[RP] Aux deux hirondelles

[Le 27 Août dans la matinée ]

Il ne fallu pas longtemps pour que la calèche de  Wesley et Hélèna arrive devant la grille du manoir des « hirondelles » les grilles grandes ouvertes la calèche pénétrait dans l'allée central avant de stopper devant  la porte, ils savaient que dans la petite maisonnée, Coco pouvait être inquiète, par cette naissance et par Pascal, mon tendre époux le meilleur médecin jamais connu, pas un charlatan comme l' on voit souvent en campagne ou de fausses sages femmes sans expériences et sans études, nous étions là pour Coco Sep et ..... les bébés .

Mon tendre époux descendait en premier comme toujours m’aider en me prenant la main.
Je crois mon amour qu’on nous attend lui dis-je, lorsqu’il frappait quelques coup à la porte, nous avions tous le matériel nécessaire pour mettre au monde les bébés de coco.

La porte s’ouvrit, je devinais l’angoisse de Sep, on pouvait le lire sur son visage, lui faisant la bise,  j'aperçut Coco allonger sur des coussins.

Je m’approchais d’elle lui faisant aussi la bise. passant ma main sur son front lui disant

-  Ne t’inquiète pas ma belle, nous sommes là et tu es entre de bonne mains, tout ira bien, fais nous confiance.Puis m’adressant à Sep

- Sep ?.  pourriez- vous s'il vous plait, faire bouillir de l’eau pendant que Wesley se lave les mains et se prépare.  le remerciant d'un petit sourire.

Tout en regardant la pièce, tout était rangé minutieusement, d’un coté les berceaux, de l’autre les affaires pour les bébés.

- Il nous faudrait des serviettes, du savon, des draps, deux bassines d’eau s’il vous plait

En m’approchant de mon tendre époux je l’aidais à enfilé sa blouse.  Tout comme mon tendre époux m’aidant à attaché la mienne,
Nous nous approchions de coco, lui sourit regardant sep aussi,  la trousse de mon époux a sa porter.

-  Je crois que nous allons avoir besoin d’un bon café.

Le trajet avait été fait en très peu de temps, après avoir passés les grilles, j’immobilisais la calèche devant le perron de la demeure, je bondis pieds à terre en contournant la voiture rapidement pour aider ma douce à descendre puis prendre possession des trousses médicales qui se trouvaient sur le siège arrière de l’habitacle.

La porte s’ouvrit et mon visage arbora un large sourire amical à l’encontre de Sep, heureux de nous voir arriver. Ma main gauche se posa sur son épaule en toute amitié afin de le rassurer.

Bonjour mon bon ami, détendez-vous et soyez rassurer, tout va bien se passer… Vous savez, Sep, dans ces moments-là, nous sommes plus nerveux que nos épouses et puis quand le miracle s’accomplit et que la petite tête du chérubin fait son apparition, c’est l’euphorie la plus complète, nous sommes comme transportés dans un état d’exaltation et de plaisir extrême… Et vous verrez, Sep, que j’ai raison… Fort bien, allons voir votre épouse, mon cher ami !

Une fois arrivés dans la chambre, ma douce demanda à Sep de faire préparer tout le nécessaire pour la venue des bébés. Je posais les trousses médicales sur une petite table puis m’avançais vers le lit sur lequel notre amie Coco se tenait allongée, la tête appuyée sur un tas de coussins. Je lui faisait la bise tout en prenant son poignet pour contrôler le pouls radial.

Bonjour ma chère amie… Alors c’est le grand jour… Hum ! Ton pouls est assez rapide, je te sens très tendue… Fort bien, on va remédier à tout cela, aurais-tu pour faire une décoction de fleurs de camomille et du miel ?

Avant d’en venir à l’auscultation, pourrais-tu me renseigner sur les faits qui se sont passés avant notre arrivée ? Il y a combien de temps que la poche des eaux s’est rompue ? Le temps de tes contractions et l’intervalle entre chacune d’elles, ce sont-ils modifiés ? As-tu eu des pertes sanguinolentes depuis ta visite au dispensaire ?

Pendant que Coco répondait à mon questionnement, ma douce m’aidait à endosser ma blouse puis je l’aidais à mon tour à enfiler la sienne. Je souriais à ma douce quand elle parlait de café, il était vrai que le temps d’un accouchement à terme et surtout si c’était le premier, pouvait être très long mais cela dépendait aussi de la structure du bassin pelvien de la femme.

La jeune femme ne lui lachait pas la main, elle aimait sentir son contact, cela la rassurait, elle le regardait amoureusement et inquiete n'arrivant pas a chasser ce sentiment qu'elle avait, qui lui serrait le coeur. Quand son amour lui annonca l'arrivée de ses amis, un leger soupir de soulagement s'echappa de ses levres, elle laissa Sep recuperer sa main pour les acceuillirs.

Helena vint lui faire la bise pour donna des conseils a Sep pour l'accouchement, elle tenta de la rassurer, mais c'etait vraiment pas facile d'essayer de ne pas angoissé, puis ce fut au tour de Wesley, qui vint la biser, elle se redressa legerement, ecoutant les consignes donné a son amour, elle aquiesca aux propos de ses amis, quand Sep lui posa des questions

Une bassine ? Tu en trouvera dans la salle d'eau, dans le coin derriere la porte, et pour le café il doit y en avoir de pret dans la cuisine, il suffit de le faire chauffer un peu dans une casserole ....et tu trouvera des tasses dans le meuble juste au dessus du foyer.

Puis Wesley l'interrogea, elle laissa Sep prendre le necessaire de ce qui avait ete demander par leur amis pour se concentrer sur les questions de son ami Wesley.

Tu sais que moi et les tisanes et autre je n'ai pas trop, j'ai plus du calva et de la biere que de la camomille, mais du miel oui j'en ai mais je doute que cela te suffise ...

Elle s'arreta de parler prise d'une contraction assez douloureuse, respirant lentement, pour tenter de reprendre son souffle et de continuer de lui repondre

J'ai du perdre les eaux assez tot ce matin, je dirais deux ou trois heures avant votre arrivé, on a fait au plus vite pour vous prevenir. Les contractions je dois en avoir toutes les 30 min a peu pres et elles sont assez longues, trop longue a mon gout, mais les contractions se rapproche un peu plus chaque fois mais de pas beaucoup, a croire que les enfants veulent prendre leur temps pour sortir ... Pour les pertes, non je ne me souviens pas en avoir perdue juste un peu une heure apres que la poche se soit percer, mais sinon non rien a signaler de ce cotés la ....

Sep reviens quelques minutes apres les bras charger pour repartir aussi vite afin de ramener le necessaire pour l'accouchement, elle guettait la porte l'attendant avec impatience, ne voulant pas que les enfants sortent sans qu'il soit la .... mais apparement les jumeaux avaient decider de prendre leur temps ...

Tout en regardant coco parler de bière ou de calva ? Ben il ne manquerait plus que cela, non mais, boire un calva en ce moment, ça c'est bien de coco,  Sep ne connait pas les vertus d'un bon café et surtout il ne savait point faire, ce n'est pas si grave, entre deux contractions de coco, j'aurai le temps de nous préparer du café .

L’eau devait bouillir dans l'âtre, les draps propres sentant le parfum de dame nature, tout est  prêts pour accueillir ces bambins

-Sep ? Coco ? Avez-vous choisi les prénoms pour les bébés ?

Tandis que mon tendre époux posait des questions à notre amie, je prenais note, afin d’avoir une idée des événements sur l’accouchement surtout pour un premier accouchement et de plus gémellaire , tout en me souvenant de l’accouchement d’Esmée  par pascal que de temps passer depuis ce jour ou nous l’avions trouver dans l’église  à moitié morte, je chassais ses pensées de mon esprit que pour me concentrer  à notre amie coco.
 

Citation :

Contraction, toutes les 30 minutes
Perte des eaux vers 7 heures ‘(environ)
pertes sanguinolentes aucune

Tout en observant coco, il nous fallait la mettre à l’aise lui ôtant quelques  coussins autour d’elle afin que coco soit  semi assise ,  lui mettre un drap sur le corps. Je n’avais pas besoin de parler, un regard à mon tendre époux et je savais ce que je devais faire.
 Pendant que Sep s’approchait de sa douce Coco, je me faisais discrète de ne point écouter ce qu’il lui chuchoter tout bas, j’observais mon tendre époux prendre sa sacoche et en sortir ses instruments médicaux.

Je sortais de la salle d’eau dans laquelle j’avais fait un lavage méticuleux des mains et des avant-bras pour revenir près du lit. D’après les réponses de Coco, je leurs présentais mes conclusions et les examens à pratiquer.

Fort bien, admettons que la poche des eaux se soit rompue, il y a deux heures de temps cela nous ramène à une dilatation du col de l’utérus c’est-à-dire à une ouverture du cervix à cinq centimètres et à un temps de spasmes utérins assez long et à intervalle de trente minutes… Effectivement, comme tu le dis, Coco, ils prennent leur temps et cela risque d’être long… Et bien, on va voir ça de plus près.

Dans un premier temps, je vais procéder à la palpation de l’abdomen et contrôler la fréquence cardiaque des deux bébés puis ensuite, je dois accomplir un autre petit examen plus intime et moins agréable, je vais procéder à un toucher vaginal pour bien vérifier la position du bébé et mesurer la largeur du col utérin qu’on appelle plus communément la dilatation qui doit permettre le passage du bébé.

Je te demanderais pendant l'examen de te décontracter en respirant lentement et profondément et surtout de soulager ton esprit de toutes craintes. Cet examen sera de courte durée et je serais dans l’obligation d’en faire un second dans les quatre heures qui vont suivre, c’est-à-dire dans la demi-heure avant la délivrance afin de savoir si le col utérin s’est effacé pour donner le passage.

Mon regard passa de Coco à Sep puis se reposa sur Coco afin de savoir si elle était prête pour cette éventualité.

Un sourire amusé sur les lèvres, je regardais le jeune couple recouler. Une vraie boule de nerfs, notre chère Coco et une pensée traversa mon esprit à l’instant même, me faisant penser à notre couple. Hélèna ressemblait étrangement à certains traits de caractère de notre amie. Vive avec un tempérament bien trempé tandis que moi, j’étais de la même trempe que ce bon Sep, tranquille, posé, patient, rassurant et ce tout, faisait une conjoncture idéale pour la longévité d’un couple. La preuve en était que je regardais avec tendresse et amour ma douce en lui faisant un petit clin d’œil complice avant de répondre à Coco.

Mais je l’espère ma chère Coco que tu vas te détendre un maximum et Sep va t’aider à y parvenir par son fluide naturel qui se veut rassurant et il y a pas mieux comme thérapie.

Un sourire amical et un petit clin d’œil du côté de Sep avant de commencer les examens… Je prenais place sur le côté du lit pour poser mes mains sur son ventre afin de procéder à la palpation. L'abdomen était souple et ne présenté aucune anomalie puis prenant des mains de ma douce, le petit instrument en bois de forme cylindrique et l'appliquant sur le ventre de Coco, je collais mon oreille à l'opposé du tube et cela me permettait d'entendre selon la position fœtale les battements de cœur du bébé, mais aussi d'autres sons tels que les hoquets, petits rots, les coups de pied. Je pris mon temps à bien positionner les deux enveloppes fœtales  et entendre les battements de cœur des deux fœtus.

C'est bien une grossesse gémellaire avec deux placentas différents c’est-à-dire des faux jumeaux et  il n'y a qu'un cas de figure, deux ovules donc deux poches, deux placentas séparés et deux cavités amniotiques. Ils peuvent donc être aussi de sexes différents, en espérant pour vous deux que ce soit le cas.

Bien… Passons à l’examen suivant.

Un bref diagnostic m'assura que le col de l'utérus avait commencé à se dilater et que pour le moment, cette ouverture avait cinq centimètres de large et que pour une primipare, j'avais du temps, cela devrait me donner encore quelques heures. Les jumeaux se présentaient bien, têtes en bas donc en présentation céphalique. Je regardais ma douce avec un sourire de satisfaction tout en hochant la tête positivement puis mon regard se posa sur le couple.

L'examen est tout à fait normal, les bébés se présentent bien et l'ouverture est présentement de cinq centimètres de largeur donc mes chers amis, il faut s'armer de patience, le temps que l'ouverture soit à dix centimètres afin de permettre l'expulsion naturelle du premier bébé.

Coco pouvait être nerveuse, ce qui se comprenait aussi et grâce à la douceur de Sep, je savais qu’elle écoutait les bons conseils pour se détendre au mieux, pas facile non plus lorsqu’on porte deux bébés, connaissant coco par son tempérament vif et gentille à la fois.
 
je regardais  un instant mon tendre amour, à  son regard à ses traits, je devinais  quand tout aller bien et pas  et là c’est le cas tout aller pour le mieux , passant l’instrument à  mon époux  oui ,oui, cette chose qui met sur le ventre pour écouter  ce qu’il s’y passe  aussi  si tout allait bien pour les bébés  là aussi, seul un médecin pouvait savoir par les études  qu’il avait fait et aussi à force d’expérience,

c’est vrai on ne devient pas médecin par magie ; mais aux bouts de quelques années d’études. De travail et de labeur.
Je souriais en attendant mon tendre époux parler de fluide.. voila presque une potion magique ben oui les paroles de Sep pour sa douce valait tous les mots pour apaiser notre amie.  
En notant les explications que donnait mon Wesley je savais que ses informations  pouvaient lui  être très utiles

Citation :

Contraction, toutes les 30 minutes
Perte des eaux vers 7 heures ‘(environ)
pertes sanguinolentes aucune

Citation :

Deux placentas
Des faux jumeaux
Ouverture du col a 5 centimètre deux heures après rupture de la poche

L’examen suivant confirmait la dilatation du col,  il se trouve à cinq centimètre, nous avions encore quelques heures devant nous,  nous avions largement le temps de boire un café

J’irai bien préparer un bon café, tant qu’à faire de s’armer  de patience autant le faire devant un bon café, tout en regardant tendrement mon époux, je savais qu’il en prendrait volontiers.

Je regardais mes amis sans faire paraître quoique ce soit qui pourrait les inquiéter voire les effrayer pensant que médicalement une grossesse multiple avait beaucoup plus de risques qu'une grossesse singulière. Il fallait choisir les mots avec précaution en explication afin de nullement les angoisser.

Cependant, il était certain et je ne voulais point non plus les tracasser, qu'une grossesse comme la sienne, arrivait rarement à son terme, c'est-à-dire que le terme allait très rarement au-dessus de huit mois de gestation ou le plus souvent, c'était une grossesse prématurée et la vie des bébés et de leur mère s'avérait très risqué aussi et la question mystère que je me posais était, comment avait-elle pu mener sa grossesse gémellaire jusqu’à son terme sans incident aucun. Voilà une question qui pourrait être débattue avec mes confrères et surtout avec ma consœur et amie le Docteur Marianne de Bourbon. Cela me faisait penser que je devais lui envoyer un courrier pour prendre de ses nouvelles. Après une courte réflexion sur la sempiternelle question des femmes lors de l'accouchement, je repris.

Oui, je le crains, ma chère Coco, cependant et dès que le premier bébé présentera sa tête, tes douleurs seront intenses puis s'atténueront et l'expulsion sera plus rapide étant donné que leurs poids et leurs tailles seront moindres que le poids et la taille d'un bébé issu d'une grossesse normale quoique avec Dame Nature, rien n’est certain.

Ma douce partait en direction de la cuisine pour nous faire du café et j’en profitais pour la suivre avec un grand sachet de fleurs de camomille que j’avais extirpé d’une des sacoches médicales qui contenait uniquement des simples et remèdes condensés, prêts pour l’emploi.

Mon amour, si tu pouvais aussi nous faire une décoction de fleurs de camomille avec un mélange de miel, cela serait gentil tout plein… Ah ! Autre chose, ma chérie, une heure avant, tu aideras Coco à prendre ses dispositions en tout ce qui concerne le passage aux latrines et ablutions corporelles puis tu badigeonneras l’abdomen, les parties intimes ainsi que les cuisses avec la potion désinfectante sans omettre une housse de protection sous l’assise ou à défaut, une épaisseur conséquente de serviettes de toilette.

Regardant à nouveau les aiguilles de ma montre à gousset.

Si tout va bien, il nous reste encore deux bonnes heures jusqu’à la première délivrance. Dans une heure et demie, je lui referais un dernier toucher… Je vais aller prendre un peu l’air pour me dégourdir les jambes, le temps que tu prépares tout ça.

Personne ne pouvait voir sur nos visages l’inquiétude qui nous tourmentait à ce moment, bien sûre nous avions mis au monde des dizaines et des dizaines de bébés, et toujours la même anxiété lorsqu’il s’agit de jumeaux ou pas et de plus notre amie n’avait pas ménagé sa peine au travail.

Toujours soucieuse pour une naissance, je savais impertinemment qu’un accident pouvait surgir, je ne me faisais pas à cette idée, et ne le serai jamais. Les bébés seront surement de petites tailles et d’un poids petit , parfois dame nature fait bien les choses, j’avais confiance en moi et mon époux sinon je ne serai pas infirmière aujourd’hui.

Mon tendre époux me suivait à la cuisine, en me donnant des consignes et un sachet de camomille que je préparerai avec du miel, je le savais soucieux aussi, tout en le regardant je l’écoutais attentivement.

-  Bien mon amour va faire un tour… nous avons largement le temps, ne t’inquiète pas je vais préparer coco.

Lorsque mon tendre époux sortait de la cuisine, tout en préparant une infusion de camomille, un pot de miel que je trouvais sur l’étagère mélangeant la décoction. Je restais tout de même un peu tracassée, prenant une petite respiration en affichant un sourire, Je revenais avec un plateau de café et la camomille fumant dégageant une odeur mêlée de « camomille, miel » tout en le posant sur la table, je regardais coco en la rassurant.

- Ne t’inquiète ma belle, Wesley a juste été prendre un peu l’air. Écoute-moi coco,
Des que tu te sentiras prête, je t’aiderai à aller aux latrines, ensuite je te préparerais pour ton enfantement, tu vois avec cette potion désinfectante, je te badigeonnerai les cuisses, le ventre, toutes tes parties intimes, nous sommes entre nous coco, ceci évitera toutes contaminations ou infections, fais moi confiance coco.. lui dis-je calmement.

 - Dès que Wesley revient, il  t'examinera une dernière fois avant la naissance et là bientôt d’ici deux heures tu pourras entendre les premiers cris d’un de tes enfants.

- Sep ? Si vous pouviez me donner autant de serviettes et de drap se serai gentil de votre part,

Bien que je savais ou se trouvait tout ce donc nous avions besoin, peut être une façon à moi de faire participer Sep à cette naissance et lui éviter sûrement de tourner de l’œil , c’est vrai que ce n’est pas évident pour le futur papa de voir naître ses enfants, si chez nous on pouvait avoir l’habitude,  chez certain  surtout lorsqu’il s’agit de sa compagne ou épouse un moment d’angoisse et à la fin la délivrance d’une grande joie de voir enfin ses enfants voir le jour.

En sortant de la demeure de Coco, je haussais la tête et regardais le ciel bleu où le soleil, déjà très haut, dardait la plage de ses rayons brûlants, le coup de midi était dès lors passé depuis un certain temps et je m’étonnais que mon estomac ne me criait point famine, il était vrai que ce matin, j’avais pris un copieux petit déjeuner et je me mis à faire quelques pas de va et vient tout en inspirant profondément cet air marin qui me ravigotait les poumons. Trouvant un petit coin à l’ombre, je m’asseyais sur une grosse pierre et mon regard se fixait sur le grand large en pensant à mon frère Daniel, à Angel, son épouse et à mon neveu Philippe repartis dans le Sud suite à notre départ de Paris pour Eu. Je pensais à Hôpital Saint-Louis qui avait été une partie de ma vie et qui était maintenant plus qu’un douloureux souvenir. Je pensais à la création du Corps médical de L’Armée Royale où j’avais fait mes preuves, deux ans et demie de bons et loyaux services. Je fermais les yeux en soupirant afin de chasser de mon esprit tous ses souvenirs qui me faisaient plus de mal qu’autre chose quand une main me faisait légèrement sursauter en se posant sur mon épaule. J’ouvrais les yeux sur ma douce qui venait me chercher en me disant que Coco était prête et qu’il était temps pour les bébés.

Parfait, je viens, mon amour.  

Je me levais de la pierre tout en sortant ma montre à gousset de la poche et les aiguilles m’indiquèrent qu’il restait à peu près trois quart d’heure avant la délivrance du premier. A savoir aussi si le col commençait à s’effacer ou non pour donner le passage, autrement il faudrait encore attendre que le concept naturel veuille bien se déclencher et à Dame Nature d’être moins capricieuse ou boudeuse. Je suivais mon adorable épouse jusqu’à la chambre et passais dans la salle d’eau pour l’ablution et désinfection des mains, poignets et coudes. Ma douce m’aida à enfiler une autre blouse ainsi qu’un tablier blanc qu’elle noua autour de ma taille. Je revenais dans la chambre et prenais position au pied du lit, m’asseyant sur un siège bas juste à la hauteur des jambes et avant de procéder au dernier examen, je donnais à Coco les dernières recommandations d’usage.

Ma chère Coco, je vais à nouveau procéder à un dernier toucher vaginal afin de m'assurer le degré d'effacement et la dilatation du col. A mon avis, l'expulsion serait pour bientôt, disons dans moins d'une heure.  

Les bébés avaient déjà pris position dans la partie basse de l'abdomen depuis le début de la dilatation, le col s'était effacé normalement et à mesure que les contractions étaient plus rapprochées et plus intenses, elles produisaient une poussée vers le bas. L'examen révélait que la dilatation progressait et le col s'ouvrait d'avantage. L'ouverture du cervix avait dépassé les neuf centimètres et la dilatation allait être sous peu complète. Je regardais ma douce avec le sourire puis Coco et Sep. Il était maintenant question de minutes, je regardais à nouveau ma montre et il était précisément 13h11.

J'étais prêt ainsi que ma douce, j'avais mis la montre à proximité pour avoir l'heure à tout moment. J'avais demandé à mon épouse de rebrousser la chemise de nuit de Coco et de mettre un arrangement méticuleux des draps reposant sur le ventre et les cuisses. Tout était prêt pour la délivrance de même que ma voix et mes gestes étaient toujours calmes et rassurants devant chaque intervention. Je baissais la tête pour un bref examen qui m'indiquait que le cervix était à présent complètement dilaté, un signe certain que la tête de l'enfant descendait déjà dans le canal utérin. Je fis un hochement de la tête à douce, lui faisant comprendre que le travail était bien engagé.

Coco, je crois que c'est le moment tant attendu qui se réalise, l’enfant est actuellement engagé et descend dans le canal utérin et dès que je te le dirais, à la prochaine contraction, tu respires à fond, tu bloques et tu pousse et surtout ne t’inquiète point, tout se passera bien ! Une grosse contraction arrive... Coco, c'est le moment... Respire, bloque et pousse, pousse, pousse, pousse… C'est bien… Une autre arriva et à nouveau…  Respire, bloque et pousse, pousse, pousse… Stop ! Ne pousse plus.

La base du canal utérin enflait maintenant à vue d'œil. Je voyais déjà nettement la tête de l'enfant. Je levais aussitôt la tête vers Coco en lui signifiant de ne plus pousser.

Coco, ne pousse plus afin que le bébé sorte le plus lentement possible et lorsque la tête sera dégagée, les contractions suffiront pour permettre la sortie des épaules et du reste du corps. Maintenant, je vais dégager très doucement la tête du bébé, puis les épaules et le reste du corps passera facilement dans la filière génitale.

Ma douce qui était à mes côtés, me passa une compresse dans ma main. J'appuyais avec force sur le périnée, la région formant la partie inférieure du canal, en exerçant une poussée verticale pour faciliter le travail de la nature. Il était à présent apparent que la tête du bébé était de grosseur moindre que la normale, et distendait les tissus correctement sans les déchirer. Un léger sourire sur mes lèvres accompagné d'une grande inspiration et mes idées s'ordonnèrent en un éclair.

A présent que plus rien ne s'opposait à son passage, la tête du bébé descendait régulièrement. Puis, petit à petit, avec dextérité, j'attirais doucement la tête à l'air libre. Une fois la tête libérée, mes mains s'activèrent. Mon doigt recourbé saisissait un bras et le faisait jaillir à l'extérieur, puis je me servais de toute ma main pour retourner le bébé dans le canal utérin et libérer l'autre bras. C'était maintenant facile de soulever délicatement son petit corps, encore replié dans la position classique du fœtus et du bout des doigts, je lui dégageais une narine un peu encombrée par le liquide amniotique puis le déposais sur le drap étalé sur l'abdomen de Coco.

Coco, Sep, c'est un garçon ! Regardez comme il est beau, il est magnifique.

Je remerciais la providence que le premier né avait choisi cet instant pour pousser son premier cri vigoureux. Le cordon ombilical avait continué ses pulsations vigoureuses durant la délivrance, accomplissant son devoir qui était de nourrir l'organisme humain auquel il était relié. Les pulsations s'affaiblissaient maintenant et je n'hésitais point à le trancher deux fois, et à le couper ensuite de douze centimètres du petit ventre du garçonnet.

J’étais toujours émerveillée par la naissance d’un enfant , il est si petit , si fragile et si fort à la fois, cette force de vivre de pousser son premier cri à la vie, je restais  toujours très attentive à mon tendre époux, lui faire passer  les compresses, en  jetant  les  souillées dans la cuvette approximatif, d’une serviette, lui essuyant le front.

 Toujours les gestes les plus précis, quoique l’on fasse ou que l’on dise, sa vocation n’est point altéré par  son absence forcée durant quelques mois, il n’en reste pas moins qu’un grand médecin, j’étais très fière de mon tendre époux, tout regardant Coco d’un geste, je lui passais un linge humide  sur le front.
.
- Ça va aller ma belle, dans quelques instants il sera là.

Nous attendions cet instant, le moment ou l’enfant parait des entrailles de sa mère, prête à recevoir l’enfant, lorsque mon tendre amour annonçait avec fierté « c’est un garçon, un beau garçon » , une fois le cordon coupé, les visages s’illuminaient au cri du tout petit.

C’est un garçon répondais-je en même temps, le prenant dans une grande serviette, le nettoyer, qu’il soit présentable à ses parents.

Me mettant à une autre table, juste à cotés de mon époux qui pouvait surveiller aussi l’état de santé du petit, tout est installer bandages, langes, brassières chaussons, je déposais l’enfant sur la table, mais c’est qu’il est vigoureux, le nettoyant et lui mettant une lotion protectrice pour nouveau né. L’enveloppant d’un lange, le déposant dans son berceau.

 Me retournant vers mon époux pour la venue d’un autre enfant, tout prés de lui je lui chuchotais «  il va  bien, un peu petit , il a cette force de vivre »

Et voila qu’une autre contraction se présenter, me replaçant a coté de mon époux pour l’assister à nouveaux, j’étais vraiment heureuse pour Sep et Coco, avoir des jumeaux est un don que le très haut nous fait grâce.

-  Courage.. coco ...tu as un fils magnifique. lui dis-je fièrement