[RP] Domaine de Nérine Blanche

Citation :

Rien de grave, rassurez-vous!
Je répondrais au Roy plus tard.

France sourit à la jeune femme, se tourna vers son époux. Nous y allons mon Coeur, à tout à l'heure .... Charlotte s'occupe des enfants, mais rien ne t'empêche, si tu as un moment, de jouer avec eux ... lui dit-elle d'un air espiègle.

Ah ... et pour les meubles, je te fais confiance. J'aime beaucoup le bois de rose, mais si tu ne trouves pas, fais à ton goût !

La jeune femme enfila ses gants, jeta une cape sur ses épaules car le froid commençait à arriver avec l'automne Allons-y Anj, j'ai fair prevenir le Prince : il doit nous attendre !

[Pendant ce temps-là -- dernière semaine du mois d'octobre 1651]
Depuis septembre et ce jour du sacre on s'était occupé de lui, il ne savait pas qui n'y même où il se trouvait mais tous les soins qu'on lui avaient apporté n'avaient pas été en vain. Son état s'était amélioré peu à peu malgré une évolution très lente.

L'impression mauvaise de ne pas avancer s'estompait, il reprenait confiance et bientôt il ne fut qu'à un pas du seuil.

Firenze avait de plus en plus conscience du monde qui l'entourait. Le moelleux de l'oreiller, la douceur du drap sur sa peau, et fatalement aussi les élancements de ses blessures. Il percevait également un poids appuyait contre son flanc comme si quelqu'un était couché tout contre lui.
Il avait compris beaucoup...et commença à s'agiter dans son lit sans savoir qu'Alexia dormait auprès de lui.

_________
en violet : le réel
en marron : dans son coma

Charlotte, la servante, était allée chercher France.

Ma Dame, Ma Dame .... les enfants de Dame Anjhely ...

France se retourna, étonnée : oui, Charlotte ? que se passe-t-il ?

La petite, Ma Dame, elle .... hurle ...Elle appelle sa maman ... Je ne sais pas si je dois lui dire qu'elle s'est absentée ... Et puis, elle va déranger son père ... déjà qu'il est ... proche .... de ...

Allons, allons, Charlotte, ne dites pas de bêtises ! Je vais y aller ....

France se dirigea vers les appartements d'Anj, aussi rapidement qu'elle le put. A peine arrivée dans le couloir, elle entendit :

Citation :

-Maaaaaaaaammmm !!!! Maaaam!!!

La jeune femme se précipita vers Alexia, mit un doigt devant sa bouche.. Chutttt .... ne crie pas ! Que t'arrive-t-il ? Je peux t'aider ? Tu sais, Maman a dû s'absenter quelques jours pour aller voir le Roy, mais elle ne devrait pas tarder à rentrer .... C'est cela qui t'inquiète ? Charlotte ne s'occupe-t-elle pas bien de vous ?

A ce moment, France prit conscience qu'elle assaillait la petite fille avec toutes ces questions, et qu'elle n'allait que l'énerver un peu plus. Elle se mit à genoux, et tendit laes bras à l'enfant : viens Alexia, et dis moi .... je t'écoute !

La petite fille se jeta dans les bras de France pour un très court instant. Une petite voix bien décidée, elle s'écarta de la jeune femme :

Citation :

Viens !!

Surprise, France la suivit vers la chambre. Elle n'y était jamais entrée, sachant que l'époux de la Vicomtesse, blessé, y reposait. Elle savait qu'il n'avait pas repris conscience, et priait chaque jour pour qu'il se réveille. Le désarroi de sa nouvelle amie la touchait, et elle aurait aimé que celle-ci retrouve le sourire.

Elle entra à la suite de l'enfant :

Citation :

Papa

Tenant toujours Alexia par la main, elle découvrit la scène en un instant : le fils d'Anjh, lové contre son père, endormi. Le jeune homme semblait s'agiter, et France se demanda s'il n'était pas en train de reprendre conscience. Elle demanda à voix basse :

Dis-moi, Alexia ... as-tu vu ton papa, ouvrir les yeux ? s'est-il réveillé ?

Elle attendit la réponse de la petite fille, se doutant que quelque chose s'était passé pour que les enfants soient allés retrouver leur père.

France était restée dans l'entrée de peur de déranger le jeune homme qui reposait.

Citation :

Dis tu vas pas me crier ?

Pourquoi te disputerais-je, Alexia ? Tu n'as pas fait de bêtise ?

Citation :

Je voulais voir papa.... Alors j'ai appeler mon frère...et puis il a parlé.

C'est bien de vouloir voir son papa, mais j'espère que ...

La jeune femme pensa, pour ne pas affoler les enfants, qu'elle espérait que les blessures du jeune homme ne s'étaient pas réouvertes.

Citation :

Papa a parlé...et il veut voir maman...c'est lui qui l'a dit. Il nous regarda là.

France se rapprocha de la couche et vit que le jeune homme, un bras autour de son fils endormi, les regardait, les yeux grands ouverts.

Elle regarda Alexia, qui ne la quittait pas des yeux, lui prit la main et s'avança.

Vicomte, comment allez-vous ? Je me présente : je suis France, Duchesse de Petit Valle, et vous logez actuellement à Nérine Blanche, le manoir de mon époux, le Duc Chric de Petit Valle.
Votre épouse est actuellement à Amiens, où elle devait rencontrer le Roy de France. Je pense qu'elle ne devrait pas tarder à rentrer en Guernesey ... Avez-vous besoin de quelque chose ?

France, comme à son habitude dans des situations qu'elle ne maîtrisait pas, parlait sans cesse, sans doute pour cacher sa timidité. Néanmoins, elle finit par se taire, lâcha la main d'Alexia qui trépignait pour rejoindre son père, et attendit que celui-ci prenne la parole, s'il en avait la force.

Citation :

-Doucement....

France rougit. Elle savait qu'elle pouvait importuner les gens avec ses flots de paroles incessants, mais n'avait pas encore réussi à se défaire de cette manie.

Citation :

-Je...Firenze...plus simple.

Le jeune homme parlait avec difficulté, mais il était bien conscient. France le comprit lorsqu'il lui demanda de l'appeler par son prénom et non par son titre. Elle s'agenouilla près du lit, posa sa main sur le front du jeune homme. Il devait avoir encore un peu de fièvre. Elle ferait quérir un médecin dès qu'elle sortirait de la chambre.

Enchantée, Vi ..., heu, Firenze ! Appelez-moi France !

Citation :

- Depuis quand...je suis ici ?

Cela fait déjà qielques semaines, je dirais un mois et demi ... ne vous faites aucun souci, vous êtes ici chez vous, ainsi que votre famille ...

Arf, voilà qu'elle recommençait à parler, parler .... Une dernière demande franchit ses lèvres malgré elle :

Avez-vous besoin de quelque chose ? Dois-je demander aux enfants de regagner leur chambre ?

Le jeune homme reprit la parole avec difficulté, mais non sans humour.

Citation :

-Ne me dites pas que je vous fais tant d'effet que cela.

Une nouvelle fois, France devint rouge pivoine. Elle avait bien compris que c'était de l'humour, mais son éducation chez les religieuses ne lui avait pas enseigné comment réagir autrement.

Firenze fut prit d'une quinte de toux, qui inquiéta la jeune femme. Je vais faire quérir le médecin ... Il me semble que vous avez encore un peu de fièvre et cette toux m'inquiète ... En attendant qu'il arrive, Charlotte viendra vous rafraîchir ...

Citation :

-La fenêtre donne-t-elle sur la mer ? J'aimerai bien voir la mer...je suis fatigué je vais me reposer.

Nous ne sommes pas tout près de la mer, mais le Manoir étant bâti sur une hauteur, vous pourrez l'apercevoir, oui ... et puis, vous pourrez sentir l'air marin ... Cela ne pourra que vous faire du bien.

Elle se dirigea vers une armoire, en sortit deux gros oreillers. Elle aida le jeune homme à se redresser, cala les oreillers derrière lui, de façon à ce que son dos soit bien maintenu, puis se dirigea vers la fenêtre, qui se trouvait face au lit. Elle tira les lourdes tentures de velours, laissant la lumière pénétrer dans la pièce, et ouvrit la fenêtre. L'air était frais, mais le soleil brillait, et ne tarderait pas à réchauffer la chambre. On entendait le bruit des vagues, et on voyait la mer à l'horizon. La vue était jolie, et France espérait que son hôte en ressentirait du plaisir.

Voilà, êtes-vous bien installé ? Les enfants, embrassez votre père et allez chercher Charlotte, elle ne doit pas être bien loin. Je reste ici, jusqu'à ce qu'elle arrive, puis, je vous emmènerai aux écuries ... deux poulains sont nés, cette nuit ...

Voilà deux jours qu'Anjhely avait quitté Amiens après son entrevue avec le Roy mais que en dire. Elle s'était terminée comme elle s'y attendait et que dire de la façon mal élevée dont Narcisse avaitète pris congé sans même lui laisser le temps de répondre au Roy. Mais à quoi pouvait-elle s'attendre de sa part? Un analphabète juste bon à s'occuper des chevaux et encore.

Elle avait hâte de retrouver ses enfants ainsi que France qui était devenue une amie avec le temps. Elle se demandait également comment allait Firenze. Elle espérait qu'il se portait mieux et qu'enfin il aille repris connaissance. La route lui avait plus longue qu'à l'aller mais elle était heureuse de retrouver l'île et son bon air.

Elle arriva à la demeure et se fit annoncer.

Bonjour!
Veuillez annoncer à la Duchesse que la Vicomtesse est rentrée!

Charlotte arriva avec les enfants et lui murmura :

Duchesse, la Vicomtesse vient d'arriver !

A ces mots, France sourit : veuillez, apporter un broc d'eau bien fraiche, et aider le Vicomte à sa toilette ...

Puis, elle se retourna vers Firenze : Votre épouse vient d'arriver. Je vais l'accueillir avec les enfants, et Charlotte va vous aider à vous préparer à la recevoir ... Charlotte, il y a du linge propre dans l'armoire, faites vous aider par Jeannette, ma femme de chambre !

Citation :

Je dois me faire beau pour ma femme.

Elle s'inclina devant le vicomte, prit les enfants par la main, après que leur père les eut embrassés et avec bien du mal, car ceux-ci étaient partagés entre l'envie de revoir leur mère et de rester avec leur père. Puis, elle partit à la rencontre de son amie.

Anj ! Quelle joie de vous revoir ...

Les enfants se précipitèrent vers leur mère, sans que France put les retenir. Je crois qu'ils ont une très bonne nouvelle à vous annoncer, mon amie ....

L'attente ne fut pas bien longue qu'elle vit arriver son amie avec ses angelots qui se jetaient dans ses bras après qu'elle se soit agenouillée pour les accueillir.

Bonjour mes petits anges!
J'espère que vous avez été sage pendant mon absence avec France et Charlotte.

Elle leur fit de grosses bises à tous les deux avant de se relever vers France.

Bonjour France! Je suis également heureuse de te revoir. Comment te portes-tu et Chric depuis mon départ? Je ne suis pas prête de repartir de si tôt sauf pour mes obligations envers l'église Guernesey me manquait trop.

Elle regarda France, Enzo et Alexia étonnée.

Une très bonne nouvelle à m'annoncer?...Et bien voilà qui me changera de ces derniers jours cela me fera du bien. Alors dîtes-moi, je meurs d'impatience.

Anjhely serra très fort ses angelots dans ses bras et les embrassa. Elle essayait de comprendre de quoi il en retournait mais elle ne comprenait rien et la dispute des deux enfants n'arrangeaient rien. Elle disputa Enzo qui avait frappé sa soeur et après avoir consolé Alexia se releva.

Je ne comprends rien, mon mari...mon mari va bien n'est ce pas? dit-elle en regardant France presque implorante.

Elle ne supporterait pas de le perdre et n'était pas sûr d'avoir envie de savoir ce qu'il s'était passé pendant son absence.

Citation :

Je ne comprends rien, mon mari...mon mari va bien n'est ce pas?

Devant le regard perdu de son amie, France fut émue. Rassurez-vous, Anj ! Les enfants sont très heureux de vous annoncer que votre époux ... a ouvert les yeux ! Il leur a parlé, ainsi qu'à moi-même ! En ce moment même, Charlotte l'aide à sa toilette, afin qu'il soit plus à l'aise ... Je ne pense pas qu'il soit en état de galoper jusqu'à Paris, mais je peux vous dire qu'il est impatient de vous voir ... Il vous attend, Anj, allez-y !

La jeune femme sourit à son amie, et la laissa se rendre au chevet du Vicomte.

Anjhely respira enfin pour la première fois depuis des semaines. Il s'était enfin réveillé. Elle sourit à France.

Merci pour tout France!
Je vais le rejoindre immédiatement.

Elle embrassa son amie avant de courir dans les couloirs pour rejoindre Firenze oubliant complètement ses enfants. Elle arriva enfin devant la porte à laquelle elle frappa doucement avant de l'ouvrir et de tomber sur Firenze assis dans un fauteuil. Un large sourire se dessina sur ses lèvres comme si elle se réveillait après un cauchemar qui aurait durer des semaines.

Elle alla se jeter à ses genoux lui prenant les mains qu'elle baisa comme pour s'assurer qu'il était bien là, bien vivant. Elle releva les yeux pleins de larmes.

Si tu savais combien tu m'as fait peur mon coeur! Tu m'as tellement manquée!