[RP] "Dolphin's House" (14 Quartier du Palais, Maison des Mézieres)

Elisabeth hésite un instant puis réagis.

-Vous savez Romeuf est compétent, très compétent, voir même trop ! Cela lui a coûté la place que vous occupez, enfin celle de Muguet du moins. Alors ne vous basez pas sur lui comme référence, car si vous faisiez de la même manière vous ne seriez peut être plus à votre place? Hausse les épaules.

-Mais sachez que si vous avez besoin d'aide nous sommes là, enfin pour ma part n’étant plus à la mairie j'ai beaucoup de temps à tuer ! Jette un coup d'oeil à Romeuf, puis à Muguet.

Muguet était parti dans un tête à tête fort prenant avec son whisky aux couleurs ambrées auxquelles les flammes de la cheminée donnaient des reflets magiques. Il se laissait bercer par cette vague de chaleur qui lui descendait à l'intérieur du corps et le brûlait jusqu'aux extrémités comme les baisers enfiévrés d'une maîtresse ardente.
Sous le charme de cet envoûtement féérique il en oubliait le lieu où il se trouvait et les personnes qui près de lui, attendaient qu'il montre un soupçon de bien séance.

Il se secoua vivement pour revenir sur terre. L'éblouissante Elisabeth et la ravissante Roxetrice après un début difficile semblait avoir trouvé un terrain sur lequel faire reposer une douce conversation : la politique !

Romeuf s'en mêla aussi au grand dam de Muguet qui voulait l'orienter sur les livres de sa bibliothèque avant que ce fascinant whisky ne le détourne de sa première idée.
Il remercia la Duchesse d'un doux sourire tout en s'approchant de Roxetrice pour la prendre par la taille :
Merci infiniment, Princesse ! ... Euh, Duchesse, je n'ai pas encore perdu la bonne habitude de vous appeler ainsi et n'ose pas le faire par votre prénom ! ^^
Bien sûr que nous savons compter sur votre aide en toute circonstance à l'un comme à l'autre. Chacun, je pense à sa manière de gérer la ville et Romeuf a fait preuve ici comme à Reims d'idées neuves, modernes et plaisantes. Nous ne cherchons pas à l'imiter mais seulement à trouver nous aussi des idées capables d'amener les Saints-Pierrais à sortir leur joli bout de nez dans les rues de leur ville et à participer à son animation.

Déposant un baiser court mais puissant sur les lèvres de la douce Roxetrice, il ajouta :
J'avoue non sans plaisir, ainsi que tout le monde s'en doute désormais, que c'est de ma bien aimée Roxetrice que viennent toutes les choses mises en place depuis quelques jours ! Cette ville dans laquelle elle ne voulait pas rester il y a encore quatre ou cinq semaines, voilà qu'elle se met à la chérir comme si c'était sa propre fille. Preuve s'il en est besoin que St Pierre est une ville troublante qui soumet sous son charme les plus récalcitrants.

De nouveau Muguet goûta aux lèvres de son tendre amour :
N'ai-je point raison, mon petit coeur parfait ?

Muguet prit le recueil des mains de Romeuf avec la même émotion que s'il s'agissait d'un livre saint :

Oh merci, mon cher ami ! ... J'avoue avoir tant et tant cherché cette édition sans aucun succès. Soyez assuré que j'en prendrai soin et vous le rendrez quand je l'aurai appris par coeur :

Feuilletant quelques pages, Muguet se tourna vers Roxetrice et lui dit avec un tendre sourire :
Tenez, voilà un sonnet qui s'applique très bien pour vous, ma douce chérie, vous qui avez souvent des baisses de moral :

Citation :

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Ressemblant, n'est ce pas ?

Et sans attendre de réponse, Muguet lui décerna un baiser court mais ô combien fougueux !

Elisabeth rentrait après une journée à répondre aux courriers, courir après certaines personnes, valider l’avis d’autres, finalement chef d’orchestre c’était un sacré boulot. Heureusement que son boulot de Juge était calme sinon elle n’aurait temps de voir son fils. Alors qu’elle rentrait chez elle, elle fut surprise de voir des malles, et d’entendre une voix masculine autre que celle de V. La Duchesse avait oublié qu’elle avait un mari !
L’idée la fit rire, et aurait bien plus à sa mère. Elle grimpa l’escalier d’apparat et finit dans le grand salon du rez-de-chaussée où son époux semblait l’attendre.
Elle vit la composition florale et Philippe :

-Voila, quelques petites choses ramenées de mes échanges commerciaux....et non, pas de coups de feu tiré pendant tout ce temps...sauf pour s'entrainer.
Sinon, voici pour Ma Reine de Cœur.

-Ma foi le veuvage ne m’ira pas au teint ! Rétorqua-t-elle, puis approcha de la composition, l’admira et leva ses yeux azur sur son époux. Merci c’est gentil d’avoir pensé à moi.

Je considère que partir sans dire au revoir est une façon fort peu galante de le faire, au mieux on aurait dit un voleur. Elle leva les yeux de façon digne et vaguement rancunière de ce fait. Ensuite je n’ai aucun intérêt à me rendre à Jersey, il n’y a rien sauf des moutons, de plus j’ai des responsabilités ici lieu.

Elisabeth tiqua a la remarque sur Aimelin.

Pendant ces six semaines Philippe j’ai passé le plus clair de mon temps avec Aimelin, Quasi était malade nous fumes solidaire, j’ai découvert un homme têtu, tempétueux, sanguin… Quelques années auparavant c’est de lui que j’aurais pu tomber amoureuse comme de toi, vous vous ressemblez bien plus que tu ne le crois.
Alexandre et Collin seront élevés ensemble, ton fils sera Duc, il se doit de côtoyer son Prince que cela te plaise ou non son destin est là.

En effet se dit-elle la France et l’Angleterre lui furent fermées a cause de la harpie, Reims mise en quarantaine, c’était ici chez elle, chez eux.

Oh et dernière chose, je vais marier le Prince et la Princesse sous peu.