préparait pour le départ en vérifiant ses reines.

il regarda ses deux dames et les saluât.  Étrangement, il eu une étrange sensation de connaitre l'une d'elle. Il ne sue pas exactement quoi mais elle ressemblai a une personne en particulier. Une impression de déjà vue.

"Bastien de Betz, Pour vous servir mesdames. Je suis..."

il vit une malle tomber des mains de la plus jeune et atterrie a terre dans un bruit lourd.

"Ce n'est rien, ma dame, laisser moi vous aider."

il prit la malle et l'installa sur le toit de fiacre en la calant du mieux qu'il pouvait.

"Je suis, effectivement, au service de son éminence le cardinal delarosa, membre de sa garde personnel envoyer ici pour lui retenir une chambre. Il officie une messe ce dimanche a l’église de Eu. Voudriez vous le rencontrer ?"

il remarqua un petit bijoux dans les cheveux de la jeune dame ressemblant a la rose en broche qu'il portait. se pouvait t'il qu'elle était aussi au service
des delarosa ?

"ho, ma dame, je ne s'avait point que vous étiez une membre de la famille delarosa. Je vous prit de m’excuser.."

il s'agenouilla et lui fit une révérence.
il aurait dut le savoir, il aurait put le savoir rien qu'a l’étrange ressemblance qu'elle avait avec son maitre le cardinal.
Se grain de peau, ses trait fins, ses yeux d'opaline. la ressemblance était frappante.

"Très honorer mesdames..."

il perdit quelques secondes ses esprits puis revient a la raison en ses redressant.

"Le cardinal votre oncle,...Devrait......doit passer par ici et doit arriver ce samedi, tard dans la nuit. Une halte afin de rafraichir les chevaux et les hommes de son escorte qui l'accompagne, il devrait resté pour la nuit. juste après l'office a Eu ce dimanche, il doit par la suite rejoindre son domaine de la Rivière Bordet a 2 lieu a L'ouest de Rouen. Un domaine qu'il a récemment acquit et d’on il doit le visiter afin de le rendre viable..."

0h30 samedi 22 novembre 1654

le cocher s’arrêta devant le porche de Etablissement en tirant sur les reines.
"HOOOOOOOHOhooooooo, tout doux, tout doux..."

les quatre chevaux s’arrêtèrent et ensemble, ils se mirent en rang.

"Monseigneur, nous somme arrivée a l'auberge.."

les 4 cavaliers de l'escorte du convoi imitèrent la diligence et descendirent tous de cheval. habillée de la même façon, couleur et uniforme de la garde personnel du cardinal. tous arborant la rose argentée.
Bastien de Betz, a l’intérieur, sortie. Il avait veillée tard et attendait son maître. Il voulait lui annoncé la nouvelle. Sa Nièce était ici et le recherchais.
un des cavaliers alla ouvrir la portière, le cardinal en sortie emmitouflée sous une cape de peau de renard, le regard fatigué.
le voyage fut éprouvant, les routes défoncée de Normandie n'en finissait plus. Ils avaient du s’arrêter en cours de route car une roue de la diligence avait céder sous les multiple chocs et troue dans la chaussée. Une réparation avait été faite a la va vite.

"Nous voici enfin arrivée. il était temps"

"Votre éminence, vous voici enfin, je n’espérait plus vous attendre." dit un Bastien de betz qui s’avançait vers le cardinal en se voutant légèrement en signe de révérence.
"Le voyage fut éprouvant Bastien, les vents et les pluies se sont levées en chemin. Le Tout-Puissant Éole n’était assurément pas avec nous et nous a ralenti. J'en espérait de lui un peu plus de compassion."

la diligence s'avança de quelque mètres sitôt la personnalité descendue a terre. Le cocher en descendit et débrida les bêtes pour les rentrées a l’écurie toute proche. 2 Cavaliers fit de même, en rentrant les quatre autres montures au même endroit. Le troisième cavalier prit l’initiative de prendre la malle de voyage du cardinal, entreposée a l’arrière de l’habitacle pour l’emmenée et la rentrée a l'auberge. Le quatrième cavalier, celui qui avait ouvert la portière au cardinal, resta derriere la personnalité en restant sur ses gardes. Main droite sur le pommeau de sa rapière.

"Une chambre vous a été réservée votre éminence, un bain chaud y a été préparée ainsi qu'un service a toilette. La tenancière y tenait personnellement et a lourdement insister, se disant a votre service"
"Quelle gentillesse de sa part, j’ai toujours éprouvé une grande affection pour la générosités des gens de Normandie.."

les personnages s’avançaient donc vers la porte cochère tout en discourant sur les conditions météorologique affreuses ayant ponctuer le trajet ainsi que les mauvaises routes rencontrée pour arriver jusqu'ici.

"...je doit vous avertir votre éminence. Une personne vous attend a l’intérieur. elle désir ardemment vous rencontrer. Elle a Veillé avec moi votre arrivée jusqu’à cette heurs ci tardive, lutant Morphée.."

ils arrivent enfin a la porte, le cavalier de Betz l'ouvrit. Le Cavalier chargé de garde du corps entra le premier suivie du cardinal, de Bastien puis du 4eme cavalier tenant la malle de voyage de l'ecclésiastique.