L’étonnement d’Alban à ma nouvelle concernant l’absence de Mai Lee me laissait perplexe sur le moment, ayant pensé qu’il était tout de même au courant même si ce n’était pas de tout. Mais à le voir faire les cents pas de la sorte et ses paroles, je le sentais agacé.
Calmez-vous Alban, je ne puis vous en dire plus pour ce qui concerne son absence et pourquoi elle ne vous en a pas fait part. Mais ne vous inquiétez pas, elle reviendra et je sais que cela ne changera rien pour vous et elle. Et puis peut-être n’a-t-elle pas eu le temps de vous prévenir et plutôt que de ne rien dire m’en aura averti. Mais je comprends votre réaction, et vous pourrez lui dire quand elle reviendra.
Je souriais toutefois à ses mots concernant les corvées qu’il pourrait lui donner me doutant sans doute que selon les conditions de son retour il en oublierait tout cela très vite pour s’occuper d’elle comme il se doit.
Par contre ce n’était pas une surprise concernant l’annonce de Dewey. Je me doutais bien qu’il n’était pas du au courant. Cependant je n’aurai jamais pensé que cette annonce puisse le mettre dans un tel état.
Alban asseyez-vous maintenant, vous allez finir par me donner le tournis à force de vous voir faire les cents pas. Vous vous calmez à nouveau et je vais vous expliquer.
Inspirant un bon coup je me lançais.
Bien alors le corps de Dewey aurait été retrouvé mais on ne connait pas les circonstances de sa mort. Tout ce que nous savons c’est qu’il a refusé de suivre le garde qui était venu le chercher afin qu’il vienne s’expliquer en audience à l’armée pour mots qu’il aurait eu envers l’armée. Quant à une éventuelle révolte je ne suis pas au courant.
Mais je puis comprendre que vous qui le considériez comme plus qu’un simple ami, cette nouvelle puisse vous mettre dans cet état, surtout si malheureusement il semble avoir dénigré fortement l’armée royale.
Je ne sais que vous dire de plus et s’il s’est donné la mort c’est qu’il aura sans doute eu ses raisons. Je trouve cela bien dommage surtout qu’il aurait pu avoir un bel avenir auprès des mousquetaires mais voilà les faits en sont tout autres.
Je sais aussi que cette nouvelle vous attriste profondément et je suis vraiment désolée.
Que dire de plus ? Rien j’en perdais les mots de voir Alban dans cet état. Il tentait de faire bonne figure comme je m’y adonnais quelquefois mais au fond, tout au fond de soi une grande douleur s’emparait de nous.