[RP] "Dolphin's House" (14 Quartier du Palais, Maison des Mézieres)

Elisabeth main sur son ventre arrondie écoutait l’échange entre le poussin blond et son époux. Dans un moment de silence elle se permit.

Un jardin à la française est ordonné à l’extrême perspective, ligne droite et panorama parfait telle est l’idée. Une esthétique pure. Un jardin à l’anglaise laisse libre court à la nature, les arbres sont taillés et entretenu, mais si un arbrisseau pousse un chemin il n’en sera pas coupé pour autant. Autant dire que c’est l’ordre contre le chaos ! Elle sourit et serra la main de Romeuf.

Oui mon mari m’abandonne fréquemment pour commercer avec les anglais. Sourire. Vous pourriez partir avec lui un jour si votre époux vous l’accorde. Puis se tournant sur Romeuf. Un peu de lait pour moi mon époux.

La Duchesse sourit à Lena. Toujours pleine de question et avec une candeur rafraichissante. Elisabeth sourit à son époux et but son thé.

C’est délicieux décidément s’il est une chose que l’on ne puisse reprocher aux anglais c’est le tea time ! Puis dans un regard gourmand. Avec plaisir Philippe je suis sure que cela rendra ces gâteaux divin ! Merci d’ailleurs Lena de ce charmant geste.

Le sucre. Autre produit rare, mais oh combien intéressant pour une petite gourmande... Tellement que ça allait lui faire oublier les biscuits ! Elle ouvrit le petit paquet qu'elle avait posé sur la table.

Servez-vous ! J'espère qu'ils vont vous plaire !

Merci ! répondit-elle ensuite à Monsieur Romeuf qui lui avait présenté le sucrier.

Elle mit un peu de sucre dans sa tasse et tourna la cuillère, pensive.

Je sais pas trop, j'ai déjà du mal à écrire et parler bien français alors me lancer dans une autre langue, je crois que je suis pas assez futée pour ça.

Nouveau silence de réflexion. Puis la question qui n'a mais rien à voir.

Est-ce que ça mange aussi les biscuits les bébés quand c'est dans le ventre ? demanda-t-elle en regardant le gros bidon tout rond de Mme Elisabeth.

Regarde Elisabeth et porte sa main à ses levres
Se tourne vers Madalena, et incline la tête.
"Merci d'etre venue nous apporter ces excellents gateaux, Madalena.
Je pense qu' Elisabeth saura mieux vous repondre que moi à vos questions.
Je vais vous laisser discuter entre dames."

Sur ce se lêve, s'incline devant les deux jeunes femmes pour saluer, et rejoint prestement son atelier ranger les dernieres armes, avant de plonger dans ses papiers

Quelques jours plus tard, debut Juillet, "l'Audacieux" accompagné de deux corvettes arrivaient à Torteval et repartaient avec Romeuf à destination de Plymouth.
La corvette "Belle Elisabeth" restait au mouillage dans la baie de Torteval.

18 jours plus tard, les bateaux n'etaient toujours pas revenus.

De rien ! Au revoir Monsieur Romeuf !

Elle le regarda partir en espérant qu'elle avait pas dis un truc de travers sans faire exprès. Puis elle retourna ses mirettes bleues sur le ventre rond de Madame Elisabeth. La grossesse, ça lui faisait un peu peur et ça lui faisait cogiter le citron de milles questions. Mine de rien, avoir quelqu'un d'autre qui habite dans soi-même, c'est bizarre !

Est-ce que ça fait mal ? demanda-t-elle alors, les yeux rivés sur la bedaine de Madame la Juge.

Un groupe de matelots venant d'arriver au port se présente à l'entrée de la maison porteur d'un message
"We 're coming from Norwitch, Ma'am.
Mister Romeuf give it for you last week but derparture were cancelled, 'cause war crisis.
Ev'rythin' were good at this time."

Le parchemin est remis aux serviteurs, les matelots repartent, profitant de la marée

Citation :

Norwitch, le 15 Juillet 1651

Ma chérie
Comme je te l'avait annoncé, la situation en Angleterre est préoccupante et les opérations militaires sont sur le point de reprendre.
Mes contacts commerciaux de Plymouth doivent fournir un contingent ainsi qu'approvisionner l'armée actuellement située en Ecosse et qui n'a pas encore engagée le combat avec celle située en face.
Tout les bateaux sont dejà réquisitionnés et ils m'ont proposé de rejoindre leur escadre moyennant quelques conditions fort honorables voire avantageuses pour notre commerce.
Mon batiment et ses escorteurs sont donc desormais integrés à une flotille de soutien à la flotte d'approvisionnement rassemblée à Douvres.
L'activité navale du parti Ecossais etant quasi nulle, nous ne devrions pas rencontrer trop de problemes pour ce voyage.
Pour le reste de leurs operations, je ne suis pas engagé à servir au sol et me tiendrais donc en observateur. Voir comment les anglais combattent sera surement utile à Luc, Delarossa et voire même le nouveau capitaine de l'armée du Prince.

Prend bien soin de toi, je reviens vite une fois cette course terminée
Je t'aime

Philippe

Quelques jours plus tard, un pigeon tout humide et épuisé arrive à la maison

Citation :

Edinburgh, le 17 Juillet 1651

Ma chérie

Nous sommes bien arrivé hier soir au port d'Edinburgh, tenu par les forces Anglaises et avons remis notre cargaison aux autorités.

Comme à l'accoutumée depuis des siècles, les Ecossais sont retranchés de l'autre coté du Forth.
Leur armée étant de puissance équivalente à l'Anglaise, les deux forces s'observent depuis des mois au niveau du pont de Stirling, situé à une vingtaine de milles en amont, et point de passage le plus proche pour traverser ce fleuve capricieux.
Aucun des deux général ne veux tenter la traversée, l'autre ayant alors toute latitude pour le massacrer sur place avant que les renforts ne passent le pont.
Ceci dit, il semblerait que nous soyons arrivé à un moment ou les choses bougent
Hier soir, après avoir profité des vivres que nous venions d'acheminer, les anglais on tenté un coup de main audacieux en débarquant une petite troupe sur une plage de la rive d'en face.
Cette plage est située au bout d'une petite péninsule pointant vers la rive "anglaise", juste avant l'estuaire, ce qui en fait l'endroit le plus rapproché des fortins anglais et de leur artillerie.
Juste après la plage, une colline assez haute leur donne un solide point d'appui pour affronter une éventuelle contre-attaque, qui ne semble pas encore d'actualité.
Apparement, les Ecossais ont négligé de défendre convenablement cet endroit pourtant fort exposé et, depuis le débarquement de cette nuit, on a assisté à la mise en place d'un pont de bateaux plats reliant les deux rives, permettant d'acheminer des renforts, y compris des cavaliers, comme au moment où j'écris ces lignes depuis la passerelle de "l'Audacieux."
A ce rythme il y aura au moins 2000 soldats Anglais ce soir dans cette tête de pont, et au moins autant sont encore en mesure de les rejoindre demain.

Une forte majorité sont des arquebusiers ou des mousquetaires, approximativement 2 tireurs pour 1 piquier.
Ils ont l'air très disciplinés et il y a là peut être un début d'enseignement à prendre en compte pour nos corps Francs.
Peut être verrais-je ce que cela donne en situation de combat dans les prochains jours ou les prochaines heures.

Rassures toi, je reste à distance, les commandants britanniques nous ayant affecté à une mission de support naval pour le moment, donc loin d'une éventuelle bataille terrestre

Ma flottille étant composée de bateaux de petits tonnages, elle effectue des rotations entre les deux rives pour transporter les vivres et munitions, le reste de la flotte Anglaise patrouillant au large pour intercepter les éventuels batiments Ecossais, qui sont eux encore moins nombreux que les troupes au sol.

Je pense beaucoup à toi et a notre Alexandre ainsi qu'à notre nouvel espoir qui arrive bientôt.
Penses à bien te reposer de ta mairie et de tes divers conseils

Ti amo
Philippe.

Ce sont non pas un mais deux pigeons voyageurs qui arrivent ce dimanche en fin de journée.

Citation :

Edinburgh, le 19 Juillet 1651

Ma Douce
Je t'ecris depuis une taverne du port, où nous fêtons notre victoire du jour apres avoir rendu les honneurs à ceux des notres qui sont tombés lors d'un accrochage aujourd'hui.

Cela fait deux jours maintenant que le corps armé Anglais qui a debarqué de l'autre coté du Forth se renforce.
Les Ecossais ont réagis petit à petit, comprenant la menace d'une telle invasion sur leurs arrieres.
Tout d'abord, le 17, un contingent c'est etabli en haut de la colline faisant face à celle tenue par les anglais, bloquant toute exploitation de territoire vers l'arriere pays du Fife.
Puis, le lendemain, des renforts sont parti depuis Stirling pour renforcer cette position, vite repérés par les anglais postés de l'autre coté du pont là bas et tout le long du Forth.
Les Anglais ont donc eux aussi commencé à déplacer des troupes depuis Edinburg vers l'armée anglaise... face au pont de Stirling
Voyant cela, les Ecossais ont fait demi tour pour revenir vers leur corps principal afin de contrer une attaque de l'armée anglaise, ne laissant alors qu'une force de taille équivalente à celle de la tête de pont.
L'attaque sur Stirling a effectivement été lancée ce matin, mais c'est vite retrouvée bloquée peu après le pont. Les quelques escarmouches ont démontrées une forte opposition des Ecossais non encore renforcés et le replis a été engagé en cours d'apres midi, avant le retour sur place des regiments partis la veille plutot que de livrer une bataille le dos au fleuve.

Pendant ce temps là, de notre coté, nous continuons a ravitailler la tête de pont avec le reste de la flottille d'escorteurs de Plymouth. Outre mon squadron composé de ma snow et les deux corvettes, cette flottille est composée par un autre squadron d'escorteurs composé d'un brick et de deux sloop ainsi que d'une frégate légère, batiment du commandant de notre formation.

Nous etions à quai en train de decharger notre fret, le reste de la flotille mouillant face au port d'Inverkeithing et le reste de la flotte croisant aux abords du port d'Edinburgh, quand nous entendîmes au loin les bruits sourds d'une canonnade à L'Est, vers le large.

Puis nous vîmes apparaitre 3 formes sombres serrant la cote au plus près, et donc venant vers l'embouchure du fleuve en profitant de la marée.
Puis 3 autres apparurent , dont une fumante, les suivant de pres. A cette distance, impossible de voir leur pavillon
Les unités de la flotte anglaise croisant devant le port d'Edinburgh se dirigerent immediatement vers eux à pleine voile, et alors, une fois les anglais à portée, les 6 visiteurs ouvrirent le feu puis les 3 derriere virèrent de bord et filèrent droit sur l'escadre en approche, les forçant au combat....et laissant les 3 devant continuer leur route vers nous...et le pont de bateau.

Le temps de faire couper les amares de mes batiments , les 3 navires s'etaient approchés et on pouvait deviner a leur taille des gros bricks, voire des frégates.
Mon commandant de formation et le 1er squadron d'escorteurs deployant leurs voiles, se lancèrent sur eux...2 fregates ecossaises se deroutèrent sur eux, laissant le plus gros continuer sa route sur le ponton.
J'eu à peine le temps de prendre un peu le large en deployant mes voiles et de terminer le chargement de mes canons que ce hardis capitaine fit pivoter son navire et ouvrit le feu sur le pont de bateau chargé de troupe, le manquant de peu.
Nous avons alors repliqué, comme par reflexe, encadrant ce navire de nos tirs, et nous plaçant entre lui et le pont. Lors de l'echange de tirs suivants, mon batiment fut touché , heureusement sans pertes et nous aussi l'avons impactés, de même que mes deux corvettes, bien allignées dans mon sillage.
Bien conscient qu'il avait l'avantage sur tout les plans face à mes petites unités, je voulais qu'il perdre du temps avec nous pour laisser les gars sur le pont l'evacuer en vitesse, et laisser aux navires anglais se dirigeant vers nous le temps de nous rejoindre pour le prendre en compte.

Puis apres un autre echange de tirs sans degats important pour l'Audacieux, je vis qu'il avait changé de cible : la corvette en queue de file avait été touchée.
Je constate alors que l'Ecossais réduit sa voilure puis lache une nouvelle bordée de 14 pieces sur la corvette, qui encaisse une nouvelle fois et continue bravement de repliquer avec ses 4 canons.
L'ecart se creuse avec mon autre corvette, ce qui signifie que le pont est a découvert, seule la corvette bléssée empêche l'Ecossais d' avoir le champs libre.
Nous continuons de le harceler mais il nous ignore superbement et se trouve presqu'à l'arret quand il tire à nouveau sur la corvette, lui arrachant un mat et declenchant un incendie à bord...seuls 2 canons repliquent depuis mon pauvre escorteur, impactant directement sur un sabord et neutralisant au moins une piece. On devine des matelots qui plongent depuis le bord de la corvette apres cette salve

Je vire alors de bord et fonce sur lui, rechargeant mes canons de mitraille

Nouvelle salve de la frégate Ecossaise, qui pulverise ce qu'il reste de la corvette, qui coule. Le champs de tir sur le pont est desormais libre

Alors qu'il est en train de recharger, j'arrive à son niveau, m'alligne sur son tribord, réduit ma voilure immédiatement, et lache ma bordée de mitraille à bout portant : les servants des canons qui etaient à l'oeuvre sont hachés sur place, de même que les officiers sur le pont
Ma derniere corvette, se place sur l'autre bord et fait de même, causant d'autres victimes dans l'équipage.

Profitant de la surprise, je lance l'abordage et tres rapidement, l'affaire est réglée : la dizaine d'hommes encore valides qui s'opposent à nous ne peuvent rien contre mes Iliens d'une humeur de dogue suite à la disparition de tout un equipage de 40 d'entre eux.
Notre pavillon est vite monté en haut du mat : 1 seul autre navire Ecossais sera capturé par la flotte, les 4 autres sombrant avec leurs equipages. Un sloop du 1er squadron est une veritable torche, la frégate et le brick sont sevérement endommagés de même qu'une frégate de la flotte, la quinzaine d'autres navires n'ayant que des avaries mineures.

Nous avons pu sauver 16 des 40 membres d'équipages de la corvette. 9 corps n'ont pas été repêché
Je t'envoie par un autre pigeon la liste des noms afin que tu puisses prévenir les familles des disparus habitants Saint Pierre.

Nous entamons le voyage de retour vers Plymouth et Guernesey une fois les avaries réparées sur nos 3 navires, la frégate capturée par nos soins restant notre propriété

Loin de cette furie, il me sera alors possible de te dire et te prouver combien je t'aime.

Love
Philippe

Un pigeon tout mouillé d'avoir slalomé entre les nuages plein de pluie arrive à la maison

Citation :

London, 03 Aout 1651

Mon amour.
Je t'ecris depuis la capitale Anglaise, où nous faisons escales depuis une dizaine de jours pour remettre la frégate capturée le 19 juillet dernier en etat de naviguer en haute mer jusqu'au chantier naval de Jersey.
Ayant été gratifié d'une permission longue suite à la bataille du 20 Juillet dernier, nous l'avons convoyé jusqu'aux docks de la Tamise en cabottant a proximité des cotes pendant quelques jours.
Nous devrions reprendre la mer d'ici peu avec un chargement de produits anglais à destination du marché de Guernesey et devrions etre de retour avant le 10 du mois.
Si les familles de matelots guernesiens te demandent des nouvelles de leurs proches embarqués avec moi, rassures les : nous n'avons pas subie de nouvelles pertes depuis l'affrontement naval du 19 juillet.

Comme tu peux t'en douter, je me suis retrouvé mêlé à l'affaire du 20 Juillet bien qu'a la base je n'avais strictement rien à y faire.
Cette journée avait plutot commencée agréablement, pourtant, puisque suite à l'affrontement de la veille, le colonel anglais dont les troupes traversaient le pont au moment de l'attaque des frégates ecossaises nous avait invité moi, mes officiers et les matelots survivants de la corvette coulée à prendre une amicale collation.
Les troupes ecossaises etaient encore reparties vers Stirling la veille pour faire face à l'attaque du corps principal, ne laissant que quelques cavaliers en surveillance de la tête de pont.

Comme je te l'ai dit dans ma précédente lettre, cette attaque fut vite abandonnée, les quelques unités engagée se repliant rapidement une fois averties de l'imminence des renforts ennemis.
Ne pouvant laisser la tete de pont se renforcer et menacer ses approvisionnement, le general Ecossais du envoyer une nouvelle force pour faire barrage aux anglais.

Nous en etions à notre 4 ème Toast lorsque l'alerte retentie dans le camps Anglais : l'armée Ecossaise venait d'arriver sur la colline d'en face nommée "Casteland Hill".
Nous autres marins n'etant pas à notre place, je commençais à evacuer mes gars, lorsque le colonel anglais me demanda aupres de lui afin d'aider à identifier les unités positionnées en face de son regiment, me sachant un ancien adversaire lors des precedentes guerres civiles.
Je pu en reconnaitre quelques un, dont le régiment de Highlander du clan Maclean, la baniere du Général Holbourne...

Connaissant cet officier comme plutot prudent, voire timoré, je me disais qu'il resterait sur ses positions en hauteur et fort avantageuses pour lui, voire ferait replier ses troupes qui s'avéraient etre en nombre egal, mais de qualité largement moindre que les veterans eprouvés des régiments anglais...
De plus, les anglais disposaient de 2 canons placé en haut de leur colline, "Ferry hill" alors que les ecossais n'en disposaient pas.

Ce fut donc une grande surprise de voir les régiments ecossais se former en ligne et certains s'avancer en descendant la colline : les ecossais engageaient la bataille alors que tout leur indiquait de ne pas le faire.

L'affaire etait donc jouée d'avance, mais je n'aurais jamais pensé que ce soit avec une telle ampleur, tant pour les combats que les consequences.

La cavalerie ecossaise attaqua violement les flancs de l'armée Anglaise, qui accusèrent le coup pendant quelques minutes. Constatant que l'infanterie Ecossaise ne rejoignait pas ses cavaliers pour les supporter et exploiter leurs efforts, le general Anglais envoya ses reserves en renforts des regiments attaqués...un quart d'heure plus tard, toujours dépourvue de l'appui de ses fantassins, la cavalerie ecossaise n'etait plus qu'un souvenir.

C'est alors qu'un regiment anglais s'avança pour engager les lignes ecossaise desormais arrivées en plaine...le combat ne dura pas 5 minutes et les jeunes milices ecossaises craquerent sous la pression des véterans anglais et s'enfuirent en desordre, laissant le régiment de Highlander seul face à toute l'armée anglaise.

Ce fut alors une veritable demonstration de style des troupes anglaises : placés en légere surrelevation derrieres les rangs de piquiers qui maintenaient les Highlanders et leurs redoutables Claymore à distance, les rangs de tireurs canardèrent méthodiquement les rangs ecossais, qui, depourvus d'armes à feu, s'ecroulèrent les uns apres les autres. Les derniers rapports indiquent que sur 800 highlanders, 35 seulement purent se degager de cet enfert.

Une fois la menace highlander effacée, Lambert lança ses cavaliers à la poursuite de l'armée ecossaise en déroute et le harcelement dura jusqu'à la ville de Dunfermline.

La victoire Anglaise etait totale, doublée d'une véritable hécatombe : sur 4000 ecossais engagés, on compta jusqu'à 2000 morts, et environ 1500 prisonniers. Les anglais deplorèrent 200 morts dans leurs rangs.

Le soir même, les premiers chefs de clans locaux presentaient leur soumission aux anglais, bientot rejoint par les autres clans plus important dans les jours qui suivirent, scellant ainsi le sort du pretendant Jacques II.

Privé du support de ceux-là même qui l'avaient designé Roi d'Angleterre et d'Ecosse, ce dernier doit desormais choisir entre partir en exil, ou persister et voir ses troupes rejoindre leurs clans d'origine, regarder celles qui restent sur place mourrir de faim et ne plus avoir de munitions,ou passer à l'offensive en territoire Anglais en esperant une victoire decisive rapide.

L'avenir seul nous dira quels sont ses choix, même si je me doute que la sagesse n'aura pas le dernier mot en cette affaire.

Pour ma part, la fin des opérations militaires en Ecosse signifie que nos services ne sont plus requis pour cette campagne, et que nous pouvons rentrer au port, une fois nos navires en mesure de le rejoindre, d'où notre sejour actuel à Londres.

Embrasse Alexandre pour moi, fait tres attention à toi
Philippe.

Elisabeth prenait souvent le diner dehors en compagnie de Camille sa duègne et V. Alexandre les accompagnait de babillage et de mots mal prononcés. Lorsqu’une voix se fit entendre elle etouffa un cri de surprise avant d’afficher un large sourire.

-Philipe dites vous … Cela me rappelle rien quelqu’un en effet !

Alors qu’elle se retournait pour offrir à son époux un sourire aimant, Alexandre déjà hurlait :
-A’a ! se dandinant sur sa chaise pour tomber au sol et aller dans les jambes de son père.
-Il semblerait que le jeune Duc soit ravi de ce colis !

La Duchesse se leva pour embrasser Philippe, d’un baiser qui trahissait un voyage trop long.