[RP] Accueil des nouveaux arrivants

Afin arrivée à paris , elle parcourt les rues , curieuse, s'abreuve de sons , des couleurs , des lumières, des odeurs. Elle respire, elle erre sans but, mais trés vite elle s'aperçoit que son errance va durer longtemps si elle ne se renseigne . elle voit que sa vie à Paris peut tourner au cauchemar . elle se sent seule très seule dans ce lieu qu'elle ne connaît pas.
Elle est soudain attirée par un bureau où semble se presser la foule.
Son intuition lui dit d'aller voir. Elle reprend sa fière allure, son esprit conquérant reprend le dessus, sa bonne humeur aussi et c 'est avec le sourire
qu'elle pénètre dans ces lieux .

Bonjour,
je me prénomme marie et je viens d'arriver dans cette ville,
ville que je voulais découvrir, et je dois dire que je l'aime déjà.
Elle est mon avenir.

Elle termine sa présentation , puis attend la suite non sans lancé un petit sourire espiègle et amusée.

Les journées se suivaient et se ressemblaient, Charles passait ses journées à la mairie mais il fallait dire qu'à part son travail c'était plutôt calme. il voyait peu de monde. La neige et le froid devait être la raison. Il était penché sur un dossier quand une jeune femme entra et se présenta. Il se leva pour l'accueillir.

Bonjour mademoiselle!
Soyez la bienvenue à Paris!
Je vous en prie asseyez-vous!

Une fois celle-ci installée il reprit sa place.

Souhaitez-vous boire quelque chose?
Et dites-moi ce que je peux faire pour vous?

Ne sachant pas à qui l'homme parlait, elle regarda à droite et à gauche , souffla sur sa mèche de cheveux qui lui cachaient ses yeux noirs, afin de se donner une contenance. Ses grands cils faisaient apparaître ses yeux encore plus immenses. .
Elle s'assit et prenant une grande mèche de cheveux dans ses doigts.

J'veux bien un p'tit verre , mon gosier s'est curieusement asséché durant ma promenade, enfin je dois vous dire que je m'suis égarée.

Elle se sentit honteuse mais son caractère lui fit vite reprendre le dessus; il ne fallait jamais montrer ses faiblesses en public. Juste quelques sourires et oeillades bien distribuées.

C'est qu'j'ai pas l'habitude d'une telle foule et d'un lieu si grand.

Cet espace s'était depuis sa tendre enfance limitée à la demeure familiale..

Je vous remercie de votre accueil.

Puis elle préféra se taire attendant le verre , pour continuer.

Il sourit à la jeune femme qui était très jolie avec son charmant sourire et ses yeux plein de malice. Elle avait un ne sait quoi qu'il ne savait définir. Ce charme qu'on les jeunes filles fraîches telle une rose éclose pendant pendant la nuit. Bien évidement comme chaque fois qu'il se retrouvait face à une belle jeune femme son coeur s'emballait. Le nombre de ses conquêtes étaient difficiles à évaluer et certainement n'arriverait-il jamais à se caser s'il ne changeait pas.

Il se leva et se dirigea vers la petite table qui se trouvait dans un coin où divers breuvage attendait patiemment de régaler un invité de passage.

Je vais vous donner un verre de mon meilleur calva. Vous m'en direz des nouvelles!
Il vous permettra également de vous réchauffer par cet hiver très froid qui n'en finit plus.

Il remplit deux verres et les porta sur le bureau un devant chaque place avant de se rasseoir.

Excusez-moi je ne me suis pas présenté.
Je suis Charles de Beaumont sur Oise, le maire de Paris.
Alors dites m'en plus sur vous!

Il but une gorgée avant de plonger son regard dans le sien pour l'écouter.

L'homme dégageait un certain charisme , de plus émanait le doux parfum du luxe mais aussi la séduction. Il était vrai qu'elle était une jeune fille mais certainement pas une jouvencelle. Elle avait certainement un brin de naïveté mais n'était certes pas ingénue.
Elle avait depuis longtemps pris le parti de classer les hommes en plusieurs catégories les chefs de famille qui passaient le temps avec leur femme et enfants, et qui autant dire s'enfermaient dans cette vie comme si ils avaient croisés la religion, les religieux mariés à l'Eglise qui étaient des timides ou des incompris par les femmes, les séducteurs , mariés ou non c'étaient des éternels insatisfaits qui cherchaient l'aventure, qui brûlaient leur vie à défaut d'être rattrapé par elle et qui n'éprouvait que regrets.
Quand il lui adressa un sourire, quand elle vit le regard se poser elle nul doute qu'il appartenait à la troisième catégorie, mais dans cette catégorie figurait deux sous classes les séducteurs célibataires., et les séducteurs mariés. elle se demanda à laquelle il appartenait .
Un sourire à ses pensées lui vint aux lèvres. Nul doute qu'elle était troublée mais il fallait pas le montrer. elle devait se contrôler, reprendre sa respiration afin de ralentir les battements de son coeur;
Elle laissa papilloner ses paupières , et ayant repris le contrôle d'elle même. elle l'entendit s eprésenter : il s'appelait Charles avec tout plein de particules derrière.
Enchantée
eut elle la capacité de dire,
Du calva je veux bien du calva mais ne dit -on pas que cet alcool rend fou.


Elle le regarda, droit dans les yeux ironique. et maintenant il lui demandait de raconter son histoire mais voilà par où allait elle commencer.

Ses yeux étaient comme les deux ailes d'un papillon qui venait se brûler les ailes à la lumière de son âme. Charles comprit vite que la jeune fille n'était pas aussi ingénue qu'elle le paraissait. Il avait rencontré toutes sortes de femmes lors de ses nombreux voyages et savaient reconnaître la plupart d'entre elle avant même que celle-ci n'ouvrit la bouche. Dire que la jeune femme le laissait indifférent serait mentir. Ses yeux, sa bouche et ses formes généreuses laissaient présager un délice auquel il goûterait volontiers. Mais s'il était un homme à femmes il n'était pas du genre à sauter dessus comme un malandrin et aimait faire le paon comme l'on pouvait dire. Une fois dans ses filets la jeune fille serait prise au piège comme une mouche sur la toile de l'araignée.

Le calva pour moi est un doux breuvage presque divin qu'il faut savoir déguster pour mieux en apprécier la saveur.
Mais il est vrai que si l'on en abuse il peut nous conduire à bien des excès.
Si vous me disiez d'où vous venez?

Charles sourit. Elle ne semblait pas décidé à se confier mais c'était son droit il était maire et pas juge. Elle n'avait rien fait et certainement ne recherchait que des renseignements et il était là pour ça. Non pour être inquisitionneur.

Je vous comprends parfaitement.
J'ai beaucoup voyagé quand j'ai été en âge de le faire.
J'ai parcourut le monde avant de revenir m'établir à Paris il y a un peu plus de trois mois et me voici maire.

Pour la mettre en confiance, il lui parlait un peu de lui. Même s'il était vrai qu'il était un véritable coureur de jupons il savait rester courtois envers la gente demoiselle.

Mais si vous me disiez en quoi je puis vous aider?
Je suis là pour répondre à toutes vos questions et vous fournir une aide en cas de besoin.

Charles sourit.

Je m'en voudrais de vous laisser dormir sous les ponts par ce froid glacial.
Il y a bien une auberge où je loge moi-même n'ayant pas encore choisit de maison.
Si vous voulez je peux vous y conduire?
Vous verrez elle est très bien tenue et même s'il y a peu de monde elle est charmante et vous y serez au chauds et pourrez même y faire un bon repas.

[Attention, le RP de Charles et Marie_Champy a commencé bien avant le 10 février. Il est donc largement fini et les deux personnes ne sont certainement plus là en train de discuter ]

Fraîchement de retour dans des fonctions municipales, Marie-Jeanne avait proposé au maire en place de l'aider en se chargeant de l'accueil. Elle était persuadée qu'il y avait beaucoup à faire de ce côté, pour les nouveaux arrivants certes, mais aussi pour les habitants de manière générale. Après une mauvaise grippe qui la cloua au lit plusieurs jours, elle vint enfin dans le bureau destiné aux nouveaux arrivants qui cherchaient quelques renseignements utiles.

Lorsqu'elle eut franchi la porte, elle s'ébroua, de la neige dans les cheveux et sur les épaules.

- Brrrrr ! Mais quel temps horribles !dit-elle pour elle-même, n'ayant pas encore remarqué la présence de Euphrasie qui détaillait l'architecture du bâtiment.

Marie-Jeanne défit son lourd manteau et replaça une mèche rebelle avant de lever les yeux. C'est donc à ce moment-là, vous l'aurez compris, qu'elle remarque que quelqu'un l'attend.

- Bonjour madame ! Je me présente, je suis Marie-Jeanne le Chardonneret. Je m'occupe de l'accueil. En quoi puis-je vous être utile par ce temps glacial ?

Tandis qu'elle se présentait, elle attachait son manteau au porte-manteau et se dirigeait vers son bureau pour mettre un peu de lait à chauffer dans l'âtre.

- Peut-être une boisson chaude pour commencer ? demanda-t-elle dans un sourire.

Tandis qu'elle s'attendait à s'entretenir avec l'une des deux personnes qui conversaient entre elles, la jeune femme se rendit compte qu'ils partaient de l'autre côté... Finalement, ce n'étaient que deux secrétaires de mairie mais cela, elle ne le savait pas. Euphrasie hésita à les héler mais déjà derrière elle un bruit de porte se fit entendre et c'est une toute jeune femme qui entra pour se présenter à elle. Heureuse d'enfin trouver quelqu'un la grande rousse lui adressa un franc sourire après avoir écouté sa présentation.

-Bonjour, madame Le Chardonneret, je suis mademoiselle Dejean Euphrasie, je viens de Normandie et je voudrais m'installer à Paris.

Elle la regarda se défaire et lui laissa le temps de se mettre à l'aise, d'après tout elle n'était pas pressée et sa tante qui attendait déjà depuis un moment pouvait bien attendre davantage, cela n'avait pour la rousse aucune importance. Sa famille n'était pas des plus riches et sans doute que sa parente était soulagée de ne pas avoir une bouche supplémentaire à nourrir, bouche qu'elle devait bien penser inutile et à raison car encore Euphrasie ne ramenait aucun denier à domicile.

-J'accepte volontiers votre proposition de boisson chaude.

Elle lui rendit son sourire. Pour l'époque, les boissons chaudes étaient limitées: le chocolat n'était réservé qu'à la noblesse et aux plus fortunés quand le grog n'existait pas encore, cependant l'alcool étant répandu et non considéré comme dangereux était largement consommé, notamment le vin chaud et ce dès l'enfance. C'est pour cette raison que sans rougir et sans être dérangée par sa demande Euphrasie compléta:

-Un simple vin chaud fera l'affaire, ne vous embêtez pas, je vous remercie pour votre accueil qui, je dois le dire, est des plus chaleureux.

Elle se rappelait des paroles des normands qui qualifiaient Paris comme étant une ville ennuyeuse. Dès cet instant la grande rousse eut l'impression que cela n'était qu'un tissu de mensonge et c'est en serrant son châle rapiécé sur ses épaules qu'elle posa ses yeux saphirs sur son interlocutrice. Elle était persuadée de se plaire dans la capitale.

- Soyez la bienvenue sur Paris, dame Dejean ! Je vous prépare un petit vin chaud immédiatement.

Elle se saisit alors d'un second petit marmiton, qu'elle remplit dudit liquide préparé en avance pour l'ajouter dans l'âtre. Elle plongea le pouce, l'index et le majeur dans un petit pot au dessus de la cheminée et en sortit une pincée de cannelle, qu'elle laissa choir dans son lait. Un coup de louche pour mélanger rapidement le tout. Il ne restait plus qu'à attendre quelques instants. Se retournant, elle désigna d'un mouvement de bras la chaise en face de son bureau pour inviter son interlocutrice à s'asseoir.

- Je vous en prie, mettez-vous à l'aise. Ce sera chaud dans quelques minutes.

Et le temps que les boissons chauffent, Marie-Jeanne s'installa également derrière son bureau. Elle s'empara de sa plume, la trempa dans son encrier, ouvrit son registre, et nota l'arrivée de la jeune femme.

- Vous nous venez de Normandie ? Avez-vous de la famille sur Paris pour vous héberger ou êtes-vous à la recherche d'un logement ?

Elle avait encore beaucoup de questions à poser pour accueillir au mieux la jeune femme, mais il fallait bien lui laisser le temps d'y répondre. Aussi fit-elle une pause pour que Euphrasie lui apporte quelques nouveaux éléments d'information. Les odeurs du lait chaud et du vin chaud commençaient à parfumer doucement la pièce.

A l'invitation de la dame, Euphrasie prit place en hochant légèrement la tête:

-Merci, madame.

La chaise était des plus confortables, en tout cas elle dépassait en tout ce qu'elle avait connu ces derniers jours. A ce moment, elle se rendit compte que même si elle avait laissé derrière elle ce qu'elle avait de plus cher le plus dur était passé... Du moins si sa tante n'était pas une marâtre.
Son interlocutrice prit place à son tour et la première question fut posée. Sans doute qu'au fond la grande rousse s'était attendue à ce moment crucial qu'elle était loin de juger déconvenant. D'après tout, il était normal d'être questionnée quand on désirait intégrer une ville, on ne savait jamais, elle pourrait être une criminelle.

-En effet, je viens de Normandie, je suis née à Caen et je suis passée à Rouen avant d'arriver à Paris.

Ah, la vulgaire provinciale que voilà ! Elle sourit timidement tout en regardant son châle rapiécé. Ainsi, elle devait faire bien miséreuse mais qu'importe, ses espoirs et sa naïveté qui caractérisaient sa grande jeunesse valaient toutes les fortunes du monde.

-Ici à Paris j'ai une tante qui y vit. J'ai l'espoir de trouver du travail très bientôt... Je sais faire plein de choses: coudre, faire le ménage, faire la cuisine... Et j'ai même eu la chance d'avoir quelques approches théoriques, je sais lire, écrire et compter.

Ses paroles devaient paraitre bien désuètes aux oreilles de celle qui l'écoutait mais là encore peu lui importait réellement ce que l'on pouvait penser. Avec un peu de chance, en laissant ses coordonnées, quelqu'un voudrait bien l'embaucher, qui sait ?

Marie-Jeanne écoutait avec attention les réponses de Euphrasie, hochant presque machinalement la tête, signe qu'elle était attentive. Quelque part, cette discussion lui rappelait quand elle-même était arrivée ici, avec juste ses guenilles et l'envie de s'en sortir. Aujourd'hui, elle n'avait pas à se plaindre, ses vêtements chauds, sur lesquels étaient cousus ses armoiries, en témoignaient pour elle, et presque malgré elle. Elle avait bien évolué dans la société, et elle ne doutait pas, au vue de l'enthousiasme de la jeune femme en face d'elle, que celle-ci pourrait certainement en faire de même.

- Nous avons alors peut-être quelques connaissances en commun... répondit-elle en pensant à Rouen. Mais là n'était pas la question. Peut-être auraient-elles l'occasion d'en reparler plus tard, autour d'un verre.

D'ailleurs, en parlant de verres, Marie-Jeanne se leva à nouveau et s'empara de deux verres. Dans le premier, elle versa le vin chaud, qu'elle tendit à Euphrasie.

- Faites attention, c'est très chaud.

Puis elle se servit son verre de lait et revint s'asseoir, ses mains entourant son godet pour réchauffer ses doigts tout en attendant que le liquide refroidisse quelque peu.

- Vous savez compter ? C'est une qualité bien appréciable en notre temps. Seriez-vous intéressée par un poste au sein du conseil municipal ? Ce n'est pas payé des mille et de cents, mais c'est toujours mieux que les champs par ces temps. Je pourrais en parler avec Monsieur le Maire si cela vous intéresse.

Par ailleurs, la mairie propose gratuitement du pain aux nouveaux arrivants, sans aucune contre-partie. N'hésitez pas à me le demander surtout. Les temps sont durs, surtout quand on arrive à peine dans une ville si grande et que l'on ne connait pas beaucoup de monde.

Elle porta son verre à ses lèvres, souffla quelques mili-secondes dessus puis en but une gorgée, ses yeux se fermant sous la chaleur liquide qui s'emparait de sa gorge. Rien ne vaut une boisson chaude quand il neige dehors ! Ses yeux se rouvrirent et elle reposa son verre dans un sourire.

- Votre tante vous logera donc sur Paris ? Elle porte le même nom que vous ? Qui sait, peut-être connaissait-elle très bien la tante en question ? Sans oublier que Paris était une grande ville et que l'on ne pouvait en connaître personnellement chaque habitant...

La chaleur de la cheminée détendit les muscles de la jeune femme que le froid avait raidi ces jours derniers. Elle sourit quand la dame lui énonça les connaissances qu'elles avaient en commun et là-dessus elle ne doutait pas la moindre seconde. Il fallait dire que son interlocutrice était des mieux vêtues et avait une éllocution tout à fait convenable, puis quand on tenait des registres parisiens il ne faisait nul doute qu'on savait alors lire et écrire.
Le vin chaud arriva à sa destination et lentement Euphrasie en inspira le doux parfum:

-Je vous remercie !

Mais elle ne trempa pas de suite ses lèvres dans son breuvage, écoutant les conseils de madame Le Chardonnet.
Soudain, un grand sourire esquissa les lèvres de la douce, entendait-elle bien ? Lui proposait-on déjà un poste ? En mairie qui plus est ? A la proposition la demoiselle n'hésita pas une seconde: si elle pouvait déjà ramener de l'argent dans la mansarde de sa tante alors elle gagnerait déjà quelques libertés.

-Un poste au sein du conseil municipal ? Ah oui, alors !

Puis en plus, elle serait bien au chaud, voilà quelque chose qui lui convenait parfaitement. Le travail aux champs était dur et Euphrasie rêvait de pouvoir garder le plus longtemps possible ses mains blanches et douces.

-Cela m'intéresse, sans aucun doute ! Je serais disponible le temps qu'il vous faudra et je m'appliquerai dans ma tâche, soyez-en assurée.

Ses mains allèrent à son verre et lentement elle réchauffa son épiderme. Enfin, la chance semblait lui sourire et qu'importe si ce qu'on lui proposait ne faisait pas gagner beaucoup d'argent: il était nécessaire pour se faire un nom de commencer au bas de l'échelle et Euphrasie n'était pas une gourmande. Il était plus judicieux d'être lent pour mieux maitriser son travail que de vite monter en étant un incapable.
A la dernière question la grande rousse esquissa à nouveau un sourire:

-Ma tante est la soeur de feue ma mère, elle n'a donc pas le même nom que moi. C'est mademoiselle Delpont, une femme de presque soixante années à ce qu'on m'en a dit qui n'a jamais été mariée. J'ai son adresse écrite sur un bout de papier, mais malheureusement pour le moment je n'ai pas davantage d'informations sur elle.

D'ailleurs, c'était bien cela qui la dérangeait le plus, ne pas savoir... Et elle s'attendait à tout.

Spoiler:

[Désolée pour le retard. Et pas de soucis pour la tante !]

Marie-Jeanne fronça les sourcils et leva les yeux au plafond. Elle retournait le nom que venait de lui donner la jeune femme dans sa tête pour savoir si elle connaissait ou non cette personne. Mais bon, nous n'étions pas dans un village de 30 habitants, mais bien à Paris. C'est donc sans grande surprise qu'elle dut se rendre à l'évidence : elle ne connaissait pas la dame.

- Il ne me semble pas avoir eu le plaisir de la rencontrer. Mais qui sait ce que nous réserve l'avenir !

Marie-Jeanne esquissa un sourire avant de replonger le nez dans son godet pour une nouvelle gorgée de lait chaud, avant de reprendre.

- Et en parlant d'avenir, je suis ravie que vous acceptiez ma proposition. Je vais m'entretenir dès aujourd'hui avec Monsieur le Maire à votre propos et apporter mon soutien à votre entrée au conseil. Vous verrez, ce n'est guère très compliqué, et vous ne serez pas seule. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je pense qu'autant Monsieur le Maire que moi, serons là pour vous conseiller.

Elle posa brièvement les yeux sur son registre et remarqua qu'elle n'avait pas fini de le remplir, s'étant interrompue pour aller chercher les boissons. Et cela tombait bien, elle aurait besoin de la réponse pour prévenir la jeune femme concernant son poste au conseil municipal ou pas.

- J'oubliais... Auriez-vous une adresse à me donner ? Celle de votre tante ? Il me sera plus aisé, pour ne pas dire indispensable, de vous contacter ainsi...

"Sept rue de la Bastille"... Marie-Jeanne répéta cette adresse le temps de la noter sur son carnet. Puis elle releva la tête dans un sourire. Elle ne fit pas de commentaire sur Pascal. Elle et la religion, ça faisait bien plus que deux. Mais il n'était pas forcément bon de le dire à cette époque.

- Si toutefois vous n'avez pas de nouvelles avant la semaine prochaine, n'hésitez pas à venir me trouver ici-même. Ça ne devrait pas être le cas, mais sait-on jamais...

Elle finit en quelques gorgées son lait désormais tiède, puis reprit.

- En attendant, je peux vous conseiller de vous enrôler dans la garde, ou de vous munir d'une hache ou d'un panier et d'aller aux bois. Les salaires des gardes sont de 15 louis. Étant donné que vous êtes une jeune femme, vous ne serez pas mis dans une équipe qui s'occupe de la sécurité, mais plutôt dans ceux qui s'occupent d'emmener la nourriture aux différents orphelinats de la ville. Et vous serez accompagnée d'hommes, au cas où l'on essaierait de dérober le convoi...

Oui, c'était ainsi. On avait beau faire son maximum, il y aurait toujours des gens miséreux, ou des gens qui choisissent la facilité. Un convoi de nourriture n'était jamais à l’abri.

- En foret, si vous ramenez du bois, il se vendra assez facilement à la foire. Quand aux fruits que vous pourriez ramasser, ils peuvent également être vendus, mais sont achetés moins régulièrement. Ils vous serviront surtout à vous nourrir. M'est avis que la garde reste la meilleure des options. Vous ne resterez pas au froid, et les gardes sont nourris par la mairie le midi. [il y a une aide aux nouveaux arrivants : miches de pain gratuite. Suffit de me dire si vous les voulez ou pas ]

Elle marqua une courte pause, juste quelques instants, le temps de se demander si elle oubliait quelque chose, avant de demander.

- Puis-je faire autre chose pour vous ? Vous trouverez la maison de votre tante ? Nous avons des plans de Paris si vous le souhaitez.

Euphrasie écouta avec attention les conseils qui lui étaient donnés, hochant la tête à chaque fois au risque de passer pour une bécasse. D'après tout, c'était joli une bécasse et ça avait des ailes pour s'élever loin dans les cieux, que demander de plus ?
Son sourire ne quitta pas ses lèvres et ses saphirs ne quittaient pas le visage de son interlocutrice. Elle avait envie de s'impliquer, envie de tout savoir, envie de faire partie de cette puplation grouillante et fourmissante qui débordait dans les ruelles parisiennes. Il n'y avait pas de plus noble façon de s'impliquer que de le faire par le travail et l'espoir d'en avoir bientôt un ne la quitterait plus jusqu'à l'obtention d'une réponse.

-Je vous remercie pour tout, madame et je ne manquerait pas de revenir en cas de question. Je vais donc suivre vos conseils qui sont, je n'en doute pas, les meilleurs et j'irais dans les orphelinats distribuer du pain.

Cette oeuvre de charité n'était pas pour lui déplaire et comportait de nombreux avantages: non seulement la charité était conseillée par Pascal mais en plus cela aiderait la ville et des enfants qui n'avaient jamais rien fait pour connaitre le malheur. Au fond, elle ne pouvait que les plaindre et pour une fois ce serait elle qui aiderait les autres.

-Je n'aurais pas besoin de pain, madame et je crois que vous avez été envers moi très généreuse déjà. Gardez cela pour des personnes qui en auront davantage besoin.

Elle baissa ses grands yeux bleus. Elle ne demandait jamais rien, ce n'était pas poli et elle trouverait toujours de quoi garnir sa petite bourse. Jusque là, elle réussissait à s'en sortir tant bien que mal, le temps que sa situation se stabilise elle avait de quoi survivre, par la suite elle espérait avoir de quoi vivre, tout simplement. Malgré sa misère, elle savait qu'elle n'était pas à plaindre car il y avait toujours plus malheureux que soi, comme ces petits orphelins qui espéraient chaque jour quelques attentions ou quelques sourires. Quand on voyait dans quelles conditions de crasse et de mépris ils étaient souvent élevés il n'était pas étonnant de les retrouver plus tard errant dans les rues à la recherche de quelques bourses à dérober.

Lentement la grande rousse se leva et adressa à son interlocutrice son dernier sourire:

-Je vais maintenant vous laisser, je ne doute pas que vous ayez beaucoup de travail et j'attendrai donc votre réponse.

Elle n'osa pas ajouter "avec impatience", d'après tout la patience n'était pas une vertu propre à la jeunesse et elle languissait de prendre de l'âge pour l'acquérir.
Un signe de tête poli fut adressé à Marie-Jeanne:

-Bonne soirée, madame... Je vous suis reconnaissante pour ce que vous faites pour moi et si un jour je le peux je vous le revaudrait.

Et c'est ainsi qu'elle sortit, ses souliers abîmés et son esprit vagabond.

Spoiler:

[Quelques jours plus tard, le 20 février 1653]

Non, pour une fois, ce n'était pas Marie-Jeanne derrière le comptoir de l'accueil. Celle-ci était partie quelques jours sur Amiens pour le mariage de ses amis. Mais qui est-ce donc ? Laissez moi vous présenter Alexandre. Pas plus bête qu'un autre, il assiste souvent Marie-Jeanne dans ses différentes tâches depuis que son époux s'occupe de la faculté. Autant dire que, depuis le temps qu'il la voit faire, il sait comment les choses se passent dans ses différents postes. C'est donc sans mal qu'il a accepté de rester sur Paris et de prendre la place de son employeuse pour quelques jours.

L'accueil, c'est général calme, et il n'a pas grand chose à faire quand Marie-Jeanne n'est pas dans le coin pour lui donner des courriers à sceller, à faire envoyer etc. Autrement dit, il s'ennuie. Rien d'étonnant donc, lorsque Milie entre dans le bureau, qu'il bondisse, et s'incline pour saluer l'arrivante.

- Bonjour Madame ! Je suis Alexandre. Bienvenue à Paris ! En quoi puis-je vous être agréable ?

Ombeline venait d'arriver à Paris. Ne connaissant personne elle décida de se rendre au bureaux des nouveaux arrivants.

Elle frappa trois petit coup et entra. Un jeune homme se tenait là.

Bonjour dit elle en tendant la main.
Je suis Ombeline.

Elle attendit de capter l'attention du jeune homme avant de poursuivre:
Je ne connais personne ici et je me demandais si vous pouviez me conseiller les endroits fréquentables de la ville pour une jeune fille seule et ceux à éviter absolument.