[RP Privé] Domaine de l'Iliade ( Demeure et Ateliers De Louis-Oscar De la Tour du Pin )

Angelique revenait main dans la main de Lou...trop occupés a leur bonheur ils n'avaient aucune conscience de leur apparence
Erreur !!!! s'il est vrai que les amoureux sont seuls au monde,ils sont entourés par famille et amis toujours prets a les taquiner par amitié
et ce jour la ce fut Dark !!!

Aux paroles prononcés par son amie Dark ,Angelique passa la main dans ses cheveux et se mit a rougir

Oui je lance une mode,"le retour a la nature"...c'est joli non? leger discret,tenant bien a la coiffure....il y a meme un modele homme

Angelique regarda Lou,lui retira un brin de paille les epaules secoués par un fou rire

Je ne pouvais m'empêcher de rire à la réponse d'Angélique, alors que devant moi toujours, des yeux se faisaient de plus en plus gros comme des trente sous . Sur le moment, j'ai cru que l'un des admirateurs s'était pris de ventriloquie, prenant la voix de mon amie, tellement je m'attendais à leur réveil expressément.

On y trouve tout! La nature est bien faite quand même! Un brin de paille et vous voilà parés en toute beauté! Vive les foins dorés!

Ceci dit, je n'étais pas sûre, que cette mode marche sur moi. Le contraste sur mes cheveux noirs aurait tôt fait de m'exhiber et faire parler. On ne verrait que ça! En même temps, je n'avais jamais essayé, mais j'étais certaine de ce qu'il pourrait arriver.

J'essaierais bien, mais je crains qu'on ne voit que cela sur moi. Puis de là à dire, qu'il n'y a que paille qui m'aille...enfin...heureusement, d'autres coiffes me vont à merveille, enfin j'espère!

Darkwyrmfire, installée depuis peu à l'Iliade, entra à son tour avec sa bonne humeur légendaire, et salua l'assemblée; bisous pour les artistes en herbe, et sourire amusé en découvrant la paille dans l'oeil qui semblait attirer son attention....
Angelique rougit légèrement, et  lui répondit en tentant comme elle pouvait de  contenir son fou rire...

Citation :

Oui je lance une mode,"le retour a la nature"...c'est joli non? leger discret,tenant bien a la coiffure....il y a meme un modele homme

Tout en retirant un autre brin de paille des cheveux de Lou.

Heu...Oui... enfin...Il semblerai bien que cette paille semble un peu trop nous apprécier à s'incruster ainsi !
Mais si le houblon est comme on le prétend, bon pour les cheveux, pourquoi pas la paille hein...

Et le jeune homme jugea préférable de ne rien ajouter, histoire de ne pas trop s'enfoncer...
Il pensa à cet instant de prendre le temps la prochaine fois, d'être à nouveau  présentable avant d'apparaitre tel deux épouvantails !( ben oui, forcement il y aura des prochaines fois hein !)
Et murmura pourtant à son Aimée : Vous êtes si jolie ainsi décoiffée...

Puis Dark s'installa à coté des enfants et comme eux, s’essaya à donner une forme à la pâte.

C'est médusé, comme changé en statue de sel, que Louis-Oscar observait Dark... ( bon ça se passe à l'Iliade hein, l'odyssée n'est donc pas si loin...!)

Il découvrait son Amie comme étant une véritable artiste;  la sculpture, il connaissait pourtant avec ses ciseaux à bois, mais une matière comme de la pâte à pain, vivante et difficile à travailler finement, qui ne garde pas la forme qu'on tente de lui imposer...

Il passa machinalement une main dans ses cheveux, l'autre étant toujours liée à celle de son Ange, puis tenta d'articuler, rompant le charme qui semblait avoir arrêté le temps...

C'est ...  Splendide !
Trop magnifique...
C'est tellement .... on dirait....

C'est comme le zoli médaillon de ma Maman !
Lança alors la petite Ange qui n'avait rien perdu de la scène qui se jouait.

De mieux en mieux. Tous à présent rivaient leurs pupilles sur mon oeuvre. Qu'avais-je fait de si incroyable pour mériter un tel engouement? Petite, j'adorais manipuler la pâte, comme de l'argile, bien que la différence soit flagrante, de par leur laxité. A ceci près que la première pouvait être manipulée à condition de la sculpter avant levage.

Je regardais Louis-Oscar aussi dubitative que lui. Son expression, ses hésitations m'intriguaient.

Dites donc vous...vous me piquez mes lacunes? Qui qui perd son latin d'habitude?
On dirait...un pain?

Je souriais, puis me tournais vers Ange, qui avait émis une hypothèse soudaine, m'échappant.

Le médaillon? Ah?

Je n'avais jamais vu ce médaillon, du moins pas en détail. Je savais qu'il se cachait un mystère derrière, mais ma curiosité avait des limites et je n'en avais jamais demandé l'origine. Mon regard croisa celui d'Angélique, tandis que je m'adressais à la petite.

Tu es sûre? Qu'est-ce qui te fait dire ça?

Quelques jours plus tard

Angelique s'était levé tot aujourd'hui.Dans la maison regnait une certaine effervescence
Angelique et Louis-Oscar unissaient leur destinée ce jour
Ce moment que tout deux attendaient avec impatience était enfin arrivé

Angelique alla a la fenetre laissant son esprit vagabonder
Elle revoyait leur rencontre...tres percutante
Deux regards qui se croisent,qui ne veulent plus se quitter
l'Amour venait de naitre entre eux

Angelique sortie de ses pensées,et regarda dehors
Une magnifique pergola attendait la ceremonie decorées de fleurs blanches
il était temps de se preparer
En attendant Dark pour l'aider a s'habiller Angelique mit son medaillon
Elle posa une main dessus : elle devait une explication a Dark

Angelique fixa le fermoir de sa chaine sur laquelle était posé un tres beau médaillon
Elle le portait depuis sa naissance mais ne possédait aucune explication

Trois coups frappés a la porte et Angelique éléva la voix : Entrez

Elle vit entrer Dark ,lui sourit puis lui fit la bise

Je t'attendai, je voulais que tu m'aides a mettre ma robe..mais avant je voudrai que tu t'assois
j'aimerai te parler de ce médaillon

Coucou mon Frère !

Adrien venait d'entrer et, surpris de croiser les yeux désemparés de son Frère bien-Aimé, il se sentit un peu perdu... Mais il se ragaillardit d'un coup et prit sur lui : le pauvre Louis-Oscar paraissait un peu... déstabilisé !

En arrivant chez Camille et Danath, Adrien avait fait le tour rapide de la petite assemblée, espérant y trouver son Ami fidèle, et pour saluer aussi chacune et chacun comme il se devait, ne voulant pas commettre d'impair, et surtout voulant rassurer ces gens que l'atmosphère rendait fébriles. Il avait commencé par saluer Camille qu'il embrassa de bon cœur sur ses deux joues rebondies et qui lui parla en retour avec les yeux (il sut y lire exactement qu'il fallait qu'il s'occupe de son fils - Adrien était là pour ça, bien entendu !), s'inclina devant Angélique en lui baisant la main (et en lui souriant d'un air entendu et qui se voulait réconfortant), fit de même avec Lady Dark (il n'avait pas encore eu l'heur de la connaître, mais l'affront serait bientôt lavé en ce jour de réjouissances), puis avait pris Danath dans ses bras pour une accolade virile, salué avec bienveillance et respect le moine chez qui il vit un œil amusé et presque mutin (ils allaient sans doute bien s'entendre, tous deux ! certains regards ne trompent pas) et avait fini par virevolter vers la porte laissée ouverte, le héros du jour n'étant pas céans...
Tout cela, à vrai dire, n'avait pris qu'une minute, mais ce fut comme une valse naturelle qui l'engagea à retrouver son Frère loin de l'agitation.

L'animation inhabituelle dont avait preuve Adrien, son enthousiasme débordant avaient causé une certaine surprise aux autres restés là, spectateurs de la scène, et le jeune homme crut entendre quelques rires féminins étouffés - il n'aurait su dire si c'était celui de Camille, Angélique ou Lady Dark, mais il pensait bien que le jour se prêtait à une certaine nervosité, et surtout la façon dont il s'était si soudainement comporté n'avait sans doute pas laissé indifférent.

Encore sur le seuil, il avait lancé à la volée :

Je vous le ramènerai à l'heure, promis !

Et avait fermé la porte.

Ouf !

Louis-Oscar, éperdu, encore grisé par l'ambiance qu'il avait dû vivre auparavant, resta quelque peu interdit quand Adrien se campa devant lui, lui mit les mains sur les épaules, le regarda droit dans les yeux et affirma :

Et maintenant, laissez-vous faire ! Vous me faites confiance ?

Puis le jeune homme se mit à côté de son frère, lui passa un bras autour de l'épaule et, sur un autre rythme, bien plus lent, l'entraîna vers la plage sans rien dire... Ils avaient besoin de calme, de se retrouver chacun en soi-même, et chacun avec l'autre. Il était du devoir du témoin de prendre le plus grand soin du futur marié.

Comment vous sentez-vous, mon Frère bien-Aimé ? J'ai croisé tout ce monde en vous quérant tantôt, me suis empressé de saluer, mais Danath m'a dit vous trouver ici, plus au calme. Dites-moi tout, mon bon Ami, je ne suis qu'oreilles attentives et bienveillantes...

La présence de son Frère d'âme et de cœur enveloppa le futur marié un peu déphasé de cette aura de bienveillance qui émanait d'Adrien.
Quand leurs yeux se lièrent, les mains de son Ami sur ses épaules et qu'il lança :

Citation :

Et maintenant, laissez-vous faire ! Vous me faites confiance ?

Louis-Oscar soupira d'aise, comme libéré d'un fardeau maintenant partagé, et répondit tout naturellement sans le quitter des yeux:

Oui Mon Frère, ma confiance vous est acquise, et je m'en remets à vous , votre seule présence est déjà un doux réconfort !

Et les Frères de Meute avancèrent vers la plage, Adrien d'un coté couvrant de son aile le héros du jour, et Nuage de l'autre coté, plus présent que jamais.

Chemin faisant, quelques phrases furent échangées, décrivant l'agitation fébrile qui régnait à L'Iliade, bien normal pour un jour comme celui là , vu les préparatifs en cours, et Lo osa alors se confier:
Si je suis un peu déstabilisé aujourd'hui, ce n'est pas tant le trac qui en ai la cause...
Mais c'est surtout  l'impression de ne plus être maître à bord...

Il passa machinalement sa main dans ses cheveux, les yeux un instant perdus vers l'horizon qui plongeait dans la mer, puis poursuivit :

Mon navire accoste vers une terre inconnue, et plusieurs chaloupes mènent les passagers vers le rivage...
Une pour Ange et Dark, une pour Camile, Danath et mon ancien précepteur, et une pour nous...

Il s’arrêta un instant, faisant face à son Frère de Lien, et ancra ses yeux dans les siens pour dire:

Cette métaphore doit vous sembler bien nébuleuse, mais c'est la première qui m'est venue...

D'un autre coté, je devrai m'en réjouir...
Je n'ai à m'occuper de rien, chacun mène sa barque dans la même direction et je les sais tout à fait capable, je ne m'inquiète donc pas.

Puis ils avancèrent à nouveau, leur allure un peu ralentie par le sable que leurs pieds foulaient.

Et nous voilà tous les trois, ( ben oui Nuage compte pour de vrai hein !) alors profitons de ces instants qui nous sont offerts, avant de tous nous retrouver pour la cérémonie !

Les deux jeunes hommes savouraient ce moment d'intimité qui leur était offert, sachant que c'était le dernier d'une série en célibataires, mais qu'il y en aurait d'autres enrichis de leurs futures épouses... Et puis, ils auraient bien le droit de continuer à se voir en célibataires, même après le mariage après tout !

Mais cet instant était particulier : une nouvelle page allait s'écrire sur laquelle était prévu qu'Adrien quitte l'Iliade pour le Nid afin de laisser toute sa place au futur couple, notamment à la Maîtresse de maison. C'était peut-être cela qui manquerait le plus à Adrien : le fait de pouvoir saluer son frère au matin, le prendre dans ses bras librement, selon l'humeur du moment. Mais d'autres bras s'ouvraient à chacun d'eux, si généreux d'amour à travers Angélique et Philippine...

Adrien prit le temps de s'asseoir sur le sable, invitant Louis-Oscar à l'imiter, Nuage poursuivant quelques sternes paresseux ou des mouettes arrogantes. D'abord assis côte à côte, ou plutôt épaule à épaule, Louis-Oscar finit par s'allonger en travers, reposant la tête au creux des jambes en tailleur d'Adrien resté assis. Le jeune homme fut touché de cette confiance et regardait alternativement l'horizon où se confondaient mer et ciel et le visage apaisé de son Frère qui fermait les yeux.

Tout en lui caressant les cheveux de temps à autre, comme un grand Frère prenant soin de rassurer le petit dont il a la responsabilité, il prit le temps de répondre aux questions du futur marié :

Mon tendre Ami, comme je vous comprends lorsque vous employez cette métaphore des barques qui accostent sur un nouveau rivage commun... Il est commun, mais tout neuf, étranger, vierge, comme si personne ne l'avait encore foulé... Et tout reste à écrire à plusieurs mains.

Comme je vous comprends quand vous dites que vous avez l'impression de ne plus rien maîtriser... et c'est sans doute le cas... Angélique est apparue dans votre vie et elle a sa place qui lui est propre : vous êtes à deux maintenant à vous partager la "maîtrise" de vos projets, de votre vie... ça donne le vertige...

Mais de tout cela ressort que voilà une bien belle aventure ! Vous, à l'image de Nuage, aussi doux que sauvage, vous allez partager la capitainerie du navire avec un Ange et tous deux tiendrez dorénavant le gouvernail. Vous allez être deux explorateurs d'un nouveau monde... Et je compte bien que vous me fassiez un rapport sur vos découvertes ! que vous partagiez votre expérience et continuiez à rayonner ce bonheur qui transpire de vos yeux, de tout votre être !

Frère bien-aimé, si je ne vous savais pas entre les meilleures mains du monde (hormis celles de Philippine qui arrivent au même niveau), je ne vous confierais pas à elles et vous garderais jalousement pour moi. Mais avec Angélique, vous ne pourrez qu'être heureux... et je reste dans votre sillage... vous pourrez toujours compter sur moi.
En d'autres temps, vous m'avez sauvé d'une mort certaine en me recueillant dans votre chaloupe. A l'instant vous avez dit "notre" chaloupe et j'en suis remué au plus profond d'émotion.

Adrien regarda Louis-Oscar dans ses yeux maintenant ouverts : quelle pureté dans ce regard ! la limpidité de la mer s'y reflétait, et un amour fraternel si intense en émanait ! Adrien poursuivit, souriant à son si précieux Ami :

L'amour se multiplie, s'additionne, et n'est pas exclusif. Votre chaloupe initiale où voyagent Camille et Danath s'est agrandie en m'accueillant ainsi que tous vos ami(e)s, elle continue avec Angélique que vous prenez à bord, plus encore avec ses enfants. Nous la pilotons tous un peu : ainsi vous pourrez prendre vos quarts de repos, votre vie n'en sera que plus enrichie et plus allégée... Le plus important n'est-il pas que nous soyons tous à bord de votre nouveau navire comme vous êtes dans le mien ?

Faites-vous confiance, mon Frère, tout le monde vous aime et ne veut que servir votre bonheur.

A ce moment-là, Nuage amena un bout de bois échoué sur la plage. Il voulait jouer ! Et Adrien aussi ! et Louis-Oscar n'était pas le dernier ! Et tous deux de se lever brusquement, de se poursuivre et de lancer le bout de bois à Nuage qui le ramenait à l'un ou l'autre. Puis Adrien entraîna le futur marié dans l'eau lustrale de la mer qui les lava de toute crainte, qui les enveloppa de sa bienfaisante écume qu'elle leur partageait ce jour. Ils s'aspergèrent, s'éclaboussèrent, rirent !

C'était leur moment, le moment de deux Frères inséparables que la vie se chargeait pourtant de disjoindre pour en augmenter leur bonheur respectif...

Angelique était ravie de l'arrivée de son amie...Elle répondait toujours présente quand on lui demandait de l'aide
 Dark était une personne qui comptait enormement pour Angelique...
 Angelique la regarda  puis commença son récit

Tu es mon amie sans savoir qui j'étais...j'aurai bien été en peine de te repondre
Dark, je ne sais pas qui je suis ...

Angelique s'arreta un tres court instant,sentant un nœud se former dans sa gorge
Pour se donner contenance Angelique enfila un jupon

J'ai été abandonnée a ma naissance ...c'est un pretre qui m'a entendu pleurer
Il m'a confié a un couple de fermiers qui n'avaient pas d'enfant
Pour toute information je portais et je porte toujours un medaillon autour du cou
Sur une face il y Angelique de gravé et sur l'autre un Lys Royal
C'est de cela qu'Ange disait que la fleur était la meme que celle de sa maman

Angelique alla sortir sa robe de mariée,qu'elle avait elle meme cree et cousue de ses fines mains protégée par du papier de soie et la montra a son amie avant que celle ci ne l'aide a la mettre

Philippine avait reçu une invitation de Louis Oscar et Angélique par politesse et courtoisie et ancienne collègue de Louis Oscar elle s y rendit espérant ne pas être en retard . Elle s 'habilla  avec simplicité et elle savait que son Adrien serait là aussi .

Une diligence s 'arrêta devant la maison des futurs mariés Philippine en descendit avec un énorme bouquet de fleurs blanches et roses ,des friandises pour les enfants d 'Angélique et un bouquet de fleurs pour Camille ,une dame qu 'elle avait rencontré et qu 'elle admirait .

Sa robe bleue ciel avec un petit chapeau assorti ,juste autour du cou une fine chaîne .

Devant la porte elle frappa mais celle ci étant ouverte timidement elle la poussa et entra Nuage vint aussitôt la sentir ,donnant sa main pour lui montrer qu 'elle était là en amie

Bonjour mon beau ,dis moi tu as grandi ,allez conduis moi près des invités .

Une caresse accompagna ses paroles .

Pendant que les deux voyageurs se restauraient devant sa petite maison, Camille s'attela a mettre de l'eau à chauffer pour décrasser les hommes...
C'est qu'il fallait les rendre présentables eux aussi !
Elle souriait tout en s'activant, revoyant son Danath si beau avec ses magnifiques tenues....
C'était il y a plus de vingt année...avant que le château, où elle était nourrice de Louis-Oscar encore bébé, ne fut pris...
Et là, comme pour chasser une mouche agaçante, elle fit un mouvement de la main, pour éloigner les images sinistres qui lui arrivaient...

Elle se rappela alors que le petit lui avait demandé une infusion, et quand elle fut prête, c'est Adrien qui entra, tel une brise d'été rafraîchissante, si bienfaisante ...!
Mais Louis-Oscar avait déjà filé, et Adrien fit de même pour le retrouver.

Danath une fois rassasié, intervint pour l'aider à verser l'eau dans le baquet, puis le paravent placé il se dévêtit avant de s'y installer.
Et quand il voulu se frictionner il  dit en s'adressant à Camille :

Ma douce ...te restes du saponaire..?

La vieille femme alla dans le cellier, puis en posa plusieurs branches sur la petite table à coté du baquet, ainsi que deux grands carrés de tissus épais et absorbants.

Voilà mon Danath !
Dit-elle d'un ton avenant, puis mouillant ses mains, elle écrasa les plantes et lui frictionna le dos et les épaules.
Puis Ethelstan entra à son tour, et elle laissa les hommes entre eux, reprenant son ouvrage , et c'est qu'il y en avait !

Entendant du bruit dehors, elle sortie et découvrit Philippine qu'elle salua et embrassa, quand un autre remue ménage se fit entendre et attira toute l'attention...
Un carrosse digne d'un Prince fit son entré, et une jeune demoiselle fort bien mise en descendit....

Camille s'approcha intriguée... et l'interpella avant qu'elle n'entre dans le manoir de L’Iliade où les héros du jours et leurs témoins terminaient de s’apprêter ...
Voilà notre Camille promue garde champêtre pour quelques instants, et on aurait pu croire qu'elle en avait même  le costume tant elle semblait déterminée ...!
( ben un garde en tablier, ça fait pas trop crédible hein..)
Par ici jeune fille !

Lança-telle, puis après avoir vu l'invitation, déposa son costume, se présenta et expliqua qu'il fallait attendre l'arrivée des futurs mariés ici même.

Des ordre furent donnés pour conduire l'attelage aux écuries, puis Camille qui débordait d'un grand sens pratique  ajouta en s'adressant à Philippine et Loudivine :

Mesdemoiselles !
Que diriez vous de m'aider un peu..?
C'est qu'il y en a de l'ouvrage encore, et à trois, il sera vite mené ..!

Leur rentrée à l'Iliade depuis la plage les avait partiellement séchés, et ils avaient achevé leur toilette dans l'arrière-cuisine. C'est donc deux éphèbes qui n'avaient que leurs caleçons qui montèrent, échevelés, dans la chambre qu'Adrien occupait encore avant son prochain déménagement au Nid.

Mon ami, je me sens comme un bandit qui vous aurait enlevé à un sérail ! Et je ris de voir, par la fenêtre, leurs frimousses surprises : regardez-moi cette jeune femme que Camille interpelle, qui est-ce ? Elle m'a l'air assez vive, non ?

Louis-Oscar et Adrien pouffaient en voyant s'agiter tout un petit monde en contre-bas.

Bien, mon tendre Ami. Ce n'est pas tout ça, il faut vous vêtir. Commencez donc par enfiler cette chemise.

Les deux amis revêtirent donc les habits du dessous afin d'être présentables l'un à l'autre, de sorte qu'Adrien puisse ménager aussi la surprise qu'il réservait à son Frère bien-aimé.

Et maintenant, mon tout Beau, fermez les yeux et attendez mon signal avant que de les rouvrir.

Le jeune homme alla ouvrir l'une des portes ouvragées de la belle armoire normande (réalisée par le propriétaire des lieux, donc magnifique !) et y prit la tenue que ses domestiques lui avaient amenée de son palais vénitien. En effet, quelques jours auparavant, Adrien avait emmené Philippine dans la grotte de la plage qu'il avait fait aménager pour l'occasion en une salle de bal féérique. Ses domestiques italiens étaient venus lui prêter main forte pour rendre l'instant inoubliable et en avaient profité pour lui apporter quelques commandes passées par leur maître.

Adrien se posta devant Louis-Oscar, fit tomber le drap de lin qui enveloppait la tenue et :

C'est bon, vous pouvez regarder...



Le jeune homme tenait, suspendue à un cintre recouvert de velours rouge, une tenue de prince. Il ajouta, fébrile :

Frère bien-aimé, cela vous agrée-t-il ? Je me suis permis de passer commande auprès des ateliers vénitiens qui jouxtent ma demeure de la Sérénissime. Il s'agit d'un vêtement inspiré de ma propre tenue de marié, elle-même établie à partir de la tradition vestimentaire des Princes d'Asti. C'est de la soie sauvage (plus épaisse que celle de Lyon) venue d'au-delà des Indes orientales ainsi que des broderies en fil d'or.

Comme Louis-Oscar ne disait mot mais contemplait le vêtement avec des yeux écarquillés :

Mon bien-aimé, rien n'est trop beau pour vous : vous illuminez la vie de tant d'autres autour de vous, alors ce jour, vous rayonnerez comme le soleil distribuant ses bienfaisants rayons à ceux qui vous entourent...

Le futur marié, attendri par les mots de son Ami et Frère de liens, le prit affectueusement dans ses bras. Ce fut une étreinte du plus pur amour fraternel, celle dont Adrien avait tant besoin pour terminer de se reconstruire.

Aussitôt Louis-Oscar se vêtit, Adrien l'assistait et acheva de boutonner le gilet, coiffa d'un geste sûr son ami et le mit devant le psyché :

Alors, qu'en dites-vous ? n'êtes-vous pas le plus rayonnant ? A mes yeux, personne ne peut vous concurrencer. Si... Angélique ! Allez, pressez-vous, et descendez afin d'attendre que je vous amène la plus belle des futures mariées !

Louis-Oscar referma la porte derrière lui et descendit rejoindre les autres, non sans avoir à nouveau serré son frère dans ses bras et lui avoir murmuré un merci à l'oreille, pris par l'émotion. Adrien se ressaisit aussi : que d'émois ce jour ! que de souvenirs refaisaient surface ! son propre mariage voici quelques années, avec la si noble Christinella... et vint se superposer de façon aussi surprenante que naturelle l'image de la douce Philippine...

Le jeune homme prit soin de parachever sa mise, un dernier coup d’œil au psyché, et le voilà prêt. Il sortit sur le palier et frappa doucement à la porte derrière laquelle se trouvait Angélique, sa nouvelle sœur d'âme et de cœur. Nuage, tout pétillant, venait de le rejoindre quand la jeune femme lui ouvrit...

Les deux Frères d’âme et cœur se trouvaient maintenant dans la chambre d'Adrien.

Citation :

Mon ami, je me sens comme un bandit qui vous aurait enlevé à un sérail ! Et je ris de voir, par la fenêtre, leurs frimousses surprises : regardez-moi cette jeune femme que Camille interpelle, qui est-ce ? Elle m'a l'air assez vive, non ?

Le futur marié répondit en riant :
Oh que oui, une tornade cette jeune fille, rafraichissante et émouvante aussi...
Loudivine semble toujours portée par le vent, un phénomène !
Et possède un langage  heu...varié !

C'est toujours très légèrement vêtus, qu'Adrien lança :

Citation :

Bien, mon tendre Ami. Ce n'est pas tout ça, il faut vous vêtir. Commencez donc par enfiler cette chemise.

Rappelé à la réalité de l'instant, Louis-Oscar un peu confus en prenant conscience de sa tenue, passa machinalement une main dans ses cheveux, puis remercia Adrien et enfila la chemise tendue....
Et quand la somptueuse tenue fut dévoilée, après avoir fermé les yeux, la surprise fut telle qu'aucun mots ne parvinrent à franchir ses lèvres

Citation :

Frère bien-aimé, cela vous agrée-t-il ?

C...C'est ....tellem....tro.....
Sans pouvoir articuler un mot, Louis-Oscar serra Adrien dans ses bras, des larmes de bonheur embuaient ses yeux.
Aucun mot ne fut dit à cet instant, Frère de meute, Inséparables, rien ne pouvait qualifier cet amour fraternel qui les liait...

Puis le futur marié se décida à enfiler ses somptueux vêtements, aidé de son Frère bien-aimé toujours si attentionné.

Et face au psyché, il n'en revenait pas il semblait briller, mais son regard plus encore que ses vêtements tant il rayonnait de bonheur.
Ce bonheur d'être si bien entouré, ce bonheur partagé avec sa Meute.
Une dernière accolade fraternelle et Louis-Oscar murmura :

Mille et un merci mon Ami, mon Frère !
Puis il inspira profondément, puisant dans le regard d'Adrien le courage nécessaire, et descendit rejoindre les invitées....

Loudivine conversait avec Nuage, ce qui fit sourire le jeune homme.
Coucou mon Amie, comme je suis content que vous ayez réussi à venir finalement !
Et il s'inclina en une parfaite révérence, même sans chapeau...!

Puis voyant Philippine avec de superbes fleurs dans les bras, il se rappela tout à coup qu'il devait trouver des fleurs pour son Aimée...
Il la salua également, puis déposa  un baiser sur la joue ridée de sa vieille nourrice qui lui tendait l'infusion demandée plus tôt.

Il savoura quelques gorgées encore brulantes de la boisson fumantes, puis dit:
J'ai failli oublier les fleurs...
Je file de ce pas cueillir celles que j'ai repéré, c'est ses préférées !
Quelques minutes et je suis à nouveau là !