[RP] Bureau de l'Amiral

C'est ce qui s'appelait un bureau désert. Le garde fit le tour des lieux d'un regard et soupira.
Ca valait bien la peine que le prince mette des locaux à disposition pour que personne n'y soit. Il enleva la poussière du bureau et y posa le mot bien en vue, en rajoutant la date.

Citation :

19 janvier 1651.

Amiral je vous pose une demande d'un certain Lealin pour intégrer la flotte.
Je lui ai dit que vous le contacteriez.

Garde Raymond.

Citation :

Je me nomme Lealin, je réside a Saint Pierre Port, sur l'île de Guernesey.
Je souhaite m'engager pour defendre les îles, car c'est
le devoir de tout homme de protéger son lieu d'habitation.

Son travail fait il retourna au poste de garde.

Un bruit de sabots sur le chemin caillouteux du quartier de l'Amirauté qui mène aux quartiers de la Flotte. Les sabots de l'étalon envoient par monts et par vaux les petits cailloux qui volètent et s'éparpillent sur son passage. En uniforme de sa Garde, chose rare de sa part, le jeune prince s'arrête devant les grilles et rend son salut au garde.

- altesse, je vous ouvre

Inclinaison de la tête à l'homme avant de mettre pied à terre vers les portes en donnant les rênes à un soldat qui vient l'accueillir.

- l'Amiral n'est p...
- je sais soldat, surveillez Altaïr je n'en ai que pour quelques instants.

D'un pas décidé il franchit la grande porte et file direct dans le bureau du responsable de sa Flotte. Visage sérieux il prend à peine le temps d'entrer, de déposer le pli sur le bureau où se trouve déjà déposé un autre pli dont il prend connaissance, puis ressort aussi vite qu'il était entré.

Citation :

Saint Pierre, au palais, le 20 janvier 1651

Amiral,


Cela fait des semaines que je ne vous ai point vu et les quartiers de la Flotte sont parait il désertés.

J'avais mis ma confiance en vous, me serais je trompé ?
Je vous donne donc jusqu'au 31 de ce mois de janvier 1651 pour me dire ce qu'il en est de votre décision, à savoir si vous abandonnez la fonction d'amiral où si vous la gardez.

Toutefois.

Si vous la gardez je veux une présence permanente aux quartiers de la Flotte et une activité qui prouve que vous êtes là.
Une fonction n'est pas seulement un titre à afficher et des galons à porter.

Devant votre absence j'ai demandé au corsaire Mael O Brian de s'occuper de ma Flotte et à ce titre il est le Capitaine, directement sous vos ordres et vous remplaçant durant votre absence.

Passé le 31 janvier je me verrai dans l'obligation de publier une annonce vous enlevant ce poste et je nommerai quelqu'un d'autre.

J'attends donc missive de votre part.

Prince de Guernesey
et des Iles de la Manche

Sourire de remerciement au garde avant de remonter en selle et de quitter les quartiers de la Flotte pour se rendre au palais.

Après bien de la route tant sur mer vers le Canada pour y prendre des décisions concernant ses affaires et revoir sa première famille, indienne, puis un retour vers Bordeaux et un voyage avec ses enfants jusqu'à son domaine de Reims où ils passèrent la noël et le jour de l'an dans la joie mais aussi dans le recueillement et le souvenir d'Annie, Henri reçut un pli du Prince Aimelin lui demandant ce qu'il comptait faire du poste qu'il lui avait confié.

Il avait répondu sur les raisons de cette absence. Le lendemain il préparèrent leur départ, firent halte à Paris puis à Rouen où était revenu la Tendre Annie.

Enfin il posèrent de nouveau les pieds sur le sol de Guernesey. Retrouvant leur propriété ils y passèrent une nuit douce et tranquille. Le lendemain à huit heures, Henri en petit uniforme, enveloppé dans son grand et chaud manteau de cavalerie, chaussé de bottes fortes et d'un large feutre il marche jusqu'au port vers son bureau.

Les gardes le salut, il leur demande de leurs nouvelles d'eux et de leurs familles. Puis rassuré sur la tranquillité de ces hommes pénètre dans son bureau dans lequel un feu ronfle dans le cheminé et du café chauffe sur une plaque posée au dessus d'un petit braséro.

Hum, les nouvelles vont vites pense-t-il, posant son feutre il garde son manteau pour le plaisir de continuer à sentir la chaleur l'envelopper après sa marche sous le vent plein d'embrun. Il ferme les yeux respire l'air de la pièce, se lève, et se sert un grand quart de café dans lequel il jette deux cuillerées de sucre, reprends sa place au bureau entrouvre son manteau et commence à lire les dossiers posés devant lui, prends des notes ..................

Il ressorti les documents modificatifs concernant la nouvelle représentation des grades

Citation :

Nous Henri de Coucy par les pouvoir qui nous ont été conféré par le Prince souverain de nos isles et après en avoir reçu autorisation, décrétons qu'à compter de ce jour les grades de la Marine et leurs représentation seront définis comme le mentionnent les éléments ci-dessous. Le présent décret est immédiatement applicable.


AMIRAL


CAPITAINE


SECOND


LIEUTENANT


SECOND MAITRE (en lieu et place du sergent qui n'est pas un terme de marine)


MATELOT

Amiral Henri de Coucy

[Bureau de l'amiral, le 22 janvier]


On avait aperçu henri de courcy aux quartiers de la Flotte.
La nouvelle était suffisamment étonnante pour que le prince lui même décide d'aller voir ça.

- Jean ! je file à l'amirauté
- oui Altesse

Altaïr connaissait bien le chemin et ses sabots les conduisirent à nouveau dans la grande cours où un soldat vint s'occuper de l'étalon pendant que le prince se dirigeait d'un pas décidé vers le bureau de l'amiral.

Bref toquage de porte avant d'entrer, la mine impassible, aucun sourire d'affiché.

bonjour monsieur de Coucy..

Volontairement, il ne l'avait pas appelé par son grade, il se réservait le droit de le maintenir ou pas, de le déclasser ou pas.

je suis bien aise de vous voir dans ce bureau poussiéreux du à une légère manque de présence de votre part depuis le 20 novembre, date où vous aviez donné votre avis sur Delarosa.
Nous avons dépassé le 20 janvier, donc deux mois sans un seul courrier expliquant votre absence.
Vous semblez donc penser que l'on peut se moquer de Guernesey et de son prince sans que cela ne soulève aucune interrogation.

J'aurais aimé avoir réponse à mon pli du 20 janvier, alors peut être que vous allez me donner cette réponse de vive voix.

Dire qu'il n'appréciait pas l'attitude de l'homme aurait été mentir. Ne pas prendre la peine de réponse au prince, et s'installer comme si de rien n'était apres des mois de silence et d'absence, voila qui ne montrait pas une bonne éducation.

Il se dirigea vers la fenêtre puis fit demi tour et fixa l'homme.

alors, j'attends vos explications

Henri entends la porte qui s'ouvre lève la tête et vois le Prince entrer

Il se lève fait un bref salut de cours et écoute

Votre Altesse, vous me faites la procès de ne point vous avoir répondu et j'en suis fort surpris, en effet, il reviens à son bureau prends un dossier et en sort la copie d'une lettre qu'il tends au Prince Voici le courrier que je vous ai fait parvenir de Reims où je me recueillais sur la tombe de mon épouse

Citation :

Henri de Coucy

à

son Altesse Aimelin Prince Souverain des Iles de la Manche


Votre Altesse, mon absence a été en effet plus longue que ce que je l'avais envisagé, la mer n'est pas toujours un chemin égal. Si j'ai pris la liberté, je l'admet condamnable, de prendre ce congé sans vous en référer c'est pour les raisons suivantes :

La première est qu'Une certaine Dame de votre entourage m'a demandé d'intervenir vigoureusement pour prendre ne chasse un bâtiment étranger. Renseignement pris son comportement étant plus que suspect je me suis mis en mesure de l'arraisonner et lui ai sans qu'aucune violence soit faites par pavillon demandé de se présenter. La Dame l'a alors mal pris alors que je n'avais suivis que la conduite que la situation imposait. Puis j'ai appris que vous désapprouviez ma conduite.

La deuxième est que j'ai appris que vous aviez appeler à vous ce bâtiment et son capitaine mais que vous aviez jugé bon de n'en point informé votre amiral, la conséquence de cette décision aurait pu couter la vie à de nombreux hommes sur un bord comme sur l'autre. Cela disait clairement que vous ne me jugiez pas digne de ma confier les informations nécessaires à la tenue correcte de ma charge.

Comment interpréter ces deux décisions de votre part autrement que comme une défiance que rien ne justifiait à mon encontre.

A votre demande je rentre donc dès demain de Reims pour user de l'office que vous jugez utile de me confier de nouveau

Je suis votre Altesse votre serviteur.

Henri de Coucy

Pendant que le Prince lisait Henry resta à côté de son bureau.

Le prince leva les yeux vers l'homme, l'observant quelques instants. Celui-ci se moquait il de lui ?
Jean relevait tous les courriers du pigeonnier quand ce n'était pas l'intendant ou un garde et nul courrier de Courcy, pas plus que dans la boite privée du prince.

nul pli de votre part n'est arrivé à Guernesey, les vents sont souvent capricieux vous devriez le savoir en tant que marin.

Il s'avança et prit le courrier dont il parcouru le contenu, relisant certains passages afin de s'assurer qu'il ne rêvait pas. Il se demandait de quelle dame il pouvait bien s'agir.

Il avait bien sûr souvenance de l'affaire O'Brian. Celui-ci se dirigeait vers le wall et le navire de l'amiral, sensé être en France à Rouen pour escorter le Roy, avait surgit de nulle part devant les yeux plus qu'étonnés de l'irlandais.

S'en était suivi une attitude plutôt étrange de l'amiral, se plaignant entre autre de ne pas avoir les clés de la salle du conseil, chose fausse.
Le prince avait mis cette attitude sur le surmenage personnel de l'homme et avait attendu son retour, tel pénélope guettant le retour d'Ulysse, faisant son ouvrage le jour pour le défaire la nuit venue, afin de ne point honorer ses promesse dépousailles.

Sauf que le jeune gars ne détruisait pas son ouvrage, et qu'il tiendrait ses promesses d'épousailles à la femme de sa vie.

Petit sourire en pensant à elle, et regard qui se porta à nouveau sur l'homme, puis sur la lettre, puis sur l'homme. Le plus blessant, était que cet homme à qui il avait donné sa confiance le prenait pour un idiot et lui mentait. Il répondit d'une voix assez sèche tout en restant poli.

me prenez vous pour un idiot ? J'ai fait mander O'Brian durant votre absence afin d'avoir quelqu'un pour s'occuper de la sécurité de nos voies maritimes et de nos côtes. Il est un ancien corsaire et s'est mis à ma disposition, et de plus il était à nos côtés pendant la guerre.

Pli qu'il reposa sur le bureau avant de poursuivre d'une voix qu'il essaya de calmer.

vous avez toujours eu les clés du conseil mais ne vous y êtes jamais exprimé, comme le sénéchal. Je réfléchis d'ailleurs à la nécessité de laisser les clés à certains. Vous avez d'ailleurs donné votre avis pour un vote fin novembre et ensuite... signe de la main ... volatilisé l'amiral qui a pour fonction de veiller sur Guernesey.

Ha que n'avait il des Keridwenn et Capitaine Oscar dans sa défense ! Il pourrait au moins dormir tranquille. Il se mit à faire les cent pas tout en jetant des regards à l'homme. Que devait il faire ? avoir confiance alors qu'il lui mentait effrontément ? il était implacable sur la loyauté et le respect, certains disaient que c'était un défaut, d'autres une qualité, lui s'en fichait, il était ainsi et ne changerait pas.

J'attends une réponse du capitaine O'Brian car je n'ai nullement l'intention de me défaire de lui parce que vous revenez miraculeusement parmi nous.

Il se posa devant l'une des fenêtres et regarda Altaïr qui attendait sagement dans la cour.

Une réponse pour lui donner ma place votre Altesse ? bien puisqu'il en est ainsi. Je vous croyez différent des autres grands.

Je suis intervenu contre la flotte de France sans être des votre, je vous ai défendu contre un pape imbu de sa personne mais cela n'est rien.

Je ferai selon votre souhait.

Henri attends qu'il se retourne ne laisse rien paraitre de ses pensées, il n'a pas besoin de pouvoir ni d'un maitre qui oublie si facilement les services rendus et qui prétexte un sois disant départ pour la France alors que cela venait de se décider et qu'il sortait du port au moment de la demande de rendre en chasse la bâtiment étrange.

Quant à la lettre il l'avait envoyé et il ne fallait pas que le Prince pousse le fait de l'accuser de mensonge trop loin car jamais de sa vie il ne l'avait fait.

Il était déçu par l'attitude d'un Prince que l'on disait différent...........les se moquent bien des services qui peut leur être rendu, Henri n'avais jamais rien demandé mais jamais il n'en avait eu ne serait-ce qu'un merci........il aurait du se méfier de lui et de mézière déjà habituée à Reims à semer le chaud et le froid sans jamais mesurer les conséquences..............

Il vendrai sa maison et retournerai à Reims. Il avait ses enfants à continuer à élever, ses beau parents indiens à revoir avant que l'âge ne les poussent vers le grand Manitou.

Le prince observait l'homme. Il se leva et tenta de rester calme.


Je ne suis pas différent des autres grands ? parlez vous du Roy et de la Reyne de France ? est ce un compliment pour moi de me comparer à eux ?
ne lancez pas des phrases sans en expliquer le sens je vous prie.

A moins que vous ne fassiez comme monsieur Mézières et me comparer à Louis Edouard et la reyne Léonore en me disant imbu de ma personne et un vrai despote ? regardez moi donc en face et cesser de penser à sans doute des choses pas tres belles.

Il s'emportait légèrement et s'il était disposé à donner une chance à courcy en entrant dans ce bureau, le comportement de l'homme venait de changer la donne.

Un "grand" pour vous est quelqu'un qui se met à genoux devant ceux qui travaillent avec lui et pour lui ?
pour moi un "grand" est quelqu'un qui dirige son pay avec honneur et respect
et l'honneur et le respect passe par le respect que lui portent ceux à qui il a confié des fonctions.

Aujourd'hui vous me montrez une .... copie .... d'un courrier que vous dites m'avoir envoyé ?
et bien moi je vous réponds que nul courrier de ce type n'est arrivé ni au palais, ni chez moi et osez donc me traiter de menteur.

Tout mon entourage voit mon courrier officiel et ma fiancée voit mon courrier privé également.

Aujourd'ui vous revenez je vous demande explication et vous me tournez le dos ?


Je vous ai pris en tant qu'Amiral et je vais vous en relire un petit passage. Ca tombe bien j'ai quelques annonces avec moi.
Il sortit l'annonce roulée dans la poche de son manteau, et en lut un passage à haute voix.

je cite ....
"Cette décision a été prise de par ses connaissances en la matière, mais également :

de par l'aide et le dévouement dont il a fait preuve pendant la menace de mars 1650.
Durant les évènements qui ont abouti à l'indépendance de nos iles, malgré les interdictions et menaces du royaume, il n'a pas hésité à venir aider nos îles, et de par ce fait, nous lui en sommes reconnaissants et lui confions donc ce poste qui nous le savons sera dorénavant entre de bonnes mains."

Je pense vous avoir dit pourquoi je vous prenais en tant qu'Amiral et vous avoir remercier de votre aide.
Maintenant... si pour vous, avoir aidé Guernesey est une monnaie d'échange alors nous n'avons pas la même notion de l'honneur.

Il y a à Saint Pierre, une jeune femme qui pendant la guerre a bravé les interdits du roy et les dangers, pour venir nous apporter de la marchandise.
Jamais elle n'a revendiqué cela et pourtant nous lui devons beaucoup, et je compte la remercier à ma façon.

D'un geste énervé, il balança l'annonce sur le bureau.

Spoiler:

Donnez des pouvoirs et des fonctions et le vrai caractère de certains apparait au grand jour, voila ce qu'était en train de se dire le jeune Aimelin.

tenez, vous pourrez la relire afin de vous souvenir de ce qu'a écrit à votre sujet celui "que vous croyiez différent des autres grands".

[de la porte du Capitaine à la porte de l'Amiral]


Le chemin entre les deux portes avait paru bien court à Louis. Faut dire qu'il avait eu le temps de compter ses pas.... vingt et un et le dernier était resté en suspend, surpris d'être déjà arrivé. Vingt et un ? c'est tout ? dommage pensait il en jetant un regard en arrière vers la porte du capitaine.

Une inspiration avant de toquer un peu fort pour se faire entendre et de lancer comme pour se préserver d'un ouvrage brutal de porte.

Votre Altesse un message pour vous !

Instinctivement il porta la main sur son couvre chef et n'eût pas le temps de l'enlever de celui-ci que la porte s'ouvrit.

Votre Altesse un message pour vous !

La journée n'était pas encore finie,il en avait comme une certitude au moment où la voix du garde se fit entendre au travers de la porte. Un message ? encore un problème à résoudre ! mais ils voulaient sa mort sur Guernesey. Et apres on allait dire qu'on ne le voyait jamais et qu'il ne faisait rien.. évidemment, passer du temps à régler de tels problèmes l'empêchaient d'être ailleurs.

Il regarda de Courcy et se tourna vers la porte en élevant la voix.

- j'avais dit.. soupir ... entrez !

Froncement de sourcils devant la porte qui ne s'ouvrait pas et geste d'impatience en allant ouvrir lui même, maîtrisant sa voix pour la rendre à nouveau calme.

- donnez moi ce mes...

Arrêt en regardant l'homme qui se tenait devant la porte, une main sur son couvre chef et un air inquiet sur la figure. Regard vers l'objet en question avant de fixer le garde.

- un soucis ?
- n..no.. non Altesse regard qui se porte sur le haut de sa tête avant d'enlever sa main
- alors donnez moi ce message s'il vous plait
- que je vous don...
- oui le message

Le prince tendit la main d'un air passablement impatient.

- c'est le capitaine qui.. qui dit qu'il attend
- il attend ?
- oui il attend

Haussement de sourcils qui fait se calmer le prince devant son questionnement.

- il attend quoi ?
- il attend pour vous parler... je lui ai remis vos deux plis.
- les pl.... bon sang les plis.. oui bien sûr.

Regard dans le couloir.

- dites lui de venir, je ferai d'une pierre deux coups en le présentant à de courcy.

Voila qui tombait bien, il pourrait au moins avoir la réponse de O'Brian, ce qui l'aiderait à prendre une décision provisoirement, car il devait réfléchir à pas mal de choses.

- dites lui de venir, je ferai d'une pierre deux coups en le présentant à de courcy.

Le garde ne se le fit pas dire deux fois, l'ambiance semblait être assez tendue dans le bureau et il recula d'un pas en regardant le bureau du Capitaine.

- oui Altesse je lui dis de venir de suite

De peur que le prince lui demande autre chose, Louis tourna se dirigea vers la porte de O'Brian qui avait l'air d'attendre et se planta devant lui.

- Capitaine, le Prince vous attend dans le bureau de l'Amiral

Il désigna la porte de la main en précédent l'homme et s'arrêta à nouveau devant la porte laissée ouverte par Aimelin qui d'était reculé de quelques pas dans le bureau et regardait les deux hommes.

- le Capitaine O'Brian votre Altesse.

Mission accomplie, il espérait pouvoir évacuer les lieux assez rapidement,

Henri regarde le Prince ne dit mot dans un premier temps il restait froid devant la colère des autres...........

Prince je m'en veux de vous avoir obligé à hausser le ton, mais je n'ai pas l'habitude que ma conduite soit remise en cause alors que j'ai agi sur vos ordres car Mme Mezières est bien à vos ordres ? Par ailleurs si je me trouvais sur la route du bâtiment en question c'est que je quittais le port je vous l'ai déjà dis.

Je ne dirai rien sur Monsieur Mézière il est mon ami m'a aidé à sauver ma fille

Je n'ai jamais demandé qu'un grand se mette à genoux ni que vous le fassiez, je ne crois pas avoir même suggéré cela et je ne vous crois pas despote bien au contraire, mais à la décharge de Monsieur Mezière, son épouse et parfois envahissante et s'arroge bien des droits dont elle ne possède pas la plus petite once, car elle ne rêve que de cela.

Pour le reste la décision vous appartient. Je terminerai en disant que le mensonge m'est inconnue voila ce que je pense de vos paroles sur la lettre qui ne vous est pas parvenu. Cela ne veux point dire qu'elle n'est pas parti.

On frappe à la porte et le Prince ordonne l'entrée................. Un homme vêtu en officier de marine entre, Henri ne le connais pas mais à son idée. Il le regarde de son regard transparent et froid comme s'il regardait à travers lui, de ce regard de ceux qui ont vu la mort, dont une part d'eux même est morte et qui n'attends plus rien de Pascal alors des hommes

Un regard vers Maël qui vient d'entrer et une inclinaison de la tête pour le saluer.

Bonjour Capitaine ... un regard vers de Coucy ... je vous présente monsieur de Coucy, notre amiral.... amiral je vous présente le capitaine O'Brian

Rapides présentations, sans entrer dans le détail.
Regard à nouveau vers de Coucy et haussements de sourcils.

si je vous dis que votre lettre n'est jamais arrivée c'est la vérité.
Quant à savoir si elle est partie d'entre vos mains, seul vous, pouvez le savoir ... petite pause ... et le Très Haut

Peu lui importait que les gens racontent des idioties pour se sortir d'une impasse dans laquelle ils s'étaient fourrés, tant que ses paroles à lui n'étaient pas décriées en mensonges. Visage soucieux en répondant à l'homme.

Vous quittiez le port pour la France en passant par le Wall ? quelle drôle d'idée il avait de la navigation l'amiral ... ce passage étroit est fort dangereux et O'Brian testait justement la capacité de réaction de nos canons côtiers.
Que vient faire la Duchesse dans notre conversation ? Elle est effectivement l'une de mes conseillères, Juge en l’occurrence, et l'une des plus actives avec France et Madalena. J'aimerais pouvoir en dire autant de la Flotte ou de la Garde.
Veuillez donc cessez vos propos désobligeants envers elle.

Soupir résigné.

vous ne me croyez pas despote ? j'en suis bien aise et vous remercie
Que vous n'aimiez pas la Duchesse ne regarde que vous, quelles qu'en soit vos raisons, comme j'ai les miennes vis à vis de son époux.

Il lui tourna le dos pour se diriger vers l'une des fenêtres et leur faire face à tous les deux.

le pouvoir .... l'apparat... voila justement quelque chose dont je voudrais parler.

Etre Juge, Sénéchal, Amiral, Maire, ou autre, sont des fonctions qui mettent la personne au service de notre Principauté.
Une fonction c'est avant tout du travail, des responsabilités et des devoirs.

Je veux pouvoir être au courant des effectifs et système de défense sans devoir venir les réclamer.
J'ai moi même, grâce aux documents laissés par Erwan, dressé la liste de nos navires et O'Brian a fait un état des lieux de nos côtes, fort intéressant et complet. Nous avons mesuré la faiblesse de certains points de l'île, à laquelle nous allons remédier par des chantiers.

Je vous rappelle toutefois, d'une façon générale, les obligations des conseillers principauté.

" Les Conseillers sont nommés pour une période de deux mois renouvelable par décision tacite du Prince. Ils doivent faire acte de présence régulièrement et informer le Prince de leur départ de Guernesey. Tout conseiller, et cela englobe sénéchal, amiral et maréchal, ne respectant pas la charte peut se voir révoquer."

Il désigna Maël de la main.

s'il accepte le poste que je viens de lui confier officiellement, à savoir Capitaine de ma Flotte, O'Brian travaillera avec vous, en tant que votre bras droit. Il aura son mot à dire dans les décisions, et je l'écouterai autant que vous.

Regard appuyé sur de Coucy.

je me laisse un peu de temps pour vérifier que je ne me suis pas trompé dans mes choix pour la tête de la Flotte. Si je me suis trompé, décisions seront prises.

Un regard vers Maël qui suivait les conversations et attendait.

Capitaine avez vous pris connaissance de mes deux courriers ?

Henri ne dit pas un mot son regard et son attitude restent impassibles un hochement de tête pour saluer l'homme qui venait de lui être présenté

Non Prince rien

Très bien.

Lena prit un papier, une plume et ouvrit l'encrier. Elle y trempa la plume et prit quelques notes, pour ne rien oublier de cet entretien.

Quelle est votre expérience en la matière navale ?

Elle savait bien qu'il avait un bateau mais il était nécessaire d'en savoir plus.