[RP] Bureaux de l'Hôtel de ville

Ambiance glaciale... Marie-Jeanne ne savait que très peu de choses sur les relations entre les divers grands de ce monde. Et il faut dire qu'elle s'en fichait aussi un peu. Pour elle, tout ce qui comptait, c'était que les choses avancent... Et en parlant d'avancer : ils marchaient désormais d'un pas relativement rapide dans le couloir pour rejoindre le bureau de Marie-Jeanne. C'est alors que celle-ci se permit une réponse ayant pour but de réchauffer quelque peu l'atmosphère maintenu par leur silence.

- Vous êtes homme de parole, Messire, bien fou serait celui qui oserait contredire cet état de fait...

Arrivés devant son bureau, elle lui ouvrit la porte pour le laisser entrer puis le suivit. Une fois à l'intérieur, elle se tourna vers lui dans un sourire.

- Puis-je ? dit-elle en désignant son manteau, lui demandant ainsi si elle pouvait le débarrasser, tout en l'invitant à s'asseoir.

Elle enleva également le sien et l'accrocha à la paterne juste à côté de la porte. Puis elle s'installa à son bureau, se saisit d'un dossier qu'elle connaissait presque par cœur désormais, l'ouvrit et dévoila ainsi une foule impressionnante de tableaux et de formules en tout genre...

- Je suis toute ouïe...

Il est vrai qu'il faisait très froid un temps à ne pas mettre un chien dehors, bien que j'avais poliment une boisson plutôt chaude,tout en écoutant ce qu'il lui disait rester perplexe

- Je vous en prie, Marie Jeanne ne doit pas être très loin . justement je pense que c'est elle qui arrive ..


Héléna recula un pas .. puis deux . devant l'hésitation de Firenze ...qu'avait il dans la tete ? je m'en avait aucune idée , son regard en disait long ,quand elle vit dans l'encadrement de la porte Marie Jeanne

- Bonjour marie-Jeanne, il y a pas de soucis, je ne savais pas que monsieur voulait te voir.

finalement je ne savais pas si cela était fait expert? du fait que Firenze se soit trouvé ici lieu même

Il y a pas de quoi je vous souhaite une bonne journée .. regardant Firenze

Marie Jeanne et firenze quittèrent le bureau pour se rendre dans le bureau de marie Jeanne ..

- Je soufflais un peu en me disant .. bon et bien , je rentre chez moi, j'ai besoin de repos

j'affilais mon manteau,remontant ma capuche sur ma tête prit mes gants, refermant la porte derrière moi, quand devant la porte en calèche se tenait Vincent.

Vincent s'il vous plait au manoir de chez nous, ..

Notre calèche prit la direction du manoir ...

Un sourire se dessina sur le visage de Marie-Jeanne. Qu'importe les titres et la personne, si c'était une personne respectable, elle mettait un point d'honneur à respecter les règles minimales de politesse. Mais l'heure était à des sujets bien plus graves, raison pour laquelle elle ne répondit pas. Elle écouta donc attentivement le déroulement de Firenze, et sourit à nouveau quand il lui demanda si rien ne la choquait dans la grille des prix.

- Quelque chose qui me choque ? Dois-je réellement ne choisir qu'une seule chose ?

Elle sortit l'ensemble de ses notes sur un recalcul complet de la grille de prix.

- Je suis parfaitement d'accord avec vous, la grille actuelle ne permet aucune égalité, et certains artisans sont lésés par rapport à d'autres. Je vous avouerai, en ce qui concerne les propriétaires de champs, que je commence seulement à me pencher sur la question...

Mais pour les artisans... J'ai basé mes calculs sur l'idée que chaque artisan, à ses débuts, devrait gagner un salaire minimal de 18 louis. Cependant, comme certains travaux apportent plus de renommée (point d'expérience) aux artisans, j'ai tenté de quantifier cette renommée à proportion de Louis sonnant et trébuchant. Car après tout, un artisan gagnant en popularité vendra plus, développera ses recettes aisément et parviendra ainsi à trouver des astuces pour consommer moins et gagner toujours plus... [miam... Les joies d'expliquer de l'IG par du RP : j'adôôôre ^^]

Elle sortit un feuillet sur lequel était exposé trois grilles différentes et accompagna du doigt ses explications.

- Comme vous le disiez, il y a des problèmes avec la première grille, comme le démontre ce tableau...

Spoiler:

- En partant de l'idée d'un salaire minimal de 18 écus moins la réputation... J'ai tenté de fixer de nouvelles grilles, la première se basant sur un recalcul des matières premières...

Spoiler:

- Et comme vous pouvez le voir, la question notamment du cerf braisé n'est pas résolue... Elle peut par contre l'être si l'on s'attache à un calcul avec modification du prix des produits finis...

Spoiler:

En mélangeant ces grilles, l'on arriverait à un marché plus équilibré. Cependant, il faut insérer également dans cette démarche les valeurs nutritives de ces produits (points de carac). En ce cas, le lièvre rôti et le sanglier devrait avoir le même prix... Et ceci nous monterait le prix à la vente du sanglier à...

Marie-Jeanne fouilla dans ses feuillets pour trouver ses derniers calculs, beaucoup plus brouillons.

- 92 ou 95 louis... Un prix bien supérieur à celui du cerf... Et c'est là que bloque ma réflexion pour le moment...

La donzelle écouta attentivement la mairesse mais dès le mot "menuisier" prononcé, elle se mit presque à trépigner sur place, attendant avec l'impatience d'une gamine, qu'elle termine sa phrase (^^).

-OOooh! Voilà, c'est également ce que je voulais confirmer avec vous! C'est donc bel et bien à un menuisier qu'il me faut m'adresser! Tout est donc parfait! J'ai justement contacté sieur Grégoire il y a quelques temps déjà, pour des planches et j'ai apprécié tant son talent que sa rapidité de livraison! Je vais donc prendre contact avec lui de nouveau! (...) Non non merci bien je vais de ce pas lui écrire !

Alors qu'elle marchait d'un pas enthousiaste et rapide vers la sortie, avisant la mairesse par-dessus son épaule

-Merci! Merci beaucoup, au plaisir de vous recroiser! Dit-elle, joignant le geste à la parole en lui faisant un signe de la main avant de disparaître à l'extérieur

Marie-Jeanne garda le silence le temps que Firenze examine les grilles qu'elle lui présentait au fur et à mesure. Elle sourit quand il s'excusa pour les quelques minutes qu'il avait pris à les examiner.

- Il n'y a pas de mal. J'ai mis plusieurs heures à les faire, alors qu'est-ce donc que quelques minutes d'examen ? Je pense que lorsque l'on veut bien faire les choses, il faut prendre le temps nécessaire à la tâche.

Puis elle écouta les remarques et suggestions de Firenze. A sa dernière question, elle esquissa une grimace aussi légère que furtive. C'était là un point de discordance entre la politique que prônerait la jeune femme et celle pratiquée par la mairie actuellement. Elle choisit alors d'évacuer cette question en premier.

- Eh bien... La mairie a pour politique de racheter ce qui se trouve sur le marché à moindre prix pour pouvoir en contrôler les flux, et se faire des bénéfices. Ce sont les consignes qui me sont données par madame le maire. Personnellement, je souhaiterai un désengagement de la mairie sur le marché, mais je ne suis que conseillère, aussi j'obéis au maire, qui a été élue sur la base de sa politique et non de la mienne.

Comment défendre une position qui est radicalement opposée à la sienne ? La chose n'est pas aisée... Alors elle préféra se concentrer sur la grille des prix.

- Demander aux agriculteurs quelles sont leurs récoltes serait envisageables. Malheureusement, pour avoir essayé d'entrer en contact avec quelques artisans, je sais par expérience que le retour est bien souvent inexistant. Mais qui ne tente rien n'a rien...

Concernant la grille des prix, je pense vraiment qu'il faut faire un mélange entre une hausse du prix des matières premières et une hausse des produits finis. Certains produits finis ne devraient pas augmenter, sinon ce sont les moins favorisés qui n'auront plus assez pour se nourrir... Les plats et le pain par exemple ne devraient pas augmenter de manière outrageuse.

Ensuite, il faut prendre en compte une autre donnée : il faut savoir orienter les personnes dans leurs achats. Par exemple, il faudrait privilégier le prix du pain sur celui du raisin ou du choux. Les raisins et choux servent à confectionner des plats, le pain ne sert qu'à assurer un repas de base. Pourtant, nombreux sont ceux qui privilégient le raisin ou le chou pour leurs maigres collations. A mon avis, il faudrait instaurer le prix du pain à 7 Louis et celui du chou et des raisins à 8 louis, ce qui aurait pour intérêt de relancer l'activité des boulangers. Et en prime, cela permettrait une meilleure rentabilité des champ aux agriculteurs avec une hausse de la matière première...

( avec Marie-jeanne dans son bureau)

Firenze comprit en entendant Marie-Jeanne qu'il venait de la placer dans une situation délicate. Au moins il était clair qu'elle ne partageait pas les idées de la maire mais était bien obligée de suivre bien malgré elle les consignes venant de sa supérieure. Il l'écouta essayant de ne pas perdre une miette de ses arguments. C'était aussi une sorte d'exercice pour lui. Ecouter, analyser...

-Un réajustement global en somme.

Effectivement c'est un problème que je n'arrive pas à comprendre.

Au pain peut s'ajouter les truffes et le merlan. Ce qui fait tout de même un bon repas non ? même si le poisson est une denrée rare sur Paris.

Je comprend la hausse des prix du chou et du raisin pour favoriser le pain. Mais les boulangers arriveront-ils à suivre la demande ? Cela ne risque-t-il pas de faire grimper beaucoup plus haut qu'on ne le pense le prix des plats ? Car le chou entre dans leur composition, idem pour le raisin... bien que en contre-parti il est vrai que les propriétaires de champ s'y retrouveront un peu plus dans leur compte. A moins de baisser le prix du gibier ? dans ce cas ça pourrait le faire...encore faut-il que tout le monde respecte ces "futurs" prix.. et ça je sais que c'est loin d'être gagné.

Marie-Jeanne ne put s'empêcher d'esquisser un sourire devant les questions que se posait, et que lui posait par la même occasion, Firenze. Car finalement, ces questions, elle se les était posée également...

- Les truffes ? Ce sont des champignons bien difficiles à trouver malheureusement... Et le merlan ne court pas les rues, ni la Seine d'ailleurs. Mais quelques anchois feraient tout aussi bien l'affaire à moindre prix effectivement.

Concernant les boulangers, il suffit à la mairie de diriger les étudiants dans ces voies, comme elle le fait actuellement pour les vignerons. A l'heure actuelle, nous avons assez de bouchers me semble-t-il. En attendant que les artisans constatent que la boulangerie est enfin un métier aussi rentable que les autres, la mairie peut venir en supplément des quelques boulangers encore en activité aujourd'hui. Puis peu à peu, la mairie s'effacerait pour laisser place à l'initiative privée.

Concernant la hausse des prix, figurez-vous que, selon mes calculs, nous ne serions pas en hausse, mais au même prix, voir en baisse ! Tout se joue en fait sur cet équilibre entre la réputation (exp) et le salaire de l'artisan. Les vignerons se servent de chou pour leurs plats de bar et d'anchois. Avec du chou à 8 Louis, des anchois à 12 Louis, des bars à 16 Louis, et du vinaigre à 49 Louis, et non pas 47, l'on obtient de l'anchois cuisiné pour 83 Louis, ce qui revient à un salaire de 14 Louis pour le vigneron qui parfait sa réputation grandement (4 exp), et un plat de bar à 85 Louis, ce qui garantit un salaire de 12 Louis mais surtout une très bonne publicité (6 exp). Si l'on part du principe que les prix devraient être proportionnels en fonction des apparts alimentaires, en ce cas il suffirait de baisser le prix de l'anchois, en passant de 12 louis à 9, chose qui se voit déjà sur le marché.

Il ne reste à vrai dire que le problème du sanglier...

Et Dieu ou qui tu veux sait à quel point elle s'était triturée les méninges à ce propos... Quant tout à coup, elle semi-marmonna la dernière idée qui venait de lui traverser la tête.

- A moins que nous réservions ce plat peu cher à l'achat et pourtant fort consistant aux armées et autres organismes de défense, ainsi qu'aux plus nécessiteux...

Un garde arriva et déposa missive....

Citation :

De Anne Romanov
Surintendante des Finances Royal...

Aux Maires

Comme vous avez du vous apercevoir, un nouveau texte de loi a été refait.
Il s’agit de celui de la Taille.
Il ne s’agit en aucun cas d’une augmentation d’impôt, ou d’un deuxième impôts.
Maintenant celui-ci va se calculer sur la base des âmes vivantes dans votre ville.
Qui sera plus équitable pour chaque ville.

Il est pas non plus demander aux villes de faire un nouvel impôt pour palier a cela.
Il suffit que le 10 de chaque mois de calculer par rapport aux nombres que vous avez dans vos villes.
Le prochain sera donc pour le 10 Mars.

Anne Romanov.

Milie était en colère et avait décidé de venir exprimer son mécontentement à Madame le maire.

Elle frappa à la porte du bureau et entra sans attendre.

Bonjour Madame. Je viens ici en ce jour pour vous exprimer ma colère.
Comme vous le savez sans doute je suis boulangère en notre belle ville de Paris.

Depuis le début je met mon pain en vente à 6 louis respectant ainsi la grille des prix affichée à la foire.
Je trouve injuste que les bas prix soient affichés en bas de la liste, privilégiant ainsi ceux qui vendent au dessus du prix maximum.
Ce matin il y avait des pains à 7 louis qui ont été vendus alors que les miens à 6 louis ne se vendent pas.

D'autre part je trouve inadmissible que vous donniez conseil de manger du raisin plutot que du pain prétendant que le raisin coute moins cher.
Je tiens à porter a votre connaissance que le raisin est en vente à 7 louis et mon pain à 6 louis car je respecte la grille des prix.

Je vous demande donc d'une part de réajuster la grille des prix et d'informer les artisans que sur cette grille sont indiqués les prix maxi ou alors modifiez tout ceci et précisez qu'il s'agit de prix mini.
D'autre part je vous serez gré d'enlever cette phrase qui favorise certains artisans au détriment des autres ce qui ne peut pas etre concevable.
Je vous précise que j'ai retiré mes pains de la vente et que dans ces conditions je n'ai plus l'intention d'en cuire.

Dans son bureau, Marie-Jeanne s'attelait à la rédaction des bilans financiers de la mairie et du comté, pour les faire transmettre à la Surintendante aux Finances, quand soudain l'on frappa à sa porte.

- Entr....

Eh bah non, pas de politesse, on entre comme dans un moulin. Elle fronce les sourcils, quelque peu dérangée par ce genre de manière. Elle écoute la jeune femme râler, fronce de plus bel les sourcils mais prend sur elle. Une fois que celle-ci eut fini d'exposer toutes les raisons de son mécontentement, Marie-Jeanne lui désigna un siège.

- Bonjour dame Milie. Puisque vous ne m'avez pas laissé le loisir de vous inviter à entrer dans ce bureau, permettez au moins que je vous invite à vous asseoir pour vous répondre...

C'était sa façon à elle, bien polie, de dire qu'elle n'appréciait pas forcément les impolitesses.

- Dame Milie, l'organisation du marché n'est pas de mon ressort. Les étals de la mairie sont les premiers quand l'on y entre, et je n'y peux rien [c'est du codage IG....]. Mais pour compenser cela, la mairie vend son pain plus cher, et j'ai pris soin d'ajouter sur le panneau à l'entrée du marché que les produits les moins chers sont après ceux de la mairie... J'ai donné pour consigne également que ne soient mis sur les étals de la mairie que les produits que les artisans ne mettent pas en vente, ou en quantité insuffisante pour répondre à la demande des Parisiens. Pour le pain, nous n'avons pas le choix si nous voulons que l'ensemble des Parisiens soient fournis en pain. Car tout comme moi, vous savez que nous ne pouvons produire que 3 miches par jour. Or, il y a bien plus de 3 personnes qui achètent du pain, et parfois plusieurs en une seule fois...

Par contre, je ne comprends pas votre problème pour vendre votre pain, étant donné que, dans les mêmes conditions que vous, j'arrive à vendre le mien...

Elle s'interrompt quelques instants, histoire de se rappeler les autres doléances, pour ne pas dire exigences d'ailleurs, de la jeune femme. Ah oui ! Le conseil de manger du raisin... Là, pour le coup, elle est surprise, et elle fronce les sourcils.

- Puis-je savoir exactement où vous avez vu que la mairie encourageait les gens à manger du raisin plutôt que du pain ? Car ce n'est largement pas dans ce sens que va ma politique... Et je me souviens parfaitement avoir corrigé la lettre d'accueil en ce sens...

Elle devait d'ailleurs encore en avoir un exemplaire dans ses tiroirs pour le montrer à la jeune femme si elle le désirait.

- D'ailleurs, je ne vois même pas pourquoi nous prétendrions que le raisin coûte moins cher, puisqu'il est au même prix que le pain actuellement... Et oui, la grille des prix est en cours de changement. Une première version a été proposée le mois dernier, et une seconde va être proposée ce mois-ci. Mais ce travail prend un certain temps, car lorsque vous touchez au prix d'un ingrédient, vous touchez à tout le reste : le prix de vente du plat, le salaire de l'artisan... C'est un équilibre difficile à trouver que nous essayons de respecter un maximum. Je l'ai promis, et je n'ai pas lâché sur un point à ce propos : le prix du pain sera moins cher que le prix du raisin et du chou, et il devrait augmenter à 7 Louis afin de vous assurer un meilleur salaire...

Dans l'attente de précisions de la part de Milie sur la provenance de ce "conseil", elle conclut sa réponse par une invitation.

- Évidemment, puisque vous semblez vouloir vous impliquer sur la question, vous pouvez prendre part aux débats en mairie si vous le souhaitez.

-Tout d'abord je tiens à vous présenter mes excuses, il est vrai que mon impulsivité me rend parfois inconvenante.

Milie s'assis à l'invitation de Marie Jeanne et lui tendit une affiche.

"Augmentation du prix du pain, les réserves diminue.Préféré prendre du raisin, celui ci reste au même prix. "

-Voila ce que j'ai lu sur l'encart de la mairie à la foire et qui m'a un peu énervée.

-La production de pain je l'a connais vous n'avez pas besoin de me la rappeler.
Voila plusieurs jours que je n'ai pas vendu de pains que je met pourtant a 6 louis comme conseillé.
Je me demande si je ne vais pas changer de métier.

-Quant à votre invitation à prendre part aux débats à se sujet je l'accepte volontier.
Je me sens en effet concernée par ceci et aimerai savoir comment le prix du raisin peut rester stable quand le reste augmente.

Surprise oui... Une étourderie qui n'avait pas été corrigée, voila ce qui lui valait tant de remontrances.

- Dame Milie, je vous présente mes excuses. Cette mention sur l'annonce est vieille, elle date de bien longtemps, et m'a échappé, mais je vais la faire corriger immédiatement... Le prix du pain n'a pas changé, tout comme celui du raisin d'ailleurs...

Il serait regrettable à mon sens que vous changiez de métier. Et comme je vous le disais, je ne peine pas à vendre mon pain. Néanmoins, il est vrai que ces derniers jours, la consommation a sérieusement baissé. Et ceci est parfaitement normal étant donné que Ses Majestés et leur Cour ont quitté Paris, et avec eux leurs gardes... Mais si vous le souhaitez, la mairie peut vous racheter vos pains, au prix de 7 Louis.

Quant à la grille, j'attends que Narcisse me communique la seconde version, mais vous trouverez déjà la première dans le bureau du conseiller aux finances [je te donne les accès à la mairie ]

Bien.... Si vous me dites que ceci va être corrigé j'en suis rassurée.
Je ne veux aucun privilège et ne mettrai pas mes pains à 7 louis.
Je me suis surement emportée un peu vite et à mon tour je vous présente mes excuses.

C'est volontiers et avec attention que je regarderai cette première version de la grille des prix puisque vous me le permettez.

Marie-Jeanne adressa un sourire à Milie.

- Je comprends bien votre refus. Néanmoins, je ne saurais vous le racheter à 6 Louis pour le revendre à 7 Louis par la mairie. Il me semble que nous sommes les deux seules boulangères vraiment actives en ville, et je ne saurai prendre ombrage de cette proposition puisque j'en suis moi-même l'auteure.

J'espère avoir dissipé ainsi toutes vos réclamations. Mais si vous avez de nouveau de quoi vous plaindre, ma porte vous est ouverte dame Milie. Vos excuses sont acceptées.

Après leur entretien, Marie-Jeanne sortit effectuer elle-même les corrections qu'elle avait promis à Milie.

Un messager porta un double d'une missive adressée à la maire de la ville de Paris :

Citation :

Sire,

Je fais réponse à la missive que votre messager m'a apporté concernant des disparitions suspectes en la ville de Paris. Le Colonel Kerydwenn s'attache actuellement à travailler aux côtés de la prévoté afin d'élucider cette affaire au plus vite.

Je fais copie de cette missive à madame la maire afin qu'elle prenne ses dispositions pour accueillir les soldats du Régiment du Roi.

Charles de Savoie Nemours
SEG