[RP] Accueil des nouveaux arrivants

* Après quelques secondes d'attente qui lui parurent une éternité, il fut tiré de son hébètement par la voix d'une jeune femme. Il releva la tête et comprit qu'il avait fait fausse route. Comment une jeune demoiselle qui semblait à peine plus âgée que lui pouvait-elle occuper de telles responsabilités ? La capitale lui réserverait bien des surprises encore... Il s'installa sur un siège que la dame lui avait désigné et lui tendit un billet plié en quatre. Il se demanda pourquoi elle se mordillait sans cesse les lèvres... *

Tenez, noble dame, voici une lettre de recommandation de dame Lisbeth. C'est elle qui m'a dit de venir me présenter à vous et de vous quérir de l'aide.
Elle m'a aussi dit d'aller me faire enregistrer au cadastre mais j'ignore quelle est la procédure.

Sinon, à la grâce de Dieu, je me porte bien. Je travaille aux champs communaux, j'ai même trouvé un poste de garde pour une journée. J'économise et espère pouvoir m'installer un jour. Que désirer de plus ?

* La jeune femme avait l'air de penser à autre chose mais il la trouvait néanmoins très agréable. Quand elle se mit à parler, il essaya de se concentrer autant qu'il le pouvait, le parler de Paris et la rapidité avec laquelle elle s'exprimait lui causant quelques soucis. Il se sentait plus à l'aise et changea de position sur ce siège luxueux, lui qui n'avait connu que les bancs de bois rugueux. *

Hélas, noble dame, je ne suis là que depuis quelques jours.
J'ai eu le temps de repérer l'hôtel de ville, la foire, la porte de Paris et les champs communaux.
Mais à part celà, je suis bien en peine de retrouver mon chemin sans demander avis à une dizaine de passants.

Mais... pour cette parcelle, dites-vous, devrai-je payer beaucoup ?

* Il baissa la tête et sembla gêné. *

Je n'ai que quelques écus et...

* Il se pencha sur le parchemin. Comme c'était la première fois qu'il voyant une cartographie et que, de surcroît, il ne savait ni lire ni écrire, il était confus face à ces figures étranges qui ne lui disaient rien. Mais il préféra cacher son ignorance et faire confiance à la jeune femme. Il prit le temps de réfléchir quelques secondes... *

Je crois que vous avez raison ! Je ne connais ni le Louvre ni la bibliothèque. Mais le quartier de l'hôtel de ville m'est devenu familier et je m'y repère sans peine.
Je pense que ce serait un choix convenable.

* Il se redressa sur son siège, soudain plein d'optisme pour ce destin nouveau qui s'offrait à lui. *


[Hors RP: je ne sais pas si ces choix ont une incidence sur le jeu...]

Phaco, qu'on appelait "Le Savoyard" dans le milieu, car il gagnait sa vie en exploitant une dizaine de petits ramoneurs qui curaient les cheminées de Paris, aimait se lever à l’aube pour fumer sa longue pipe d’écume, adossé au mur de sa cabane. Son regard se perdait sur la ruelle qui traversait le quartier et, au-delà, sur la Seine dont les senteurs nauséabondes se dissipaient à mesure que gagnait le jour et que montait le tabac.

Sa vie était faite de contacts, de discussions, de caches étroites et de tavernes où les cris répondaient aux cris et où le couteau sortait quand on était à cours de mots. Aussi savourait-il le silence en connaisseur, le silence et sa liberté qui étaient deux précieux cadeaux de Dieu. Il connaissait les geôles du Roi et la question et savait mieux que personne le prix de chaque matin.

Il essayait dans la foule qui se massait là de repérer les nouveaux arrivants un peu naïfs qu'il pourrait facilement plumer. Il se flattait de reconnaître tout homme à sa démarche et se jurait bien que leurs habits les révéleraient à lui, comme leur coiffe. Hommes de bouses du Royaume de France; de ces drôles qui ont le fumier collé à la semelle, venus découvrir la "Ville", voilà ce qu'il cherchait. Il sourit, les dents serrées sur sa pipe.

Lentement, Le Savoyard déplia un corps qui lui paraissait de plus en plus fait d’humeurs. Il était un temps où chacun de ses muscles lui obéissait au moindre battement de cils. Aujourd’hui, il lui aurait fallut des éperons pour le faire avancer au rythme d’autrefois. La vieillesse se dessinait, le gris envahissait ses cheveux et sa barbe. Il était fort encore, mais plus pour longtemps. C’est pour cela qu’il multipliait les livraisons louches pour le compte des grands de ce monde, pour grossir son bas de laine avant que plus jeune que lui ne prenne sa place.

– Oyez étrangers, soyez les bienvenus à Paris, la ville des Lumières dit-il en un français chantant, pesant un peu trop sur les r et les voyelles. À cette heure, Le Savoyard est le seul homme de la place que vous trouverez pour vous guider. Messieurs, Mesdames, j’ai bien l’honneur… approchez et demandez !

Elle se frayait un passage la rouquine, entre les familles, couples, nobles et autres mendiants qu'elle croisait, au fil des ruelles qu'elle remontait. Paumée, Lys était tout bonnement paumée dans la ville. Au bout d'une rue, une autre un peu plus large l'accueillit, éclaircit son visage. Autant peuplée que les autres qu'elle avait déjà parcourues, mais elle allait pouvoir marcher plus aisément, moins contrainte par les corps qui se bousculent.

Un brouhaha sans nom animait les lieux, ce qui ne fut pas pour lui déplaire. Une voix s'éleva soudainement davantage que les autres au dessus de la foule, aussi se laissa-t-elle guider, cherchant du regard l'auteur des propos qui l'intéressaient au plus haut point.

Un homme d'un certain âge, pour ne pas dire d'un âge certain s'opposa à son regard. Sourire de satisfaction qui étira les lèvres de la rousse, elle s'approcha.

Bonjour, le... Savoyard ? C'est bien cela ? Je me nomme Lys, et suis plus qu'enchantée de vous rencontrer. Vous offrez de servir de guide, cela m'intéresse. Faites moi découvrir cette... Elle se remémora les mots prononcés quelques instants plus tôt par le vieil homme. Cette ville des Lumières !

Elle agrémenta sa demande d'un regard faussement suppliant, attendit la réponse. Nul doute que cet homme saurait lui montrer tant les coins et recoins à connaître, mais surtout ceux à éviter. Elle y laisserait surement quelques louis, mais qu'importe, certaines choses, connaissances pour elle, n'avaient pas de prix.

Bonjour dames et Messires

Je viens d’arriver dans votre ville, bien mal en point, ayant été agressée et volée deux fois par le même homme entre Reims et Paris. Je voudrais déposer plainte mais je suis si faible qu’après avoir poussé plusieurs portes sans succès, je vous demande votre aide…chancelante se retenant au bureau…elle y dépose quelques mots griffonnés à la hâte.

Prunelle reprenant quelques couleurs remercie la dame

Je rejoignais mon parrain en normandie. Je lui ai envoyé une missive, me voyant aussi dépourvue et mal en point il m'a fait parvenir de l'argent dame mais je vais aller me reposer au couvent en attendant de pouvoir reprendre la route. Je vais faire une retraite de trois semaines, je suis bouleversée et si fatiguée. Je reviendrais vous voir pour savoir ce qu'il sera advenu de ma plainte.

Je vous remercie pour votre acceuil dame lyson




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(Vacances HRP trois semaines)

Entrant dans un bureau, apparemment dédié à l'enregistrement des nouveaux arrivants en la ville de Paris....

Voyant un préposé dormant sur une petit secrétaire en bois de rose,il eut un rictus de mécontentement ,le houspilla de la voix:

Bonjour Monsieur ! L'homme parut sortir de sa torpeur....Joseph Balsamo pensa.Sans doute,n'y a t'il que peu de passage,ceci expliquant cela....[i]

Je me présenta à vous,Comte Joseph Balsamo du Royaume de Piémont...sans doute de passage prolongé en votre ville...

Le comte la regarda,surpris par son arrivée à tâtons...Laissant le préposé à sa sieste,il la suivi.

Enchanté Mademoiselle,ainsi que vous l'avez entendu entre deux portes.Joseph Balsamo sourit.
Je me nomme Joseph Balsamo,Comte en provenance du Royaume de Piémont bouleversé par quelques troubles d'ordre Politiques.

Remettant sa cape en place,il regarda la rouquine aux yeux vifs et malicieux.
S'inclinant en une révérence ,le chapeau en sa main Droite virevoltant jusqu' à sa hanche Gauche.

Elle le regarda, amusée, dans sa révérence toute maîtrisée.

Je vous en prie, prenez place.

Faisant le tour de bureau, elle s'installa face à lui, se pencha légèrement en sa direction, les bras reposant sur le meuble, les mains jointes.

Vous disiez, toujours entre deux portes d'ailleurs... Un sourire plus franc étira ses lèvres ...être de passage prolongé. Avez-vous besoin de quelconque renseignement pour rendre votre séjour agréable ? Savez-vous où loger ? J'ai sinon l'adresse d'une sympathique auberge.

Elle se tut, s'en remis à lui pour en apprendre davantage sur ses besoins.

Passant sa cape par dessus le dossier de la chaise

Tout en remettant ses manchettes dans un geste paraissant d'agacement mais trahissant sa nervosité ,Joseph Balsamo reprit la parole:

Et bien Madame,ou Mademoiselle plutôt je ne sais encore où dormir il est vrai ;
par ailleurs je compte aller à la découverte de la ville ainsi qu'une connaissance me l' à proposé. Toussant,plus pour reprendre haleine que de raison réelle.

Chacun sachant que la capitale de votre Pays regorgent de bon nombre d'endroits pour toutes classes de gens,c'est pourquoi je ne m'inquiète pas outre mesure de ma future pérégrination en votre ville. Dit il dans un demi sourire.